Constantin-François Volney - Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires

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Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires: краткое содержание, описание и аннотация

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Alors s'établit entre les individus un heureux équilibre de forces et d'action, qui fit la sûreté commune. Le nom de l' équité et de la justice fut reconnu et révéré sur la terre; chaque homme pouvant jouir en paix des fruits de son travail, se livra tout entier aux mouvements de son ame; et l'activité, suscitée et entretenue par la réalité ou par l'espoir des jouissances, fit éclore toutes les richesses de l'art et de la nature; les champs se couvrirent de moissons, les vallons de troupeaux, les coteaux de fruits, la mer de vaisseaux, et l'homme fut heureux et puissant sur la terre.

Ainsi le désordre que son imprudence avait produit, sa propre sagesse le répara; et cette sagesse en lui fut encore l'effet des lois de la nature dans l'organisation de son être. Ce fut pour assurer ses jouissances qu'il respecta celles d'autrui; et la cupidité trouva son correctif dans l' amour éclairé de soi-même .

Ainsi l' amour de soi , mobile éternel de tout individu, est devenu la base nécessaire de toute association; et c'est de l'observation de cette loi naturelle qu'a dépendu le sort de toutes les nations. Les lois factices et conventionnelles ont-elles tendu vers son but et rempli ses indications, chaque homme, mû d'un instinct puissant, a déployé toutes les facultés de son être; et de la multitude des félicités particulières s'est composée la félicité publique . Ces lois , au contraire, ont-elles gêné l'essor de l'homme vers son bonheur, son cœur, privé de ses vrais mobiles, a langui dans l'inaction, et l' accablement des individus a fait la faiblesse publique .

Or, comme l' amour de soi , impétueux et imprévoyant, porte sans cesse l'homme contre son semblable, et tend par conséquent à dissoudre la société , l'art des lois et la vertu de leurs agents ont été de tempérer le conflit des cupidités , de maintenir l'équilibre entre les forces, d'assurer à chacun son bien-être , afin que, dans le choc de société à société, tous les membres portassent un même intérêt à la conservation et à la défense de la chose publique .

La splendeur et la prospérité des empires ont donc eu à l'intérieur, pour cause efficace, l' équité des gouvernements et des lois; et leur puissance respective a eu pour mesure, à l'extérieur, le nombre des intéressés, et le degré d'intérêt à la chose publique.

D'autre part, la multiplication des hommes, en compliquant leurs rapports, ayant rendu la démarcation de leurs droits difficile; le jeu perpétuel des passions ayant suscité des incidents non prévus; les conventions ayant été vicieuses, insuffisantes ou nulles; enfin les auteurs des lois en ayant tantôt méconnu et tantôt dissimulé le but; et leurs ministres, au lieu de contenir la cupidité d'autrui, s'étant livrés à la leur propre; toutes ces causes ont jeté dans les sociétés le trouble et le désordre; et le vice des lois et l' injustice des gouvernements, dérivés de la cupidité et de l' ignorance , sont devenus les mobiles des malheurs des peuples et de la subversion des États.

CHAPITRE X.

Causes générales de la prospérité des anciens états

Ô jeune homme qui demande la sagesse, voilà quelles ont été les causes des révolutions de ces anciens États dont tu contemples les ruines! Sur quelque lieu que s'arrête ma vue, à quelque temps que se porte ma pensée, partout s'offrent à mon esprit les mêmes principes d'accroissement ou de destruction, d'élévation ou de décadence. Partout, si un peuple est puissant, si un empire prospère, c'est que les lois de convention y sont conformes aux lois de la nature ; c'est que le gouvernement y procure aux hommes l' usage respectivement libre de leurs facultés, la sûreté égale de leurs personnes et de leurs propriétés . Si, au contraire, un empire tombe en ruines ou se dissout, c'est que les lois sont vicieuses ou imparfaites, ou que le gouvernement corrompu les enfreint. Et si les lois et les gouvernements, d'abord sages et justes, ensuite se dépravent, c'est que l'alternative du bien et du mal tient à la nature du cœur de l'homme, à la succession de ses penchants, au progrès de ses connaissances, à la combinaison des circonstances et des événements, comme le prouve l'histoire de l'espèce.

Dans l'enfance des nations, quand les hommes vivaient encore dans les forêts, soumis tous aux mêmes besoins, doués tous des mêmes facultés, ils étaient tous presque égaux en forces; et cette égalité fut une circonstance féconde et avantageuse dans la composition des sociétés: par elle, chaque individu se trouvant indépendant de tout autre, nul ne fut l'esclave d'autrui, nul n'avait l'idée d'être maître. L'homme novice ne connaissait ni servitude ni tyrannie; muni de moyens suffisants à son être, il n'imaginait pas d'en emprunter d'étrangers. Ne devant rien, n'exigeant rien, il jugeait des droits d'autrui par les siens, et il se faisait des idées exactes de justice: ignorant d'ailleurs l'art des jouissances, il ne savait produire que le nécessaire; et faute de superflu, la cupidité restait assoupie: que si elle osait s'éveiller, l'homme, attaqué dans ses vrais besoins, lui résistait avec énergie, et la seule opinion de cette résistance entretenait un heureux équilibre.

Ainsi, l' égalité originelle , à défaut de convention , maintenait la liberté des personnes, la sûreté des propriétés, et produisait les bonnes mœurs et l'ordre. Chacun travaillait par soi et pour soi; et le cœur de l'homme, occupé, n'errait point en désirs coupables . L'homme avait peu de jouissances, mais ses besoins étaient satisfaits; et comme la nature indulgente les fit moins étendus que ses forces, le travail de ses mains produisit bientôt l'abondance; l'abondance, la population: les arts se développèrent, les cultures s'étendirent, et la terre, couverte de nombreux habitants, se partagea en divers domaines.

Alors que les rapports des hommes se furent compliqués, l'ordre intérieur des sociétés devint plus difficile à maintenir. Le temps et l'industrie ayant fait naître les richesses, la cupidité devint plus active; et parce que l'égalité, facile entre les individus, ne put subsister entre les familles, l'équilibre naturel fut rompu: il fallut y suppléer par un équilibre factice; il fallut préposer des chefs, établir des lois, et, dans l'inexpérience primitive, il dut arriver qu'occasionées par la cupidité, elles en prirent le caractère; mais diverses circonstances concoururent à tempérer le désordre, et à faire aux gouvernements une nécessité d'être justes.

En effet, les États, d'abord faibles, ayant à redouter des ennemis extérieurs, il devint important aux chefs de ne pas opprimer les sujets: en diminuant l' intérêt des citoyens à leurs gouvernement, ils eussent diminué leurs moyens de résistance , ils eussent facilité les invasions étrangères, et, pour des jouissances superflues, compromis leur propre existence.

À l'intérieur, le caractère des peuples repoussait la tyrannie. Les hommes avaient contracté de trop longues habitudes d'indépendance; ils avaient trop peu de besoins et un sentiment trop présent de leurs propres forces.

Les États étant resserrés, il était difficile de diviser les citoyens pour les opprimer les uns par les autres: ils se communiquaient trop aisément, et leurs intérêts étaient trop clairs et trop simples. D'ailleurs, tout homme étant propriétaire et cultivateur, nul n'avait besoin de se vendre, et le despote n'eût point trouvé de mercenaires.

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