Oleg Filatov - CONVERSATIONS AVEC TSAREVITCH ALEXIS. Souvenirs de la famille de Filatov de Tsesarevitch Alexis

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CONVERSATIONS AVEC TSAREVITCH ALEXIS. Souvenirs de la famille de Filatov de Tsesarevitch Alexis: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce livre, nous parlons du fait que peu detemps avant la mort de Vasily Xenofontovich Filatov, professeur de Géographie, en 1983, a commencé à raconter une véritable histoire de sa vie. De seshistoires, la famille a appris qu’il n'était en fait qu’Alexei Romanov, fils deNikolai Romanov, le dernier tsar de Russie, et qu’il avait été sauvé par essoldats en 1918. En accomplissant la volonté de mon père, je ublie desconversations avec lui.

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Mon père possédait des talents exceptionnels et il avait une foule de relations. A posteriori, j’en arrive à la conclusion que, de toute évidence, cet homme n’était pas ce qu’il prétendait être. Officiellement, il venait d’une famille de soldats; en raison d’une infirmité, il serait devenu cordonnier. Il disait qu’enfant, il allait au catéchisme. Il fut orphelin de bonne heure. Enfin, plus tard, il enseigna. Aujourd’hui, je reconstruis mes souvenirs de lui à partirde ma propre enfance et je ne peux pas m’empêcher de penser que son histoire n’est pas véridique et que bon nombre de ses actions étaient conditionnées par son éducation, ses souffrances et sa maladie.

Mon père avait une vision extrêmement large et une connaissance profonde de la vie, de l’histoire, de la géographie, de la politique et de l’économie. Les traditions de son proprepays, mais aussi d’autres nations, n’avaient pas de secret pour lui. Il parlait plusieurs langues: l’allemand, le grec, le slavon, le latin, l’anglais et le français, même s’il en avait rarement l’usage. Il expliquait cet ample savoir linguistique, et son excellente mémoire visuelle et motrice, par ses efforts constants pour se développer harmonieusement. Selonlui, « on est autant d’hommes que l’on parle de langues étrangères”. Il voulait dire par làque si l’on connaît la langue, la culture, les traditions et les coutumes d’un peuple qui vitdans un autre monde, on élargit ses possibilités. Il lisait énormément et à une vitesse surprenante, se souvenant sans peine de ce qu’il avait lu. On avait l’impression qu’il puisait desinformations à la manière d’un automate. Il était capable de réciter de mémoires lespoèmes de Fet, Pouchkine, Lermontov, Tioutchev, Essenine, Tchékhov, Kouprine, ainsiqu’Heinrich Heine et Goethe en allemand. Il adorait Faust. Selon lui, cet engouement venait du fait que, jadis dans sa famille, on se rassemblait le soir pour se faire la lecture: pièces, poèmes, nouvelles, et romans en russe et dans d’autres langues. De cette façon, onconsolidait les hens, on se détendait et puis on conversait. Mon père avait une passion pour l’histoire, surtout l’histoire militaire qu’il connaissaità fond, jusqu’aux alignements de forces et positions de troupes dans telle ou telle bataille. Endéployant son savoir dans ce domaine, il semblait s’inclure dans la caste militaire. Toute savie, il a répété: « Nous, les Filatov, nous avons toujours monté la garde auprès de l’État.” Lorsqu’on voyait des films sur la Grande Guerre patriotique (la Deuxième Guerre mondiale), j’avais souvent des questions à lui poser – par exemple, pourquoi nos troupes avaient-elles battu en retraite au début de la guerre? Il me répondait toujours en détail, tant au sujetdu commencement de la guerre de 1939 qu’à propos de la mise à l’épreuve initiale de la force soviétique durant l’invasion de la Pologne. Il m’expliquait pourquoi notre armement avait entraîné des difficultés dans les premiers temps du conflit. Bien que réformé à cause de soninfirmité, il citait des exemples étonnamment précis.

Il racontait ainsi que, durant la Deuxième Guerre mondiale, nous dûmes prendre Rostov deux fois parce que les Allemands y avaient laissé un baril d’alcool – pas vraiment unbaril, une citerne plutôt. Les soldats russes s’enivrèrent et les Allemands reprirent la ville. Il fallut tout recommencer. Pourtant lorsque les Allemands avaient attaqué à l’origine, les Russes s’étaient servis de barrières électriques pour la première fois. Ils les avaient placées lelong des rives du Don, enfouies dans le sable. Il faisait affreusement chaud et les Allemand savaient soif. Quand ils rampèrent vers le fleuve, le circuit fut branché et beaucoup restèrentsur place. J’ignore comment mon père obtenait ce genre d’informations.

Il nous parlait beaucoup des tsars russes qui édifièrent la nation et, en guised’exemple, citait souvent Ivan III, grand rassembleur et organisateur de la terre russe, qui donna à notre peuple la chance de se libérer de la horde mongole et de redresser l’échine. Il nous recommandait de lire Les Fondements de l’Etat russe, d’Ivanov, afin de mieux connaîtrel’histoire de notre pays.

Lorsqu’il évoquait la guerre civile, il mentionnait aussi le transfert de la famille impériale de Tobolsk à Tioumen. Il disait qu’une brigade était arrivée sous le commandement ducapitaine cosaque Gamine ou Gatine (malheureusement, je ne m’en souviens pas précisément) pour la sauver et que les services secrets des blancs fonctionnaient vraiment bien, surtout dans les chemins de fer. Le tsar et les siens avaient déjà été prévenus, les hommes étaient prêts et il ne s’agissait plus que de tirer parti de la situation au moment propice, mais à Tiouàmen, on avait remplacé la garde et le plan d’évasion était tombé à l’eau. Les événements suivirent un cours bien différent, mais tout avait été mis en œuvre pour les libérer.

Mon père avait aussi de remarquables dons artistiques. Même après notre naissance, maman et lui se produisaient dans des spectacles amateurs, et on l’invita même à se joindreà une troupe de théâtre professionnelle. Ce qui m’étonne le plus, c’est qu’un orphelin ait pu apprendre à jouer des instruments à clavier. Quand je l’interrogeai à ce sujet, il me répondait qu’il avait appris à l’orphelinat de Kalouga […] Non content de jouer du clavecin, du piano et de l’orgue, il était capable de les accorder. Il adorait la balalaïka, et, bien qu’il ne jouât pasde la guitare, il m’expliqua que le piano et la guitare avaient le même ton. Il jouait aussi du concertina, du bayan et de l’accordéon et nousinitia à ces instruments. Ses artistes favoris étaient Chtchepkine, Okhlopkov, Chaliapine, Sobinov et Caruso. Il disait que sa mère jouait du piano, surtout du Chopin et du Beethoven. Il avait une prédilection pour Tchaikovski, Moussorgski, Rimski-Korsakov. Il nous apprità chanter sans forcer la voix et à obtenir unson doux sans tension. Il chantait avec calme, sérénité et beaucoup d’expression, des ballades, des arias et de longues chansons folkloriques russes. Il connaissait quantité de tchastushki (chansonnettes humoristiques).

Sa grande passion était les échecs qu’ilappelait le « jeu des tsars”. pès l’âge de troisans, nous connaissions déjà diverses manœuvres. Il évoquait les grands joueurs, Capablanca, Alekhine et Eive, avec un enthousiasme tout particulier pour Alekhine qui remporta 265 parties les yeux bandés. Père nous faisait la démonstration de sa méthode, mais il soulignait qu’elle était nuisible car elle sapait beaucoup trop d’énergie. Il jouait lui-même aux échecs quand la douleur s’apaisait. Il disait que cela valait mieux que de prendre des médicaments. Le jeu distrait et fait oublier les souffrances. Il possédait de nombreux livres sur les échecs etil était abonné à des magazines spécialisés qu’il passait au crible en prenant des notes. Il endécoupait les pages comme celles des journaux; il collectionnait les mots croisés et les commentaires intéressants. Il faisait aussi collection de crochets et d’hameçons, de toutes sortesde vis et d’écrous. Il s’était confectionné plusieurs boîtes dans lesquelles il rangeait soigneusement ses trésors. Nous riions de cette manie, mais chaque fois que nous avions besoin de quelque chose, nous allions le trouver et il dénichait immédiatement ce qu’il nous fallait.

Père adorait la photographie qu’il entreprit de nous enseigner dès l’enfance. Il nous acheta des appareils Smena-8 et des livres pour les amateurs. Quand on avait le temps, on fai-sait des photos du matin jusqu’au soir. Les leçons qu’il nous donnait étaient toujours passionnantes. Nos parents nous fournissaient le nécessaire pour toutes ces activités. De tempsen temps, Père évoquait sa propre enfance. Il disait qu’il aimait bien jouer aux gendarmes etaux voleurs, en vogue à l’époque. Il disait aussi que petit, il était très espiègle et ne laissait jamais les adultes en paix. Ainsi, un jour, lorsd’un cours de catéchisme, il avait fait une blague au prêtre en lui clouant ses bottes ausol. On l’avait puni.

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