Stendhal - La Chartreuse De Parme

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Le comte sortit, au désespoir, du palais Sanseverina: il voyait chez la duchesse l’intention bien arrêtée de se séparer de lui, et jamais il n’avait été aussi éperdument amoureux. C’est là une de ces choses sur lesquelles je suis obligé de revenir souvent, parce qu’elles sont improbables hors de l’Italie. En rentrant chez lui, il expédia jusqu’à six personnes différentes sur la route de Castelnovo et de Bologne, et les chargea de lettres. «Mais ce n’est pas tout, se dit le malheureux comte, le prince peut avoir la fantaisie de faire exécuter ce malheureux enfant, et cela pour se venger du ton que la duchesse prit avec lui le jour de ce fatal billet. Je sentais que la duchesse passait une limite que l’on ne doit jamais franchir, et c’est pour raccommoder les choses que j’ai eu la sottise incroyable de supprimer le mot “procédure injuste”, le seul qui liât le souverain… Mais bah! ces gens-là sont-ils liés par quelque chose? C’est là sans doute la plus grande faute de ma vie, j’ai mis au hasard tout ce qui peut en faire le prix pour moi: il s’agit de réparer cette étourderie à force d’activité et d’adresse; mais enfin si je ne puis rien obtenir, même en sacrifiant un peu de ma dignité, je plante là cet homme; avec ses rêves de haute politique, avec ses idées de se faire roi constitutionnel de la Lombardie, nous verrons comment il me remplacera… Fabio Conti n’est qu’un sot, le talent de Rassi se réduit à faire pendre légalement un homme qui déplaît au pouvoir.»

Une fois cette résolution bien arrêtée de renoncer au ministère si les rigueurs à l’égard de Fabrice dépassaient celles d’une simple détention, le comte se dit: «Si un caprice de la vanité de cet homme imprudemment bravée me coûte le bonheur, du moins l’honneur me restera… A propos, puisque je me moque de mon portefeuille, je puis me permettre cent actions qui, ce matin encore, m’eussent semblé hors du possible. Par exemple, je vais tenter tout ce qui est humainement faisable pour faire évader Fabrice… Grand Dieu! s’écria le comte en s’interrompant et ses yeux s’ouvrant à l’excès comme à la vue d’un bonheur imprévu, la duchesse ne m’a pas parlé d’évasion, aurait-elle manqué de sincérité une fois en sa vie, et la brouille ne serait-elle que le désir que je trahisse le prince? Ma foi, c’est fait!»

L’œil du comte avait repris toute sa finesse satirique. «Cet aimable fiscal Rassi est payé par le maître pour toutes les sentences qui nous déshonorent en Europe mais il n’est pas homme à refuser d’être payé par moi pour trahir les secrets du maître. Cet animal-là a une maîtresse et un confesseur, mais la maîtresse est d’une trop vile espèce pour que je puisse lui parler, le lendemain elle raconterait l’entrevue à toutes les fruitières du voisinage.» Le comte, ressuscité par cette lueur d’espoir, était déjà sur le chemin de la cathédrale; étonné de la légèreté de sa démarche, il sourit malgré son chagrin: «Ce que c’est, dit-il, que de n’être plus ministre!» Cette cathédrale, comme beaucoup d’églises en Italie, sert de passage d’une rue à l’autre, le comte vit de loin un des grands vicaires de l’archevêque qui traversait la nef.

– Puisque je vous rencontre, lui dit-il, vous serez assez bon pour épargner à ma goutte la fatigue mortelle de monter jusque chez monseigneur l’archevêque. Je lui aurais toutes les obligations du monde s’il voulait bien descendre jusqu’à la sacristie.

L’archevêque fut ravi de ce message, il avait mille choses à dire au ministre au sujet de Fabrice. Mais le ministre devina que ces choses n’étaient que des phrases et ne voulut rien écouter.

– Quel homme est-ce que Dugnani, vicaire de Saint-Paul?

– Un petit esprit et une grande ambition, répondit l’archevêque, peu de scrupules et une extrême pauvreté, car nous en avons des vices!

– Tudieu, monseigneur! s’écria le ministre, vous peignez comme Tacite.

Et il prit congé de lui en riant. A peine de retour au ministère, il fit appeler l’abbé Dugnani.

– Vous dirigez la conscience de mon excellent ami le fiscal général Rassi, n’aurait-il rien à me dire?

Et, sans autres paroles ou plus de cérémonie, il renvoya le Dugnani.

CHAPITRE XVII

Le comte se regardait comme hors du ministère. «Voyons un peu, se dit-il, combien nous pourrons avoir de chevaux après ma disgrâce, car c’est ainsi qu’on appellera ma retraite.» Le comte fit l’état de sa fortune: il était entré au ministère avec quatre-vingt mille francs de bien; à son grand étonnement, il trouva que, tout compté, son avoir actuel ne s’élevait pas à cinq cent mille francs: «C’est vingt mille livres de rente tout au plus, se dit-il. Il faut convenir que je suis un grand étourdi! Il n’y a pas un bourgeois à Parme qui ne me croie cent cinquante mille livres de rente; et le prince, sur ce sujet, est plus bourgeois qu’un autre. Quand ils me verront dans la crotte, ils diront que je sais bien cacher ma fortune. Pardieu, s’écria-t-il, si je suis encore ministre trois mois, nous la verrons doublée, cette fortune.» Il trouva dans cette idée l’occasion d’écrire à la duchesse, et la saisit avec avidité; mais pour se faire pardonner une lettre dans les termes où ils en étaient, il remplit celle-ci de chiffres et de calculs. «Nous n’aurons que vingt mille livres de rente, lui dit-il, pour vivre tous trois à Naples, Fabrice, vous et moi. Fabrice et moi nous aurons un cheval de selle à nous deux.» Le ministre venait à peine d’envoyer sa lettre, lorsqu’on annonça le fiscal général Rassi; il le reçut avec une hauteur qui frisait l’impertinence.

– Comment, monsieur, lui dit-il, vous faites enlever à Bologne un conspirateur que je protège, de plus vous voulez lui couper le cou, et vous ne me dites rien! Savez-vous au moins le nom de mon successeur? Est-ce le général Conti, ou vous-même?

Le Rassi fut atterré; il avait trop peu d’habitude de la bonne compagnie pour deviner si le comte parlait sérieusement: il rougit beaucoup, ânonna quelques mots peu intelligibles; le comte le regardait et jouissait de son embarras. Tout à coup le Rassi se secoua et s’écria avec une aisance parfaite et de l’air de Figaro pris en flagrant délit par Almaviva:

– Ma foi, monsieur le comte, je n’irai point par quatre chemins avec Votre Excellence: que me donnerez-vous pour répondre à toutes vos questions comme je ferais à celles de mon confesseur?

– La croix de Saint-Paul (c’est l’ordre de Parme), ou de l’argent, si vous pouvez me fournir un prétexte pour vous en accorder.

– J’aime mieux la croix de Saint-Paul, parce qu’elle m’anoblit.

– Comment, cher fiscal, vous faites encore quelque cas de notre pauvre noblesse?

– Si j’étais né noble, répondit le Rassi avec toute l’impudence de son métier, les parents des gens que j’ai fait pendre me haïraient, mais ils ne me mépriseraient pas.

– Eh bien! je vous sauverai du mépris, dit le comte, guérissez-moi de mon ignorance. Que comptez-vous faire de Fabrice?

– Ma foi, le prince est fort embarrassé: il craint que, séduit par les beaux yeux d’Armide, pardonnez à ce langage un peu vif, ce sont les termes précis du souverain; il craint que, séduit par de fort beaux yeux qui l’ont un peu touché lui-même, vous ne le plantiez là, et il n’y a que vous pour les affaires de Lombardie. Je vous dirai même, ajouta Rassi en baissant la voix, qu’il y a là une fière occasion pour vous, et qui vaut bien la croix de Saint-Paul que vous me donnez. Le prince vous accorderait, comme récompense nationale, une jolie terre valant six cent mille francs qu’il distrairait de son domaine, ou une gratification de trois cent mille francs écus, si vous vouliez consentir à ne pas vous mêler du sort de Fabrice del Dongo, ou du moins à ne lui en parler qu’en public.

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