Anne Golon - Angélique et le complot des ombres

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– Ho ! Ho ! La bonne affaire. Le passage du Maribelle va me permettre d'écrire à M. de Pontarville à Paris pour lui demander de me céder l'un de ses petits Maures comme page. Par ce courrier, je gagne une saison...

Il s'assit près d'eux et se versa un verre de vin.

– ... Vous parliez de la Bastille, Baron. Ne vous tourmentez pas ! Qui n'a pas fait son petit séjour à la Bastille ?... Moi-même, comme tout le monde. Mais, moi, par exemple, j'y ai toujours emmené mon valet et mon cuisinier. Surtout n'hésitez pas à exiger le meilleur service. Ils peuvent très bien vous le fournir.

– Je vous remercie des conseils, fit d'Arreboust, amer.

– Je reconnais que vous allez me manquer pour notre partie de pharaon le soir, pendant l'hiver, à Québec.

Le baron d'Arreboust regarda non sans rancune le sourire réjoui du petit marquis.

– Ne vous égayez pas tant. Vous aussi peut-être vous allez être balayé.

– Moi ? Oh ! Personne n'osera toucher à moi.

– J'en aurais dit autant il y a quelques mois. Mais, comme vous voyez, continua-t-il en se tournant vers Angélique, les choses ont très mal tourné, presque à notre insu. Loménie et moi, par nos déclarations, nous nous opposions sans nous en douter à un désir de catastrophe, voulue, désirée. Cela rassurait de savoir quels ennemis attaquer, honnir. Un danger mystique renforçait la foi, donnait un sens à la bravoure et aux efforts.

« En leur retirant une raison de se sentir privilégiés du Ciel, nous œuvrions pour l'Enfer. Je ne l'ai compris que trop tard, ne voulant pas prendre au sérieux une idée obsédante qui s'était forgée et exigeait d'être suivie. N'avons-nous pas assez des Iroquois pour nous tenir en haleine ?

« Les hommes sont fous ! Nous sommes fous... quoi qu'il en soit, la maréchaussée est venue m'arrêter un matin, moi, le président du Syndic de Québec.

– La maréchaussée ! s'écria Villedavray en écarquillant les yeux, rien que cela. Vous n'allez pas me faire croire que Frontenac a ordonné une chose pareille.

– Non, mais il s'est laissé prendre de vitesse par Castel-Morgeat. Celui-ci est gouverneur militaire de la ville, ne l'oublions pas, et même de la Nouvelle-France. C'est lui qui a envoyé la maréchaussée...

– Et votre femme ? interrogea Villedavray, comme saisi d'une idée subite. Rentre-t-elle avec vous en France ?

Il se frappa le front.

– Vous n'allez pas me dire que Lucile est à bord du Maribelle ? Vite une chaloupe, que j'aille la visiter, cette adorable amie.

– Non, elle n'est pas à bord, hurla d'Arreboust en se redressant brusquement et en retenant le bouillant marquis dans son élan vers la porte. Non, elle n'est pas avec moi ! Vous savez très bien qu'elle est recluse à Montréal depuis un an.

– Recluse ! Recluse ! répéta Villedavray, comme s'il ne comprenait pas. Vous voulez dire recluse, murée... pire que nonne ou moniale ? Et vous avez laissé faire ça... Et vous pouvez partir pour l'Europe en l'abandonnant ? Vous êtes un monstre... Si j'étais vous, j'irais défoncer cette cellule à coups de pioche. Lucile recluse... Une beauté si merveilleuse... Une petite poupée... Ne vous ai-je pas dit qu'elle avait les seins les plus parfaits du monde et vous méprisez...

– Taisez-vous ! Allez-vous vous taire, rugit d'Arreboust en le secouant par sa cravate. Taisez-vous, misérable ! Vous me retournez le fer dans la plaie, exprès...

Il était cramoisi à croire qu'il allait avoir un coup de sang.

Les deux hommes s'étaient empoignés si brusquement qu'Angélique n'avait pas eu le temps d'intervenir. Elle ne savait que faire pour les séparer.

Ils s'aperçurent de leur incivilité et rompirent la querelle en s'excusant près d'elle.

– Pardonnez-moi, madame, dit le baron d'Arreboust. Tout cela m'a brisé et M. de Villedavray, sans souci de ma peine, me provoque.

Villedavray se rajustait. Il était très mécontent, mais surtout de la nouvelle à propos de Lucile d'Arreboust.

– Quoi, vous m'enlevez Lucile et vous voudriez que je vous félicite ! Allez, partez ! Partez ! Et qu'on vous enferme à la Bastille... Je m'en réjouis.

Il les quitta pour aller écrire sa lettre à Mme de Pontarville.

– Il a raison, dit le baron d'Arreboust avec désespoir, si je pars, je ne la reverrai jamais, je le sens. Elle, murée, là-bas à Ville-Marie, moi, muré aussi, à la Bastille. Et qui se souciera de nous ? Oh ! Que s'est-il passé pour qu'en si peu de temps une telle tempête ait ravagé nos vies !...

*****

– Il faut faire quelque chose pour M. d'Arreboust, s'écria Angélique en se précipitant vers Joffrey de Peyrac. On veut le séparer de sa femme...

Elle expliqua à son mari ce que venait de lui confier le baron et comment il s'était compromis par esprit de loyale amitié envers eux.

– S'il part pour l'Europe, il ne la reverra peut-être jamais. Et qui s'occupera de le faire sortir de la Bastille ? Des années passeront. Je lui ai proposé de rester à bord du Gouldsboro, mais il dit qu'il a donné sa parole de gentilhomme à Luppé...

Joffrey de Peyrac regardait en direction du commandant du Maribelle qui déjà se rendait à terre pour faire le troc des fourrures. Il avait interrogé l'officier à propos du baron d'Arreboust et il se rendait compte que celui-ci ne voulait pas d'ennuis, ni qu'on pût l'accuser de collusion avec un pirate, mais certainement il lui importait peu que M. d'Arreboust restât en Canada ou fût enfermé à la Bastille. Et ce n'était pas M. de Frontenac qui l'avait intronisé dans ce rôle de geôlier auprès du baron, rôle d'autant plus déplaisant que la famille d'Arreboust avait une lointaine parenté avec la sienne.

M. de Frontenac avait plutôt « laissé faire ».

– Il y aurait peut-être une solution, dit Peyrac. Avec sa femme, il rejoignit le baron dans la chambre des cartes.

– Monsieur, désirez-vous rester en Canada ?

– Certes ! Cent fois. C'est là que se trouvent ma vie et mon cœur. Mais le grand Conseil m'a déchu, je n'ai plus de place en Nouvelle-France. Et, de plus, j'ai donné ma parole à M. de Luppé de ne pas chercher à m'enfuir.

– Qu'importe, Baron ! Vous ne pouvez rien contre la volonté d'un pirate. Pour une fois je répondrai à l'image que l'on se fait de moi. Vous êtes tombé entre mes mains. J'ai besoin d'otages. M. de Luppé devra s'incliner devant les exigences de la flibuste.

– Que voulez-vous dire ?

– C'est très simple, je vous capture.

Chapitre 5

– Ce Desgrez est un salaud.

Le vieux terme de la matterie lui revenait aux lèvres alors qu'elle réfléchissait à l'histoire de Bardagne.

À la Cour des Miracles, on l'employait pour désigner un traître, un faux jeton... Mais avec aussi une nuance d'indulgence et d'admiration :

– Un salaud !

– Un salaud, c'était un « mion » qui avait des idées pas ordinaires, disait-on encore à la Cour des Miracles, des idées « qu'on ne savait pas où il allait les chercher », des choses terribles, un génie pour mijoter des mauvais coups. Sournois, impensable, mais dont on ne pouvait pas dire non plus que ce qu'il entreprenait n'était pas de bonne guerre, que ce n'était pas franc-jeu. Un salaud, c'était celui qui savait se défendre et qui faisait flèche de tout bois pour y parvenir.

Angélique était seule dans le salon du Gouldsboro. Debout, devant son écritoire, elle pensait à Desgrez. C'était le soir. Une lampe de stéatite posée sur une console et garnie d'huile de phoque répandait sa lueur jaune et douce. Les sauvages Eskimos, du Grand Nord, échangeaient ces veilleuses primitives contre du sel, des perles. Elles éclairaient et chauffaient à la fois. Leur clarté était celle du miel, elle se répandait en halo vaste et intime. Dans la lumière, le visage d'Angélique se révélait songeur.

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