George Sand - La Mare Au Diable

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La Mare au Diable est un lieu maudit où souffle l'angoisse. Près d'elle se déroule toute l'histoire. Un paysan, veuf avec ses enfants, cherche femme. Qui épousera-t-il? celle qu'on lui a promise, ou une pauvre paysanne, harcelée par son patron? Cette petite Marie est l'âme d'un paysage de rêve, et l'emblème de l'enfance éternelle. Un roman d'amour, mais traversé par le cri des chiens fous, la nuée sanglotante des oiseaux, le fossoyeur épileptique. La voix de la terre s'y accorde avec celle de l'Ame enfantine: George Sand y parle avec force du sol natal et des premiers souvenirs.

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– Tu ne veux donc pas m’emmener! s’écria le petit en commençant à frotter ses yeux pour montrer qu’il avait dessein de pleurer.

– Tu sais bien que grand-père et grand-mère ne le veulent pas, dit Germain, se retranchant derrière l’autorité des vieux parents, comme un homme qui ne compte guère sur la sienne propre.

Mais l’enfant n’entendit rien. Il se prit à pleurer tout de bon, disant que, puisque son père emmenait la petite Marie, il pouvait bien l’emmener aussi. On lui objecta qu’il fallait passer les grands bois, qu’il y avait là beaucoup de méchantes bêtes qui mangeaient les petits enfants, que la Grise ne voulait pas porter trois personnes, qu’elle l’avait déclaré en partant et que, dans le pays où l’on se rendait, il n’y avait ni lit ni souper pour les marmots. Toutes ces excellentes raisons ne persuadèrent point Petit-Pierre; il se jeta sur l’herbe, et s’y roula en criant que son petit père ne l’aimait plus et que, s’il ne l’emmenait pas, il ne rentrerait point du jour ni de la nuit à la maison.

Germain avait un cœur de père aussi tendre et aussi faible que celui d’une femme. La mort de la sienne, les soins qu’il avait été forcé de rendre seul à ses petits, aussi la pensée que ces pauvres enfants sans mère avaient besoin d’être beaucoup aimés, avaient contribué à le rendre ainsi, et il se fit en lui un si rude combat, d’autant plus qu’il rougissait de sa faiblesse et s’efforçait de cacher son malaise à la petite Marie, que la sueur lui en vint au front et que ses yeux se bordèrent de rouge, prêts à pleurer aussi. Enfin, il essaya de se mettre en colère; mais, en se retournant vers la petite Marie, comme pour la prendre à témoin de sa fermeté d’âme, il vit que le visage de cette bonne fille était baigné de larmes et, tout son courage l’abandonnant, il lui fut impossible de retenir les siennes, bien qu’il grondât et menaçât encore.

– Vrai, vous avez le cœur trop dur, lui dit enfin la petite Marie, et, pour ma part, je ne pourrai jamais résister comme cela à un enfant qui a un si gros chagrin. Voyons, Germain, emmenez-le. Votre jument est bien habituée à porter deux personnes et un enfant, à preuve que votre beau-frère et sa femme, qui est plus lourde que moi de beaucoup, vont au marché le samedi avec leur garçon, sur le dos de cette bonne bête. Vous le mettrez à cheval devant vous, et d’ailleurs j’aime mieux m’en aller toute seule à pied que de faire de la peine à ce petit.

– Qu’à cela ne tienne, répondit Germain, qui mourait d’envie de se laisser convaincre. La Grise est forte et en porterait deux de plus s’il y avait place sur son échine. Mais que ferons-nous de cet enfant en route? il aura froid, il aura faim… et qui prendra soin de lui ce soir et demain pour le coucher, le laver et le rhabiller? Je n’ose pas donner cet ennui-là à une femme que je ne connais pas, et qui trouvera, sans doute, que je suis bien sans façons avec elle pour commencer.

– D’après l’amitié ou l’ennui qu’elle montrera, vous la connaîtrez tout de suite, Germain, croyez-moi; et d’ailleurs, si elle rebute votre Pierre, moi je m’en charge. J’irai chez elle l’habiller et je l’emmènerai aux champs demain. Je l’amuserai toute la journée et j’aurai soin qu’il ne manque de rien.

– Et il t’ennuiera, ma pauvre fille! Il te gênera! toute une journée, c’est long!

– Ça me fera plaisir, au contraire, ça me tiendra compagnie et ça me rendra moins triste le premier jour que j’aurai à passer dans un nouveau pays. Je me figurerai que je suis encore chez nous.

L’enfant, voyant que la petite Marie prenait son parti, s’était cramponné à sa jupe et la tenait si fort qu’il eût fallu lui faire du mal pour l’en arracher. Quand il reconnut que son père cédait, il prit la main de Marie dans ses deux petites mains brunies par le soleil, et l’embrassa en sautant de joie et en la tirant vers la jument avec cette impatience ardente que les enfants portent dans leurs désirs.

– Allons, allons, dit la jeune fille en le soulevant dans ses bras, tâchons d’apaiser ce pauvre cœur qui saute comme un petit oiseau, et si tu sens le froid quand la nuit viendra, dis-le-moi, mon Pierre, je te serrerai dans ma cape. Embrasse ton petit père, et demande-lui pardon d’avoir fait le méchant. Dis que ça ne t’arrivera plus, jamais! jamais, entends-tu?

– Oui, oui, à condition que je ferai toujours sa volonté, n’est-ce pas? dit Germain en essuyant les yeux du petit avec son mouchoir: ah! Marie, vous me le gâtez, ce drôle-là!… Et vraiment, tu es une trop bonne fille, petite Marie. Je ne sais pas pourquoi tu n’es pas entrée bergère chez nous à la Saint-Jean dernière. Tu aurais pris soin de mes enfants, et j’aurais mieux aimé te payer un bon prix pour les servir que d’aller chercher une femme qui croira peut-être me faire beaucoup de grâce en ne les détestant pas.

– Il ne faut pas voir comme ça les choses par le mauvais côté, répondit la petite Marie, en tenant la bride du cheval pendant que Germain plaçait son fils sur le devant du large bât garni de peau de chèvre: si votre femme n’aime pas les enfants, vous me prendrez à votre service l’an prochain, et, soyez tranquille, je les amuserai si bien qu’ils ne s’apercevront de rien.

VII. Dans la lande

– Ah ça, dit Germain, lorsqu’ils eurent fait quelques pas, que va-t-on penser à la maison en ne voyant pas rentrer ce petit bonhomme? Les parents vont être inquiets et le chercheront partout.

– Vous allez dire an cantonnier, qui travaille là-haut sur la route, que vous l’emmenez, et vous lui recommanderez d’avertir votre monde.

– C’est vrai, Marie, tu t’avises de tout, toi; moi, je ne pensais plus que Jeannie devait être par là.

– Et justement, il demeure tout près de la métairie; et il ne manquera pas de faire la commission.

Quand on eut avisé à cette précaution, Germain remit la jument au trot, et Petit-Pierre était si joyeux qu’il ne s’aperçut pas tout de suite qu’il n’avait pas dîné; mais, le mouvement du cheval lui creusant l’estomac, il se prit, au bout d’une lieue, à bâiller, à pâlir et à confesser qu’il mourait de faim.

– Voilà que ça commence, dit Germain. Je savais bien que nous n’irions pas loin sans que ce monsieur criât la faim ou la soif.

– J’ai soif aussi! dit Petit-Pierre.

– Eh bien! nous allons donc entrer dans le cabaret de la mère Rebec, à Corlay, au Point du Jour? Belle enseigne, mais pauvre gîte! Allons, Marie, tu boiras aussi un doigt de vin.

– Non, non, je n’ai besoin de rien, dit-elle, je tiendrai la jument pendant que vous entrerez avec le petit.

– Mais j’y songe, ma bonne fille, tu as donné ce matin le pain de ton goûter à mon Pierre, et toi tu es à jeun; tu n’as pas voulu dîner avec nous à la maison, tu ne faisais que pleurer.

– Oh! je n’avais pas faim, j’avais trop de peine! et je vous jure qu’à présent encore je ne sens aucune envie de manger.

– Il faut te forcer, petite; autrement tu seras malade. Nous avons du chemin à faire et il ne faut pas arriver là-bas comme des affamés pour demander du pain avant de dire bonjour. Moi-même je veux te donner l’exemple, quoique je n’aie pas grand appétit; mais j’en viendrai à bout, vu que, après tout, je n’ai pas dîné non plus. Je vous voyais pleurer, toi et ta mère, et ça me troublait le cœur. Allons, allons, je vais attacher la Grise à la porte; descends, je le veux.

Ils entrèrent tous trois chez la Rebec et, en moins d’un quart d’heure, la grosse boiteuse réussit à leur servir une omelette de bonne mine, du pain bis et du vin clairet.

Les paysans ne mangent pas vite, et le petit Pierre avait si grand appétit qu’il se passa bien une heure avant que Germain pût songer à se remettre en route. La petite Marie avait mangé par complaisance d’abord; puis, peu à peu, la faim était venue: car à seize ans on ne peut pas faire longtemps diète, et l’air des campagnes est impérieux. Les bonnes paroles que Germain sut lui dire pour la consoler et lui faire prendre courage produisirent aussi leur effet; elle fit effort pour se persuader que sept mois seraient bientôt passés et pour songer au bonheur qu’elle aurait de se retrouver dans sa famille et dans son hameau, puisque le père Maurice et Germain s’accordaient pour lui promettre de la prendre à leur service. Mais, comme elle commençait à s’égayer et à badiner avec le petit Pierre, Germain eut la malheureuse idée de lui faire regarder par la fenêtre du cabaret, la belle vue de la vallée qu’on voit tout entière de cette hauteur, et qui est si riante, si verte et si fertile. Marie regarda et demanda si de là on voyait les maisons de Belair.

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