Max Gallo - Napoléon. L'empereur des rois

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Napoléon. L'empereur des rois: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est Napoléon le Grand: après Austerlitz, qui peut arrêter l'empereur des Français? Il bouscule les rois, à Iéna, à Friedland, à Wagram. Il conquiert les femmes: Marie Walewska, la Polonaise, et Marie-Louise, l'Autrichienne, la petite-nièce de Marie-Antoinette! Son fils, le roi de Rome, descend donc de l'empereur d'Autriche. Quel parcours!
Napoléon, que nous suivons pas à pas, s'humanise. Amant impérieux de Marie Walewska et mari attentionné de Marie-Louise, il voudrait retenir l'Histoire, ne pas avoir à engager le fer contre le Tsar. Mais il est emporté: "Et ainsi la guerre aura lieu malgré moi, malgré lui", confie-t-il.
Max Gallo nous fait partager, à chaque instant de chaque jour, les bonheurs et les ardeurs du père, du mari, de l'amant, la volonté et l'esprit de décision de cet empereur des rois, lancé dans le ciel de l'Histoire comme un météore. "Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre".

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Il étend les jambes, ferme les yeux quelques secondes.

Il a remporté la victoire. Mais que peut durablement la force ? s'interroge-t-il. La force est impuissante à organiser quoi que ce soit.

« Il n'y a que deux puissances dans le monde : le sabre et l'esprit. À la longue, le sabre est toujours battu par l'esprit. »

Il vient de brandir le sabre. Il a terrassé l'ennemi. Maintenant, place à l'esprit pour organiser. Il faut qu'il parle avec le tsar Alexandre. Il faut conclure la paix avec lui.

Il reste encore quelques minutes ainsi. Il est serein. Il recommence à écrire.

« Tu es pour moi, dit-il à Marie Walewska, une nouvelle sensation, une révélation perpétuelle. C'est que je t'étudie avec impartialité. C'est aussi que je connais ta vie jusqu'à ce jour. D'elle vient, chez toi, ce singulier mélange d'indépendance, de soumission, de sagesse et de légèreté qui te fait si différente de toutes. »

Il est heureux.

Le mardi 16 juin, il longe la rivière Pregel, marchant vers Tilsit. Il fait établir un pont de bateaux, puis il cherche lui-même un gué, s'engageant dans le lit de la rivière, à la tête des escadrons, levant les jambes au-dessus des fontes.

Parfois il se lance au galop. Il aime cette sensation d'indépendance, cette preuve de sa liberté capable de balayer toutes les étiquettes, toutes les prudences. Il surprend son escorte et chevauche ainsi seul plusieurs dizaines de minutes, jusqu'à une hauteur où il s'arrête, regardant cette campagne plus grise que la pluie commence à brouiller. Ses officiers, le grand écuyer Caulaincourt le rejoignent, essoufflés, inquiets. Il rit.

On lui apporte la nouvelle de la chute de Königsberg où sont entrés Murat et Soult. Tout se déroule comme il l'avait prévu.

« Königsberg, qui est une ville de quatre-vingt mille âmes, est en mon pouvoir, écrit-il à Joséphine. J'y ai trouvé bien des canons, beaucoup de magasins, et enfin plus de soixante mille fusils venant d'Angleterre.

« Adieu, mon amie ; ma santé est parfaite, quoique je sois un peu enrhumé par la pluie et le froid du bivouac.

« Sois contente et gaie.

« Tout à toi.

« Napoléon »

Son esprit, en ces lendemains de bataille et de victoire, se détend et retrouve toutes ses pensées, comme si l'horizon ne se limitait plus à cet espace à conquérir, à ces armées à bousculer, mais redevenait cette scène où se meuvent les souvenirs, les personnes aimées.

Il a écrit déjà à Joséphine, à Marie. Il reprend la plume pour écrire à Hortense, car il a voulu aussi cette victoire, avec tant de détermination, peut-être parce que Napoléon-Charles était mort et qu'il fallait se prouver que l'énergie vitale ne l'avait pas abandonné, qu'il était bien capable, comme il le sentait, d'aller plus loin encore, de faire mieux qu'à Marengo ou Austerlitz, malgré la mort de cet enfant qu'il aimait.

Il écrit à Hortense ce 16 juin 1807.

« Vos peines me touchent, mais je voudrais vous savoir plus de courage. Vivre, c'est souffrir, et l'honnête homme combat toujours pour rester maître de lui. Je n'aime pas vous voir injuste envers le petit Napoléon-Louis2 et envers tous vos amis.

« Votre mère et moi avions l'espoir d'être plus que nous ne sommes dans votre cœur. J'ai remporté une grande victoire le 14 juin. Je me porte bien et vous aime beaucoup. »

À quoi bon parler de la bataille à une mère suffoquée par sa douleur, et qui n'entend rien d'autre que sa peine ? Il la comprend mais il ne peut admettre une telle soumission à sa souffrance, une telle complaisance à soi, et aussi une si grande indifférence au monde qui continue sa route malgré la mort.

Le vendredi 19 juin, il entre à Tilsit, traverse la ville. Les rues sont droites, larges, pavées de pierres disjointes sur lesquelles les chevaux butent et glissent. Il va jusqu'au bord du Niémen. Un pont brûle encore. Sur la rive droite, des cavaliers cosaques caracolent. Le fleuve est large.

Il se souvient des fleuves d'Italie, de ces ponts de Lodi et d'Arcole qu'il a franchis sous la mitraille. Il est ici au bord de ces eaux bleues qui coulent rapidement et marquent le début de cet autre grand Empire, la Russie.

Il apprend, à son retour à Tilsit, que le prince Lobanov vient d'arriver, porteur de la demande d'armistice que sollicite Bennigsen.

Napoléon veut plus que cela. Il est en position de force.

« La jactance des Russes est à bas, dit-il ; ils s'avouent vaincus ; ils ont été furieusement maltraités. Mes aigles sont arborées sur le Niémen ; l'armée n'a point souffert. »

Ce qu'il veut imposer, ce n'est pas un armistice mais la paix.

D'ailleurs, ils la lui réclament tous - Talleyrand, Caulaincourt, et même les maréchaux. Quant aux grognards, ils la désirent aussi. Voilà plus d'une année qu'ils n'ont pas revu la France.

Et lui, croit-on qu'il ne la veuille pas ?

Il envoie le grand maréchal Duroc à Bennigsen. Il invite le prince Lobanov à sa table. Il regarde longuement l'envoyé de Bennigsen, puis il lève son verre avec solennité. Il boit, dit-il, à la santé de l'empereur Alexandre. Il prend Lobanov par le bras, l'entraîne vers une carte, lui montre la Vistule, en suit le cours du doigt.

- Voici la limite entre les deux Empires, dit-il. D'un côté doit régner votre souverain, moi de l'autre.

Le dimanche 21, un armistice est conclu.

« Je me porte à merveille et désire te savoir heureuse », écrit-il à Joséphine.

Il est gai.

Peut-être est-ce enfin la paix, l'entente avec le tsar, qui contraindra l'Angleterre à accepter pour la première fois depuis 1792 la France telle qu'elle est devenue.

Le lundi 22 juin, il ordonne que les canons tonnent pour annoncer la mise en application de l'armistice. Il pleut sans discontinuer, mais il voit les soldats s'embrasser sous l'averse. Il se met à dicter avec allégresse la proclamation à la Grande Armée, qui va clore cette campagne.

« Soldats, dit-il, le 5 juin nous avons été attaqués dans nos cantonnements par l'armée russe... L'ennemi s'est aperçu trop tard que notre repos était celui du lion. Il se repent de l'avoir troublé... Des bords de la Vistule nous sommes arrivés sur ceux du Niémen avec la rapidité de l'aigle. Vous célébrâtes à Austerlitz l'anniversaire du couronnement ; vous avez cette année dignement célébré celui de Marengo... »

Maintenant il doit leur parler de la paix.

« Français, reprend-il, vous avez été dignes de vous et de moi. Vous rentrerez en France couverts de tous vos lauriers et après avoir obtenu une paix glorieuse qui porte avec elle la garantie de sa durée. »

Il le veut, comme ces soldats dont il aperçoit les silhouettes marchant sous la pluie, la crosse du fusil sous la saignée du bras et le canon appuyé au bonnet à poil.

« Il est temps d'en finir, conclut-il, et que notre patrie vive en repos à l'abri de la maligne influence de l'Angleterre. Mes bienfaits vous prouveront ma reconnaissance et toute l'étendue de l'amour que je vous porte. »

Il doit gagner la bataille de la paix.

Lorsqu'il retrouve le prince Lobanov, il lève à nouveau son verre où pétille le champagne, en l'honneur du tsar Alexandre. Puis il s'enquiert de la santé de la tsarine Élisabeth.

Il remarque que Lobanov est si ému que ses yeux se sont remplis de larmes.

- Regardez, regardez, Duroc, lance-t-il, comme les Russes aiment leurs souverains !

1- Le Bulletin de la Grande Armée.

2- Frère cadet de Napoléon-Charles. Né en 1804, mort en 1831.

10.

Napoléon galope au bord du Niémen, ce 25 juin 1807. Le soleil est à son zénith. Il va être 13 heures.

Tout à coup, derrière un bouquet d'arbres, Napoléon aperçoit au milieu du fleuve le radeau que les sapeurs ont construit dans la nuit et la matinée puis amarré afin qu'il soit maintenu à égale distance des deux rives du Niémen. Il le voit distinctement maintenant, avec ces deux tentes de toile blanche dont il a voulu qu'elles soient richement décorées de guirlandes fleuries et qu'elles comportent des entrées et une sorte de salon. Sur la plus grande, celle où il rencontrera le tsar Alexandre, il voit le « N » gigantesque qui a été peint sur la toile. Un « A » de la même taille doit figurer face à la rive droite.

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