Stendhal - La Chartreuse De Parme
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- Название:La Chartreuse De Parme
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Le principal personnage, sans contredit, du salon Crescenzi, était le chevalier Foscarini, parfaitement honnête homme; aussi avait-il été un peu en prison sous tous les régimes. Il était membre de cette fameuse chambre des députés qui, à Milan, rejeta la loi de l’enregistrement présentée par Napoléon, trait peu fréquent dans l’histoire. Le chevalier Foscarini, après avoir été vingt ans l’ami de la mère du marquis, était resté l’homme influent dans la maison. Il avait toujours quelque conte plaisant à faire, mais rien n’échappait à sa finesse, et la jeune marquise, qui se sentait coupable au fond du cœur, tremblait devant lui.
Comme Gonzo avait une véritable passion pour le grand seigneur, qui lui disait des grossièretés et le faisait pleurer une ou deux fois par an, sa manie était de chercher à lui rendre de petits services; et, s’il n’eût été paralysé par les habitudes d’une extrême pauvreté, il eût pu réussir quelquefois, car il n’était pas sans une certaine dose de finesse et une beaucoup plus grande d’effronterie.
Le Gonzo, tel que nous le connaissons, méprisait assez la marquise Crescenzi, car de sa vie elle ne lui avait adressé une parole peu polie; mais enfin elle était la femme de ce fameux marquis Crescenzi, chevalier d’honneur de la princesse, et qui, une fois ou deux par mois, disait à Gonzo:
– Tais-toi, Gonzo, tu n’es qu’une bête.
Le Gonzo remarqua que tout ce qu’on disait de la petite Anetta Marini faisait sortir la marquise, pour un instant, de l’état de rêverie et d’incurie où elle restait habituellement plongée jusqu’au moment où onze heures sonnaient, alors elle faisait le thé, et en offrait à chaque homme présent, en l’appelant par son nom. Après quoi, au moment de rentrer chez elle, elle semblait trouver un moment de gaieté, c’était l’instant qu’on choisissait pour lui réciter les sonnets satiriques.
On en fait d’excellents en Italie: c’est le seul genre de littérature qui ait encore un peu de vie; à la vérité il n’est pas soumis à la censure, et les courtisans de la casa Crescenzi annonçaient toujours leur sonnet par ces mots:
– Madame la marquise veut-elle permettre que l’on récite devant elle un bien mauvais sonnet?
Et quand le sonnet avait fait rire et avait été répété deux ou trois fois, l’un des officiers ne manquait pas de s’écrier:
– M. le ministre de la police devrait bien s’occuper de faire un peu pendre les auteurs de telles infamies.
Les sociétés bourgeoises, au contraire, accueillent ces sonnets avec l’admiration la plus franche, et les clercs de procureurs en vendent des copies.
D’après la sorte de curiosité montrée par la marquise, Gonzo se figura qu’on avait trop vanté devant elle la beauté de la petite Marini qui d’ailleurs avait un million de fortune, et qu’elle en était jalouse. Comme avec son sourire continu et son effronterie complète envers tout ce qui n’était pas noble, Gonzo pénétrait partout, dès le lendemain il arriva dans le salon de la marquise, portant son chapeau à plumes d’une certaine façon triomphante et qu’on ne lui voyait guère qu’une fois ou deux chaque année lorsque le prince lui avait dit:
– Adieu, Gonzo.
Après avoir salué respectueusement la marquise, Gonzo ne s’éloigna point comme de coutume pour aller prendre place sur le fauteuil qu’on venait de lui avancer. Il se plaça au milieu du cercle, et s’écria brutalement:
– J’ai vu le portrait de Mgr del Dongo.
Clélia fut tellement surprise qu’elle fut obligée de s’appuyer sur le bras de son fauteuil; elle essaya de faire tête à l’orage, mais bientôt fut obligée de déserter le salon.
– Il faut convenir, mon pauvre Gonzo, que vous êtes d’une maladresse rare, s’écria avec hauteur l’un des officiers qui finissait sa quatrième glace. Comment ne savez-vous pas que le coadjuteur, qui a été l’un des plus braves colonels de l’armée de Napoléon, a joué jadis un tour pendable au père de la marquise, en sortant de la citadelle où le général Conti commandait comme il fût sorti de la Steccata (la principale église de Parme)?
– J’ignore en effet bien des choses, mon cher capitaine, et je suis un pauvre imbécile qui fais des bévues toute la journée.
Cette réplique, tout à fait dans le goût italien, fit rire aux dépens du brillant officier. La marquise rentra bientôt; elle s’était armée de courage, et n’était pas sans quelque vague espérance de pouvoir elle-même admirer ce portrait de Fabrice, que l’on disait excellent. Elle parla des éloges du talent de Hayez, qui l’avait fait. Sans le savoir elle adressait des sourires charmants au Gonzo qui regardait l’officier d’un air malin. Comme tous les autres courtisans de la maison se livraient au même plaisir, l’officier prit la fuite, non sans vouer une haine mortelle au Gonzo; celui-ci triomphait, et, le soir, en prenant congé, fut engagé à dîner pour le lendemain.
– En voici bien d’une autre! s’écria Gonzo, le lendemain, après le dîner, quand les domestiques furent sortis, n’arrive-t-il pas que notre coadjuteur est tombé amoureux de la petite Marini!…
On peut juger du trouble qui s’éleva dans le cœur de Clélia en entendant un mot aussi extraordinaire. Le marquis lui-même fut ému.
– Mais Gonzo, mon ami, vous battez la campagne comme à l’ordinaire! et vous devriez parler avec un peu plus de retenue d’un personnage qui a eu l’honneur de faire onze fois la partie de whist de Son Altesse!
– Eh bien! monsieur le marquis, répondit le Gonzo avec la grossièreté des gens de cette espèce, je puis vous jurer qu’il voudrait bien aussi faire la partie de la petite Marini. Mais il suffit que ces détails vous déplaisent; ils n’existent plus pour moi, qui veux avant tout ne pas choquer mon adorable marquis.
Toujours, après le dîner, le marquis se retirait pour faire la sieste. Il n’eut garde, ce jour-là; mais le Gonzo se serait plutôt coupé la langue que d’ajouter un mot sur la petite Marini; et, à chaque instant, il commençait un discours, calculé de façon à ce que le marquis pût espérer qu’il allait revenir aux amours de la petite bourgeoise. Le Gonzo avait supérieurement cet esprit italien qui consiste à différer avec délices de lancer le mot désiré. Le pauvre marquis, mourant de curiosité, fut obligé de faire des avances: il dit à Gonzo que, quand il avait le plaisir de dîner avec lui, il mangeait deux fois davantage. Gonzo ne comprit pas, et se mit à décrire une magnifique galerie de tableaux que formait la marquise Balbi, la maîtresse du feu prince; trois ou quatre fois il parla de Hayez, avec l’accent plein de lenteur de l’admiration la plus profonde. Le marquis se disait: «Bon! il va arriver enfin au portrait commandé par la petite Marini!» Mais c’est ce que Gonzo n’avait garde de faire. Cinq heures sonnèrent, ce qui donna beaucoup d’humeur au marquis, qui était accoutumé à monter en voiture à cinq heures et demie, après sa sieste, pour aller au Corso.
– Voilà comment vous êtes, avec vos bêtises! dit-il grossièrement au Gonzo; vous me ferez arriver au Corso après la princesse, dont je suis le chevalier d’honneur, et qui peut avoir des ordres à me donner. Allons! dépêchez! dites-moi en peu de paroles, si vous le pouvez, ce que c’est que ces prétendues amours de Mgr le coadjuteur?
Mais le Gonzo voulait réserver ce récit pour l’oreille de la marquise, qui l’avait invité à dîner; il dépêcha donc, en fort peu de mots, l’histoire réclamée, et le marquis, à moitié endormi, courut faire sa sieste. Le Gonzo prit une tout autre manière avec la pauvre marquise. Elle était restée tellement jeune et naïve au milieu de sa haute fortune, qu’elle crut devoir réparer la grossièreté avec laquelle le marquis venait d’adresser la parole au Gonzo. Charmé de ce succès, celui-ci retrouva toute son éloquence, et se fit un plaisir, non moins qu’un devoir, d’entrer avec elle dans des détails infinis.
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