Alphonse Daudet - Jack

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En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic…
Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.

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Jack n’eut pas besoin de demander quel était ce Il si respectable.

À demi voix, comme dans un sanctuaire, elle continua sans regarder son fils:

– À présent, il est en voyage… Il reviendra dans quelques jours. Je vais lui écrire que tu es arrivé; il sera bien content, car malgré son air sévère, vois-tu! c’est le meilleur des hommes et il t’aime beaucoup… Il faudra bien l’aimer, toi aussi, mon petit Jack… Sans cela, entre vous deux, je serais trop malheureuse.

En parlant ainsi, elle contemplait le portrait de d’Argenton pendu au mur au fond de la pièce, un portrait peint dont la photographie de la chambre n’était qua la reproduction. L’image du poète se répétait en effet dans toutes les pièces, sans parler d’un buste en bronze florentin qui trônait au milieu d’une pelouse à l’entrée du verger; et, particularité bien significative, il n’y avait pas d’autre portrait que le sien dans toute la maison.

– Tu me le promets, mon Jack, que tu l’aimeras!… répéta la pauvre folle en face de l’image sévère et moustachue.

L’enfant baissa la tête et répondit avec effort:

– Je te le promets.

Alors elle referma la porte, et ils descendirent l’escalier sans un mot.

Ce fut le seul nuage de cette mémorable journée.

Ils étaient si bien tous les deux, rien qu’eux deux, dans la grande salle à manger tapissée de faïence, où la soupe aux choux épaisse et fumante avait un parfum d’aristocratique fantaisie. On entendait la mère Archambauld se dépêchant de laver ses assiettes à la cuisine. Autour de la maison, le silence, le bon silence de la campagne rôdait comme un gardien mystérieux. Jack ne se lassait pas d’admirer sa mère. Elle aussi le trouvait beau, grandi, bien fort pour ses onze ans; et ils s’embrassaient entre chaque bouchée comme deux amoureux.

Dans la soirée, ils eurent des visites. Le père Archambauld vint chercher sa femme, comme tous les soirs; car ils habitaient loin à l’intérieur de la forêt. On le fit asseoir dans la salle à manger.

– Allons! un verre de vin, père Archambauld! À la santé de mon petit garçon!… N’est-ce pas qu’il est gentil, et que vous l’emmènerez quelquefois avec vous courir le bois?

– Mais je crois bien, madame d’Argenton.

Et tout en levant son verre de vin, ce géant, roux et tanné, la terreur des braconniers du pays, promenait de droite à gauche un regard que l’affût de nuit parmi les buissons et les branches avait affiné et rendu si mobile qu’il ne pouvait plus se fixer.

Ce nom de d’Argenton donné à sa mère taquinait un peu notre ami Jack. Mais comme il n’avait pas une notion bien exacte des dignités ni des devoirs de la vie, sa légèreté d’enfant l’emporta vite vers d’autres pensées, vers ces promesses de chasse à l’écureuil que le garde réitérait avant de s’en aller, tout en rappelant ses deux chiens qui soufflaient sous la table, et replaçant sur ses cheveux crépus sa casquette de garde-forestier au service de l’État.

Le couple parti, on entendit rouler lentement, péniblement, une voiture sur les cailloux de la montée.

– Tiens! on dirait M. Rivals. Je reconnais son cheval qui va toujours au pas. C’est vous, docteur?

– Oui, madame d’Argenton.

C’était le médecin d’Étiolles qui, en rentrant de sa tournée, venait prendre des nouvelles de son petit malade du matin.

– Là! quand je vous disais que ce ne serait qu’une grosse courbature… Bonjour, mon enfant!

Jack regardait cette large figure couperosée, ce tout petit homme, trapu, voûté, avec sa longue redingote qui lui battait les talons, sa crinière blanche ébouriffée, et cette démarche houleuse rapportée de vingt ans de mer en qualité de chirurgien.

Comme il avait l’air loyal et bon!

Ah! les braves gens, et qu’on se sentait heureux dans ce milieu franc et rustique, loin de l’affreux mulâtre et du gymnase Moronval.

Quand le docteur se fut en allé, on poussa les gros verrous de la porte. L’ombre referma autour des murs sa barrière silencieuse, et la mère et l’enfant montèrent dans la chambre pour se coucher.

Là, pendant que Jack s’endormait, elle écrivit à son d’Argenton une longue lettre pour lui annoncer l’arrivée de son fils et essayer de l’attendrir sur le sort incertain de cette petite vie dont elle entendait le souffle régulier et paisible sous les rideaux, tout près d’elle.

Elle ne fut un peu rassurée à ce sujet que deux jours après, en recevant d’Auvergne une réponse du poète.

Quoique pleine de remontrances et d’allusions à la faiblesse de la mère et au caractère indiscipliné de l’enfant, la lettre était moins terrible qu’on aurait pu s’y attendre. En somme, d’Argenton avait déjà pensé aux frais énormes qu’entraînait l’éducation Moronval, et tout en désapprouvant l’escapade, il convenait que ce n’était pas là un grand malheur, l’institution étant en pleine déconfiture. (Depuis qu’il n’y était plus, parbleu!) Quant à l’avenir de l’enfant, il s’en chargeait; et à son arrivée prochaine, c’est-à-dire dans huit jours, il aviserait sur ce qu’il y aurait à faire.

Jamais Jack, dans toute sa vie d’enfant et d’homme, ne put retrouver huit autres jours pareils à ces huit jours-là, si beaux, si heureux, si pleins. Sa mère tout à lui, le bois, la basse-cour, la chèvre, et remonter dix fois l’escalier dans les pas de son Ida, aller où elle allait, rire de son rire sans savoir pourquoi, le bonheur enfin, le bonheur fait d’une foule de joies menues et inracontables.

Puis une nouvelle lettre, et:

«Il arrive demain.»

Bien que d’Argenton eût dit qu’il était prêt à revoir cet enfant, à se montrer bon et indulgent pour lui, la mère était inquiète et voulait préparer l’entrevue. Aussi elle empêcha Jack de monter avec elle dans la carriole qui devait ramener de la station d’Évry le poète attendu. Elle lui fit une leçon embarrassée, pénible pour tous deux, comme s’ils eussent été complices de quelque faute impardonnable: «Tu resteras au fond du jardin, tu m’entends… Tu ne t’élanceras pas à sa rencontre… Tu attendras, je t’appellerai.»

Quelle émotion pour Jack!

Il passa cette heure d’attente à se promener dans le verger, à guetter dans le petit chemin caillouteux, jusqu’au premier grincement de roues.

Alors il s’enfuit et, caché derrière les groseilliers, il entendit l’entrée dans la maison, sa voix à Lui, sévère, sans vibration, et la voix de sa mère encore plus douce que d’habitude. «Oui, mon ami… Non mon ami…»

Enfin, la fenêtre de la tourelle s’ouvrit dans le feuillage.

– Jack, monte vite… tu peux venir.

Son petit cœur battait dans l’escalier, autant d’étouffement que de crainte; et, dès en entrant, il se sentit mal préparé pour une entrevue aussi grave, effrayé de cette tête blafarde sur la boiserie sombre de la chaire, gêné de l’embarras de sa mère qui ne tendait même pas la main à sa timidité d’enfant.

Pourtant il balbutia un bonjour, et attendit.

Le sermon fut court, presque affectueux, cette attitude d’accusé étant loin de déplaire au poète, assez ravi aussi du bon tour joué au cher directeur.

– Jack, dit-il en finissant, il faut être sérieux, il faut travailler. La vie n’est pas un roman. Je ne demande pas mieux que de croire à votre repentir; et si vous êtes raisonnable, je vous aimerai certainement, et nous vivrons heureux tous les trois. Donc, voici ce que j’ai à vous proposer: Sur le temps que je consacre à mes terribles luttes artistiques, je prendrai tous les jours une heure ou deux destinées à votre éducation, à votre instruction. Si vous voulez travailler, je me charge de faire de vous, de l’enfant indiscipliné et léger, un homme comme moi, trempé solidement pour la bataille.

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