Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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Le pendu de Saint-Pholien: краткое содержание, описание и аннотация

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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— Vous avez dessiné des pendus et des clochers d’église !… répliqua Maigret. Puis vous avez fait des croquis pour les journaux… Puis…

Et il évoquait la maison de la rue Hors-Château, les fenêtres à petits carreaux verdâtres, la fontaine dans la cour, le portrait de la jeune femme, l’atelier de photogravure, où les affiches et les pages de journaux illustrés envahissaient peu à peu les murs couverts de pendus…

Et les gosses !… Le troisième qui était né la veille !

Dix années ne s’étaient-elles pas écoulées ? Et la vie, petit à petit, partout, avec plus ou moins de maladresse, n’avait-elle pas repris son cours ?

Van Damme avait rôdé à Paris, comme les deux autres. Le hasard l’avait conduit en Allemagne. Il avait hérité de ses parents. Il était devenu, à Brême, un important homme d’affaires.

Maurice Belloir avait fait un beau mariage ! Il avait gravi l’échelle !

Sous-directeur de banque !… Et la belle maison neuve de la rue de Vesle… L’enfant qui étudiait le violon…

Le soir, il jouait au billard, avec des notables comme lui, dans la salle confortable du Café de Paris…

Janin se contentait de compagnes de rencontre, gagnait sa vie en fabriquant des mannequins, sculptait, après sa journée, le buste de ses maîtresses…

Lecocq d’Arneville ne s’était-il pas marié ? N’avait-il pas une femme et un enfant dans l’herboristerie de la rue Picpus ?…

Le père de Willy Mortier continuait à acheter, à nettoyer et à vendre des boyaux par camions, par wagons, à soudoyer des conseillers communaux et à arrondir sa fortune.

Sa fille avait épousé un officier de cavalerie et, comme celui-ci ne se résignait pas à entrer dans les affaires, Mortier avait refusé de lui verser la dot prévue.

Le couple vivait quelque part, dans une petite ville de garnison.

XI

Le bout de bougie

Il faisait presque nuit. Les visages s’estompaient dans la grisaille et les traits paraissaient d’autant plus burinés.

Ce fut Lombard qui dit nerveusement, comme si le clair-obscur eût affecté ses nerfs :

— Mais qu’on allume donc !…

Il restait un bout de bougie dans la lanterne qui était là depuis dix ans, accrochée au même clou, gardée en gage avec le reste, avec le divan défoncé, le morceau d’indienne, le squelette incomplet et le croquis de la fille aux seins nus, par le propriétaire qui n’avait jamais été payé.

Maigret l’alluma et des ombres dansèrent sur les murs que les verres de couleur éclairaient en rouge, en jaune, en bleu, comme une lanterne magique.

— Quand Lecocq d’Arneville est-il venu vous trouver pour la première fois ? questionna le commissaire, tourné vers Maurice Belloir.

— Il doit y avoir environ trois ans… Je ne m’y attendais pas… La maison que vous avez vue venait d’être achevée… Mon garçon marchait à peine…

» J’ai été frappé par sa ressemblance avec Klein… Pas tant une ressemblance physique qu’une ressemblance morale !… Cette même fièvre dévorante… Cette même nervosité maladive…

» Il s’est présenté en ennemi… Il était ulcéré… ou désespéré… Je ne trouve pas le mot juste…

» Il ricanait, parlait avec âpreté… Il feignit d’admirer mon intérieur, ma situation, ma vie, mon caractère… Et je le sentais prêt, comme cela arrivait à Klein quand il était ivre, à éclater en sanglots !…

» Il a cru que j’avais oublié… C’est faux !… J’ai seulement voulu vivre… Comprenez-vous ? Et c’est pour vivre que j’ai travaillé comme un forçat…

» Lui n’avait pas pu… Il est vrai qu’il a vécu avec Klein les deux mois qui ont suivi la nuit de Noël… Nous étions partis… Ils sont restés, eux, dans cette pièce, dans…

» Je ne peux pas vous expliquer ce que j’ai ressenti devant Lecocq d’Arneville. Je le retrouvais, à tant d’années de distance, tout à fait le même que jadis…

» C’était comme si la vie avait continué à couler pour les uns, s’était arrêtée pour les autres…

» Il m’a dit qu’il avait changé de nom, parce qu’il ne voulait rien garder qui lui rappelât le drame… Changé de vie même !… Il n’avait plus ouvert un livre…

» Il s’était mis en tête de se créer une nouvelle existence en devenant un travailleur manuel…

» J’ai dû comprendre à demi-mot, car il me lançait tout ça en même temps que des phrases ironiques, des reproches, des accusations monstrueuses…

» Il avait échoué !… Raté tout !… Il restait accroché ici par une partie de lui-même…

» Nous tous aussi, je pense… Mais avec moins d’intensité… Pas à ce degré maladif, douloureux !…

» Je crois que c’était le visage de Klein qui le hantait, plus encore que celui de Willy…

» Et, marié, près de son gosse, il avait des crises… Il allait boire… Il était incapable, non seulement d’être heureux, mais de conquérir un semblant de paix…

» Il m’a crié qu’il adorait sa femme et qu’il l’avait quittée parce que, quand il était auprès d’elle, il se faisait l’effet d’un voleur…

» D’un voleur de bonheur !… Du bonheur volé à Klein… Et à l’autre…

» J’ai beaucoup réfléchi, depuis, voyez-vous… Et j’ai l’impression que j’ai compris… Nous jouions avec des idées terribles, avec le mysticisme, avec la morbidesse…

» Ce n’était qu’un jeu… Un jeu de gamins… Mais il y en a deux au moins qui s’y sont laissé prendre… Les deux plus exaltés…

» Klein et Lecocq d’Arneville… Il a été question de tuer ?… Klein a voulu le faire !… Et il s’est tué à son tour !… Et Lecocq épouvanté, les nerfs cassés, a traîné ce cauchemar toute sa vie…

» Les autres et moi avons essayé de nous échapper, de reprendre contact avec l’existence normale…

» Lecocq d’Arneville, au contraire, s’est jeté à corps perdu dans son remords, dans un désespoir farouche… Il a raté sa vie !… Il a raté celle de sa femme, de son fils !…

» Et alors il s’est tourné contre nous… Car c’est pour cela qu’il est venu me trouver… Je ne l’ai pas compris tout de suite…

» Il a regardé ma maison, mon ménage, ma banque… Et j’ai bien senti qu’il considérait comme son devoir de détruire tout cela…

» Pour venger Klein !… Pour se venger lui-même !…

» Il m’a menacé… Il avait gardé le complet, avec les taches, les déchirures, et c’était la seule preuve matérielle des événements de la nuit de Noël…

» Il m’a demandé de l’argent… Beaucoup !… Il m’en a encore demandé par la suite…

» Est-ce que ce n’était pas le point vulnérable ?… Toute notre situation, à Van Damme, à Lombard, à moi, voire à Janin, n’était-elle pas basée sur l’argent ?…

» Un nouveau cauchemar a commencé… Lecocq ne s’était pas trompé… Il allait de l’un à l’autre, traînant avec lui le complet sinistre… Il calculait avec une exactitude diabolique les sommes à nous demander, de manière à nous jeter dans l’embarras…

» Vous êtes venu chez moi, commissaire… Eh bien ! ma maison est hypothéquée… Ma femme croit sa dot intacte à la banque et il n’en reste plus un centime… Et j’ai commis d’autres irrégularités !…

» Il est allé deux fois à Brême, voir Van Damme… Il est venu à Liège…

» Toujours ulcéré, acharné à détruire jusqu’aux apparences de bonheur…

» Nous étions six autour du cadavre de Willy… Klein était mort… Lecocq vivait dans un cauchemar de tous les instants…

» Alors, il fallait que nous soyons tous également malheureux… L’argent, il n’y touchait même pas !… Il vivait aussi pauvrement que jadis, quand il partageait avec Klein quelques sous de boudin… Il brûlait les billets !…

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