George Sand - La Mare Au Diable

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La Mare au Diable est un lieu maudit où souffle l'angoisse. Près d'elle se déroule toute l'histoire. Un paysan, veuf avec ses enfants, cherche femme. Qui épousera-t-il? celle qu'on lui a promise, ou une pauvre paysanne, harcelée par son patron? Cette petite Marie est l'âme d'un paysage de rêve, et l'emblème de l'enfance éternelle. Un roman d'amour, mais traversé par le cri des chiens fous, la nuée sanglotante des oiseaux, le fossoyeur épileptique. La voix de la terre s'y accorde avec celle de l'Ame enfantine: George Sand y parle avec force du sol natal et des premiers souvenirs.

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– Sans doute, dit Germain, et la métairie, et même ta maison. Tiens, ce petit point gris, pas loin du grand peuplier à Godard, plus bas que le clocher.

– Ah! je la vois, dit la petite; et là-dessus elle recommença de pleurer.

– J’ai eu tort de te faire songer à ça, dit Germain, je ne fais que des bêtises aujourd’hui! Allons, Marie, partons, ma fille; les jours sont courts, et dans une heure, quand la lune montera, il ne fera pas chaud.

Ils se remirent en route, traversèrent la grande brande et comme, pour ne pas fatiguer la jeune fille et l’enfant par un trop grand trot, Germain ne pouvait faire aller la Grise bien vite, le soleil était couché quand ils quittèrent la route pour gagner les bois.

Germain connaissait le chemin jusqu’au Magnier; mais il pensa qu’il aurait plus court en ne prenant pas l’avenue de Chanteloube mais en descendant par Presles et la Sépulture, direction qu’il n’avait pas l’habitude de prendre quand il allait à la foire. Il se trompa et perdit encore un peu de temps avant d’entrer dans le bois; encore n’y entra-t-il point par le bon côté et il ne s’en aperçut pas, si bien qu’il tourna le dos à Fourche et gagna beaucoup plus haut du côté d’Ardentes.

Ce qui l’empêchait alors de s’orienter, c’était un brouillard qui s’élevait avec la nuit, un de ces brouillards des soirs d’automne que la blancheur du clair de lune rend plus vagues et plus trompeurs encore. Les grandes flaques d’eau dont les clairières sont semées exhalaient des vapeurs si épaisses que, lorsque la Grise les traversait, on ne s’en apercevait qu’au clapotement de ses pieds et à la peine qu’elle avait à les tirer de la vase.

Quand on eut enfin trouvé une belle allée bien droite et qu’arrivé au bout Germain chercha à voir où il était, il s’aperçut bien qu’il s’était perdu; car le père Maurice, en lui expliquant son chemin, lui avait dit qu’a la sortie des bois il aurait à descendre un bout de côte très raide, à traverser une immense prairie et à passer deux fois la rivière à gué. Il lui avait même recommandé d’entrer dans cette rivière avec précaution, parce qu’au commencement de la saison il y avait eu de grandes pluies et que l’eau pouvait être un peu haute. Ne voyant ni descente, ni prairie, ni rivière, mais la lande unie et blanche comme une nappe de neige, Germain s’arrêta, chercha une maison, attendit un passant et ne trouva rien qui pût le renseigner. Alors il revint sur ses pas et rentra dans les bois. Mais le brouillard s’épaissit encore plus, la lune fut tout à fait voilée, les chemins étaient affreux, les fondrières profondes. Par deux fois, la Grise faillit s’abattre; chargée comme elle l’était, elle perdait courage, et si elle conservait assez de discernement pour ne pas se heurter contre les arbres, elle ne pouvait empêcher que ceux qui la montaient n’eussent affaire à de grosses branches, qui barraient le chemin à la hauteur de leurs têtes et qui les mettaient fort en danger. Germain perdit son chapeau dans une de ces rencontres et eut grand’peine à le retrouver. Petit-Pierre s’était endormi et, se laissant aller comme un sac, il embarrassait tellement les bras de son père, que celui-ci ne pouvait plus ni soutenir ni diriger le cheval.

– Je crois que nous sommes ensorcelés, dit Germain en s’arrêtant: car ces bois ne sont pas assez grands pour qu’on s’y perde, à moins d’être ivre, et il y a deux heures au moins que nous y tournons sans pouvoir en sortir. La Grise n’a qu’une idée en tête, c’est de s’en retourner à la maison, et c’est elle qui me fait tromper. Si nous voulons nous en aller chez nous, nous n’avons qu’à la laisser faire. Mais quand nous sommes peut-être à deux pas de l’endroit où nous devons coucher, il faudrait être fou pour y renoncer et recommencer une si longue route. Cependant, je ne sais plus que faire. Je ne vois ni ciel ni terre et je crains que cet enfant-là ne prenne la fièvre si nous restons dans ce damné brouillard, ou qu’il ne soit écrasé par notre poids si le cheval vient à s’abattre en avant.

– Il ne faut pas nous obstiner davantage, dit la petite Marie. Descendons, Germain; donnez-moi l’enfant, je le porterai fort bien, et j’empêcherai mieux que vous que la cape, se dérangeant, ne le laisse à découvert. Vous conduirez la jument par la bride et nous verrons peut-être plus clair quand nous serons plus près de terre.

Ce moyen ne réussit qu’à les préserver d’une chute de cheval car le brouillard rampait et semblait se coller à la terre humide. La marche était pénible et ils furent bientôt si harassés qu’ils s’arrêtèrent en rencontrant enfin un endroit sec sous de grands chênes. La petite Marie était en nage mais elle ne se plaignait ni ne s’inquiétait de rien. Occupée seulement de l’enfant, elle s’assit sur le sable et le coucha sur ses genoux tandis que Germain explorait les environs, après avoir passé les rênes de la Grise dans une branche d’arbre.

Mais la Grise, qui s’ennuyait fort de ce voyage, donna un coup de reins, dégagea les rênes, rompit les sangles et, lâchant par manière d’acquit une demi-douzaine de ruades plus haut que sa tête, partit à travers les taillis, montrant fort bien qu’elle n’avait besoin de personne pour retrouver son chemin.

– çà, dit Germain, après avoir vainement cherché à la rattraper, nous voici à pied, et rien ne nous servirait de nous trouver dans le bon chemin car il nous faudrait traverser la rivière à pied; et à voir comme ces routes sont pleines d’eau, nous pouvons être bien sûrs que la prairie est sous la rivière. Nous ne connaissons pas les autres passages. Il nous faut donc attendre que ce brouillard se dissipe; ça ne peut pas durer plus d’une heure ou deux. Quand nous verrons clair, nous chercherons une maison, la première venue à la lisière du bois; mais à présent nous ne pouvons sortir d’ici; il y a là une fosse, un étang, je ne sais quoi devant nous; et derrière, je ne saurais pas non plus dire ce qu’il y a car je ne comprends plus par quel côté nous sommes arrivés.

VIII. Sous les grands chênes

– Eh bien! prenons patience, Germain, dit la petite Marie. Nous ne sommes pas mal sur cette petite hauteur. La pluie ne perce pas la feuillée de ces gros chênes, et nous pouvons allumer du feu car je sens des vieilles souches qui ne tiennent à rien et qui sont assez sèches pour flamber. Vous avez bien du feu, Germain? Vous fumiez votre pipe tantôt.

– J’en avais! mon briquet était sur le bât dans mon sac, avec le gibier que je portais à ma future; mais la maudite jument a tout emporté, même mon manteau, qu’elle va perdre et déchirer à toutes les branches.

– Non pas, Germain; la bâtine, le manteau, le sac, tout est là par terre, à vos pieds. La Grise a cassé les sangles et tout jeté à côté d’elle en partant.

– C’est, vrai Dieu, certain! dit le laboureur; et si nous pouvons trouver un peu de bois mort à tâtons, nous réussirons à nous sécher et à nous réchauffer.

– Ce n’est pas difficile, dit la petite Marie, le bois mort craque partout sous les pieds; mais donnez-moi d’abord ici la bâtine.

– Qu’en veux-tu faire?

– Un lit pour le petit: non, pas comme ça, à l’envers; il ne roulera pas dans la ruelle; et c’est encore tout chaud du dos de la bête. Calez-moi ça de chaque coté avec ces pierres que vous voyez là!

– Je ne les vois pas, moi! Tu as donc des yeux de chat!

– Tenez! voilà qui est fait, Germain. Donnez-moi votre manteau, que j’enveloppe ses petits pieds, et ma cape par-dessus son corps. Voyez! s’il n’est pas couché là aussi bien que dans son lit! et tâtez-le comme il a chaud!

– C’est vrai! tu t’entends à soigner les enfants, Marie!

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