Alexandre Dumas - Création et rédemption, première partie - Le docteur mystérieux
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Il chercha quelque temps, puis une idée lui vint qui lui parut et qui en effet était en tout point lumineuse. Un jour, il prépara du phosphore, prit Éva par la main, descendit dans la cave, en ferma le soupirail de manière que la lumière n'y pénétrât point; puis alors, avec un pinceau, il traça sur la muraille la première lettre de l'alphabet: la lettre à l'instant même apparut toute en flamme.
Éva jeta un petit cri; mais sa peur disparut bientôt à côté de cette lettre qui s'effaçait lentement c'est vrai, mais qui allait s'effaçant. Il traça un b , puis un c , puis un d , puis un e .
Il s'arrêta à ces cinq lettres.
– Encore? dit Éva.
Oui, répondit Jacques, mais quand tu les auras nommées l'une après l'autre et que tu les sauras par cœur.
Et il traça de nouveau un a sur la muraille.
– Quelle est cette lettre, demanda le docteur.
Éva fit un effort, et, tandis que la lettre allait s'effaçant:
– Un a , un a , dit-elle.
Le docteur sourit. Il avait trouvé le moyen d'intéresser la curiosité d'Éva à l'endroit de cette chose si abstraite et si difficile pour les enfants qu'on appelle la lecture.
Un mois après, Éva savait lire.
Il n'en était point de même pour la musique.
Éva l'adorait; ses moments de récréation, ou plutôt ses heures de joie, étaient quand le docteur se mettait au piano, et, comme maître Wolfram, les mains sur les touches, les yeux en l'air, l'âme au ciel, jouait quelque splendide rêverie de ces vieux maîtres qu'on appelle Porpora, Haydn ou Pergolèse. Mais, quand il voulait faire sourire d'un sourire plus doux les charmantes lèvres d'Éva et attirer une larme à l'angle de son œil si brillant qui se voilait en devenant humide, c'était le premier air qu'elle avait entendu, c'était le Prima che spunti l'aura que jouait le docteur.
Souvent l'enfant s'était approchée du piano et avait posé ses petites mains dessus, mais ses doigts n'avaient point encore la force nécessaire à la pression des touches; puis son professeur, avec sa logique habituelle, ne voulait lui rien apprendre à demi et par routine. Il attendait donc qu'elle sût lire ses lettres pour lui faire lire ses notes, et peut-être comptait-il aussi sur son grand désir d'apprendre la musique pour lui faire une récompense des choses antipathiques par celles qui lui paraissaient lui être les plus agréables.
Il en résultait qu'Éva avait toujours écouté, toujours regardé avec la plus grande attention le docteur, mais n'avait jamais essayé, même en son absence, de tirer le moindre son de l'instrument.
Ici se place l'évolution d'un phénomène psychologique dont jamais le docteur n'avait été témoin, et qui fut tout simplement pour lui un de ces hasards providentiels qui viennent en aide à l'homme de science, et qui semblent une récompense de la nature pour son fervent adorateur.
On était au mois d'août; un orage terrible éclata, un de ces orages comme il en fond sur le Berri, et au milieu des éclairs duquel on croirait que l'on va entendre, au lieu du tonnerre, la trompette du jugement dernier.
Ce n'était pas le premier orage qui eût éclaté sur Argenton depuis qu'Éva avait franchi la barrière qui conduit de la végétation à l'existence.
Pendant les premiers orages, et avant d'être soumise à l'électricité, l'enfant avait éprouvé des tressaillements nerveux et des terreurs involontaires qui avaient donné à Jacques Mérey la première idée d'appliquer à sa guérison cette même électricité qui la secoua si violemment des pieds à la tête.
Nous avons vu qu'en effet, pendant deux ou trois ans, il avait soumis Éva à un traitement tout particulier dont l'électricité était la base, et il avait pu remarquer que, plus il avançait dans ce traitement, moins Éva était accessible à ce phénomène météorologique qu'on appelle l'orage. Elle en était arrivée à ne plus craindre ni la lueur des éclairs, ni le bruit du tonnerre, mais elle n'en était pas encore arrivée à en recevoir une joyeuse perception.
Jacques Mérey fut donc assez étonné, cet orage ayant éclaté dans des conditions de violence telles qu'il ne se souvenait pas d'en avoir entendu un pareil; Jacques Mérey fut donc très étonné de voir la jeune fille non seulement n'éprouver aucune crainte, mais encore manifester une sensation de bien-être étrange.
Les portes et les fenêtres étaient fermées selon l'habitude, pour ne pas établir de courant d'air; mais Éva alla droit à la fenêtre et l'ouvrit juste au moment où un éclair combiné avec un coup de tonnerre effroyable éclatait au-dessus de la maison. L'éclair et le coup de tonnerre avaient été tellement simultanés, que le docteur s'élança et tira Éva à lui, croyant que le tonnerre allait tomber sur la maison même ou tout proche d'elle.
Mais, dans ce mouvement presque involontaire, Éva s'arracha de ses mains et courut à la fenêtre en criant:
– Non, non, laisse-moi voir les éclairs; laisse-moi entendre le tonnerre, cela me fait du bien.
Elle écarta les bras et elle aspira cet air tout chargé d'électricité avec un bonheur que trahissait la sensualité de sa pose et de son visage.
Ses traits s'illuminaient comme si elle eût été en communication avec la flamme céleste.
On eût dit que l'orage se répercutait dans cette chétive créature et doublait ses forces.
En ce moment, et comme le docteur la laissait maîtresse absolue de ses actions, elle se dirigea vers l'orgue, l'ouvrit, et, d'une manière incomplète sans doute, mais suffisante pour en reconnaître le principal motif, elle joua le fameux air de Cimarosa, devenu son air favori.
Le docteur écoutait dans l'étonnement, presque dans l'admiration; il ignorait, ce qui a été reconnu depuis, les aptitudes étranges des facultés instinctives qu'ont certains individus, et particulièrement les fous, pour la musique.
Et, en effet, c'est Gall qui, le premier, a signalé des individus qui, sans maîtres aucuns, étaient nativement des musiciens, des dessinateurs, des peintres.
En peinture, Giotto et Corrège avaient donné un exemple, dont les autres, plus tard, donnèrent la preuve.
Un des hommes qui ont le mieux et le plus étudié la folie et surtout l'idiotisme, M. Morel, de Rouen, me racontait avoir connu des imbéciles, des idiots véritables, qui exécutaient à première vue la musique la plus difficile, mais qui ne jouaient pas avec plus de compréhension, plus de sentiment, plus d'âme, ce morceau la centième fois que la première; leur talent était le résultat d'un instinct inné, d'une aptitude naturelle, d'une certaine disposition artistique qui doit faire admettre les localisations cérébrales, sans que l'on puisse dire au juste dans quelle case du cerveau est nichée telle ou telle faculté; et la preuve que tout cela n'est qu'instinct, c'est que, comme nous l'avons dit, ces individus-là ne progressent point et restent toujours au même degré, ne peuvent rien inventer et rien perfectionner.
C'est un pur instinct qui naît et qui meurt avec eux.
Il y a parmi les hommes les mêmes dispositions qu'entre les animaux, et c'est une conséquence de cette logique absolue de la nature, qui ne laisse pas plus d'intervalle dans la chaîne physique des corps que dans l'échelle des intelligences.
L'abeille et le castor sont certainement les plus instinctifs des animaux, mais ils sont bien moins intelligents que le chien, qui est capable d'une certaine éducation et chez lequel existent des facultés affectives susceptibles d'être développées.
Parfois certaines facultés instinctives chez les individus sont le résultat d'une maladie. Mondheux, le célèbre calculateur, était épileptique; il possédait, et cela à la plus haute puissance, la table des logarithmes, mais il eût été incapable de raisonner un problème de simple arithmétique.
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