Alexandre Dumas - Création et rédemption, première partie - Le docteur mystérieux

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Création et rédemption, première partie: Le docteur mystérieux: краткое содержание, описание и аннотация

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Alors seulement Scipion, dont le docteur venait d'apprendre le véritable nom – nom qu'il devait sans doute à un parrain plus lettré que ne l'était son maître – , Scipion, qui avait déjeuné avant de quitter la maison du docteur, ayant tout dédaigné, le bûcheron releva la tête et s'aperçut de la présence de Jacques Mérey.

La vue de cet étranger parut lui déplaire; l'homme fronça le sourcil, et la femme eût pâli si sa peau n'eût pas été depuis longtemps tannée par l'âge et par le soleil.

Jacques Mérey, voyant l'effet désagréable que causait à ses hôtes son apparition inattendue, s'empressa de leur raconter l'histoire de Scipion, et comment il l'avait sauvé des fourches et des fléaux des garçons d'écurie du château de Chazelay.

Une larme se forma lentement dans l'œil aride de la vieille femme, et mouilla le lin de sa quenouille.

Quant au bûcheron, il éprouva le même sentiment de reconnaissance sans doute pour l'homme qui avait sauvé son chien; cependant, un nuage sombre ne resta pas moins sur son front.

Le docteur se croyait tombé, nous l'avons dit, dans une cabane de braconnier; il attribua le trouble de ces gens au métier qu'ils faisaient et à la crainte d'être découverts. Mais, avec le sourire d'un patriarche et les lèvres d'un jeune homme:

– Rassurez-vous, mes amis, leur dit-il, je ne suis point un espion du château; le Seigneur, qui est au-dessus des seigneurs de la terre, a donné les animaux à l'homme pour que l'homme en fît sa nourriture. Or, Dieu n'a point établi de distinction entre le noble et le roturier; nos mauvaises lois sociales ont seules fait cela; elles ont donné le droit de chasse aux uns et l'ont refusé aux autres, et les nobles, qui ne respectent rien, pas même la parole de Dieu, ont violé la promesse que Jéhovah avait faite à Noé et à ses successeurs dans la personne de Noé. «Tout ce qui se meut sur la terre et dans les eaux vous appartient,» a dit le Seigneur.

Mais, au moment où le docteur achevait sa démonstration du droit de chasse, droit universel, droit indestructible, puisqu'il est basé sur les Saintes Écritures, un spectacle aussi nouveau qu'inattendu frappa ses yeux.

Une espèce d'alcôve pratiquée au fond de la cabane était voilée par des rideaux de serge; le chien venait de soulever et d'écarter ce rideau avec sa tête, et, dans la pénombre, Jacques Mérey distingua comme un paquet inerte de membres humains appartenant évidemment à un enfant qui avait l'air de vivre.

– Qu'est cela? s'écria-t-il.

Et il saisit le rideau pour l'écarter.

Mais le braconnier se leva d'un air solennel.

– Monsieur, lui dit-il, pour avoir vu ce que vous venez de voir, tout autre que vous ne sortirait pas vivant d'ici; mais je m'aperçois que mon chien vous aime; il vous doit de n'avoir pas été tué à coups de fourche et de ne pas être mort de la rage; or, mon chien, voyez-vous, c'est mon seul ami; en considération de mon chien, je vous fais grâce; mais jurez-moi que vous ne raconterez à personne ce que vous avez cru voir.

– Monsieur, dit Jacques Mérey en lâchant le rideau, mais en croisant les bras en homme décidé à aller jusqu'au bout, vous oubliez que je suis médecin et qu'un médecin est le confesseur du corps: je veux savoir ce que c'est que cet enfant.

Les yeux du bûcheron, qui avaient d'abord jeté une flamme, s'adoucirent.

– Vous êtes médecin!.. dit-il en devenant pensif. En effet, vous avez rendu la vie et la raison à mon chien qui avait déjà perdu l'une et qui allait perdre l'autre.

Puis, tout à coup:

– Oh! s'écria-t-il, quelle idée! si ce que vous avez pu pour un animal, vous le pouviez…

Il secoua la tête avec découragement.

– Mais non, dit-il, c'est impossible!

– Rien n'est impossible à la science, mon ami, répondit le docteur d'un ton radouci! Jésus-Christ n'a-t-il pas dit: «Si vous avez la foi seulement gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne: "Remue-toi et jette-toi dans la mer," et la montagne se remuera et se jettera dans la mer.» Oh! s'écria le docteur, la foi n'est que le premier âge de la science; le second, c'est la volonté. Vouloir, c'est pouvoir. Jésus n'a-t-il pas ajouté: «Les œuvres que je fais, celui qui croit en moi les fera?» Or, brave homme, vous êtes chrétien: je le vois à ce crucifix placé à la tête de votre lit. Mais ou votre christianisme est faux, ou vous devez admettre que tout chrétien a le droit de faire ce qu'on appelle des miracles, et ce que moi, qui ne crois pas aux miracles, j'appelle le produit de la souveraineté de l'intelligence sur la matière.

Ces paroles n'étaient pas très compréhensibles pour le braconnier; aussi, après avoir réfléchi un instant:

– Je ne comprends rien à vos beaux raisonnements, monsieur, dit-il; mais je me dis comme ça à moi-même que ce serait une fière providence qui vous aurait amené.

Il s'arrêta et toussa plusieurs fois comme si ce qu'il allait dire ne pouvait passer par sa gorge.

V

Où le docteur trouve enfin ce qu'il cherchait

Le docteur attendit un instant, espérant que le braconnier achèverait sa phrase suspendue.

Mais comme il continuait de garder le silence:

– La providence qui m'a conduit ici, dit-il, la voilà. Et il montra Scipion.

– Il est bien vrai que ce brave animal a toujours été l'âme, le défenseur, le bon génie, et je dirai même quelquefois le pourvoyeur de notre cabane. Et puis…

Il s'arrêta de nouveau.

– Et puis? insista le docteur.

– Et puis, dit le braconnier, c'est stupide à dire, je le sais bien, mais il l'aime tant, elle!

– Qui, elle? demanda le docteur, ne pouvant croire qu'il fût question de la petite idiote et de Scipion.

– Eh! mon Dieu, oui, elle, dit le braconnier, dont les traits s'adoucirent; la pauvre créature qui est là!

Et, tout en haussant les épaules, il désignait de la main le rideau derrière lequel s'agitait cette forme humaine inachevée.

– Mais quelle est donc cette créature? demanda le docteur.

– Une pauvre innocente.

On sait que les paysans, par innocents , désignent les pauvres d'esprit, les idiots et les fous.

– Comment! fit le docteur; vous avez chez vous un pauvre enfant dans cet état-là, et vous n'avez pas consulté les médecins?

– Bon! dit le braconnier; avant qu'elle fût ici, elle en a eu, des médecins, et des premiers encore, on l'a conduite à Paris, mais ils ont tous dit qu'il n'y avait rien à faire.

– Il ne fallait pas vous contenter de cela, vous; et lorsque l'enfant vous a été rendue ou donnée – je ne cherche pas à savoir vos secrets – , il fallait vous enquérir de votre côté; il y autre part qu'à Paris des médecins habiles et amoureux de la science, qui guérissent pour guérir.

– Où voulez-vous qu'un pauvre diable comme moi aille chercher ces gens-là? Je ne sais pas seulement où ça demeure, la médecine. Tel que vous me voyez, tenez, je n'ai jamais pu vivre dans les villes; vos maisons alignées et pressées les unes contre les autres m'étouffent. On ne respire pas là-dedans. Il me faut, à moi, le grand air, le mouvement, le plafond des forêts, la maison du Bon Dieu, enfin. Braconnier, oui, c'est une vie qui me va, celle-là; vivre de mon fusil, respirer l'odeur de la poudre, sentir le vent, la rosée, la neige dans les cheveux; la lutte, la liberté, avec cela on est heureux comme un roi.

– Eh bien, maintenant que vous m'avez trouvé sans me chercher, et qu'à trois ou quatre mots qui vous sont échappés vous m'avez laissé croire que la Providence n'est pas étrangère à notre rencontre, me laisserez-vous voir le pauvre enfant?

– Oh! mon Dieu! oui, dit le braconnier.

– C'est une fille, avez-vous dit?

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