Alexandre Dumas - Le comte de Moret

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– Comment cela? demanda Pisani, se dressant tout debout.

– Parce que le comte de Moret n'est point l'amant de Mme de Maugiron.

– Et de qui est-il donc l'amant?

– De sa sœur, Mme de La Montagne.

– Impossible!

– Marquis, je te jure qu'il en est ainsi.

– Le comte de Moret, l'amant de Mme de La Montagne, tu me le jures?

– Foi de gentilhomme!

– Mais, l'autre soir, je me suis présenté chez Mme de Maugiron.

– Avant-hier?

– Oui, avant-hier.

– A onze heures du soir?

– Comment sais-tu cela?

– Je le sais, je le sais, comme je sais que Mme de Maugiron n'est point la maîtresse du comte de Moret.

– Tu te trompes, te dis-je.

– Alors, va toujours.

– Je l'avais vue dans la journée; elle m'a dit que je pouvais venir, que je la trouverais seule. J'ai repoussé le laquais, je suis parvenu jusqu'à la porte de sa chambre à coucher, j'ai entendu une voix d'homme.

– Je ne dis point que tu n'aies pas entendu une voix d'homme. – Je dis seulement que cette voix n'était pas celle du comte de Moret.

– Oh! tu me damnes, en vérité!

– Tu ne l'as pas vu, le comte?

– Si, je l'ai vu.

– Comment cela?

– Je me suis embusqué sous la grande porte de l'hôtel Lesdiguières, qui donne juste en face de la maison de Mme de Maugiron.

– Eh bien?

– Eh bien, je l'ai vu sortir, vu comme je te vois. Seulement il ne sortait pas de chez Mme de Maugiron, il sortait de chez Mme de La Montagne.

– Mais alors! mais alors! s'écria Pisani, – quel était donc l'homme dont j'ai entendu la voix chez Mme de Maugiron?

– Bah! marquis, soyez philosophe.

– Philosophe!

– Oui, à quoi bon vous en inquiéter?

– Comment à quoi bon m'en inquiéter. Je m'en inquiète pour le tuer donc, si ce n'est pas un fils de France.

– Pour le tuer! Ah! ah! fit Souscarrières avec un accent qui ouvrit au marquis tout un horizon de doutes étranges.

– Certainement! répondit-il, pour le tuer.

– Vraiment! comme cela, tout grouillant! sans dire gare! continua Souscarrières avec un accent de plus en plus gouailleur.

– Oui! oui! oui! cent fois oui!

– Eh bien! dit Souscarrières, tuez-moi donc, mon cher marquis, car cet homme, c'était moi.

– Ah! Schelme! s'écria Pisani, en grinçant des dents et en tirant son épée, – défends-toi.

– Ah! tu n'as pas besoin de m'en prier, mon cher marquis, dit Souscarrières en bondissant en arrière et en retombant en garde l'épée à la main, – à tes ordres.

Alors, malgré les cris de leurs compagnons qui ne comprenaient rien à tout ce qui se passait, commença entre le marquis Pisani et le seigneur de Souscarrières un combat furieux, d'autant plus terrible qu'il avait lieu sans autre lumière que celle qui descendait d'une lune trouble et voilée. – Combat où chacun, autant par amour de la vie que pour toute autre cause, déploya toute sa science en escrime. Souscarrières, qui excellait à tous les exercices du corps, était évidemment le plus fort et le plus adroit, mais les longues jambes de Pisani, la manière exagérée dont il était fendu, lui donnaient un grand avantage pour l'inattendu de ses attaques et la distance de ses retraites; enfin, au bout d'une vingtaine de secondes, le marquis Pisani poussa un cri, qui eut peine à passer entre ses dents serrées, baissa le bras, le releva, mais, presqu'aussitôt, laissa tomber son épée dont il ne pouvait plus supporter le poids, alla s'adosser au mur, jeta un soupir et s'affaissa sur lui-même.

– Ma foi, dit Souscarrières en baissant son épée à son tour, vous êtes témoin que c'est lui qui l'a voulu.

– Hélas! oui – répondirent ses compagnons.

– Et vous attesterez que tout s'est passé dans les règles de l'honneur.

– Nous l'attesterons.

– Eh bien, maintenant, comme je ne veux pas la mort, mais la guérison du pécheur, portez M. de Pisani chez madame sa mère, et courez chercher Bouvard, le chirurgien du roi.

– C'est en effet ce que nous avons de mieux à faire. Aidez-moi, mon ami, heureusement nous sommes à cinquante pas à peine de l'hôtel de Rambouillet.

– Ah! dit l'autre, quel malheur! une partie qui avait si bien commencé!

Et tandis qu'ils emportaient le plus doucement possible le marquis Pisani chez sa mère, Souscarrières disparaissait au coin de la rue des Orties et de la rue Fromenteau, en disant:

– Ces damnés bossus, je ne sais pas ce qui les enrage contre moi! voilà le troisième auquel je suis obligé de passer mon épée au travers du corps, pour me débarrasser de lui!

CHAPITRE IV.

L'HOTEL DE RAMBOUILLET

Le célèbre hôtel Rambouillet était situé entre l'église Saint-Thomas-du Louvre, bâti vers la fin du douzième siècle, sous l'invocation de Saint-Thomas, martyr, et l'hôpital des Quinze-Vingts, fondé sous le règne de Louis IX, à son retour d'Egypte, en faveur de trois cents, ou, comme on disait alors, de «quinze-vingts» gentilshommes, à qui les Sarrazins avaient crevé les yeux.

La marquise de Rambouillet, qui l'avait fait bâtir, et nous allons dire comment tout à l'heure – était née en 1588, – c'est-à-dire l'année où le duc de Guise et son frère furent assassinés aux Etats de Blois, par ordre de Henri III. – Elle était la fille de Jean de Vivone, marquis de Pisani, et de Julie Savelli, dame romaine de l'illustre famille des Savelli, qui a donné deux papes: Honoré III et Honoré IV, à la chrétienté – et une sainte à l'Eglise: sainte Lucine.

Elle avait, à l'âge de douze ans, épousé le marquis de Rambouillet, de la maison d'Angennes, – maison illustre qui, de son côté, avait donné le cardinal de Rambouillet, et ce marquis de Rambouillet, qui fut vice-roi de Pologne en attendant l'arrivée de Henri III.

En 1606, c'est-à-dire après six ans de mariage, M. de Rambouillet avait, dans un moment de gêne, vendu l'hôtel Pisani à Pierre Forget Dufresnes. – La vente avait été faite moyennant la somme de 34,500 livres tournois; – puis celui-ci l'avait, en 1624, au prix de 30,000 écus, revendu au cardinal-ministre, qui l'avait fait abattre, et, au moment où nous sommes arrivés, était occupé à faire bâtir sur le même terrain le Palais-Cardinal; en attendant que ce palais, dont on disait des merveilles, fût en état d'être habitable, Richelieu avait deux maisons de campagne – l'une à Chaillot – l'autre à Rueil, et place Royale, une maison de ville, attenant à celle qu'habitait Marion Delorme.

La marquise de Rambouillet, après la vente de l'hôtel Pisani à Pierre Forget Dufresne, était restée avec la petite maison de son père située rue Saint-Thomas-du-Louvre – cette maison s'était trouvée trop étroite pour elle, ses six enfants et son nombreux domestique. Ce fut alors qu'elle se décida de faire bâtir ce fameux hôtel Rambouillet, qui eut une si grande réputation dans la suite. Mais, mécontente des plans que lui présentaient les architectes, le terrain tout biscornu étant difficile à utiliser, elle déclara qu'elle ferait son plan elle-même. Longtemps, elle chercha inutilement ce plan, mais un beau jour elle s'écria, comme Archimède: «Je l'ai trouvé!», se fit apporter du papier et une plume, et immédiatement fit le dessin intérieur et extérieur de son hôtel, et cela avec un goût si parfait, que la reine Marie de Médicis, alors régente, et occupée à faire bâtir le Luxembourg, quoiqu'elle eût vu à Florence, dans sa jeunesse, les plus beaux palais du monde, et qu'elle eût fait venir de cette autre Athènes les premiers architectes de l'époque, envoya ceux-ci demander des conseils à Mme de Rambouillet et prendre exemple sur son hôtel.

L'aînée des filles de la marquise de Rambouillet, et même de tous ses enfants, était la belle Julie-Lucine d'Angennes, qui fit encore plus de bruit que sa mère: après l'adultère épouse de Ménélas, qui lança l'Europe sur l'Asie, il n'y a point de femme dont la beauté ait été plus hautement et plus généralement chantée sur tous les tons et sur tous les instruments. Aucun de ceux dont elle conquit le cœur ne rentra jamais dans la possession du bien qu'il avait perdu. Ce furent des blessures sinon mortelles, du moins inguérissables, que celles que firent les beaux yeux de Mme de Montausier. Ninon de Lenclos eut ses martyrs , mais Julie d'Angennes eut ses mourants .

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