Alexandre Dumas - Fernande

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La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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Il y avait dans la voix de Fabien tant de conviction, et dans son air tant de vérité, que la femme la plus accoutumée à ce genre de manège y eût été prise; aussi, voyant l’effet qu’il avait produit, Fabien continua:

– Si vous saviez, madame, combien il y a dans le monde d’injustices à réparer! combien de femmes que l’on croit heureuses détournent la tête pour verser des larmes, et combien de sourires passent sur les lèvres, qui n’ont point leur source dans le cœur!

– Mais savez-vous, monsieur, qu’à ce compte, dit Clotilde votre vie tout entière doit être un acte de dévouement?

– Et cet acte de dévouement n’est pas bien méritoire, madame; car un jour peut arriver, enfin, où, comprenant la différence qu’il y a entre le cœur de celui qui l’abandonne et le cœur de celui qui la plaint, une femme qui jamais, peut-être, n’eût laissé tomber un regard sur moi, daignera me récompenser d’un mot, me payer d’un sourire, et faire ainsi de moi le plus heureux des hommes.

Cette fois, il n’y avait plus à se tromper sur le sens des paroles, ni sur l’intention de celui qui les prononçait; aussi Clotilde, toute pâlissante de terreur, se leva-t-elle tout à coup.

– Pardon, monsieur, dit-elle, j’entends le bruit d’une voiture; c’est probablement madame Ducoudray qui entre dans la cour, et j’ai promis à madame de Barthèle de la prévenir de son arrivée.

Et, prompte comme l’éclair, elle traversa la salle de billard, et disparut derrière la portière du salon.

– Bon! dit Fabien en rajustant le col de sa chemise et en lissant ses manchettes, mes affaires vont à merveille! elle a fui, donc, elle craignait de se trahir en restant. Ah! l’on me fait jouer ici le rôle de médecin; eh bien, soit! mais on me payera mes visites.

CHAPITRE VI

La Rochefoucauld a dit, dans ses désespérantes Maximes qu’il y avait toujours dans le malheur d’un ami quelque chose qui nous faisait plaisir.

La Rochefoucauld a pris la chose au point de vue le plus philantropique; il aurait dû dire qu’il n’y avait pas de malheur qu’on ne cherchât à exploiter, pas de catastrophe dont on ne parvînt à tirer parti, pas d’événement calamiteux qui n’eût ses joueurs à la hausse et à la baisse.

Ainsi, Fabien de Rieulle et Léon de Vaux avaient spéculé tous les deux sur la maladie de leur ami Maurice pour le remplacer: le premier auprès de sa femme, et le second auprès de sa maîtresse. Fernande, en effet, avait passé un moment pour être au jeune baron de Barthèle; elle avait paru céder à ses attentions; et, comme il n’avait transpiré aucun bruit de leur rupture, et qu’ils avaient mis de grandes précautions à cacher leur intimité, on les supposait unis par un amour bien romanesque et bien langoureux, jusqu’au moment où la vérité se fit jour, c’est-à-dire jusqu’à la veille.

Maintenant que Léon de Vaux ne pouvait plus douter qu’il n’y eût entre Maurice et Fernande une rupture bien décidée, une chose le tourmentait singulièrement: qui donc avait succédé à Maurice? C’était une grave question pour le jeune homme; car il attachait une singulière importance à connaître la conduite de la femme capricieuse qui tolérait toujours ses soins sans jamais les récompenser. En effet, depuis près d’un an, Léon de Vaux, quoique de fortune, de manières et de visage à ne point être repoussé, surtout par une femme qu’on taxait d’une grande légèreté, attendait vainement que le vent du caprice soufflât de son côté.

Au reste, Léon de Vaux prenait son surnumérariat en patience; plus jeune que Fabien de six ou huit ans au moins, il recevait de ses relations platoniques avec la courtisane la plus célèbre de Paris, – car, tranchons le mot, c’était le titre que l’on donnait généralement à Fernande, – un reflet de l’éclat et de la renommée qu’elle avait elle-même; il y trouvait, en outre, l’avantage de commencer sa carrière d’homme à bonnes fortunes de manière à apprendre du premier coup le fond du métier; ajoutons qu’il ne voyait nulle part, même dans le monde, aucune femme qui parlât plus fortement à son cœur.

Une voiture selon la saison, c’est-à-dire une calèche l’été, un coupé l’hiver, le tout de la forme la plus élégante, et presque toujours d’un brun foncé; des domestiques habillés à l’anglaise, c’est-à-dire tout en noir; un attelage de chevaux gris pommelé admirablement beaux, des harnais noir d’un vernis brillant à peine rehaussés de quelques filets d’argent, indiquaient, sinon la condition élevée, du moins l’excellent goût de la femme qu’on voyait descendre, le soir, sous le péristyle de l’Opéra ou des Italiens, et quelquefois, le matin, à la petite porte de l’église Saint-Roch. Les badauds, qui jugent tout sur l’épiderme, qui envient l’apparence sans jamais connaître la réalité, qui font consister le bonheur dans les jouissances du luxe, se disaient en voyant une personne belle, jeune, élégante, sauter légèrement à bas de cette voiture: «Voilà une femme bien heureuse!»

Mais ce qui faisait de Fernande le simulacre parfait d’une femme comme il faut, c’étaient la pureté et la facilité de son langage, l’assurance de son maintien, le charme de sa démarche, la simplicité de sa mise, et l’aristocratie de ses manières.

Ses jugements, formulés avec les expressions de tout le monde, ce qui est rare, étaient toujours sains de logique, quoique hardis d’intention. Sur quelque spécialité d’art que se posât une question, elle décidait toujours avec une supériorité de goût incontestable. En musique, ses observations étaient d’une exactitude technique et d’une telle finesse de sentiment, qu’on ne revenait pas de ses arrêts. Se plaçait-elle devant un piano, ce qu’elle faisait sans se faire prier, et quelquefois d’elle-même, son premier prélude révélait le génie de l’inspiration.

Peu d’élus avaient été admis dans son atelier; mais ceux qui par faveur spéciale, y étaient entrés, disaient qu’il était impossible qu’elle ne fît pas retoucher ses toiles par un grand peintre qui était de son intimité, et qu’on lui avait donné pour amant.

Aussi savait-elle louer et blâmer, et cela avec beaucoup plus, nous ne dirons pas de justice, mais de justesse, que ceux qui font leur état de ce malheureux métier qu’on appelle la critique. En littérature, son goût était sévère, elle lisait peu d’ouvrages frivoles. Sa bibliothèque présentait une longue série des grands écrivains de tous les siècles. Aussi, sous le rapport du jugement, de l’esprit et des manières, Fernande, non-seulement égalait les femmes du monde les plus remarquables et les plus citées, mais encore les surpassait en certains points. Les qualités du cœur existaient-elles chez elle au même degré que celles de l’intelligence? C’est sur quoi ses amis intimes seuls eussent pu corriger les erreurs ou confirmer les opinions de ceux qui ne la connaissaient qu’à demi et qui la disaient méchante, non point de cœur, on ne citait pas d’elle une mauvaise action, mais tout au moins de paroles.

Maintenant, Fernande devait-elle ses succès au charme de sa personne, à la finesse de ses traits ou au concours de ses talents? Était-on plus frappé de sa grâce toujours visible, ou des qualités qu’on lui découvrait à mesure qu’on la connaissait davantage? Qui l’avait formée à cette haute élégance? d’où venait-elle? qui en avait doté le petit peuple des lions? Hélas! à toutes ces questions restées sans réponse, et qui désespéraient la curiosité même de ses plus intimes, il fallait en ajouter une autre que personne ne soulevait, et qui cependant devenait importante pour quiconque connaissait cette femme remarquable: quelles étaient les émotions dominantes de son âme?

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