Анна Радклиф - Les mystères d'Udolphe

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Emilie, en pleurant, sourit à son père. O mon père! s'écria-t-elle; et la voix lui manqua. Elle aurait sans doute ajouté: Je veux me montrer digne d'être votre fille. Un mouvement confus de reconnaissance, de tendresse, de douleur, la subjugua; Saint-Aubert la laissa pleurer sans l'interrompre, et parla d'autre chose.

La première personne qui vint s'affliger avec Saint-Aubert fut un M. Barreaux: c'était un homme austère et qui paraissait insensible; le goût de la botanique les avait rapprochés, ils s'étaient souvent rencontrés dans les montagnes. M. Barreaux s'était retiré du monde, et presque de la société pour vivre dans un joli château, à l'entrée des bois et tout près de la vallée. Il avait été, comme Saint-Aubert, cruellement désabusé de l'opinion qu'il avait eue des hommes; mais, comme lui, il ne se bornait pas à s'en affliger et à les plaindre: il sentait plus d'indignation contre leurs vices que de compassion pour leurs faiblesses.

Saint-Aubert fut surpris de le voir. Souvent il l'avait pressé de visiter sa famille, et n'avait pu l'obtenir: il vint ce jour-là sans cérémonie, sans réserve, et entra dans la maison comme aurait fait un vieil ami. Les besoins du malheur semblaient avoir adouci sa rudesse et renversé ses préjugés. La désolation de Saint-Aubert semblait l'unique idée qui remplît son esprit; ses manières, plus que ses discours, exprimaient son émotion; il parla peu du sujet de leur affliction, mais ses attentions délicates, le son de sa voix, l'intérêt de ses regards, exprimaient le sentiment de son cœur; et ce langage fut entendu.

A cette douloureuse époque, Saint-Aubert fut visité par madame Chéron, l'unique sœur qui lui restât. Elle était veuve depuis plusieurs années, et habitait alors ses propres terres auprès de Toulouse. Leur correspondance n'avait pas été bien fréquente: les mots ne lui manquèrent pas; elle n'entendait pas cette magie du regard qui parle si bien à l'âme, cette douceur d'accent qui verse un baume au fond du cœur. Elle assura Saint-Aubert qu'elle prenait une part sincère à sa douleur, elle loua les vertus de son épouse, et ajouta ce qu'elle imagina de plus consolant. Emilie ne cessa de pleurer tandis qu'elle parla. Saint-Aubert fut plus calme, écouta en silence, et changea de conversation.

En les quittant, elle les pria de la venir voir bientôt. Le changement de lieu vous distraira, dit-elle; c'est mal fait de s'affliger ainsi. Saint-Aubert sentit la justesse de ces paroles, mais il sentait plus de répugnance que jamais à quitter un asile consacré par son bonheur. La présence de son épouse avait sanctifié tous les lieux, et chaque jour, en calmant l'amertume de ses regrets, augmentait le charme de ses souvenirs.

Il y avait pourtant des devoirs à acquitter, et de ce genre était une visite à M. Quesnel, son beau-frère. Une affaire importante ne permettait pas de la différer plus longtemps: désirant d'ailleurs tirer Emilie de son abattement, il prit avec elle la route d'Epourville.

Quand la voiture entra dans la forêt qui entourait son ancien patrimoine, et qu'il découvrit l'avenue de châtaigniers et les tourelles du château, au souvenir des événements qui s'étaient écoulés dans l'intervalle, à la pensée que le possesseur actuel ne savait ni respecter ni apprécier un tel bien, Saint-Aubert soupira profondément. A la fin, il entra dans l'avenue; il revit ces grands arbres, les délices de son enfance et les confidents de sa jeunesse. Peu à peu l'édifice développa sa massive grandeur. Il vit la grosse tour, la porte voûtée, le pont-levis et le fossé à sec qui entourait tout l'édifice.

Le bruit de la voiture attira une troupe de domestiques au perron. Saint-Aubert descendit et conduisit Emilie dans une salle gothique; mais les armes, les anciennes bannières de la famille ne la décoraient plus. La boiserie de cœur de chêne, les poutres qui traversaient le plafond, étaient peintes de blanc. L'énorme table où le seigneur déployait tous les jours sa magnificence hospitalière, où les éclats de rire, les chants joyeux avaient si souvent retenti, cette table n'y était plus; les bancs même qui entouraient la salle étaient enlevés. Ses murs épais n'étaient couverts que d'ornements frivoles, qui montraient aussi peu de goût que de sentiment dans le propriétaire actuel.

Saint-Aubert suivit un élégant serviteur parisien, qui l'introduisit au salon. M. et madame Quesnel le reçurent avec une politesse froide et quelques compliments d'usage, et parurent avoir oublié totalement que jamais ils eussent eu une sœur.

Emilie sentit ses larmes près de couler, mais le ressentiment les contint. Saint-Aubert, calme et assuré, conserva sa dignité, sans chercher de faux airs, et en imposa même à M. Quesnel, qui ne pouvait se dire pourquoi.

Après une conversation générale, Saint-Aubert désira de l'entretenir seul. Emilie resta avec madame Quesnel, et apprit bientôt qu'une nombreuse société avait reçu pour ce jour-là des invitations. Elle fut forcée d'entendre qu'une perte sans remède ne devait priver d'aucun plaisir.

Saint-Aubert, quand il sut qu'on attendait compagnie, sentit un mélange de dégoût et d'indignation pour l'insensibilité de Quesnel; il fut au moment de retourner chez lui. Mais, apprenant qu'on avait engagé madame Chéron à cause de lui; considérant qu'Emilie pourrait souffrir un jour de l'inimitié d'un pareil oncle, il ne voulut pas l'y exposer lui-même; et sa retraite eût sans doute paru peu convenable à des personnes qui montraient pourtant un si faible sentiment des convenances.

Parmi les convives se trouvaient deux gentilshommes italiens. L'un, appelé Montoni, parent éloigné de madame Quesnel, était un homme d'environ quarante ans, d'une taille admirable; sa physionomie était mâle autant qu'expressive, mais elle exprimait en général la fierté d'assurance et la hauteur plutôt que toute autre disposition.

Le signor Cavigni, son ami, ne paraissait pas avoir plus de trente ans. Il lui cédait en naissance, mais non pas en pénétration, et le surpassait dans le talent de s'insinuer.

Emilie fut choquée du ton dont madame Chéron aborda son père. Mon frère, lui dit-elle, je suis fâchée de vous voir un si mauvais visage; vous devriez consulter quelqu'un. Saint-Aubert répondit, avec un sourire mélancolique, qu'il était à peu près comme à son ordinaire. Et les craintes d'Emilie lui firent trouver son père bien plus changé qu'il ne l'était.

Emilie moins oppressée se serait amusée; sans doute la diversité des caractères, de la conversation qui eut lieu pendant le dîner, la magnificence même de ce repas, fort au-dessus de ce qu'elle avait encore vu, n'eussent pas manqué de la divertir. Le signor Montoni, nouvellement arrivé d'Italie, racontait les troubles et les commotions dont ce pays était agité. Il peignait les différents partis avec chaleur: il déplorait les conséquences probables de ces affreux tumultes. Son ami parlait avec autant d'ardeur de la politique de sa patrie. Il louait le gouvernement et la prospérité de Venise, et vantait sa supériorité décidée sur tous les Etats de l'Italie. Il la tourna ensuite vers les dames, et parla avec la même éloquence des modes françaises, des spectacles français et des manières françaises. Il eut grand soin de mêler dans son discours tout ce qui pouvait flatter le goût français. La flatterie ne fut point aperçue par ceux à qui elle s'adressait, mais l'effet qu'elle produisit sur leur attention n'échappa point à sa perspicacité. Quand il put se dégager des autres dames, il s'adressa à Emilie. Mais elle ne connaissait ni les modes parisiennes ni les spectacles parisiens; et sa modestie, sa simplicité, sa politesse, contrastaient fortement avec le ton de ses compagnes.

Après le dîner, Saint-Aubert se déroba seul pour visiter encore une fois le vieux châtaignier que Quesnel se proposait de détruire. Il se reposa sous son ombre, il regarda à travers ses vastes branches, et aperçut entre les feuilles tremblantes la voûte azurée des cieux. Les événements de sa jeunesse revinrent tout à la fois à son esprit. Il rappela ses anciens amis, leur caractère, et jusqu'à leurs traits. Depuis longtemps ils n'étaient plus; il se parut à lui-même un être presque isolé, et son Emilie seule l'attachait encore à la vie.

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