Alexandre Dumas - Le comte de Moret

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Les deux jeunes gens s'embrassèrent.

– Ah! par l'âme de mon joyeux père, dit le jeune homme avec un accent de bonne humeur qui paraissait lui être naturelle, la plus agréable chose de ce monde est, je crois, d'embrasser une jolie femme, si ce n'est cependant de recommencer, ce qui doit être plus agréable encore.

Et il étendit les bras une seconde fois, pour joindre le précepte aux paroles.

– Tout beau! cousin, dit la jeune femme en l'arrêtant court, nous causerons de cela plus tard, si vous voulez bien; non point que la chose ne me paraisse aussi plaisante qu'à vous, mais parce que le temps nous manque. C'est votre faute; pourquoi avez-vous perdu une demi-heure à me faire vous attendre?

– Eh! pardieu, la belle demande, parce que je croyais être attendu par quelque grosse nourrice allemande, ou par quelque sèche duègne espagnole; mais vienne l'occasion de nous retrouver ensemble, et je jure Dieu, ma belle cousine, que c'est moi qui vous attendrai.

– Je prends acte de la promesse; mais à cette heure, je n'en suis pas moins pressée d'aller dire à celle qui m'envoie que je vous ai vu et que vous êtes prêt en tout point à obéir à ses ordres, comme il convient à un courtois chevalier à l'égard d'une grande princesse.

– Ces ordres, dit le jeune homme en mettant un genou en terre, je les attends humblement.

– Oh! vous à mes genoux, Monseigneur! Monseigneur! y songez-vous? s'écria Marina en le relevant.

Puis elle ajouta avec son provocant sourire:

– C'est dommage, vous êtes charmant ainsi.

– Voyons, dit le jeune homme, en prenant les mains de sa prétendue cousine et en la faisant asseoir près de lui, d'abord et avant tout, a-t-on appris mon retour avec satisfaction?

– Avec joie.

– Est-ce avec plaisir que l'on m'accorde cette audience?

– Avec bonheur.

– Et la mission dont je suis chargé sera-t-elle accueillie avec sympathie?

– Avec enthousiasme.

– Et cependant, voilà huit jours que je suis arrivé, et deux jours que j'attends.

– Vous êtes charmant, en vérité, mon cousin. Et combien y a-t-il de jours, je vous prie, que nous-mêmes sommes arrivée de La Rochelle: deux jours et demi.

– C'est vrai.

– Et sur ces deux jours et demi, à quoi ont été occupés hier et avant-hier?

– A des fêtes, je le sais, puisque je les ai vues!

– D'où les avez-vous vues?

– Mais de la rue, comme un simple mortel.

– Comment les avez-vous trouvées?

– Superbes.

– N'est-ce pas qu'il a de l'imagination, notre cher cardinal? Sa Majesté Louis XIII déguisé en Jupiter.

– Et en Jupiter Stator.

Stator ou autre, peu m'importe.

– Ah! il n'importe pas si peu, ma belle cousine; toute la question au contraire est là.

– Là! Où?

– Dans le mot Stator . Savez-vous ce que veut dire stator ?

– Ma foi, non.

– Cela veut dire Jupiter qui arrête , ou qui s'arrête .

– Tâchons que ce soit Jupiter qui s'arrête .

– Au pied des Alpes, n'est-ce pas?

– Nous ferons tout ce que nous pourrons pour cela. Dieu merci, malgré la foudre qu'il tenait à la main, et dont il menaçait à la fois l'Autriche et l'Espagne…

– Foudre de bois…

– Et sans ailes; les ailes de la foudre, à l'endroit de la guerre, c'est l'argent, et je ne crois pas le roi ni le cardinal très riches en ce moment. Donc, chère cousine, Jupiter Stator , après avoir menacé l'Orient et l'Occident, déposera probablement la foudre sans l'avoir lancée.

– Oh! dites cela ce soir à nos deux pauvres reines, et vous les rendrez bien heureuses.

– J'ai mieux que cela à leur dire, j'ai à leur remettre, comme je l'ai fait savoir à Leurs Majestés, une lettre du prince de Piémont, qui jure bien que l'armée française ne passera pas les Alpes.

– Pourvu que cette fois il tienne parole! Ce n'est pas son habitude, vous le savez.

– Mais cette fois, il a tout intérêt à la tenir.

– Nous bavardons, cousin, nous bavardons, et nous laissons le temps se perdre inutilement.

– C'est votre faute, cousine, dit le jeune homme avec ce franc sourire qui montre toutes les dents, c'est vous qui n'avez pas voulu l'employer à des choses utiles.

– Soyez donc dévoué à vos maîtres et ôtez-vous pour eux le pain de la bouche, voilà comment vous êtes récompensée de votre dévouement, par des reproches! Mon Dieu, que les hommes sont injustes!

– Je vous écoute, cousine.

Et le jeune homme donna à sa figure l'expression la plus grave qu'il put inventer.

– Eh bien, ce soir même, vers onze heures, vous êtes attendu au Louvre.

– Comment, ce soir? C'est ce soir que j'aurai l'honneur d'être reçu par Leurs Majestés?

– Ce soir même.

– Je croyais qu'il y avait justement spectacle et ballet de circonstance ce soir à la cour.

– Oui; mais la reine, en apprenant cette nouvelle, s'est plainte aussitôt d'une grande fatigue et d'un insupportable mal de tête; elle a dit qu'il n'y avait que le sommeil qui pût la remettre. On a appelé Bouvard; Bouvard a reconnu tous les symptômes d'une migraine persistante. Bouvard, tout bon médecin du roi qu'il est, nous appartient corps et âme. Il a recommandé le repos le plus absolu, et la reine se repose en vous attendant.

– Mais, comment entrerai-je au Louvre? je ne présume pas que ce soit en me présentant.

– Tout est prévu, soyez tranquille. Ce soir, en habit de cavalier, vous vous trouverez rue des Fossés-Saint-Germain; un page à la livrée de Mme la princesse, chamois et bleu, vous attendra au coin de la rue des Poulies; il aura le mot d'ordre jusqu'au corridor qui conduit à la chambre de la reine, où la demoiselle d'honneur de service vous recevra de ses mains. Si Sa Majesté peut vous admettre immédiatement près d'elle, vous serez immédiatement introduit; sinon, vous attendrez dans quelque cabinet avoisinant sa chambre, que le moment soit arrivé.

– Et pourquoi n'est-ce pas vous, chère cousine, qui vous chargerez de me faire prendre patience, en attendant? Je vous jure que cela me serait infiniment agréable.

– Parce que ma semaine de service est finie, et que j'emploie mon temps au dehors, comme vous voyez.

– Et vous m'avez même l'air de l'employer agréablement.

– Que voulez-vous, cousin, on ne vit qu'une fois.

En ce moment, on entendit tinter l'horloge des Blancs-Manteaux.

– Neuf heures, s'écria Mariana! Embrassez-moi vite, cousin, et poussez-moi dehors. J'ai à peine le temps de rentrer au Louvre et de dire que j'ai pour parent un charmant cavalier qui donnerait… Que donneriez-vous bien pour la reine?

– Ma vie! Est-ce assez?

– C'est trop; ne donnez jamais que ce que vous pourriez reprendre, et non ce qui, une fois donné, ne se retrouve pas. Au revoir cousin!

– A propos, dit le jeune homme l'arrêtant, n'y a-t-il pas quelque signe de reconnaissance, quelque mot d'ordre à échanger avec le page?

– C'est vrai, j'oubliai. Vous lui direz: Cazal , et il vous répondra: Mantoue .

Et la jeune femme présenta cette fois à son prétendu cousin, non plus ses deux joues mais ses deux lèvres, sur lesquelles retentit un double baiser.

Puis elle s'élança par les escaliers avec la rapidité d'une femme qui, si l'on tentait de la retenir, ne serait pas bien sûre de résister.

Jaquelino resta un moment après elle, ramassa son béret qui était tombé dès le commencement du dialogue, le rajusta sur sa tête, et sans doute pour donner le temps à la messagère du Louvre de s'éloigner et de disparaître, descendit lentement l'escalier en chantant cette chanson de Ronsard:

Il me semble que la journée
Dure plus longue qu'une année,
Quand par malheur je n'ai ce bien
De voir la grand'beauté de celle
Qui tient mon cœur et sans laquelle,
Vissé-je tout, je ne vois rien.

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