Alexandre Dumas - Le comte de Moret
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Cette fois, la lettre était du roi Philippe IV lui-même.
Elle disait:
«Ma sœur, je connais par notre bon ami M. de Fargis, le projet qui, en cas de mort du roi Louis XIII, vous promet pour mari, son frère et son successeur au trône, Gaston d'Orléans; mais ce qui serait mieux encore, c'est qu'à l'époque de cette mort, vous vous trouvassiez enceinte.
«Les reines de France ont un grand avantage sur leurs époux: elles peuvent faire des dauphins sans eux, et ils n'en peuvent pas faire sans elles.
«Méditez cette incontestable vérité, et comme vous n'avez pas besoin, pour vos méditations, d'avoir ma lettre sous les yeux, brûlez-la.
«Philippe.»La reine, après avoir relu la lettre du roi, son frère, une seconde fois, afin d'en bien graver sans doute chaque parole dans sa mémoire, la prit par un de ses angles, l'approcha de la bougie, y mit le feu, et la soutint en l'air jusqu'à ce que la flamme vint, en éclairant sa belle main, lécher le bout de ses ongles roses; alors seulement, elle lâcha la lettre, dont la partie intacte se consuma avant même que la cendre, sur laquelle couraient des milliers d'étincelles, eût touché la terre; mais à l'instant même et de mémoire elle transcrivit la lettre toute entière, suivie de la recommandation, sur un papier à part qu'elle enferma dans un tiroir secret d'un petit meuble qui lui servait de secrétaire.
Puis, elle revint à pas lents vers son lit, laissa glisser de ses épaules sur ses hanches et de ses hanches à terre son peignoir de satin, en sortit comme Vénus sortit d'une vague d'argent, se coucha lentement et laissant avec un soupir tomber la tête sur son oreiller, elle murmura:
– O Buckingham! Buckingham!
Et quelques sanglots étouffés troublèrent seuls, à partir de ce moment, le silence de la chambre royale.
CHAPITRE XI.
LE SPHINX ROUGE
Il existe à la galerie du Louvre un portrait du peintre janséniste Philippe de Champagne, représentant au vrai , comme on disait alors, la fine, vigoureuse et sèche figure du cardinal de Richelieu.
Tout au contraire des Flamands ses compatriotes, ou des Espagnols ses maîtres, Philippe de Champagne est avare de cette étincelante couleur que broient sur leur palette et répandent sur leurs toiles les Rubens et les Murillo; c'est qu'en effet, pousser dans un flot de lumière le sombre ministre constamment perdu dans la demi teinte de sa politique, dont la devise était un aigle dans les nuages, Aquila in nubibus , c'eût été flatter l'art peut-être, mais à coup sûr mentir à la vérité.
Etudiez ce portrait, vous tous, hommes de conscience, qui voulez, après deux siècles et demi, ressusciter le mort illustre et vous faire une idée physique et morale du grand génie calomnié par ses contemporains, méconnu, presque oublié par le siècle suivant, et qui n'a trouvé qu'après deux cents ans de sépulcre, la place qu'il avait le droit d'attendre de la postérité.
Ce portrait est un de ceux qui ont le privilége de vous arrêter court et de vous faire rêver. Est-ce un homme, est-ce un fantôme, cette créature en robe rouge, en camail blanc, à l'aube de point de Venise, à la calotte rouge, au front large, aux cheveux gris, à la moustache grise, à l'œil gris filtrant un regard terne, aux mains fines, maigres et pâles? Sa figure, par la fièvre éternelle qui le brûle, vit aux pommettes seulement; n'est-ce pas que, plus vous le contemplez, moins vous savez si c'est un être vivant, ou si, comme saint Bonaventure, ce n'est point quelque trépassé qui vient écrire ses mémoires après sa mort? N'est-ce pas que, si tout à coup il se détachait de sa toile, s'il descendait de son cadre, s'il marchait à vous, n'est-ce pas que vous reculeriez, en vous signant, comme vous feriez devant un fantôme?
Ce qu'il y a de visible et d'incontestable dans cette peinture, c'est qu'elle reproduit un esprit, une intelligence, voilà tout. Pas de cœur, pas d'entrailles, heureusement pour la France; dans ce vide de la monarchie qui se fait entre Henri IV et Louis XIV, pour dominer ce roi mal venu, faible, impuissant, cette cour inquiète et dissolue, ces princes avides et sans foi, pour pétrir cette boue animée, pour en faire la Genèse d'un monde nouveau, c'était un cerveau qu'il fallait, et pas autre chose.
Dieu créa de ses mains cet automate terrible, placé par la Providence à une distance égale de Louis XI et de Robespierre, pour qu'il abattît les grands seigneurs comme Louis XI avait abattu les grands vassaux, comme Robespierre devait abattre les aristocrates. De temps en temps, comme de rouges comètes, les peuples voient apparaître à l'horizon un de ces faucheurs sanglants qui semblent une chose artificielle, qui avancent sans se mouvoir, qui s'approchent sans bruit; puis, arrivés enfin au milieu du champ que leur mission est de moissonner, se mettent à la besogne et ne s'arrêtent que quand leur tâche est finie, c'est-à-dire que tout est abattu.
C'est bien ainsi qu'il vous eût apparu, dans cette soirée du 5 décembre 1628, au moment où, soucieux des haines qui l'entourent, préoccupé des grands projets qu'il médite, voulant exterminer l'hérésie en France, voulant chasser l'Espagne du Milanais, tuer l'influence de l'Autriche en Toscane, cherchant à deviner, et fermant sa bouche, éteignant ses yeux de peur qu'on ne le devine, c'est ainsi qu'il vous eût apparu, l'homme sur qui reposaient les destinées de la France, le ministre impénétrable que notre grand historien Michelet appelle le Sphinx rouge .
Il sortait de ce ballet, pendant lequel ses intuitions lui avaient dit que l'absence de la reine avait une cause politique, et, par conséquent menaçante pour lui, et que quelque chose de venimeux se tramait dans cette alcôve royale, dont les douze pieds carrés lui donnaient plus de travail et d'embarras que le reste du monde.
Il rentrait triste, lassé, presque dégoûté, murmurant comme Luther: «Il est des moments où Notre-Seigneur a l'air de s'ennuyer du jeu et de jeter les cartes sous la table.»
C'est qu'il savait aussi à quel fil, à quel cheveu, à quel souffle tenait non seulement sa puissance, mais sa vie. Son cilice à lui était fait de pointes de poignards. Il sentait qu'il en était, en 1628, où Henri IV en était en 1606. Tout le monde avait besoin de sa mort; ce qu'il y avait de pis, c'est que Louis XIII n'aimait pas ce visage pointu; lui seul le soutenait, mais à tout moment Richelieu se sentait chanceler sous les défaillances royales.
Ce n'eût été rien encore si cet homme de génie eût été sain et vigoureux comme l'était son odieux rival Bérulle; mais l'insuffisance de l'argent, l'effort continuel d'esprit pour inventer des ressources, dix intrigues de cour auxquelles il fallait faire face à la fois, le tenaient sans cesse dans une agitation terrible.
C'était cette fièvre qui lui empourprait les pommettes des joues, tout en lui faisant un front de marbre et des mains d'ivoire.
Joignez à cela les discussions théologiques, la rage des vers, la nécessité de ravaler le fiel et la fureur, et, du jour au lendemain, brûlé aux entrailles par un fer rouge, il était à deux doigts de la mort.
Curieux accouplement que celui de ces deux malades. Par bonheur, le roi pressentait, sans en être sûr cependant, que si Richelieu lui manquait, le royaume était perdu; mais, par malheur, Richelieu savait que, le roi mort, il n'avait pas vingt-quatre heures à vivre; haï de Gaston, haï d'Anne d'Autriche, haï de la reine mère, haï de M. de Soissons qu'il tenait en exil, haï des deux Vendôme qu'il tenait en prison, haï de toute la noblesse qu'il empêchait de scandaliser Paris par des duels en place publique, il devait s'arranger pour mourir le même jour au moins que Louis XIII, à la même heure s'il était possible.
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