Léon Tolstoï - Anna Karénine Tome II

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Russie, 1880. Anna Karénine, est une jeune femme de la haute société de Saint-Pétersbourg. Elle est mariée à Alexis Karénine un haut fonctionnaire de l'administration impériale, un personnage austère et orgueilleux. Ils ont un garçon de huit ans, Serge. Anna se rend à Moscou chez son frère Stiva Oblonski. En descendant du train, elle croise le comte Vronski, venu à la rencontre de sa mère. Elle tombe amoureuse de Vronski, cet officier brillant, mais frivole. Ce n'est tout d'abord qu'un éclair, et la joie de retrouver son mari et son fils lui font croire que ce sera un vertige sans lendemain. Mais lors d'un voyage en train, quand Vronski la rejoint et lui déclare son amour, Anna réalise que la frayeur mêlée de bonheur qu'elle ressent à cet instant va changer son existence. Anna lutte contre cette passion. Elle finit pourtant par s'abandonner avec un bonheur coupable au courant qui la porte vers ce jeune officier. Puis Anna tombe enceinte. Se sentant coupable et profondément déprimée par sa faute, elle décide d'avouer son infidélité à son mari…
Cette magnifique et tragique histoire d'amour s'inscrit dans un vaste tableau de la société russe contemporaine. En parallèle, Tolstoï brosse le portrait de deux autres couples: Kitty et Lévine, Daria et Oblonski. Il y évoque les différentes facettes de l'émancipation de la femme, et dresse un tableau critique de la Russie de la fin du XIXe siècle.

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IX

Le vieux palazzo un peu délabré dans lequel ils vinrent s’établir, entretint Wronsky dans une agréable illusion; il crut avoir subi une métamorphose, et s’être transformé d’un propriétaire russe, colonel en retraite, en un amateur éclairé des arts, faisant modestement de la peinture, et sacrifiant le monde et ses ambitions à l’amour d’une femme. L’antique palais prêtait à ces chimères, avec ses hauts plafonds peints, ses murs couverts de fresques et de mosaïques, ses grands vases sur les cheminées, et les consoles, ses épais rideaux jaunes aux fenêtres, ses portes sculptées et ses vastes salles mélancoliques ornées de tableaux.

Son nouveau rôle satisfit Wronsky quelque temps; il fit la connaissance d’un professeur de peinture italien, avec lequel il peignit des études d’après nature. Il entreprit en même temps des recherches sur le moyen âge en Italie, qui lui inspirèrent un intérêt si vif pour cette époque, qu’il finit par porter des chapeaux mous moyen âge, et par se draper à l’antique dans son plaid, ce qui, du reste, lui allait fort bien.

«Connais-tu le tableau de Mikhaïlof?» dit un matin Wronsky à Golinitchef qui entrait chez lui, et il lui tendit un journal russe contenant un article sur cet artiste qui venait d’achever une toile déjà célèbre, et vendue avant d’être terminée. Il vivait dans cette même ville, dénué de secours et d’encouragements. L’article blâmait sévèrement le gouvernement et l’Académie d’abandonner ainsi un artiste de talent.

«Je le connais, répondit Golinitchef; il ne manque certainement pas de mérite, mais ses tendances sont absolument fausses. Ce sont toujours ces conceptions du Christ et de la vie religieuse à la façon d’Ivanof, Strauss, Renan.

– Quel est le sujet du tableau? demanda Anna.

– Le Christ devant Pilate. Le Christ est un Juif de la nouvelle école réaliste la plus pure.»

Et cette question touchant à un de ses sujets favoris, Golinitchef continua à développer ses idées:

«Je ne comprends pas qu’ils puissent tomber dans une erreur aussi grossière. Le type du Christ a été bien défini dans l’art par les maîtres anciens. S’ils éprouvent le besoin de représenter un sage ou un révolutionnaire, que ne prennent-ils Socrate, Franklin, Charlotte Corday, – tous ceux qu’ils voudront, – mais pas le Christ. C’est le seul auquel l’art ne doive pas oser toucher, et…

– Est-il vrai que ce Mikhaïlof soit dans la misère? demanda Wronsky, qui pensait qu’en qualité de Mécène il devait songer à aider l’artiste, sans trop se préoccuper de la valeur de son tableau. Ne pourrions-nous lui demander de faire le portrait d’Anna Arcadievna?

– Pourquoi le mien? répondit celle-ci. Après le tien je n’en veux pas d’autre. Faisons plutôt celui d’Anny (elle nommait ainsi sa fille) ou celui-là…», ajouta-t-elle désignant la belle nourrice italienne qui venait de descendre l’enfant au jardin, et jetait un regard furtif du côté de Wronsky. Cette Italienne dont Wronsky admirait la beauté et le «type moyen âge» et dont il avait peint la tête, était le seul point noir dans la vie d’Anna. Elle craignait d’en être jalouse, et se montrait d’autant meilleure pour cette femme et son petit garçon.

Wronsky regarda aussi par la fenêtre, puis, rencontrant les yeux d’Anna, il se tourna vers Golinitchef.

«Tu connais ce Mikhaïlof?

– Je l’ai rencontré. C’est un original sans aucune éducation, – un de ces nouveaux sauvages comme on en voit souvent maintenant, – vous savez, – ces libres penseurs qui versent d’emblée dans l’athéisme, le matérialisme, la négation de tout. – Autrefois, continua Golinitchef sans laisser Wronsky et Anna placer un mot, autrefois le libre penseur était un homme élevé dans des idées religieuses, morales, n’ignorant pas les lois qui régissent la société, et arrivant à la liberté de la pensée, après bien des luttes; mais nous possédons maintenant un nouveau type, les libres penseurs qui grandissent sans avoir jamais entendu parler des lois de la morale et de la religion, qui ignorent que certaines autorités puissent exister, et qui ne possèdent que le sentiment de la négation: en un mot, des sauvages. Mikhaïlof est de ceux-là. Fils d’un maître d’hôtel de Moscou, il n’a reçu aucune éducation. Entré à l’Académie avec une certaine réputation, il a voulu s’instruire, car il n’est pas sot, et dans ce but s’est adressé à la source de toute science: les journaux et les revues. Dans le bon vieux temps, si un homme, – disons un Français, – avait l’intention de s’instruire, que faisait-il? il étudiait les classiques, les prédicateurs, les poètes tragiques, les historiens, les philosophes, – et vous comprenez tout le travail intellectuel qui en résultait pour lui. Mais chez nous, c’est bien plus simple, on s’adresse à la littérature négative et l’on s’assimile très facilement un extrait de cette science-là. – Et encore, il y a vingt ans, cette même littérature portait des traces de la lutte contre les autorités et traditions séculaires du passé, et ces traces de lutte enseignaient encore l’existence de ces choses-là. Mais maintenant on ne se donne même plus la peine de combattre le passé, on se contente des mots: sélection, évolution, lutte pour l’existence, néant; cela suffit à tout. Dans mon article…

– Savez-vous ce qu’il faut faire, dit Anna coupant court résolument au verbiage de Golinitchef, après avoir échangé un regard avec Wronsky, allons voir votre peintre…»

Golinitchef y consentit volontiers, et, l’atelier de l’artiste se trouvant dans un quartier éloigné, ils s’y firent mener en voiture.

Une heure plus tard, Anna, Golinitchef et Wronsky arrivaient en calèche devant une maison neuve et laide. Les visiteurs envoyèrent leur carte à Mikhaïlof, avec prière d’être admis à voir son tableau.

X

Mikhaïlof était au travail, comme toujours, quand on lui remit les cartes du comte Wronsky et de Golinitchef. La matinée s’était passée à peindre dans son atelier, mais, en rentrant chez lui, il s’était mis en colère contre sa femme, qui n’avait pas su s’arranger avec une propriétaire exigeante.

«Je t’ai dit vingt fois de ne pas entrer en discussion avec elle. Tu es une sotte achevée, mais tu l’es triplement quand tu te lances dans des explications italiennes.

– Pourquoi ne songes-tu pas aux arriérés? ce n’est pas ma faute, à moi: si j’avais de l’argent…

– Laisse-moi la paix, au nom du ciel! – cria Mikhaïlof, la voix pleine de larmes, et il se retira dans sa chambre de travail, séparée par une cloison de la pièce commune, en ferma la porte à clef, et se boucha les oreilles. – Elle n’a pas le sens commun!» se dit-il, s’asseyant à sa table et se mettant avec ardeur à la tâche.

Jamais il ne faisait de meilleure besogne que lorsque l’argent manquait, et surtout lorsqu’il venait de se quereller avec sa femme. Il avait commencé l’esquisse d’un homme en proie à un accès de colère; ne la retrouvant pas, il rentra chez sa femme, l’air bourru, sans la regarder, et demanda à l’aîné des enfants le dessin qu’il leur avait donné. Après bien des recherches, on le trouva, sali, couvert de taches de bougie. Il l’emporta tel quel, le plaça sur sa table, l’examina à distance en fermant à demi les yeux, puis sourit avec un geste satisfait.

«C’est ça, c’est ça!» murmura-t-il, prenant un crayon et dessinant rapidement. Une des taches de bougie donnait à son esquisse un aspect nouveau.

Tout en crayonnant il se souvint du menton proéminent de l’homme auquel il achetait des cigares, et aussitôt son dessin prit cette même physionomie énergique et accentuée, et l’esquisse cessa d’être une chose vague, morte, pour s’animer et devenir vivante. Il en rit de plaisir. Comme il achevait soigneusement son dessin, on lui apporta les deux cartes.

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