Turgenev Ivan - Lettres à Madame Viardot
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Mendelssohn est donc mort. Ce que vous en avez dit dans votre lettre à madame votre mère nous a paru à tous bien juste. Je ne le connais presque pas; d'après ce que j'ai entendu de lui, je suis tout prêt à l'estimer, – beaucoup l'aimer… c'est une autre affaire. On ne fait de belles choses qu'avec le talent et l'instinct réunis: avec la tête et le cœur; j'ose croire que chez Mendelssohn la tête prédomine. Je puis me tromper… mais, du reste, vous savez que je ne tiens pas obstinément à mes erreurs, quand on me met le nez dessus – ce qui n'est pas difficile, vu les proportions de cet organe. Je suis éducable.
Et à propos, comment va die deutsche Sprache 11 11 La langue allemande.
? Parfaitement, j'imagine. J'ai déjà pris un maître d'espagnol: el señor Castelar. J'ai beaucoup travaillé tous ces temps-ci; je viens d'expédier un gros paquet à notre Revue 12 12 Probablement ses premiers Récits d'un chasseur , parus en 1847 dans le Contemporain .
. C'est que je tiens à tenir mes promesses. J'achève de lire en ce moment un livre de Daumer sur les mystères du christianisme. Ce Daumer est une espèce de fou qui veut à toute force prouver que le christianisme primitif, judaïque, considéré comme secte, n'est autre chose que le culte de Moloch renouvelé; que les premiers chrétiens sacrifiaient et mangeaient des victimes humaines, et que Judas n'a trahi son maître que parce qu'il ne pouvait vaincre l'horreur que lui inspirait un pareil repas. Daumer dépense beaucoup d'érudition pour prouver que cette horrible coutume s'est maintenue dans l'Église jusqu'au quatorzième siècle! Ce ne sont que des folies; mais ce qu'il y a de vrai dans son idée – c'est le côté sanglant, triste, anti-humain de cette religion, qui devrait être toute d'amour et de charité. Vous ne sauriez vous imaginer l'effet pénible que font toutes ces légendes de martyrs qu'il vous raconte les unes après les autres, toutes ces flagellations, ces processions, ces ossements adorés, ces autodafés, ce mépris féroce de la vie, cette horreur des femmes, toutes ces plaies et tout ce sang!.. C'est tellement pénible que je ne veux plus vous en parler…
Dans ma prochaine lettre, je vous donnerai des nouvelles sur l'Opéra National, sur la Cléopâtre de M mede Girardin (qui a réussi, à mon grand regret), etc., etc. Cependant, dès aujourd'hui, je puis vous dire que j'ai assisté hier soir à la première représentation de Didier, l'honnête homme , nouvelle pièce de Scribe, aux Variétés. La donnée n'en est pas neuve, mais c'est parfaitement manigancé… Ferville y a été admirable de vérité, de noblesse et de sensibilité. Or, il paraît qu'une pièce identiquement pareille a été donnée hier au soir au Gymnase sous le nom de Jérôme le maçon . C'est Bouffé qui y remplissait le rôle de Ferville. Je ne sais comment ces beaux esprits se sont rencontrés, mais il est de fait que le Gymnase a fait relâche avant-hier et a répété jour et nuit pour être prêt le même jour que l'autre théâtre. J'irai voir ce Jérôme , et vous ferai part de mes impressions. – Bouffé est certainement bien plus Mendelssohn que Ferville, – mais Ferville est peut-être plus Rossini que lui. Enfin nous verrons, et si j'ai dit une bêtise, je serai le premier à crier mon mea culpa .
Sur ce, Madame, je prie Dieu de vous avoir en sa sainte et bonne garde. Portez-vous bien surtout et n'oubliez pas vos amis, qui vous sont bien dévoués, ce qui n'est pas étonnant le moins du monde, car enfin… ma foi, à quoi l'absence serait-elle bonne, si on ne pouvait pas même en profiter pour dire aux personnes ce qu'on pense d'elles?.. Mais je m'arrête à l'idée que vous devez avoir pour le moment un bourdonnement perpétuel de compliments dans les oreilles, et je me borne à vous dire… enfin tout ce que vous voulez…
J'espère que votre mari se porte bien, qu'il va chasser à outrance et nous écrire un joli petit article là-dessus. Je lui serre la main ainsi qu'à vous, et j'embrasse la petite Louise de tout mon cœur… Si M meSchumann se souvient d'un gros monsieur russe qu'elle a vu à Berlin, dites-lui que ce gros monsieur la salue…
Il faut cependant finir cette lettre! Je vais la porter à madame votre mère pour qu'elle y mette quelques mots.
Bonjour, portez-vous bien de toutes les façons; et voilà.
Votre tout dévoué, IV. TOURGUENEFF.III
Je commence par vous remercier, Madame, pour la bonne et charmante lettre que madame votre mère m'a remise de votre part. Vous faites bien de vous souvenir de vos vieux amis; ils vous en sont tellement reconnaissants! Danke, danke.
Tous les détails que vous nous donnez de votre vie à Dresde sont lus et relus mille fois; les Dresdennois sont décidément un bon peuple…
Avant tout, il faut que je vous dise que «maman 13 13 M me Garcia, mère de M me Viardot.
» se porte très bien et M lleAntonia 14 14 Cousine germaine de M me Viardot. Cantatrice, élève, je crois, de M. Manuel Garcia, frère de M me Viardot.
aussi, et M meSitchès aussi; le papa Sitchès 15 15 Le frère de M me Garcia, mère de M me Viardot.
tousse un peu, mais ce n'est pas du tout étonnant. Des 900.000 habitants de Paris, il y en a 899.999 qui ont la grippe, et le seul qui ne l'ait pas, c'est Louis-Philippe, car ce monsieur a tous les bonheurs. Cependant, pardon! je m'oubliais; je n'ai pas la grippe non plus; mais c'est que moi aussi, je ne puis pas me plaindre de mon sort.
El hermano de Vd 16 16 M. Manuel Garcia.
va très bien de même; il a fait magnifiquement relier un exemplaire de sa méthode, qu'il destine à la reine Christine, pour qu'elle apprenne à sa fille l'art de faire des fioritures et des transpositions.
A propos de musique, j'ai entendu M meAlboni dans Sémiramide . Elle y a eu un très grand succès. Sa voix a entièrement changé de caractère depuis Pétersbourg; de brutale qu'elle était, elle est devenue trop molle, molle; elle chante à la Rose Chéri, maintenant; elle fait bien les agilités; le timbre de sa voix est excessivement doux et insinuant, mais pas d'énergie, pas de mordant. Comme actrice, elle est nulle; sa figure placide et grasse se refuse à toute expression dramatique; elle se borne de temps en temps à froncer péniblement le sourcil. Ce qu'elle a dit de mieux a été le In si barbara sciagura . Les Parisiens en sont enchantés. M meGrisi, talonnée par l'émulation, s'est surpassée; elle m'a vraiment fait plaisir. Coletti n'a pas été mauvais non plus, quoique, en général, je trouve qu'il chante en père de famille.
Hier, je suis allé, avec le jeune Le Roy d'Étiolles 17 17 Fils d'un médecin fameux de l'époque.
, à l'Opéra-Comique; on y donnait la Dame blanche . Quelle jolie musique, galante, spirituelle et chevaleresque! C'est moins brillant, mais peut-être plus français encore qu'Auber; Boïeldieu est pâle quelquefois, mais jamais vulgaire (ce qui n'arrive que trop souvent au papa de la Muette )…
Vernet m'a fait un très grand plaisir dans la vieille pièce: le Père de la débutante . Tous les acteurs français sont essentiellement réalistes, mais personne ne l'est aussi finement, aussi «brovontement», disait un Allemand, que Vernet. Il contente à la fois l'instinct et l'esprit du spectateur; il transporte d'aise le connaisseur, il fait rire et sourire. Quel dommage qu'il se fasse vieux! Voilà quelqu'un qui s'entend à créer. – Il y a des artistes qui parviennent à se débarrasser de leur individualité; mais à travers la personne qu'ils représentent, on voit cependant l'acteur qui s'efface, qui s'observe, et cette espèce de contrainte réagit sur vous. Vous étiez encore ainsi à Pétersbourg, mais déjà alors votre talent brisait ses dernières entraves (je me rappelle maintenant les premières représentations de la Somnambule ), et depuis?..
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