Alphonse Daudet - Jack

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En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic…
Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.

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En parlant, il retroussait sa manche, gonflant à les crever les muscles de ses gros bras tout tatoués et velus.

– Il est superbe! fit le docteur Hirsch.

Mais d’Argenton, qui ne perdait pas de vue celle qui pleurait debout à la fenêtre, avait pris une figure distraite et un sourcil terriblement froncé.

– Tu peux te retirer, Jack, dit-il à l’enfant, et te préparer à partir dans huit jours.

Jack descendit, ahuri, stupéfait, se répétant à lui-même: «Dans huit jours! dans huit jours!» La porte de la rue était ouverte. Il s’élança dehors, tête nue, comme il était, courut à travers Étiolles jusqu’à la porte de ses amis, et, rencontrant le docteur qui sortait, le mit en deux mots au fait de ce qui venait de se passer.

M. Rivals fut indigné.

– Un ouvrier! Ils veulent faire de toi un ouvrier! C’est ce qu’ils appellent s’occuper de ton avenir. Attends, attends. Je m’en vais lui parler, moi, à monsieur ton beau-père.

Ceux qui les virent passer dans le pays, le brave docteur parlant haut, gesticulant, le petit Jack sans chapeau, tout essoufflé de sa course, se dirent: «Il y a quelqu’un de malade aux Aulnettes.»

Personne n’était malade, certes. Quand le médecin arriva, on se mettait à table; car à cause de l’estomac exigeant du maître de maison, et comme dans les endroits où l’on s’ennuie, on avançait toujours l’heure des repas.

Toutes les figures étaient riantes; et même l’on entendait Charlotte qui descendait de sa chambre en fredonnant dans l’escalier.

– Je voudrais vous dire un mot, monsieur d’Argenton, dit le vieux Rivals, les lèvres frémissantes.

Le poète frisa sa grosse moustache:

– Eh bien! docteur, mettez-vous là. On va vous donner une assiette, et vous nous direz votre mot en déjeunant.

– Non, merci! je n’ai pas faim; et puis ce que j’ai à vous dire, ainsi qu’à madame – il salua Charlotte qui venait d’entrer – est tout à fait confidentiel.

– Je me doute bien de ce qui vous amène, dit d’Argenton qui se souciait peu d’un tête-à-tête avec le médecin. C’est pour l’enfant, n’est-ce pas?

– Tout juste, pour l’enfant.

– Dans ce cas, vous pouvez parler. Ces messieurs savent ce dont il s’agit, et j’apporte dans tous mes actes assez de loyauté et de désintéressement pour ne pas craindre la lumière.

– Mais, mon ami… hasarda Charlotte que cette explication devant tous épouvantait pour plusieurs raisons.

– Vous pouvez parler, docteur, dit froidement d’Argenton.

Debout, en face de la table, l’autre commença:

– Jack vient de m’apprendre que vous allez le mettre en apprentissage aux forges d’Indret. Est-ce sérieux, voyons?

– Très sérieux, mon cher docteur.

– Prenez garde, reprit M. Rivals en se contenant, cet enfant-là n’a pas été élevé pour un métier aussi dur. En pleine croissance, vous allez le jeter dans un élément nouveau, une atmosphère nouvelle. C’est sa santé, c’est sa vie que vous jouez. Il n’a rien de ce qu’il faut. Il n’est pas assez fort.

– Ah! permettez, mon cher confrère… interrompit solennellement le docteur Hirsch.

M. Rivals haussa les épaules et continua, sans même le regarder:

– C’est moi qui vous le dis, madame. (il affectait de s’adresser à Charlotte, que cet appel à ses sentiments refoulés embarrassait singulièrement.) Il n’est pas possible que votre enfant résiste à une existence pareille. Vous le connaissez bien, vous, sa mère. Vous savez que c’est une nature fine, délicate, sans résistance contre la fatigue. Et je ne parle ici que de la peine physique. Mais croyez-vous qu’un enfant aussi bien doué, dont l’esprit déjà ouvert est préparé à toutes les études, ne souffrira pas mille morts dans cet anéantissement forcé, ce sommeil de toutes ses facultés intelligentes auquel vous allez le condamner.

– Vous vous trompez, docteur, dit d’Argenton qui s’irritait. Je connais le sujet mieux que personne. Je l’ai fait travailler. Il n’est bon qu’à des ouvrages manuels. Son aptitude est là, rien que là. Et c’est quand je lui offre les moyens de la développer, cette aptitude, quand je lui mets un métier superbe dans les mains, qu’au lieu de me remercier, monsieur va se plaindre, chercher des protecteurs hors de sa maison, chez des étrangers!

Jack essaya de protester. Son ami lui en évita la peine.

– Il n’est pas venu se plaindre. Il m’a seulement fait part de votre décision. Et je lui ai dit ce que je lui répète encore devant vous: Jack, mon enfant, ne te laisse pas faire. Jette-toi au cou de tes parents, de ta mère qui t’aime, du mari de ta mère qui doit t’aimer à cause d’elle. Supplie-les, conjure-les. Demande-leur ce que tu leur as fait pour qu’ils veuillent ainsi te dégrader, te mettre au-dessous d’eux.

– Docteur, fit Labassindre avec un coup de poing qui ébranla la table, l’outil ne dégrade pas l’homme, il l’ennoblit. L’outil, c’est le régénérateur du monde. À dix ans, Jésus-Christ maniait le rabot.

– C’est pourtant vrai, murmura Charlotte, qui eut tout de suite une vision de son Jack en petit Jésus avec son petit rabot, défilant dans une procession de Fête-Dieu.

– Ne vous laissez donc pas prendre à ces fariboles, madame, cria le docteur exaspéré. Faire de votre enfant un ouvrier, c’est l’éloigner de vous à tout jamais. Vous l’enverriez au bout du monde qu’il serait encore moins loin de votre esprit, de votre cœur; car il y aurait en vous ces moyens de rapprochement que permettent les distances et que les différences sociales anéantissent pour toujours. Vous verrez, vous verrez. Un jour viendra où vous rougirez de lui, où vous trouverez qu’il a les mains rudes, le langage grossier, des sentiments à l’envers des vôtres, un jour où il se tiendra devant vous, devant sa mère, comme devant une étrangère d’un rang plus élevé que le sien, non pas seulement humilié, mais déchu.

Jack, qui n’avait pas encore dit un mot, et qui, blotti dans le coin du buffet, écoutait très attentivement, s’émut tout à coup à cette pensée d’une désaffection possible entre sa mère et lui.

Il fit un pas au milieu de la salle et, raffermissant sa voix:

– Je ne veux pas être ouvrier, dit-il résolument.

– Oh! Jack!… murmura Charlotte défaillante.

Ce fut d’Argenton qui prit la parole cette fois:

– Ah! vraiment, tu ne veux pas être ouvrier? Voyez-vous cela! monsieur qui veut ou qui ne veut pas accepter une chose que j’ai décidée, moi! Ah! tu ne veux pas être ouvrier. Mais tu veux bien manger, n’est-ce pas? Et tu veux bien te vêtir, dormir, te promener? Eh bien! je te déclare que j’ai assez de toi, affreux petit parasite, et que si tu ne veux pas travailler, moi je renonce à être plus longtemps ta dupe.

Il s’arrêta subitement, et passant de la colère folle à cette froideur qui était sa ligne de conduite:

– Montez dans votre chambre, lui dit-il. Je verrai ce que j’ai à faire.

– Ce que vous avez à faire, mon cher d’Argenton, moi je vais vous le dire…

Mais Jack n’entendit pas la fin de la phrase de M. Rivals; un geste de d’Argenton l’avait poussé dehors.

Dans sa chambre, le bruit de la discussion lui arriva comme les parties variées d’un grand orchestre. Il distinguait les voix, les reconnaissait toutes; mais elles entraient les unes dans les autres, unies par leur résonnance, et cela faisait un tapage discord sur lequel des lambeaux de phrases seuls surnageaient:

– Vous en avez menti.

– Messieurs!… messieurs!…

– La vie n’est pas un roman.

– Bourgeron sacré, beûh! beûh!

Enfin la voix de tonnerre du vieux Rivals retentit sur le seuil:

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