Simenon, Georges - Le charretier de La Providence

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Le charretier de La Providence» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le charretier de La Providence: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le charretier de La Providence»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maigret doit enquêter sur le meurtre d'une femme à l'écluse 14 de Dizy, dans la Marne. Il fait la connaissance de l'équipage du yacht « Southern Cross », dont le propriétaire, Sir Lampson, mari de la victime, et Willy, amant de celle-ci, attirent ses soupçons. Pourtant, certains détails relevés à l'autopsie du corps de Mary lancent Maigret sur la piste de la « Providence », une péniche passée à l'écluse la même nuit que le "Southern Cross".

Le charretier de La Providence — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le charretier de La Providence», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

» Et Mary Lampson a vécu trois jours, cachée dans cette écurie, presque de son plein gré…

» Car elle a eu peur… Peur du revenant qu’elle sentait prêt à tout, qui lui ordonnait de le suivre !…

» D’autant plus peur qu’elle avait conscience de la lâcheté qu’elle avait commise…

» Elle est venue d’elle-même… Et vous, Jean, vous lui avez apporté de la viande conservée, du gros vin rouge… Vous l’avez rejointe, deux nuits de suite, après les interminables étapes le long de la Marne…

» A Dizy…

Une fois encore le moribond s’agita. Mais il était sans force. Il retomba, tout mou, vide de nerfs.

— Elle a dû se révolter… Elle ne pouvait pas supporter plus longtemps pareille vie… Vous l’avez étranglée, dans un moment de fureur, plutôt que de la laisser repartir une seconde fois… Vous avez porté le cadavre dans l’écurie… Est-ce vrai ?

Il dut répéter cinq fois la question et à la fin les paupières bougèrent.

« Oui… » disaient-elles avec indifférence.

Il y eut un léger bruit sur le pont. Le colonel écartait la Bruxelloise qui voulait se rapprocher. Elle obéissait, impressionnée par son air solennel.

— Le chemin de halage… Votre vie, à nouveau, le long du canal… Mais vous étiez inquiet… Vous aviez peur… Car vous avez peur de mourir, Jean… Peur d’être repris… Peur du bagne… Une peur atroce, surtout, de quitter vos chevaux, votre écurie, votre paille, le petit coin qui est devenu votre univers… Alors, une nuit, vous avez pris le vélo d’un éclusier… Je vous avais questionné… Vous deviniez mes soupçons…

» Vous êtes venu rôder à Dizy, avec l’idée de faire quelque chose, n’importe quoi, pour les détourner…

» Est-ce exact ?…

Jean, maintenant, était d’un calme si absolu qu’on pouvait le croire mort. Son visage n’exprimait plus que l’ennui. Ses paupières, pourtant, s’abaissèrent une fois de plus.

— Quand vous êtes arrivé, le Southern Cross n’était pas éclairé. Vous pouviez croire que tout le monde était endormi. Sur le pont séchait un bonnet de marin… Vous l’avez pris… Vous êtes allé à l’écurie, afin de le cacher sous la paille… C’était le moyen de changer le cours de l’enquête, de la faire dévier vers les hôtes du yacht…

» Vous ne pouviez pas savoir que Willy Marco, qui était dehors, tout seul, et qui vous avait vu prendre le béret, vous suivait pas à pas… Il vous a attendu, à la porte de l’écurie, où il a perdu un bouton de manchette…

» Intrigué, il vous a suivi tandis que vous retourniez vers le pont de pierre, où vous aviez laissé votre vélo…

» Est-ce qu’il vous a interpellé ?… Est-ce que vous avez entendu du bruit derrière vous ?…

» Il y a eu lutte… Vous l’avez tué, de vos doigts terribles, qui avaient déjà étranglé Mary Lampson… Vous avez traîné son corps jusqu’au canal…

» Puis vous avez dû marcher, tête basse… Vous avez vu, sur le chemin, quelque chose qui brillait, l’insigne de l’Y.C.F… Et, à tout hasard, sachant que cet insigne appartenait à quelqu’un, l’ayant peut-être vu à la boutonnière du colonel, vous l’avez jeté à l’endroit où avait eu lieu la bataille… Répondez, Darchambaux… C’est bien ainsi que les choses se sont passées ?…

— En panne, La Providence ?… lançait à nouveau un marinier, dont la péniche passa si près qu’on vit sa tête glisser à hauteur du panneau.

Et, chose étrange, troublante, les yeux de Jean s’humectèrent. Il battit des paupières, très vite, comme pour tout admettre, pour en finir. Il entendit la marinière qui répondait, de l’arrière où elle attendait :

— C’est Jean qui s’est blessé…

Alors Maigret, en se levant :

— Hier soir, quand j’ai examiné vos bottes, vous avez compris que j’arriverais fatalement à la vérité… Vous avez voulu vous tuer, en vous jetant dans les remous de l’écluse…

Mais le charretier était si bas, il respirait avec tant de peine que le commissaire n’attendit même pas de réponse. Il fit un signe à Lucas, regarda une dernière fois autour de lui.

Il tombait dans l’écurie un rayon de soleil oblique qui atteignait l’oreille gauche du charretier et le sabot d’un des chevaux.

Au moment où les deux hommes sortaient, sans rien trouver à ajouter, Jean essaya encore une fois de parler, avec véhémence, sans souci de la douleur. Il se dressa à demi sur sa couche, les yeux fous.

Maigret ne s’occupa pas tout de suite du colonel. Il adressa des gestes d’appel à la femme qui, de loin, l’observait.

— Eh bien ?… Comment va-t-il ?… questionna-t-elle.

— Restez près de lui…

— Je peux ?… On ne viendra plus le…

Elle n’osa pas achever. Elle s’était figée en entendant les appels indistincts de Jean qui semblait avoir peur de mourir tout seul.

Puis soudain elle courut vers l’écurie.

Vladimir, assis sur le cabestan du yacht, une cigarette aux lèvres, son bonnet blanc en travers sur sa tête, faisait une épissure.

Un agent attendait sur le quai et Maigret lui demanda, de la péniche :

— Qu’est-ce que c’est ?

— On a la réponse de Moulins…

Il tendit un pli qui disait simplement :

La boulangère Marie Dupin déclare qu’elle avait, à Etampes, une arrière cousine nommée Céline Mornet .

Alors Maigret regarda le colonel des pieds à la tête. Il portait sa casquette blanche à large écusson. Ses yeux étaient à peine glauques, ce qui signifiait sans doute qu’il avait bu relativement peu de whisky.

— Vous aviez des soupçons sur La Providence ? lui demanda-t-il à brûle-pourpoint.

C’était tellement évident ! Est-ce que Maigret, lui aussi, n’eût pas soupçonné la péniche si ses doutes ne s’étaient portés un instant sur les hôtes du yacht ?

— Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ?

La réponse fut digne du dialogue entre sir Lampson et le juge d’instruction, à Dizy.

— Je voulais faire moi-même…

Et cela suffisait à exprimer le mépris du colonel pour la police.

— Mon femme ?… questionna-t-il presque aussitôt.

— Comme vous l’avez dit, comme Willy Marco l’a dit, c’était une charmante femme…

Maigret parlait sans ironie. D’ailleurs, il était plus attentif aux bruits qui arrivaient de l’écurie qu’à cette conversation.

On entendait le murmure étouffé d’une seule voix, celle de la marinière, qui avait l’air de consoler un enfant malade.

— Quand elle a épousé Darchambaux, elle avait déjà envie de luxe… Et, sans doute, est-ce pour elle que le médecin pauvre qu’il était a aidé sa tante à mourir… Je ne dis pas qu’elle était complice… Je dis que c’était pour elle !… Et elle le savait si bien qu’elle a juré en cour d’assises d’aller le rejoindre…

» Une charmante femme… Ce qui n’est pas la même chose qu’une héroïne…

» Le goût de la vie a été le plus fort… Vous devez comprendre cela, colonel…

Il y avait à la fois du soleil, du vent et des nuages menaçants. Une ondée pouvait tomber d’un moment à l’autre. La lumière était équivoque.

— On revient si rarement du bagne !… Elle était jolie… Toutes les joies étaient à sa portée… Il n’y avait que son nom à la gêner… Alors, sur la Côte d’Azur, où elle avait rencontré un premier admirateur prêt à l’épouser, elle a eu l’idée de faire venir de Moulins l’extrait d’acte de naissance d’une petite-cousine dont elle se souvenait…

» C’est facile ! Si facile qu’on parle en ce moment de prendre les empreintes digitales des nouveau-nés et de les apposer sur les registres d’état civil…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le charretier de La Providence»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le charretier de La Providence» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Les dossiers de l'Agence O
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Le charretier de La Providence»

Обсуждение, отзывы о книге «Le charretier de La Providence» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x