Anne Golon - Angélique et le complot des ombres
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Nulle surprise qu'elle se fût épuisée et mutilée à ce jeu terrible.
– Mais j'y songe, fit-elle soudain. Une chose me revient en mémoire.
– Oui ?... Raconte ! Je veux tout savoir.
– C'est que... Après tout, j'ai fait ma soumission au Roi.
« C'était au Plessis, dans ce château où j'étais gardée à vue, prisonnière. J'ai écrit ma lettre de reddition. Je lui disais que je m'inclinais devant lui. Que j'allais me rendre à Versailles pour y faire amende honorable devant toute la Cour... Je lui promis de venir m'agenouiller devant lui, en femme lige... C'est vrai, je me souviens, j'ai écrit cette lettre... parce que... je n'en pouvais plus. Je n'en pouvais plus de voir ma province ravagée par ces « picoreurs » de soldats, de voir les paysans huguenots torturés par les « missionnaires bottés », et moi-même surveillée, contrainte.
« Il y avait surtout notre fils Florimond. Il était là, observant le désastre. Un jour, il vint me dire : « Et moi qu'aurai-je en héritage ? » Et je devais lui répondre : rien, mon fils !
« Non seulement il avait été dépouillé de tout parce qu'il était le fils du comte de Peyrac, mais encore il n'avait plus que moi pour le défendre. Moi, impuissante, prisonnière dans mon propre château, moi, dont la seule force était le Roi. Et j'osais lui tenir tête ! J'ai écrit au Roi. Molines, mon vieil intendant, est parti aussitôt pour faire porter cette lettre. Mais c'était trop tard !
Elle le regardait, pensa-t-il, comme un confesseur dont on attend le verdict.
Il l'écoutait et il se garda de faire un geste, de manifester le moindre sentiment : émotion ou colère. Enfin, elle parlait ! Il veillait à ne pas la terrifier à son tour. Il la sentait en équilibre instable, et qu'en se contraignant à lui faire ce récit elle s'adressait à travers lui à une entité effrayante. L'homme ! L'homme-ennemi ! Elle semblait très frêle.
– ... Heureusement Florimond a réussi à s'enfuir à temps, continua-t-elle. Il a toujours eu, sous son air étourdi, de ces intuitions salvatrices... Il avait fait un rêve... Il vous avait vu là-bas, en Amérique, avec Cantor...
Sa voix mourut. Elle regardait dans le vide et se taisait.
– Après ? murmura-t-il.
– Après... Vous le savez.. Non ? Ne vous l'ai-je jamais dit ?... Après ? « ils » sont venus le soir même du jour où Molines partait sur sa mule porter mon message au Roi, « ils » sont venus, ils ont mis le feu au château, ils ont égorgé mon fils dernier-né, mes serviteurs, ils ont... tout ravagé, détruit, un carnage horrible... Vous comprenez ?...
Comme il ne bronchait pas elle continua assez vite :
– ... « ils » n'avaient pas d'ordre. C'était la situation qui explosait. Mais nous en fûmes victimes. J'avais agi trop tard ! Trop attendu pour mon geste de soumission. Ce qui arriva cette nuit-là, une flambée de violence, pour moi ce fut comme le dernier coup frappé par le Roi. Je ressentis la chose comme la suprême atteinte pour me détruire, d'un monarque tyrannique. Je suis devenue la Révoltée du Poitou. Et j'ai mené mes troupes contre celles du Roi.
Et comme il continuait à se taire, attentif à ce qu'elle disait, mais calme.
– ... Cependant, aujourd'hui je me souviens de cette lettre qui lui témoignait de mon obéissance. Elle pourrait peser dans la balance au moment où le Roi va devoir à nouveau, en nous retrouvant sur son chemin, juger le cas de la Révoltée du Poitou en même temps que celui du Rescator.
Angélique se sentait soulagée d'un grand poids. En quelques instants toutes sortes de choses s'étaient allégées et clarifiées.
– ... Je vais dire à Desgrez de se mettre en relation avec le vieux Molines... s'il vit encore, décida-t-elle.
La plume grattait à nouveau le papier avec vélocité. Angélique était un peu échevelée car, revenant du pont tout à l'heure où soufflait un fort vent, elle n'avait pas pris le temps de se recoiffer. Des mèches blondes retombant de part et d'autre de son front et de ses joues lui conféraient une expression juvénile qui contrastait avec son maintien assuré de femme d'affaires, accoutumée à remplir des grimoires. Il découvrait qu'elle écrivait vite, avec maîtrise, compétence, et s'ébaubissait presque de la hardiesse qui pouvait être la sienne lorsqu'elle avait décidé d'entrer en guerre.
Par-dessus la tête d'Angélique, le regard du comte de Peyraç croisa celui du chat qui l'observait d'un air sagace, et lui sembla-t-il, ironique.
« Eh oui ! sire Chat, pensa-t-il, que sommes-nous donc, nous autres, en regard de certaines femmes ?... »
Angélique sabla les dernières lignes qu'elle venait de rédiger, ferma le pli, et avec dextérité fit fondre la cire, l'appliqua, le scella. Elle était ailleurs, à Paris, près de Desgrez lorsqu'il briserait les sceaux.
Peyrac la contemplait avec tendresse.
Elle était lointaine, mais proche de lui. Elle revivait ses vieux combats, mais cette fois, il était là et pourrait la prendre dans ses bras et la bercer contre lui si la frayeur s'emparait d'elle.
Elle leva les yeux sur lui.
– Voilà qui est fait. Desgrez est prévenu. Et nous avancerons ici dans notre défense tandis qu'il se battra pour nous, là-bas.
Elle garda un instant de silence.
– Ce qui est difficile, reprit-elle, c'est que nous devons nous battre contre des ombres.
« Oui, je le sens, c'est le complot des ombres. Celles du passé, et celles d'aujourd'hui. Celles qui me poursuivent du royaume et celles qui nous attendent à Québec. Il faut les désarmer une à une. Les dénombrer tout d'abord, et puis les découvrir, les amener au jour. Mettre des noms sur des visages. On ne peut se battre contre des ombres. Il faut arracher le masque. C'est pourquoi j'ai peur, surtout du Jésuite, ce père d'Orgeval, qui m'a prise en aversion sans m'avoir jamais vue. Lui aussi est une ombre. Presqu'un mythe. Je finis par me demander s'il existe. Il a rassemblé, déclenché des forces éparses. Peut-être à son insu car il ne pouvait pas tout savoir, mais maintenant, voudrait-il arrêter le mouvement, il ne pourrait plus. Il faut aller jusqu'au bout.
Elle parlait avec vivacité et son grand regard clair avait quelque chose d'éblouissant, d'un peu divinatoire. Penché vers elle, il la considérait avec une attention aiguë, remué jusqu'aux entrailles par l'expression de ses prunelles, qui la rendait plus bouleversante, plus séduisante encore.
Elle dit subitement :
– Vous êtes comme Nicolas de Bardagne. Il n'écoute jamais rien de ce que je lui dis, mais seulement le son de ma voix. Et vous ?
Peyrac la prit dans ses bras avec passion.
– Moi ? Je me perds dans la beauté de vos yeux quand vous êtes effrayée. Rien de plus fascinant.
– Homme ! Vous m'irritez !...
Mais il avait quand même réussi à la faire rire. Il l'étreignit et baisa doucement ses cheveux.
– Ma chérie, je ne nie pas la justesse de vos pressentiments. Mais moi, mon regard d'homme voit d'autres horizons, et je vous dirai pour vous rassurer : croyez-moi, il y a beaucoup plus d'esprits en ce monde qui pourraient partager avec nous la fraternité de rêves plus vastes. Mais ils sont tenus au secret. Cependant j'ai des intelligences à Québec, et en particulier un homme de la plus grande influence qui est pour moi un véritable ami.
– Frontenac ?
Le comte secoua négativement la tête.
– Je tairai son nom jusqu'à ce que nous soyons entrés dans Québec. Le divulguer, même le prononcer, pourrait le mettre en danger. Mais je vous le ferai connaître.
– N'empêche ! Je me sens angoissée.
– Je n'en doute pas... Mais vous me présentez des raisons fallacieuses sur les causes de votre angoisse. La vérité, je la connais et je vais vous la dire.
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