Anne Golon - Angélique et le complot des ombres
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– J'ai entendu votre rire, Madame, avec qui conversiez-vous si galamment ?
– Enrico, votre Maltais. Il me rassurait.
– Et pourquoi aviez-vous besoin d'être rassurée, petite dame ?
– Ce navire...
– C'est un navire en perdition. Il ne s'occupera pas de nous. Il a déjà bien assez à faire pour se maintenir à flots.
Il ajouta après un silence.
– ... Par contre, le moment venu, je m'occuperai de lui.
Elle ne répondait rien, le visage levé vers lui, la main retenant son manteau frileusement. Il l'avait effrayée ce soir lorsqu'il avait déclaré ouvertement : « Je suis un sorcier que l'on a brûlé jadis en place de Grève. »
Elle aurait préféré que tout demeurât caché. Elle craignait la lumière sur cette partie obscure de leur vie et ce temps où, abandonnée de tous, elle se glissait pour survivre dans les bas-fonds de Paris, ne pouvant remettre la défense de son existence qu'aux bandits de la Cour des Miracles. Lui, avait disparu, banni, mort, chargé d'opprobre. En évoquant ce temps, les souvenirs revenaient avec acuité. L'air du fleuve Saint-Laurent chargeait des relents de bûcher et l'on se rappelait que le Roi lointain qui avait condamné le comte de Peyrac marquait de son sceau ces contrées sauvages. Ils allaient à la rencontre de sa toute-puissance et Joffrey avait révélé ce soir qu'il décidait après tant d'années de l'affronter à visage découvert. Le combat qui se préparait ne serait-il pas décisif ?
La voix chère de cet homme lui parvint à nouveau, un peu étouffée mais avec des nuances câlines, douce comme une caresse.
– Vous allez prendre froid, chérie. Rentrez vite et réchauffez-vous. D'ici peu, je vais vous rejoindre
*****
Dans le salon-arrière du Gouldsboro, un brasero, sur un solide trépied ouvragé, dispensait une chaleur réconfortante. Tout au fond, une alcôve dont on avait relevé les rideaux de brocart découvrait la couche moelleuse aux draps de dentelle rabattus sur des soies et des fourrures.
La pièce était confortable avec toutes sortes de beaux objets. Les grandes vitres du château-arrière laissaient filtrer la lueur diffuse des fanaux, à l'extérieur. Cette lumière imprécise accrochait des étincelles aux bronzes et aux ors de l'ameublement et aux reliures précieuses des livres rangés dans une armoire de bois de palissandre.
Angélique éprouvait chaque fois à se réfugier là une impression de bien-être et de sécurité.
Elle rejeta son manteau sur le dossier d'un siège, alla à l'alcôve et commença à se dévêtir. Mais presque aussitôt elle se découragea. La brave Yolande et Delphine avaient raison. Pour ses ajustements nouveaux et princiers, il fallait des chambrières pour s'en délivrer, ou bien posséder la souplesse du serpent afin d'atteindre les multiples agrafes et la patience de la fourmi afin de retirer, sans en oublier une seule, les innombrables épingles. Fatiguée comme elle l'était ce soir, elle recula devant l'entreprise. Elle s'assit sur le bord du lit et fit glisser les jarretelles le long de ses bas en fil de soie de Lyon. Elle savait pour quelle raison il lui répugnait à demander l'assistance de ces jeunes filles obligeantes. Pourtant il faudrait bien en venir là. Vit-on jamais grande dame vaquer à sa toilette sans les soins d'au moins une servante ? Au temps du Gai Savoir, elle avait Margot et plus tard quand elle fut devenue Mme du Plessis-Bellière et qu'elle allait à la Cour du Roi, elle avait en plus de Javotte – Javotte qui s'était mariée avec David Chaillou le fabricant de chocolat – toute une nuée de donzelles qui lui faisaient perdre beaucoup de temps par leurs jacassements et leurs étourderies, mais dont la présence était tout à fait indispensable si on voulait être harnachée de façon à éblouir ses rivales sous les lustres de Versailles. À Québec, il n'en pourrait être autrement. Elle aurait à tenir son rang. Quel dommage qu'elle n'eût pu amener Elvire ou Mme Jonas ! Elle ne s'était jamais sentie avec elles en danger d'indiscrétions. Mais elles appartenaient à la R.P.R. – la Religion Prétendue Réformée – et pour elles aussi – gibier de potence, de galère, pauvres braves femmes ! – l'air de la Nouvelle-France était trop insalubre.
Angélique se déhancha et réussit à faire sauter quelques crochets dans son dos. Elle s'adonna ensuite à la tâche de retirer toutes les épingles du plastron rebrodé de perles, rabattit le bustier d'ivoire recouvert de satin, et put dégager sa poitrine et ses bras. Avec un soupir d'aise, elle se laissa aller à la réaction habituelle des femmes du monde débarrassées de leurs carcans, de se masser avec soulagement. Il faudrait qu'elle reprenne l'habitude des corsets. Cela était peu de chose. Volontiers, elle eût retrouvé la joie des parures compliquées, s'il n'y avait eu ce souci de ne pouvoir se passer d'une aide étrangère. Ce tantôt, pour s'habiller, Joffrey l'avait assistée. Mais elle ne pourrait lui demander sans cesse un pareil service, bien qu'il s'y consacrât avec talent. Il lui faudrait trouver quelqu'un. Et pour cela il lui faudrait affronter encore une épreuve : la peur de dévoiler ouvertement ce qui ne pouvait être effacé. Elle glissa sa main par-dessus son épaule nue, lisse et tiède, et du doigt chercha en tâtonnant, là, un peu plus bas, sur l'omoplate, la marque d'infamie, la fleur de lys que le bourreau du Roi, jadis, y avait appliquée au fer rouge.
La marque était toujours là. Quel dommage ! Elle ne pourrait plus jamais porter de robes très décolletées, comme celles qu'elle arborait autrefois à Versailles, découvrant ses épaules et son dos jusqu'à ce creux d'ombre qui laissait deviner en son prolongement la cambrure des reins, l'évasement des amples jupes. Et le regard du Roi la suivait-Dans ce retour à une vie ancienne qu'elle avait crue abolie, les difficultés se révélaient une à une. Est-ce que Joffrey avait bien mesuré tout ce que signifiait ce voyage à Québec et que c'était en somme un retour à la France, leur patrie interdite ?
Chapitre 5
Québec, au bout de tout cela.
Québec, épinglée au cœur du continent américain, une perle cachée, étincelante.
Au cours de sa brève histoire, Québec avait été plusieurs fois conquise, perdue, retrouvée... Et pour qui ? Et pour quoi ?
Québec n'avait pas de signification.
Elle était là, enfouie dans la nuit des forêts américaines et, plus de sept mois l'an, les glaces l'isolaient du reste du monde.
À ce point de sa rêverie, Angélique comprit seulement que, pour rien au monde, elle ne renoncerait à aller à Québec.
Tant pis, on affronterait tout. Les boulets et l'hostilité populaire, mais ils débarqueraient à Québec et elle y passerait l'hiver. Elle en avait une envie débordante. « Rien que cela », suppliait-elle, tout bas, en une prière enfantine. Passer l'hiver dans une vraie ville française, chaude et vivante. Elle irait au bal ou à la procession. Elle aurait des voisins, des amis. Elle les inviterait à boire du café et du chocolat. Et, naturellement, il y aurait les soirées au coin du poêle avec Villedavray. Ceci était inscrit depuis longtemps au programme. Elle enverrait Honorine chez les sœurs pour y apprendre à lire. Elle-même trouverait le temps de parcourir des ouvrages nouveaux, venus de France. Depuis des années, elle ignorait de quoi s'entretiennent les beaux esprits. Elle irait se pourvoir de colifichets dans des échoppes ou des boutiques bien achalandées où l'on rencontrerait de bonne compagnie. Il y aurait les parties de patinage sur le Saint-Laurent gelé, la fête de Noël en la cathédrale avec un grand sermon de l'évêque. Le festin d'Épiphanie chez le gouverneur et le carnaval où se joueraient les plus beaux scandales sous le couvert des masques et des déguisements. Villedavray lui avait promis de la tenir au courant de toutes les intrigues amoureuses.
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