Stendhal - La Chartreuse De Parme

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– Je m’attendais à mieux que ça, dit le comte; ne pas me mêler de Fabrice c’est me brouiller avec la duchesse.

– Eh bien! c’est encore ce que dit le prince: le fait est qu’il est horriblement monté contre Mme la duchesse, entre nous soit dit; et il craint que, pour dédommagement de la brouille avec cette dame aimable, maintenant que vous voilà veuf, vous ne lui demandiez la main de sa cousine, la vieille princesse Isota, laquelle n’est âgée que de cinquante ans.

– Il a deviné juste, s’écria le comte, notre maître est l’homme le plus fin de ses Etats.

Jamais le comte n’avait eu l’idée baroque d’épouser cette vieille princesse; rien ne fût allé plus mal à un homme que les cérémonies de cour ennuyaient à la mort.

Il se mit à jouer avec sa tabatière sur le marbre d’une petite table voisine de son fauteuil. Rassi vit dans ce geste d’embarras la possibilité d’une bonne aubaine; son œil brilla.

– De grâce, monsieur le comte, s’écria-t-il, si Votre Excellence veut accepter, ou la terre de six cent mille francs, ou la gratification en argent, je la prie de ne point choisir d’autre négociateur que moi. Je me ferais fort, ajouta-t-il en baissant la voix, de faire augmenter la gratification en argent ou même de faire joindre une forêt assez importante à la terre domaniale. Si Votre Excellence daignait mettre un peu de douceur et de ménagement dans sa façon de parler au prince de ce morveux qu’on a coffré, on pourrait peut-être ériger en duché la terre que lui offrirait la reconnaissance nationale. Je le répète à Votre Excellence; le prince, pour le quart d’heure, exècre la duchesse, mais il est fort embarrassé, et même au point que j’ai cru parfois qu’il y avait quelque circonstance secrète qu’il n’osait pas m’avouer. Au fond on peut trouver ici une mine d’or, moi vous vendant ses secrets les plus intimes et fort librement, car on me croit votre ennemi juré. Au fond, s’il est furieux contre la duchesse, il croit aussi, et comme nous tous, que vous seul au monde pouvez conduire à bien toutes les démarches secrètes relatives au Milanais. Votre Excellence me permet-elle de lui répéter textuellement les paroles du souverain? dit le Rassi en s’échauffant, il y a souvent une physionomie dans la position des mots, qu’aucune traduction ne saurait rendre, et vous pourrez y voir plus que je n’y vois.

– Je permets tout, dit le comte en continuant, d’un air distrait, à frapper la table de marbre avec sa tabatière d’or, je permets tout et je serai reconnaissant.

– Donnez-moi des lettres de noblesse transmissible, indépendamment de la croix, et je serai plus que satisfait. Quand je parle d’anoblissement au prince, il me répond: «Un coquin tel que toi, noble? Il faudrait fermer boutique dès le lendemain; personne à Parme ne voudrait plus se faire anoblir.» Pour en revenir à l’affaire du Milanais, le prince me disait, il n’y a pas trois jours: «Il n’y a que ce fripon-là pour suivre le fil de nos intrigues; si je le chasse ou s’il suit la duchesse, il vaut autant que je renonce à l’espoir de me voir un jour le chef libéral et adoré de toute l’Italie.»

A ce mot le comte respira: «Fabrice ne mourra pas», se dit-il.

De sa vie le Rassi n’avait pu arriver à une conversation intime avec le premier ministre: il était hors de lui de bonheur; il se voyait à la veille de pouvoir quitter ce nom de Rassi, devenu dans le pays synonyme de tout ce qu’il y a de bas et de vil; le petit peuple donnait le nom de Rassi aux chiens enragés; depuis peu des soldats s’étaient battus en duel parce qu’un de leurs camarades les avait appelés Rassi. Enfin il ne se passait pas de semaine sans que ce malheureux nom ne vînt s’enchâsser dans quelque sonnet atroce. Son fils, jeune et innocent écolier de seize ans, était chassé des cafés, sur son nom.

C’est le souvenir brûlant de tous ces agréments de sa position qui lui fit commettre une imprudence.

– J’ai une terre, dit-il au comte en rapprochant sa chaise du fauteuil du ministre, elle s’appelle Riva, je voudrais être baron Riva.

– Pourquoi pas? dit le ministre.

Rassi était hors de lui.

– Eh bien! monsieur le comte, je me permettrai d’être indiscret, j’oserai deviner le but de vos désirs, vous aspirez à la main de la princesse Isota, et c’est une noble ambition. Une fois parent, vous êtes à l’abri de la disgrâce, vous bouclez notre homme. Je ne vous cacherai pas qu’il a ce mariage avec la princesse Isota en horreur; mais si vos affaires étaient confiées à quelqu’un d’adroit et de bien payé, on pourrait ne pas désespérer du succès.

– Moi, mon cher baron, j’en désespérais; je désavoue d’avance toutes les paroles que vous pourrez porter en mon nom; mais le jour où cette alliance illustre viendra enfin combler mes vœux et me donner une si haute position dans l’Etat, je vous offrirai, moi, trois cent mille francs de mon argent, ou bien je conseillerai au prince de vous accorder une marque de faveur que vous-même vous préférerez à cette somme d’argent.

Le lecteur trouve cette conversation longue; pourtant nous lui faisons grâce de plus de la moitié; elle se prolongea encore deux heures. Le Rassi sortit de chez le comte fou de bonheur; le comte resta avec de grandes espérances de sauver Fabrice, et plus résolu que jamais à donner sa démission. Il trouvait que son crédit avait raison d’être renouvelé par la présence au pouvoir de gens tels que Rassi et le général Conti; il jouissait avec délices d’une possibilité qu’il venait d’entrevoir de se venger du prince: «Il peut faire partir la duchesse, s’écriait-il, mais parbleu il renoncera à l’espoir d’être roi constitutionnel de la Lombardie.» (Cette chimère était ridicule: le prince avait beaucoup d’esprit, mais, à force d’y rêver, il en était devenu amoureux fou.)

Le comte ne se sentait pas de joie en courant chez la duchesse lui rendre compte de sa conversation avec le fiscal. Il trouva la porte fermée pour lui; le portier n’osait presque pas lui avouer cet ordre reçu de la bouche même de sa maîtresse. Le comte regagna tristement le palais du ministère, le malheur qu’il venait d’essuyer éclipsait en entier la joie que lui avait donnée sa conversation avec le confident du prince. N’ayant plus le cœur de s’occuper de rien, le comte errait tristement dans sa galerie de tableaux, quand, un quart d’heure après, il reçut un billet ainsi conçu:

Puisqu’il est vrai, cher et bon ami, que nous ne sommes plus qu’amis, il faut ne venir me voir que trois fois par semaine. Dans quinze jours nous réduirons ces visites, toujours si chères à mon cœur, à deux par mois. Si vous voulez me plaire, donnez de la publicité à cette sorte de rupture; si vous vouliez me rendre presque tout l’amour que jadis j’eus pour vous, vous feriez choix d’une nouvelle amie. Quant à moi, j’ai de grands projets de dissipation: je compte aller beaucoup dans le monde, peut-être même trouverai-je un homme d’esprit pour me faire oublier mes malheurs. Sans doute en qualité d’ami la première place dans mon cœur vous sera toujours réservée; mais je ne veux plus que l’on dise que mes démarches ont été dictées par votre sagesse; je veux surtout que l’on sache bien que j’ai perdu toute influence sur vos déterminations. En un mot, cher comte, croyez que vous serez toujours mon ami le plus cher, mais jamais autre chose. Ne gardez, je vous prie, aucune idée de retour, tout est bien fini. Comptez à jamais sur mon amitié.

Ce dernier trait fut trop fort pour le courage du comte: il fit une belle lettre au prince pour donner sa démission de tous ses emplois, et il l’adressa à la duchesse avec prière de la faire parvenir au palais. Un instant après, il reçut sa démission, déchirée en quatre, et, sur un des blancs du papier, la duchesse avait daigné écrire:Non, mille fois non!

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