Anne Golon - Angélique et le complot des ombres

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Angélique et le complot des ombres: краткое содержание, описание и аннотация

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À peine l'avait-elle découverte que cela parut s'amenuiser, fondre littéralement à une vitesse prodigieuse, comme s'échappant d'un bond, à moins qu'en fait la chose ne s'éteignît sur place comme la flamme d'une chandelle sous un souffle géant.

Elle était pétrifiée.

Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que c'était ? Un éclair ? La foudre ? Regardant vers la dunette elle aperçut Joffrey qui montait l'escalier du château arrière.

Elle crut entendre le bruit de l'ancre qu'on relevait et perçut le piétinement des matelots qui couraient et grimpaient relâcher quelques voiles.

Les indications du pilote laurentin s'égrenaient une à une dans l'ombre. On dérivait très lentement.

Elle fit un effort pour s'arracher à sa stupeur et rejoindre son mari. Là seulement, comme elle l'atteignait, elle éprouva le souffle glacé de la nuit. Elle se jeta contre lui et l'étreignit de toutes ses forces. D'une voix hachée elle essaya de lui expliquer ce qu'elle avait vu.

– Vous voici baptisée par la grande terreur des navigateurs, lui dit-il, lorsqu'elle lui eut fait le récit de ce qui venait de lui arriver.

« Tant de marins ont vu ce phénomène. Mais on ne croit jamais les marins. Il vaut mieux se taire. C'était au large de la Floride, alors que je recherchais les trésors des galions espagnols, j'ai assisté à ce genre d'apparitions. C'était des lumières dont l'incandescence luttait avec celle du soleil. Elles disparurent comme s'évanouissant. Avant moi, Colomb le Génois les avait aperçues, et son équipage terrifié le ramenait enchaîné en Portugal...

– Pourquoi le navire dérive-t-il et a-t-on relevé l'ancre malgré la nuit ?

– Une précaution. On a parfois associé, ou craint que ces phénomènes ne se trouvent associés à des raz de marée, des tempêtes subites jetant brusquement des navires à la côte. Mieux vaut s'en éloigner. Mais pour ma part, je n'ai jamais rien constaté de semblable. Soyez calme. Il ne se passera rien.

Il la tenait par l'épaule.

Malgré son calme, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver une sensation d'invraisemblance et, en même temps, celle d'être seule avec lui, hors du temps.

Elle regardait autour d'elle pour se convaincre que le monde existait et elle eût claqué des dents et frissonné de froid, s'il ne l'eût retenue contre lui sous son manteau.

– Ah ! Les voici encore, s'écria-t-elle, là ! Là !

– Mais non, petite sotte.

– Alors qu'est-ce donc ces points lumineux immobiles qui s'échelonnent dans le ciel ?

– Regardez mieux et vous comprendrez. Nous avons dérivé et maintenant nous sommes sous Québec. Ce que vous apercevez là ce sont les lumières de la ville.

Elle comprit. Elle oublia les mondes inconnus. La tempête ne s'était pas levée. La ville était là dans l'ombre, escaladant le firmament. De la ville basse à la ville haute des lumières piquetaient la nuit. Derrière chacune de ces fenêtres des êtres en attente. Des familles. Des enfants que l'on avait couchés. Des femmes qui retiraient les écuelles du souper de la table de bois. Des vieillards qui allumaient une dernière pipe. Parlait-on de ce qui se passerait demain ? Des étrangers qui allaient débarquer ?

Peu à peu, des détails sortaient de cette ombre épaisse et il lui semblait distinguer la tache pâle des toits recouverts d'une mince couche de neige et qui s'étageaient les uns au-dessus des autres, au flanc du Roc dressé.

Les points rouges et mouvants trahissaient des feux allumés sur la plage et le remuement des lanternes indiquait l'emplacement du port. Une pénétrante odeur de fumée venait jusqu'à eux.

Elle crut entendre aboyer des chiens, des chiens qui erraient dans les rues de la ville, des chiens familiers ou des chiens sans maître... comme dans toutes les villes du monde.

Et cela l'émut plus que tout.

Chapitre 13

À l'aube, à peine avait-on reposé quelque peu qu'il fallait songer à continuer les préparatifs ultimes. La nuit demeurait, très noire, mais sur les navires l'activité avait repris comme en plein jour.

Yolande vint frapper à la porte de l'appartement où Angélique devant sa coiffeuse achevait de se maquiller légèrement. Un tel nombre de pots, onguents, poudres, accompagnait son nécessaire de coiffure, que ç'aurait été dommage de ne pas les utiliser.

Elle s'amusait à souligner ses paupières, ses lèvres, ses joues, et cette opération calme la mettait en disposition heureuse. Demain, ou plutôt, aujourd'hui déjà, serait un beau jour. Elle ne ressentait plus aucune crainte. Avec ses visions de veille, elle s'était mise au diapason de Québec. Québec qui attendait là, dehors, et qu'on ne voyait pas encore.

Tout à l'heure, Delphine entrerait accompagnant les robes. Elle et Henriette l'aideraient à se coiffer. Puis elle s'habillerait.

– Yolande, que tu es belle, ma chère ! dit-elle à la jeune Acadienne qui, en effet, se présentait très accorte dans une robe de faille orange avec un beau col blanc et un bonnet très empesé.

« Mais quel dommage ! Comment as-tu pu troquer tes boucles d'oreilles de coraline ? Elles auraient si bien convenu à ta robe aujourd'hui !

– C't'une sottise, ça je sais, convint la jeune fille. Quand la fourrure vous tient, on ne se connaît plus. Tant pis pour moi.

– Que me veux-tu ?

Yolande expliqua que les difficultés commençaient. Honorine avait déclaré en se levant qu'elle ne voulait pas revêtir de robe mais s'habiller en garçon. De toute façon, c'était décidé, elle ne ferait pas sa révérence au gouverneur.

– Amène-la-moi, dit Angélique.

Elle rangea les objets de la coiffeuse et alla passer une douillette de satin doublée de fourrure, car malgré le brasero allumé, la température était assez rude. Le temps d'exécuter ces divers mouvements elle avait trouvé assez d'arguments pour entreprendre sa fille, tout en sachant d'avance qu'Honorine les lui démolirait sans difficultés.

Honorine entra, la figure impassible.

Elle avait déjà revêtu devant-derrière son petit haut-de-chausses, pièce d'un costume de mousquetaire que Peyrac lui avait offerte, sachant que rien ne pouvait lui faire plus de plaisir.

– Ma petite fille chérie, s'écria Angélique, comment peux-tu préférer un grossier haut-de-chausses, tout sombre et gris, à une si jolie robe ?

La robe préparée pour Honorine était en effet très jolie, d'un joli bleu de mer, vibrant, qu'elle avait essayée. La robe allait à ravir, et Yolande la présentait dévotement. Mais Honorine détourna son regard.

– C'est parce qu'il va y avoir la guerre, dit-elle. Si on fait la bataille, je veux être en soldat.

– Mais si l'on fait la fête, il faut être en princesse. Regarde-moi, je serai en robe.

– Toi, tu es la Démone, rétorqua Honorine imperturbable. Ils t'attendent.

Elle ajouta d'un ton pénétré :

– Tu dois être belle !

Honorine ne perdait jamais une miette de ce qu'on disait autour d'elle. Angélique en resta coite. Dieu merci ! Honorine n'avait pas été à Gouldsboro pendant l'été maudit. Ambroisine, qui n'avait pas hésité à s'attaquer par jalousie au petit chat, aurait cherché à nuire à l'enfant tant aimée. À cette pensée, Angélique trembla de peur rétrospective. Elle prit sa fille dans ses bras et la serra sur son cœur.

– Mon trésor ! Oh ! mon Dieu, il ne t'est rien arrivé, quel bonheur !

– Alors, cela ne te fait rien que je sois habillée en garçon ? demanda Honorine, surprise.

– Si, je regrette, mais tant pis, je ne veux pas que tu sois malheureuse... Je pense seulement que... Peut-être que M. de Loménie-Chambord va être déçu... de ne pas te voir dans tous tes atours, un jour solennel comme celui-là.

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