Alphonse Daudet - Jack

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En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic…
Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.

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– C’est bien ça, disait Constant… C’est tout au bord d’un bois que madame habite… Une jolie petite maison où il y a du latin sur la porte.

Jack ouvrait ses oreilles tant qu’il pouvait, essayait de retenir tous ces noms, surtout celui du côté de Paris par lequel il devait sortir, Bercy, et celui du pays où il se rendait, Étiolles. Cela faisait dans son esprit deux points lumineux entre lesquels s’allongeait une grande course dans le noir et l’incertain.

La distance ne l’effrayait pas: «Je marcherai toute la nuit, se disait-il… Si petites que soient mes jambes, je ferai bien huit lieues en y mettant ce temps-là.» Puis, tout haut: «Allons, je m’en vais… Il faut que je retourne au gymnase…» Il avait bien encore quelque chose à demander, une question qui lui brûlait le bord des lèvres. Est-ce que d’Argenton était à Étiolles? Allait-il retrouver entre sa mère et lui cette influence qu’il devinait si funeste?… Mais il n’osa pas interroger Constant là-dessus. Sans connaître précisément la vérité, il sentait bien que c’était là le côté peu honorable de la vie de sa mère, et il n’en parla pas.

– Allons, adieu, monsieur Jack!

Les servantes l’embrassèrent, le cocher lui donna une forte poignée de main; puis il se retrouva sous le vestibule, parmi l’encombrement de la fin de la vente, le commissaire-priseur s’en allant suivi de son crieur, les Auvergnats qui se disputaient en emportant les meubles. Sans s’arrêter au milieu de cette inexplicable déroute, pendant que le nid où il était venu chercher un refuge s’éparpillait à tous les coins de la ville, l’enfant, solitaire, jeté lui-même dans la rue par le dispersement de ce logis, d’aventurière, entreprenait le grand voyage qui devait le rapprocher de son unique protection.

Bercy!

Jack se rappelait être allé là, il n’y avait pas longtemps, avec Moronval, quand ils couraient à la recherche de Mâdou. Le chemin n’était pas difficile, on n’avait qu’à gagner la Seine et à la suivre en remontant toujours. C’était loin, par exemple, oh! bien loin; mais la peur de retomber aux mains du mulâtre lui fit arpenter rapidement la distance. À chaque instant une transe nouvelle le forçait à hâter le pas. Tantôt c’étaient les grandes ailes du chapeau de Moronval, dont l’ombre semblait passer sur un mur, tantôt une marche pressée qui s’acharnait derrière lui, sur ses talons. Le regard inquisiteur des sergents de ville le terrifiait; et dans les mille cris de Paris, dans le roulement de ses voitures, les conversations des passants, ce souffle haletant d’une grande ville active, il croyait toujours entendre ce mot mille fois répété: «Arrêtez-le… arrêtez-le!…» Pour échapper à ces obsessions, il descendit au long de la berge et se mit à courir de toutes ses forces sur le pavé étroit et net qui borde l’eau.

Le jour finissait. Le fleuve, très lourd, très haut, et jaune de toutes les pluies tombées, se heurtait pesamment aux arches des ponts où luisaient de gros anneaux de fer. Le vent soufflait, promenant les derniers rayons du couchant. Tout s’animait de la hâte où meurent nos journées de Paris, si pressées et si pleines. Les femmes sortaient des lavoirs, chargées de paquets de linge mouillé, toutes plaquées de ces teintes sombres que l’eau éclabousse sur les maigres étoffes rapidement pénétrées. Des pêcheurs à la ligne remontaient avec des gaules, des paniers, frôlant des chevaux qu’on ramenait de l’abreuvoir. Les tireurs de sable attendaient à la porte de ces petits bureaux où l’on solde leur paye; et toute une population riveraine, des mariniers, des débardeurs avec leurs dos voûtés, leurs capuchons de laine, circulait sur le bord, mêlée à une autre race, louche et terrible, rôdeurs de rivière, pilleurs d’épaves, écumeurs de la Seine, capables de vous tirer de l’eau pour quinze francs et de vous y jeter pour cent sous. De temps en temps, parmi ces hommes, quelqu’un se retournait pour voir passer cette petite tunique de collégien qui se hâtait si fort et paraissait si menue dans le paysage grandiose des bords de la Seine.

À chaque pas, la physionomie de la berge changeait. Ici, elle était noire et de longues planches flexibles la reliaient à d’énormes bateaux de charbon. Plus loin, on glissait sur des pelures de fruits; un goût frais de verger se mêlait à l’odeur de la vase, et, sous les grandes bâches entrouvertes de nombreuses barques amarrées, des amoncellements de pommes gardaient le vif, l’éclat de leurs couleurs campagnardes.

Tout à coup on avait l’impression d’un port de mer; c’était un encombrement de marchandises de toutes sortes, de bateaux à vapeur aux tuyaux courts, vides de fumée. Cela sentait bon le goudron, la houille, le voyage. Ensuite, l’espace se resserrant, un bouquet de grands arbres baignait dans l’eau de vieilles racines, et l’on pouvait se croire à vingt lieues de Paris ou à trois siècles en arrière.

De cette chaussée basse, la ville prenait une physionomie particulière. Les maisons paraissaient plus hautes de toute la profondeur de leur reflet, les passants plus nombreux, resserrés par la distance et l’on voyait des rangées de têtes appuyées aux parapets des quais ou des ponts, sur des coudes paresseusement étalés. On eût dit que, de tous les coins de Paris, les oisifs, les ennuyés, les désespérés, apportaient leur contemplation muette à cette eau changeante comme un rêve, mais aussi désespérément uniforme que la vie la plus triste. Quel est donc le problème qu’elle roule, cette eau vivante, pour que tant de malheureux la regardent avec des poses si découragées, stupides ou tentées?… Par moments, quand il s’arrêtait pour reprendre haleine, Jack voyait dans un éblouissement tous ces yeux qui semblaient le guetter, le suivre, et il se remettait bien vite à courir.

Mais la nuit venait.

L’arche des ponts s’assombrissait en gouffres noirs, la berge se faisait déserte, éclairée seulement par cette lueur vague qui monte de l’eau la plus sombre. Des maisons du quai on n’apercevait que la crête, un déchiquètement de toits, de cheminées, de clochers, d’un noir mat sur la clarté toujours remontante; et les ombres de l’air rejoignaient les brouillards de l’eau dans une ligne pâle, effacée, où les premiers réverbères allumés, les lanternes des voitures en marche bleuissaient d’un reste de jour.

Sans que l’enfant s’en aperçût, le chemin de hâlage montant insensiblement et s’agrandissant à mesure, il se trouva sur un large quai de plain-pied avec la berge dont quelques bornes seules le séparaient. Là, le gaz éclairait des camions rentrant sous de grands portails où des fûts roulaient avec bruit; et de ces énormes portes cochères, de ces entrepôts, de ces caves, de ces milliers de tonneaux alignés sur le quai, une odeur de lie de vin montait, mêlée au goût moisi et fade du bois humide.

C’était Bercy. Mais en même temps c’était la nuit. Jack ne s’en aperçut pas tout de suite.

Le tumulte du quai plein de lumière, la Seine large à cet endroit comme une rade et renvoyant aux deux rives leurs reflets décuplés, lui faisaient illusion sur l’heure déjà nocturne; et puis sa petite imagination, que surexcitait la fièvre de la course, était dominée par la crainte de ne pouvoir franchir les portes. Il se figurait tous les postes déjà informés de sa fuite. Cette pensée seule le préoccupait.

Mais une fois la barrière franchie sans la moindre difficulté, sans qu’aucun douanier eût seulement remarqué le passage de cette petite tunique fugitive; quand, laissant la Seine à sa droite sur la recommandation d’Augustin, il se fut engagé dans une longue rue où clignotaient des réverbères de plus en plus rares, alors l’ombre et le froid de la nuit, descendant sur ses épaules, pénétrèrent jusqu’à son cœur avec le tremblement d’un frisson. Tant qu’il s’était senti dans la ville, dans la foule, il avait eu un grand effroi, l’effroi d’être reconnu, repris; maintenant, il avait peur encore, mais sa peur était d’autre nature, un malaise irraisonné, accru du grand silence et de la solitude.

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