Ann Radcliffe - L’Italien

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– Nous sommes près d’un couvent, dit Paolo, c’est l’office du soir.

– Ne vois-tu pas, demanda Vivaldi, quelque bâtiment ou quelque pointe de clocher?

– Je ne vois rien, monsieur, et cependant nous approchons.

Les chants cessèrent à ce moment; mais des bruits d’un autre genre attirèrent les voyageurs vers une clairière où une troupe de moines pèlerins couchés sur le gazon causait et riait, pendant que chacun d’eux tirait des provisions de sa besace et les étendait devant lui. Celui qui paraissait être le supérieur, assis au milieu de ses compagnons, leur prodiguait plaisanteries et contes joyeux et recevait d’eux, en échange, quelque partie du contenu des sacs. C’était la gaieté d’une partie de plaisir plutôt que le recueillement d’un saint pèlerinage. Vivaldi s’avança alors et s’adressa au chef de cette troupe pour lui demander son chemin. Celui-ci, voyant un jeune homme bien vêtu, distingué, accompagné d’un domestique, l’invita à s’asseoir à sa droite et à partager le souper de la caravane. Vivaldi accepta l’invitation, et Paolo, après avoir attaché les chevaux à un arbre, s’occupa aussi de l’agréable soin de se réconforter. Pendant que son maître s’entretenait avec le chef, il captiva par sa gaieté et ses lazzi l’attention de toute la troupe, qui convint n’avoir jamais vu meilleur compagnon ni plus drôle. Et tous lui témoignèrent le désir de l’emmener avec eux visiter les chapelles d’un couvent de carmélites qui était le but de leur voyage. Quand Vivaldi entendit parler d’un monastère de religieuses éloigné seulement d’une demi-lieue, il décida d’accompagner les pèlerins; car il était possible, pensait-il, qu’Elena fût enfermée dans ce couvent. Il se mit donc en marche avec les pèlerins, après avoir donné son cheval au père directeur. Il était nuit close quand ils atteignirent le village où ils devaient se reposer. Avant d’y entrer, ils s’arrêtèrent pour se ranger en procession; et le supérieur, mettant pied à terre, entonna un cantique que toute la troupe reprit en chœur. Les paysans, attirés par cette musique bruyante, vinrent au-devant d’eux et les conduisirent à leurs chaumières où ils reçurent la plus respectueuse hospitalité. Vivaldi passa une nuit fort agitée, impatient de voir se lever le jour qui allait peut-être lui rendre son Elena. Pour se dérober au soupçon, il chargea Paolo de lui procurer un habit de pèlerin et, de grand matin, il se mit en route avec les autres.

Bientôt, le couvent, ses vieux murs et leurs créneaux se montrèrent à travers les arbres. Arrivé aux premières grilles, l’émotion de Vivaldi s’accrut à la vue du cloître silencieux et désert. Son capuchon baissé sur son visage, il s’avança avec ses compagnons vers l’église, édifice majestueux détaché du reste des bâtiments. Les sons de l’orgue, mêlés à des voix graves, s’élevaient le long des voûtes en une harmonie solennelle, comme on en entend aux grandes fêtes dans les églises de Sicile. Puis, tout à coup, la musique cessa pour faire place au glas d’une cloche, pareil à celui qui accompagne l’agonie des mourants; et dans le lointain des voix de femmes répondirent à ces sons lugubres par des chants pleins de mélancolie. Le jeune homme s’approcha du chœur dont le sol était jonché de fleurs et de branches de palmiers. Un tapis de velours noir recouvrait les marches de l’autel où se tenaient plusieurs prêtres, attendant en silence. Partout on voyait les apprêts d’une cérémonie, et l’assistance était muette et recueillie. Cependant les chants se rapprochaient de plus en plus, Vivaldi aperçut une longue file de religieuses qui s’avançaient en procession. À leur tête, il distingua l’abbesse, vêtue de ses habits de cérémonie, la crosse en main, marchant avec une dignité orgueilleuse qui n’était pas sans grâce. Après elle venaient, suivant leur rang d’ancienneté, les sœurs de la communauté, puis les novices portant des cierges et entourées d’autres religieuses, vêtues d’un habit différent. Vivaldi, le cœur palpitant, demanda à un moine, qui était près de lui, quelle cérémonie se préparait.

– C’est une procession, lui répondit-on. Vous n’ignorez pas que c’est dans ce bienheureux jour de la fête de Notre-Dame, patronne du couvent, que les jeunes filles qui veulent se consacrer à Dieu prononcent leurs vœux.

– Et, je vous prie, demanda Vivaldi avec une émotion mal contenue, quel est le nom de la novice qui va prendre le voile noir?

Le moine, l’observant avec curiosité, lui répondit:

– Je ne sais pas son nom. Mais tenez, c’est celle qui est à la droite de madame l’abbesse et qui s’appuie sur le bras d’une de ses compagnes. Elle a un voile blanc, et elle est plus grande que celles qui l’entourent.

Vivaldi fixa sur la novice un regard plein d’anxiété. Soit illusion de son imagination, soit ressemblance réelle, il crut reconnaître Elena et s’efforça vainement de percer le voile qui recouvrait ses traits. La cérémonie commença par une exhortation pathétique du père abbé, directeur d’un couvent voisin; puis la novice, toujours voilée, s’agenouilla devant lui et prononça ses vœux. Vivaldi y prêta toute son attention; mais c’était une voix faible et tremblante dont il ne put distinguer le caractère. Pourtant, pendant la suite du service, il lui sembla reconnaître, parmi les chants religieux, ces suaves accents qui naguère, dans l’église de San Lorenzo, avaient pour la première fois captivé son oreille et son cœur. Il écouta de nouveau, sans presque oser respirer, et demeura persuadé qu’il ne se trompait pas. Aussi quel fut son trouble, lorsque le père abbé se mit à détacher le voile blanc de la novice pour y substituer le voile noir! Il eut grand-peine à ne pas se trahir en s’avançant… Mais le voile blanc ôté, il ne vit qu’un visage inconnu: ce n’était pas son Elena Il respira, et reprit assez de sang-froid pour suivre le reste de la cérémonie La même voix qui l’avait déjà frappé se fit encore entendre; le timbre en était ému et mélancolique; il n’en ressentit que mieux la magique influence. Puis une seconde cérémonie commença, et Vivaldi apprit qu’on allait recevoir une novice. Une jeune personne, soutenue par deux religieuses, s’approcha de l’autel en chancelant. Le prêtre allait commencer l’exhortation accoutumée, lorsqu’elle écarta elle-même son voile et, laissant voir un visage où la douleur était mêlée à une douceur angélique, elle leva au ciel des yeux mouillés de larmes et fit signe de la main qu’elle voulait parler. Ô surprise! C’était Elena!

Elle éleva la voix et, prévenant le prêtre:

– Je proteste et déclare, dit-elle, en présence de tous les assistants, que j’ai été traînée ici malgré moi pour prononcer des vœux que mon cœur repousse. Je proteste…

Une rumeur immense l’interrompit et, au même instant, Vivaldi s’élança vers l’autel. Elena jeta sur lui un regard égaré, puis, frappée de saisissement, elle tomba évanouie dans les bras des religieuses qui l’entouraient. Mais celles-ci ne purent empêcher Vivaldi de s’approcher d’elle. Ses angoisses en la voyant presque sans vie, l’amour déchirant avec lequel il l’appela par son nom émurent de compassion les religieuses elles-mêmes. Surtout sœur Olivia qui s’empressait plus que toute autre auprès de sa jeune amie.

Elena, en reprenant ses sens, rencontra le regard de Vivaldi fixé sur elle; à son tour, l’expression de ses yeux lui fit comprendre qu’elle n’était pas changée pour lui. Elle demanda cependant à se retirer et, aidée par sœur Olivia et Vivaldi, elle se préparait à quitter l’église, quand l’abbesse donna ordre que le jeune étranger lui fût envoyé. Vivaldi n’était pas disposé à obéir à cette injonction; mais il céda aux prières de sœur Olivia et de son amie, adressant à Elena un adieu qui ne devait pas, croyait-il, les séparer pour longtemps. Il se rendit au parloir de l’abbesse. Il n’était pas sans quelque espoir d’éveiller chez elle des idées de justice et d’humanité; mais il reconnut bientôt à quelle femme il avait affaire. L’orgueil froissé de la supérieure, d’accord avec ses principes rigides, étouffait dans son cœur tout autre sentiment. Elle commença son sermon en exprimant l’amitié qui la liait depuis longtemps à la marquise et le regret de voir le fils d’une personne si estimable oublier ses devoirs et l’honneur de son nom jusqu’à vouloir s’allier à une fille de si basse extraction. Et elle conclut par une sévère réprimande sur la hardiesse qu’il avait eue de troubler la paix d’une maison religieuse et d’apporter le scandale jusqu’au pied du sanctuaire.

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