Constantin-François Volney - Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires
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Si donc il s'élevait des dissensions, c'était de famille à famille, de faction à faction, et les intérêts étaient toujours communs à un grand nombre; les troubles en étaient sans doute plus vifs, mais la crainte des étrangers apaisait les discordes: si l'oppression d'un parti s'établissait, la terre étant ouverte, et les hommes, encore simples, rencontrant partout les mêmes avantages, le parti accablé émigrait, et portait ailleurs son indépendance.
Les anciens États jouissaient donc en eux-mêmes de moyens nombreux de prospérité et de puissance: de ce que chaque homme trouvait son bien-être dans la constitution de son pays, il prenait un vif intérêt à sa conservation; si un étranger l'attaquait, ayant à défendre son champ, sa maison, il portait aux combats la passion d'une cause personnelle, et le dévouement pour soi-même occasionait le dévouement pour la patrie.
De ce que toute action utile au public attirait son estime et sa reconnaissance, chacun s'empressait d'être utile, et l' amour-propre multipliait les talents et les vertus civiles.
De ce que tout citoyen contribuait également de ses biens et de sa personne, les armées et les fonds étaient inépuisables, et les nations déployaient des masses imposantes de forces.
De ce que la terre était libre et sa possession sûre et facile, chacun était propriétaire; et la division des propriétés conservait les mœurs en rendant le luxe impossible.
De ce que chacun cultivait pour lui-même, la culture était plus active, les denrées plus abondantes, et la richesse particulière faisait l'opulence publique.
De ce que l'abondance des denrées rendait la subsistance facile, la population fut rapide et nombreuse, et les États atteignirent en peu de temps le terme de leur plénitude.
De ce qu'il y eut plus de production que de consommation, le besoin du commerce naquit, et il se fit, de peuple à peuple, des échanges qui augmentèrent leur activité et leurs jouissances réciproques.
Enfin, de ce que certains lieux, à certaines époques, réunirent l'avantage d'être bien gouvernés à celui d'être placés sur la route de la plus active circulation, ils devinrent des entrepôts florissants de commerce et des siéges puissants de domination. Et sur les rives du Nil et de la Méditerranée, du Tigre et de l'Euphrate, les richesses de l'Inde et de l'Europe, entassées, élevèrent successivement la splendeur de cent métropoles.
Et les peuples, devenus riches, appliquèrent le superflu de leurs moyens à des travaux d'utilité commune et publique; et ce fut là, dans chaque État, l'époque de ces ouvrages dont la magnificence étonne l'esprit; de ces puits de Tyr, de ces digues de l'Euphrate, de ces conduits souterrains de la Médie 21 21 Voyez pour ces faits le Voyage en Syrie, tome II, et les Recherches nouvelles sur l'Histoire ancienne, tom. II.
, de ces forteresses du désert, de ces aqueducs de Palmyre, de ces temples, de ces portiques.... Et ces travaux purent être immenses sans accabler les nations, parce qu'ils furent le produit d'un concours égal et commun des forces d'individus passionnés et libres.
Ainsi, les anciens États prospérèrent, parce que les institutions sociales y furent conformes aux véritables lois de la nature , et parce que les hommes, y jouissant de la liberté et de la sûreté de leurs personnes et de leurs propriétés , purent déployer toute l'étendue de leurs facultés, toute l'énergie de l'amour de soi-même.
CHAPITRE XI.
Causes générales des révolutions et de la ruine des anciens états
Cependant la cupidité avait suscité entre les hommes une lutte constante et universelle qui, portant sans cesse les individus et les sociétés à des invasions réciproques, occasiona des révolutions successives et une agitation renaissante.
Et d'abord, dans l'état sauvage et barbare des premiers humains, cette cupidité audacieuse et féroce enseigna la rapine, la violence, le meurtre; et long-temps, les progrès de la civilisation en furent ralentis.
Lorsqu'ensuite les sociétés commencèrent de se former, l'effet des mauvaises habitudes passant dans les lois et les gouvernements, il en corrompit les institutions et le but; et il s'établit des droits arbitraires et factices, qui dépravèrent les idées de justice et la moralité des peuples.
Ainsi, parce qu'un homme fut plus fort qu'un autre, cette inégalité, accident de la nature, fut prise pour sa loi; et parce que le fort put ravir au faible la vie, et qu'il la lui conserva, il s'arrogea sur sa personne un droit de propriété abusif, et l' esclavage des individus prépara l'esclavage des nations.
Parce que le chef de famille put exercer une autorité absolue dans sa maison, il ne prit pour règle de sa conduite que ses goûts et ses affections: il donna ou ôta ses biens sans égalité, sans justice; et le despotisme paternel jeta les fondements du despotisme politique. Et dans les sociétés formées sur ces bases, le temps et le travail ayant développé les richesses, la cupidité, gênée par les lois, devint plus artificieuse sans être moins active. Sous des apparences d'union et de paix civile, elle fomenta, au sein de chaque État, une guerre intestine, dans laquelle les citoyens, divisés en corps opposés de professions, de classes, de familles, tendirent éternellement à s'approprier, sous le nom de pouvoir suprême , la faculté de tout dépouiller et de tout asservir au gré de leurs passions; et c'est cet esprit d' invasion qui, déguisé sous toutes les formes, mais toujours le même dans son but et dans ses mobiles, n'a cessé de tourmenter les nations.
Tantôt, s'opposant au pacte social, ou rompant celui qui déja existait, il livra les habitants d'un pays au choc tumultueux de toutes leurs discordes; et les États dissous furent, sous le nom d' anarchie , tourmentés par les passions de tous leurs membres.
Tantôt, un peuple jaloux de sa liberté, ayant préposé des agents pour administrer, ces agents s'approprièrent les pouvoirs dont ils n'étaient que les gardiens: ils employèrent les fonds publics à corrompre les élections, à s'attacher des partisans, à diviser le peuple en lui-même. Par ces moyens, de temporaires qu'ils étaient, ils se rendirent perpétuels; puis d'électifs, héréditaires; et l'État, agité par les brigues des ambitieux, par les largesses des riches factieux, par la vénalité des pauvres oiseux, par l'empirisme des orateurs, par l'audace des hommes pervers, par la faiblesse des hommes vertueux, fut travaillé de tous les inconvénients de la démocratie .
Dans un pays, les chefs égaux en force, se redoutant mutuellement, firent des pactes impies, des associations scélérates; et se partageant les pouvoirs, les rangs, les honneurs, ils s'attribuèrent des priviléges, des immunités; s'érigèrent en corps séparés, en classes distinctes; s'asservirent en commun le peuple; et, sous le nom d' aristocratie , l'État fut tourmenté par les passions des grands et des riches.
Dans un autre pays, tendant au même but par d'autres moyens, des imposteurs sacrés abusèrent de la crédulité des hommes ignorants. Dans l'ombre des temples, et derrière les voiles des autels, ils firent agir et parler les dieux, rendirent des oracles, montrèrent des prodiges, ordonnèrent des sacrifices , imposèrent des offrandes , prescrivirent des fondations ; et, sous le nom de théocratie et de religion , les États furent tourmentés par les passions des prêtres.
Quelquefois, lasse de ses désordres ou de ses tyrans, une nation, pour diminuer les sources de ses maux, se donna un seul maître; et alors, si elle limita les pouvoirs du prince, il n'eut d'autre désir que de les étendre; et si elle les laissa indéfinis, il abusa du dépôt qui lui était confié; et, sous le nom de monarchie , les États furent tourmentés par les passions des rois et des princes .
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