Simenon, Georges - Le charretier de La Providence

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Maigret doit enquêter sur le meurtre d'une femme à l'écluse 14 de Dizy, dans la Marne. Il fait la connaissance de l'équipage du yacht « Southern Cross », dont le propriétaire, Sir Lampson, mari de la victime, et Willy, amant de celle-ci, attirent ses soupçons. Pourtant, certains détails relevés à l'autopsie du corps de Mary lancent Maigret sur la piste de la « Providence », une péniche passée à l'écluse la même nuit que le "Southern Cross".

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Il sortit de la cabine, se dirigea vers le bureau des Postes.

— J’aurai peut-être besoin de la ligne pendant très longtemps ! Veillez à ce qu’on ne coupe en aucun cas…

Quand il reprit l’écouteur, il avait le regard plus animé.

— Asseyez-vous, Benoît, car vous allez me lire tout le dossier… Lucas, qui est à côté de moi, prendra des notes… Allez-y…

Il imaginait son interlocuteur avec autant de netteté que s’il eut été près de lui, car il connaissait les locaux, là-haut, dans les combles du Palais de Justice, où des armoires de fer contiennent les fiches de tous les malfaiteurs de France et de bon nombre de bandits étrangers.

— D’abord son nom…

— Jean Évariste Darchambaux, né à Boulogne, actuellement âgé de cinquante-cinq ans…

Machinalement, Maigret cherchait à se souvenir d’une affaire de ce nom, mais déjà la voix indifférente de Benoît, qui articulait les syllabes avec minutie, reprenait, tandis que Lucas écrivait :

— Docteur en médecine… Marié, à vingt-cinq ans, à une certaine Céline Mornet, d’Etampes… Installé à Toulouse, où il a fait ses études… Vie assez mouvementée… Vous m’entendez, commissaire ?

— Très bien ! Allez…

— J’ai pris tout le dossier, car la fiche ne dit presque rien… Le couple ne tarde pas à être criblé de dettes… Deux ans après son mariage, à vingt-sept ans, Darchambaux est accusé d’avoir empoisonné sa tante, Julia Darchambaux, qui était venue rejoindre le ménage à Toulouse et qui réprouvait son genre de vie… La tante était fortunée… Les Darchambaux étaient les seuls héritiers…

» L’instruction a duré huit mois, car on ne trouvait pas de preuve formelle… Du moins l’assassin prétendait-il – et certains experts le soutenaient – que les médicaments ordonnés à la vieille femme ne constituaient pas un poison en eux-mêmes et qu’il ne s’agissait que d’une cure audacieuse…

» Il y a eu des polémiques… Vous ne voulez pas que je vous lise les rapports ?…

» Le procès a été houleux et il a fallu suspendre plusieurs fois l’audience… La plupart croyaient à l’acquittement, surtout après la déposition de la femme du docteur, qui vint jurer que son mari était innocent et que, si on l’envoyait au bagne, elle l’y rejoindrait…

— Condamné ? fit Maigret.

— Quinze ans de travaux forcés… Attendez !… C’est fini pour nos dossiers… Mais j’ai envoyé un cycliste au ministère de l’Intérieur… Il vient de rentrer…

On l’entendit qui parlait à quelqu’un se trouvant derrière lui, puis qui maniait des papiers.

— Voici !… Cela ne donne pas grand-chose… Le directeur de Saint-Laurent-du-Maroni a voulu faire travailler Darchambaux dans un des hôpitaux de la colonie pénitentiaire… Il s’y est refusé… Les notes sont bonnes. Forçat docile… Une seule tentative d’évasion, en compagnie de quinze compagnons qui l’avaient entraîné…

» Cinq ans plus tard, un nouveau directeur tente ce qu’il appelle le repêchage de Darchambaux, mais note aussitôt en marge de son rapport que rien, dans le forçat qu’on lui amène, ne rappelle l’intellectuel d’autrefois, ni même l’homme d’une certaine éducation…

» Bon ! Ceci vous intéresse ?…

» Placé comme infirmier à Saint-Laurent, il sollicite lui-même son retour à la colonie…

» Il est doux, têtu, silencieux. Un de ses confrères, intéressé par son cas, l’examine du point de vue mental et ne peut se prononcer.

» Il y a, comme il l’écrit en soulignant ces mots à l’encre rouge, une sorte d’extinction progressive des facultés intellectuelles, parallèle à une hypertrophie de la vie physique.

» Darchambaux vole à deux reprises. Les deux fois, il vole de la nourriture, la seconde à un compagnon de chaîne qui le blesse à la poitrine d’un coup de silex aiguisé…

» Des journalistes de passage lui conseillent en vain de demander sa grâce.

» Ses quinze ans finis, il reste relégué, s’embauche comme valet dans une scierie où il s’occupe des chevaux.

» A quarante-cinq ans, il est quitte avec la loi. On perd sa trace…

— C’est tout ?

— Je puis vous envoyer le dossier… Je ne vous en ai donné qu’une analyse…

— Aucun renseignement sur sa femme ?… Vous avez dit qu’elle est née à Etampes, n’est-ce pas ?… Je vous remercie, Benoît… Pas la peine d’expédier les pièces… Ce que vous m’avez dit suffit…

Quand il sortit de la cabine, suivi de Lucas, il était en nage.

— Vous allez téléphoner à la mairie d’Etampes. Si Céline Mornet est morte, vous le saurez… Du moins si elle est morte sous ce nom-là… Voyez aussi à Moulins si Marie Dupin a de la famille à Etampes…

Il traversa la ville sans rien voir, les mains dans les poches, dut attendre cinq minutes au bord du canal, parce que le pont-levis était levé et qu’une péniche lourdement chargée avançait à peine, traînait son ventre plat sur le fond dont la vase montait à la surface avec des bulles d’air.

Devant La Providence , il s’approcha de l’agent qu’il avait posté sur le chemin de halage.

— Vous pouvez aller…

Il apercevait le colonel qui faisait les cent pas sur le pont de son yacht.

La patronne de la péniche accourait, beaucoup plus troublée que le matin, des sillons luisants sur les joues.

— C’est affreux, commissaire…

Maigret pâlit, questionna, les traits durs :

— Mort ?

— Non !… Taisez-vous… Tout à l’heure, j’étais près de lui, toute seule… Parce qu’il faut vous dire que, s’il aimait mon mari aussi, il avait une préférence pour moi…

» Je suis beaucoup plus jeune… Eh bien ! Quand même, il me regardait un peu comme une maman…

» On restait des semaines sans parler… Seulement… Un exemple !… La plupart du temps, mon mari oublie la date de ma fête… La Sainte-Hortense… Eh bien ! Depuis huit ans, Jean n’a jamais manqué de m’offrir des fleurs… Quelquefois, quand nous étions en pleine campagne, je me demandais où il allait les chercher…

» Et, ce jour-là, il mettait une cocarde aux œillères des chevaux…

» Alors… Je m’étais assise tout près de lui… Sans doute que ce sont ses dernières heures… Mon mari voudrait faire sortir les chevaux, qui ne sont pas habitués à rester enfermés si longtemps…

» Je n’ai pas accepté, parce que je suis sûre qu’il tient à les avoir là aussi…

» J’avais pris sa grosse main…

Elle pleurait. Elle ne sanglotait pas. Elle continuait de parler, avec des larmes fluides qui roulaient sur ses joues couperosées.

— Je ne sais pas comment c’est venu… Je n’ai pas d’enfant… Même que nous avons toujours décidé d’en adopter un quand nous aurons l’âge que la loi exige…

» Je lui disais que ce n’était rien, qu’il guérirait, que nous essaierions d’avoir un chargement pour l’Alsace, où, l’été, le pays est très joli…

» J’ai senti que ses doigts serraient les miens… Je ne pouvais pas lui avouer qu’il me faisait mal…

» C’est alors qu’il a voulu parler…

» Est-ce que vous comprenez ça ?… Un homme comme lui, qui hier encore était fort comme ses chevaux… Il ouvrait la bouche… Il faisait un si grand effort que ses veines devenaient toutes violettes et toutes gonflées aux tempes…

» Et j’entendais un bruit rauque, comme un cri d’animal…

» Je le suppliais de rester tranquille… Mais il s’obstinait… Il s’est assis sur la paille, je ne sais comment… Et il ouvrait toujours la bouche…

» Il en sortait du sang, qui coulait sur son menton…

» J’aurais voulu appeler mon mari… Mais Jean me tenait toujours… Il me faisait peur…

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