Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I

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Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s’ouvre également sur un prologue: Au cours d’un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d’Amérique, leur prédit et leur fin privée et l’avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d’Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n’est sauvée que par l’intervention d’un jeune noble, le comte Olivier de Charny…

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Le cardinal, qui devait réaliser ses rêves, les interrompit en répondant par sa présence inattendue au désir que madame de La Motte avait de le voir.

Lui aussi avait ses rêves, lui aussi avait son ambition, qu’il cachait sous un masque d’empressement, sous un semblant d’amour.

– Ah! chère Jeanne, dit-il, c’est vous. Vous m’êtes devenue, en vérité, si nécessaire, que toute ma journée s’est assombrie de l’idée que vous étiez loin de moi. Êtes-vous venue en bonne santé de Versailles au moins?

– Mais comme vous voyez, monseigneur.

– Et contente?

– Enchantée.

– La reine vous a donc reçue?

– Aussitôt mon arrivée, j’ai été introduite auprès d’elle.

– Vous avez du bonheur. Gageons, à votre air triomphant, que la reine vous a parlé?

– J’ai passé trois heures à peu près dans le cabinet de Sa Majesté.

Le cardinal tressaillit, et peu s’en fallut qu’il ne répétât après Jeanne, avec l’accent de la déclamation:

– Trois heures!

Mais il se contint.

– Vous êtes réellement, dit-il, une enchanteresse, et nul ne saurait vous résister.

– Oh! oh! vous exagérez, mon prince.

– Non, en vérité, et vous êtes restée, dites-vous, trois heures avec la reine?

Jeanne fit un signe de tête affirmatif.

– Trois heures! répéta le cardinal en souriant; que de choses une femme d’esprit comme vous peut dire en trois heures.

– Oh! je vous réponds, monseigneur, que je n’ai pas perdu mon temps.

– Je parie que pendant ces trois heures, hasarda le cardinal, vous n’avez pas pensé à moi une seule minute?

– Ingrat!

– Vraiment! s’écria le cardinal.

– J’ai fait plus que penser à vous.

– Qu’avez-vous fait?

– J’ai parlé de vous.

– Parlé de moi, et à qui? demanda le prélat, dont le cœur commençait à battre, avec une voix dont toute sa puissance sur lui-même ne pouvait dissimuler l’émotion.

– À qui, sinon à la reine?

En disant ces mots si précieux pour le cardinal, Jeanne eut l’art de ne point regarder le prince en face, comme si elle se fût peu inquiétée de l’effet qu’ils devaient produire.

Monsieur de Rohan palpitait.

– Ah! dit-il, voyons, chère comtesse, racontez-moi cela. En vérité, je m’intéresse tant à ce qui vous arrive, que je ne veux pas que vous me fassiez grâce du plus petit détail.

Jeanne sourit; elle savait ce qui intéressait le cardinal tout aussi bien que lui-même.

Mais comme ce récit méticuleux était arrêté d’avance dans son esprit, comme elle l’eût fait d’elle-même si le cardinal ne l’eût point priée de le faire, elle commença doucement, se faisant tirer chaque syllabe; racontant toute l’entrevue, toute la conversation; produisant à chaque mot la preuve que, par un de ces hasards heureux qui font la fortune des courtisans, elle était tombée à Versailles dans une de ces circonstances singulières qui font en un jour d’une étrangère une amie presque indispensable. En effet, en un jour, Jeanne de La Motte avait été initiée à tous les malheurs de la reine, à toutes les impuissances de la royauté.

Monsieur de Rohan ne paraissait retenir du récit que ce que la reine avait dit pour Jeanne.

Jeanne, dans son récit, n’appuyait que sur ce que la reine avait dit pour monsieur de Rohan.

Le récit venait d’être achevé à peine que le même laquais entra, annonçant que le souper était servi.

Jeanne invita le cardinal d’un coup d’œil. Le cardinal accepta d’un signe.

Il donna le bras à la maîtresse de la maison, qui s’était si vite habituée à en faire les honneurs, et passa dans la salle à manger.

Quand le souper fut achevé, quand le prélat eut bu à longs traits l’espoir et l’amour dans les récits vingt fois repris, vingt fois interrompus de l’enchanteresse, force lui fut de compter enfin avec cette femme qui tenait les cœurs des puissances dans sa main.

Car il remarquait, avec une surprise qui tenait de l’épouvante, qu’au lieu de se faire valoir comme toute femme que l’on recherche et dont on a besoin, elle allait au-devant des vœux de son interlocuteur avec une bonne grâce bien différente de cette fierté léonine du dernier souper, pris à la même place et dans la même maison.

Jeanne, cette fois, faisait les honneurs de chez elle en femme non seulement maîtresse d’elle-même, mais encore maîtresse des autres. Nul embarras dans son regard, nulle réserve dans sa voix. N’avait-elle pas, pour prendre ces hautes leçons d’aristocratie, fréquenté tout le jour la fleur de la noblesse française; une reine sans rivale ne l’avait-elle pas appelée ma chère comtesse?

Aussi le cardinal, soumis à cette supériorité, en homme supérieur lui-même, ne tenta-t-il point d’y résister.

– Comtesse, dit-il en lui prenant la main, il y a deux femmes en vous.

– Comment cela? demanda la comtesse.

– Celle d’hier, et celle d’aujourd’hui.

– Et laquelle préfère Votre Éminence?

– Je ne sais. Seulement, celle de ce soir est une Armide, une Circé, quelque chose d’irrésistible.

– Et à qui vous n’essaierez pas de résister, j’espère, monseigneur, tout prince que vous êtes.

Le prince se laissa glisser de son siège et tomba aux genoux de madame de La Motte.

– Vous demandez l’aumône? dit-elle.

– Et j’attends que vous me la fassiez.

– Jour de largesse, répondit Jeanne; la comtesse de Valois a pris rang, elle est une femme de la cour; avant peu elle comptera parmi les femmes les plus fières de Versailles. Elle peut donc ouvrir sa main et la tendre à qui bon lui semble.

– Fût-ce à un prince? dit monsieur de Rohan.

– Fût-ce à un cardinal, répondit Jeanne.

Le cardinal appuya un long et brûlant baiser sur cette jolie main mutine; puis, ayant consulté des yeux le regard et le sourire de la comtesse, il se leva. Et, passant dans l’antichambre, dit deux mots à son coureur.

Deux minutes après, on entendit le bruit de la voiture qui s’éloignait.

La comtesse releva la tête.

– Ma foi! comtesse, dit le cardinal, j’ai brûlé mes vaisseaux.

– Et il n’y a pas grand mérite à cela, répondit la comtesse, puisque vous êtes au port.

Chapitre 42

Où l’on commence à voir les visages sous les masques

Les longues causeries sont le privilège heureux des gens qui n’ont plus rien à se dire. Après le bonheur de se taire ou de désirer, par interjection, le plus grand, sans contredit, est de parler beaucoup sans phrases.

Deux heures après le renvoi de sa voiture, le cardinal et la comtesse en étaient au point où nous disons. La comtesse avait cédé, le cardinal avait vaincu, et cependant le cardinal, c’était l’esclave; la comtesse, c’était le triomphateur.

Deux hommes se trompent en se donnant la main. Un homme et une femme se trompent dans un baiser.

Mais ici chacun ne trompait l’autre que parce que l’autre voulait être trompé.

Chacun avait un but. Pour ce but, l’intimité était nécessaire. Chacun avait donc atteint son but.

Aussi le cardinal ne se donna-t-il point la peine de dissimuler son impatience. Il se contenta de faire un petit détour, et ramenant la conversation sur Versailles et sur les honneurs qui y attendaient la nouvelle favorite de la reine:

– Elle est généreuse, dit-il, et rien ne lui coûte pour les gens qu’elle aime. Elle a le rare esprit de donner un peu à beaucoup de monde, et de donner beaucoup à peu d’amis.

– Vous la croyez donc riche? demanda madame de La Motte.

– Elle sait se faire des ressources avec un mot, un geste, un sourire. Jamais ministre, excepté Turgot peut-être, n’a eu le courage de refuser à la reine ce qu’elle demandait.

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