Louis Wairy - Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour

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Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour: краткое содержание, описание и аннотация

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Chaque matin, j'allais, par ordre de Sa Majesté, demander des nouvelles du Saint-Père. Pie VII avait une noble et belle figure, un air de bonté angélique, la voix douce et sonore; il parlait peu, lentement, mais avec grâce; d'une simplicité extrême et d'une sobriété incroyable; il était indulgent et sans rigueur pour les autres. Aussi, sous le rapport de la bonne chère, les personnes de sa suite ne se piquaient pas de l'imiter, mais profitaient au contraire largement de l'ordre qu'avait donné l'empereur, de fournir tout ce qui serait demandé. Les tables qui leur étaient destinées étaient abondamment et même magnifiquement servies; ce qui n'empêchait pas qu'un panier de chambertin ne fût demandé chaque jour pour la table particulière du pape, qui dînait tout seul et ne buvait que de l'eau.

Le séjour de près de cinq mois que le Saint-Père fit à Paris, fut un temps d'édification pour les fidèles, et Sa Sainteté dut emporter la meilleure idée d'une population qui, après avoir cessé de pratiquer et de voir pendant plus de dix ans les cérémonies de la religion catholique, les avait reprises avec une avidité inexprimable. Lorsque le pape n'était pas retenu dans ses appartemens par la délicatesse de sa santé, pour laquelle la différence du climat, comparé à celui de l'Italie, et la rigueur de la saison l'obligeaient à prendre de grandes précautions, il visitait les églises, les musées et les établissemens d'utilité publique. Quand le mauvais temps l'empêchait de sortir, on présentait à Pie VII, dans la grande galerie du musée Napoléon, les personnes qui demandaient cette faveur. Je fus un jour prié par des dames de ma connaissance de les conduire à cette audience du Saint-Père, et je me fis un plaisir de les accompagner.

La longue galerie du musée était occupée par une double haie d'hommes et de dames. La plupart de celles-ci étaient des mères de famille, et elles avaient leurs enfans autour d'elles ou dans leurs bras, pour les présenter à la bénédiction du Saint-Père. Pie VII arrêtait ses regards sur ces groupes d'enfans avec une douceur et une bonté vraiment angélique. Précédé du gouverneur du musée, et suivi des cardinaux et des seigneurs de sa maison, il s'avançait lentement entre deux rangs de fidèles agenouillés sur son passage; souvent il s'arrêtait pour poser sa main sur la tête d'un enfant, adresser quelques mots à la mère, et donner son anneau à baiser. Son costume était une simple soutane blanche, sans aucun ornement. Au moment où le pape allait arriver à nous, le directeur du musée présenta une dame qui attendait à genoux, comme les autres, la bénédiction de Sa Sainteté. J'entendis M. le directeur nommer cette dame, madame la comtesse de Genlis. Le Saint-Père, après lui avoir tendu son anneau, la releva et lui adressa avec affabilité quelques paroles flatteuses, lui faisant compliment de ses ouvrages et de l'heureuse influence qu'ils avaient exercée sur le rétablissement de la religion catholique en France.

Les marchands de chapelets et de rosaire durent faire leur fortune durant cet hiver. Il y avait des magasins où il s'en débitait plus de cent douzaines par jour. Pendant le mois de janvier seulement, cette branche d'industrie rapporta, dit-on, à un marchand de la rue Saint-Denis, 40,000 fr. de bénéfice net. Toutes les personnes qui se présentaient à l'audience du Saint-Père, ou qui se pressaient autour de lui, dans sa sortie, faisaient bénir des chapelets pour elles-mêmes, pour tous leurs parens et pour leurs amis de Paris ou de la province. Les cardinaux en distribuaient aussi une incroyable quantité, dans leurs visites aux divers hôpitaux, aux hospices, à l'hôtel des Invalides, etc. On leur en demandait même dans leurs visites chez des particuliers.

La cérémonie du sacre de Leurs Majestés avait été fixée au 2 décembre. Le matin de ce grand jour, tout le monde au château fut sur pied de très-bonne heure, surtout les personnes attachées au service de la garde-robe. L'empereur se leva à huit heures. Ce n'était pas une petite affaire que de faire endosser à Sa Majesté le riche costume qui lui avait été préparé pour la circonstance; et pendant que je l'habillais, elle ne se fit pas faute d'apostrophes et de malédictions contre les brodeurs, tailleurs et fournisseurs de toute espèce. À mesure que je lui passais une pièce de son habillement: «Voilà qui est beau, monsieur le drôle, disait-il (et mes oreilles d'entrer en jeu), mais nous verrons les mémoires.» Voici quel était ce costume: bas de soie brodés en or, avec la couronne impériale au dessus des coins; brodequins de velours blanc, lacés et brodés en or; culotte de velours blanc brodée en or sur les coutures, avec boutons et boucles en diamans aux jarretières; la veste, aussi de velours blanc brodée en or, boutons en diamans; l'habit de velours cramoisi, avec paremens en velours blanc, brodé sur toutes les coutures, fermé par devant jusqu'en bas, étincelant d'or. Le demi-manteau aussi cramoisi, doublé de satin blanc, couvrant l'épaule gauche et rattaché à droite sur la poitrine avec une double agrafe en diamans. Autrefois, en pareille circonstance, c'était le grande chambellan qui passait la chemise. Il parait que Sa Majesté ne songea point à cette loi de l'étiquette, et ce fut moi simplement qui remplis cet office, comme j'avais coutume de le faire. La chemise était une des chemises ordinaires de Sa Majesté, mais d'une baptiste fort belle; l'empereur ne portait que de très-beau linge. Seulement on y avait adapté des manchettes d'une superbe dentelle; la cravate était de la mousseline la plus parfaite, et la collerette en dentelle magnifique; la toque en velours noir était surmontée de deux aigrettes blanches; la ganse en diamans, et pour bouton le régent . L'empereur partit ainsi vêtu des Tuileries, et ce ne fut qu'à Notre-Dame qu'il mit sur ses épaules le grand manteau du sacre. Il était de velours cramoisi, parsemé d'abeilles d'or, doublé de satin blanc et d'hermine, et attaché par des torsades en or; le poids en était d'au moins quatre-vingts livres, et quoiqu'il fût soutenu par quatre grands dignitaires, l'empereur en était écrasé. Aussi, de retour au château, il se débarrassa au plus vite de tout ce riche et gênant attirail, et en endossant son uniforme des grenadiers, il répétait sans cesse: «Enfin, je respire!» Il était certainement beaucoup plus à son aise un jour de bataille.

Les joyaux qui servirent au couronnement de Sa Majesté l'impératrice, et qui consistaient en une couronne, un diadème et une ceinture, sortaient des ateliers de M. Margueritte. La couronne était à huit branches qui se réunissaient sous un globe d'or surmonté d'une croix. Les branches étaient garnies de diamans, quatre en forme de feuilles de palmier, et quatre en feuilles de myrte. Autour de la courbure régnait un cordon incrusté de huit émeraudes énormes. Le bandeau qui reposait sur le front étincelait d'améthystes. Le diadème était composé de quatre rangées de perles de la plus belle eau, entrelacées de feuillages en diamans parfaitement assortis, et montés avec un art aussi admirable que la richesse de la matière. Sur le front étaient plusieurs gros brillans, dont un seul pesait cent quarante-neuf grains. La ceinture enfin était un ruban d'or enrichi de trente-neuf pierres roses.

Le sceptre de Sa Majesté l'empereur avait été confectionné par M. Odiot. Il était d'argent, enlacé d'un serpent d'or et surmonté d'un globe sur lequel on voyait Charlemagne assis. La main de justice et la couronne, ainsi que l'épée, étaient d'un travail exquis. La description en serait trop longue. Elles sortaient des ateliers de M. Biennais.

À neuf heures du matin, le pape sortit des Tuileries, pour se rendre à Notre-Dame, dans une voiture attelée de huit chevaux gris pommelés. Sur l'impériale était une tiare avec tous les attributs de la papauté en bronze doré. Le premier camérier de Sa Sainteté, monté sur une mule, précédait la voiture, portant une croix de vermeil.

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