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Анна Радклиф: Les mystères d'Udolphe

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Анна Радклиф Les mystères d'Udolphe

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Madame Saint-Aubert se dispensa de la promenade ordinaire du soir; elle se plaignit d'un peu de fatigue, et Saint-Aubert sortit avec Emilie.

Ils se dirigèrent dans les montagnes. Leur projet était de visiter quelques vieux pensionnaires de Saint-Aubert. Un revenu modique lui permettait une pareille charge; et il est vraisemblable que M. Quesnel avec ses trésors n'aurait pas pu la supporter.

Saint-Aubert distribua ses bienfaits à ses humbles amis; il écouta les uns, il soulagea les autres; il les consola tous par les doux regards de la sympathie et le sourire de la bienveillance. Saint-Aubert, traversant avec Emilie les sentiers obscurs de la forêt, revint avec elle au château.

Sa femme était retirée dans son appartement; la langueur et l'abattement qui l'avaient accablée, et que l'arrivée des étrangers avait comme suspendue, la saisirent de nouveau, mais avec des symptômes plus fâcheux. Le lendemain la fièvre se déclara; le médecin y reconnut les mêmes caractères qu'à celle dont Saint-Aubert venait d'échapper; elle en avait reçu le poison en soignant son époux; sa complexion trop faible n'avait pu y résister: le mal s'était répandu dans ses veines, et l'avait jetée dans la langueur. Saint-Aubert, dont les inquiétudes surpassaient toute espèce de considération, retint le médecin à la maison; il se rappela les sentiments et les réflexions qui avaient noirci ses idées la dernière fois qu'ils avaient été à la pêcherie; il crut au pressentiment, et craignit tout pour la malade; il réussit pourtant à lui cacher son trouble, et ranima sa fille en augmentant ses espérances. Le médecin, interrogé par Saint-Aubert, répondit qu'il attendait, pour prononcer, une certitude qu'il n'avait point encore acquise. Madame Saint-Aubert semblait en avoir une moins douteuse, mais ses yeux seulement pouvaient l'indiquer; elle les fixait souvent sur ses pauvres amis avec une expression de pitié et de tendresse, comme si elle eût anticipé leurs chagrins, et paraissait ne regretter la vie qu'à cause d'eux et de leur douleur. Le septième jour fut celui de la crise: le médecin prit un ton plus grave; elle l'observa, et profitant d'un moment où elle était seule, elle l'assura qu'elle croyait sa mort prochaine. N'essayez pas de me tromper, lui dit-elle, je sens que je n'ai plus longtemps à vivre, je suis préparée à mourir, et ce n'est pas d'aujourd'hui; mais puisqu'il est ainsi, qu'une fausse compassion ne vous conduise pas à flatter ma famille; si vous le faisiez, leur affliction en serait plus accablante lors de l'événement; je m'efforcerai de leur enseigner la résignation par mon exemple.

Le médecin fut attendri, il promit d'obéir, et dit un peu brusquement à Saint-Aubert qu'il ne fallait plus espérer. La philosophie de cet infortuné n'était pas à l'épreuve d'un pareil coup, mais le surcroît d'affliction, dont l'excès de sa douleur aurait pu accabler sa femme, le rendit capable de la modérer en sa présence. Emilie fut d'abord renversée; mais abusée par la vivacité de ses désirs, elle conserva l'espoir de la guérison de sa mère, et ne le perdit qu'au dernier moment.

La maladie faisait des progrès; la résignation et le calme de madame Saint-Aubert semblaient augmenter avec elle; la tranquillité avec laquelle elle attendait la mort ne pouvait venir que d'un retour sur elle-même, sur une vie sans reproche, et autant que l'humaine fragilité le comportait, constamment passée en la présence de Dieu et dans l'espoir d'un meilleur monde; mais la piété ne pouvait subjuguer la douleur qu'elle éprouvait en quittant des amis si chers. Durant ses derniers moments, elle entretint longtemps Saint-Aubert et Emilie sur la vie à venir et sur d'autres sujets religieux; la résignation qu'elle exprima, la ferme espérance de retrouver dans l'éternité ceux qu'elle abandonnait en ce monde, l'effort qu'elle faisait pour cacher la douleur que lui causait cette séparation momentanée, tout affecta tellement Saint-Aubert, qu'il fut obligé de quitter la chambre. Il pleura amèrement, mais enfin il sécha ses larmes, et rentra avec une contrainte qui ne pouvait qu'augmenter son supplice.

Jamais Emilie n'avait mieux conçu combien il était sage de modérer sa sensibilité; jamais non plus elle n'y avait travaillé avec tant de courage; mais après l'événement elle fut anéantie sous le poids de la douleur, et comprit que l'espérance autant que la force avait concouru à la soutenir. Saint-Aubert était trop affligé lui-même pour pouvoir consoler sa fille.

CHAPITRE II

Madame Saint-Aubert fut enterrée dans l'église du village voisin: son époux et sa fille accompagnèrent ce convoi, et furent suivis d'un prodigieux nombre d'habitants qui tous pleuraient sincèrement une si excellente femme.

De retour de l'église, Saint-Aubert s'enferma dans sa chambre, il en sortit avec la sérénité du courage et la pâleur du désespoir: il donna ordre à toutes les personnes qui composaient sa maison de se rassembler. Emilie seule ne paraissait point: subjuguée par la scène dont elle venait d'être témoin, elle s'était enfermée dans son cabinet pour y pleurer en liberté. Saint-Aubert l'y alla chercher: il prit sa main en silence, et ses larmes continuèrent. Il fut longtemps lui-même avant de retrouver sa voix et la faculté de s'exprimer; il dit enfin en tremblant: Mon Emilie, nous allons prier, voulez-vous vous joindre à nous? nous allons implorer le secours d'en haut, d'où pouvons-nous l'attendre que du ciel?

Emilie retint ses larmes, et suivit son père au salon où les domestiques étaient réunis. Saint-Aubert lut d'une voix basse l'office du soir, et ajouta une prière pour les âmes des trépassés. Pendant sa lecture, la voix lui manqua, ses larmes arrosèrent le livre; il s'arrêta, mais les sublimes émotions d'une dévotion pure élevèrent successivement ses idées au-dessus de ce monde, et versèrent enfin la consolation dans son cœur.

Quand l'office fut achevé et que les domestiques furent retirés, il embrassa tendrement Emilie. Je me suis efforcé, lui dit-il, de vous donner dès vos premières années un véritable empire sur vous-même, je vous en ai représenté l'importance dans toute la conduite de la vie; c'est cette qualité qui nous soutient contre les plus dangereuses tentations du vice, et nous rappelle à la vertu; c'est lui encore qui modère l'excès des émotions les plus vertueuses. Il est un point où elles cessent de mériter ce nom, puisque leur conséquence est un mal; tout excès est un tort; le chagrin même, quoique aimable dans son principe, devient une passion injuste quand on s'y livre aux dépens de ses devoirs. Par devoir, j'entends ce qu'on se doit à soi-même, aussi bien que ce qu'on doit aux autres. Une douleur sans règle énerve l'âme, et la prive de ces douces jouissances qu'un Dieu bienfaisant destine à embellir notre vie. Ma chère Emilie, appelez, pratiquez tous les préceptes que vous avez reçus de moi, et dont l'expérience vous a souvent démontré la sagesse.

Votre douleur est inutile; ne regardez pas cette vérité comme un lieu commun de consolation, mais comme un véritable motif de courage. Je ne voudrais pas étouffer votre sensibilité, mon enfant, je ne voudrais qu'en modérer l'intensité. Quels que puissent être les maux dont un cœur trop tendre est la cause, on ne doit rien espérer de celui qui ne l'est point. Vous connaissez ma peine, vous savez si mes paroles sont de ces discours légers jetés au hasard pour dessécher la sensibilité dans sa source, et dont le but unique est le frivole étalage d'une prétendue philosophie. Je vous montrerai, mon Emilie, que je puis pratiquer les conseils que je donne. Je vous parle ainsi, parce que je ne puis sans douleur vous voir vous consumer en larmes superflues, et n'essayer aucun effort sur vous-même; je ne vous ai pas parlé plus tôt, parce qu'il y a un moment où tout raisonnement doit céder à la nature. Ce moment est passé, et quand on le prolonge à l'excès, la triste habitude que l'on contracte accable les esprits au point de leur ôter tout ressort; vous touchez à cet écueil; mais vous, mon Emilie, vous montrerez que vous voulez l'éviter.

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