Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

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Le pendu de Saint-Pholien: краткое содержание, описание и аннотация

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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» Et cela parce que…

Il serra les poings, regarda l’arme qui était par terre, puis Maigret. Il était à bout.

— Finissons-en ! soupira-t-il avec un geste las. Qui est-ce qui va parler ?… C’est tellement bête !…

Et ces mots avaient l’air de s’adresser à la tête de mort, au tas de vieux croquis, aux dessins échevelés des murs.

— Tellement bête !… répéta-t-il.

On aurait pu croire qu’il allait à nouveau pleurer. Mais non ! Il était vide de nerfs. La crise était passée. Il alla s’asseoir au bord du divan, mit ses coudes sur ses genoux pointus, son menton dans ses mains et resta ainsi, à attendre.

Il ne bougea que pour gratter, à coups d’ongle, une tache de boue au bas de son pantalon.

— Je ne vous dérange pas ?…

La voix était joyeuse. Le menuisier entra, couvert de sciure de bois, regarda d’abord les murs ornés de dessins et éclata de rire.

— Alors, vous êtes revenu voir tout ça ?…

Personne ne bougeait. Belloir était seul à essayer de prendre un air naturel.

— Vous vous rappelez que vous me devez encore les vingt francs du dernier mois ?… Oh ! ce n’est pas pour vous les réclamer… Cela me fait rire, parce que, quand vous êtes partis en laissant toutes ces vieilleries, je me souviens que vous avez déclaré :

» — Peut-être bien qu’un jour un seul de ces croquis vaudra autant que la bicoque tout entière…

» Je ne le croyais pas… Mais quand même, j’ai hésité à badigeonner les murs… Un jour, j’ai amené un encadreur qui vend des tableaux et il a emporté deux ou trois dessins… Il m’en a donné cent sous… Vous faites toujours de la peinture ?…

Il devinait enfin qu’il y avait quelque chose d’anormal. Joseph Van Damme regardait obstinément le plancher. Belloir faisait claquer ses doigts d’impatience.

— N’est-ce pas vous qui êtes établi rue Hors-Château ? demanda encore le menuisier à Jef. J’ai un neveu qui a travaillé chez vous… Un grand blond…

— Peut-être… soupira Lombard en détournant la tête.

— Vous, je ne vous reconnais pas… Vous étiez de la bande ?…

C’était à Maigret maintenant que le propriétaire adressait la parole.

— Non.

— De drôles de lascars !… Ma femme ne voulait pas que je loue, puis elle m’a conseillé de les mettre dehors, surtout qu’ils ne payaient pas souvent… Mais ça m’amusait… C’était à qui porterait le plus grand chapeau, fumerait la plus longue pipe en terre… Et ils passaient des nuits à chanter des chœurs et à boire !… Il venait parfois de jolies filles… A propos, monsieur Lombard… Celle-là, qui est par terre, savez-vous ce qu’elle est devenue ?…

» Elle a épousé un inspecteur du Grand-Bazar et elle habite à deux cents mètres d’ici… Elle a un fils qui est à l’école avec le mien…

Lombard se leva, marcha vers la baie vitrée, revint sur ses pas, si agité que l’homme se décida à battre en retraite.

— Je vous dérange peut-être ?… Je vais vous laisser… Et, vous savez, s’il y a là-dedans des choses qui vous intéressent… Il est bien entendu que je n’ai jamais eu l’idée de les garder à cause des vingt francs… Je n’ai pris qu’un paysage, pour ma salle à manger…

Sur le palier, il allait peut-être entreprendre un nouveau discours. Mais on l’appela d’en bas :

— Quelqu’un pour vous, patron !…

— A tout à l’heure, messieurs… Cela m’a fait plaisir de…

La voix faiblit, car la porte était refermée. Maigret, pendant qu’il parlait, avait allumé une pipe. Le bavardage du menuisier avait amené malgré tout une certaine détente. Et quand le commissaire prit la parole en désignant une inscription qui entourait, sur le mur, le plus abscons des dessins, Maurice Belloir répondit d’une voix presque naturelle.

— L’inscription était : Les Compagnons de l’Apocalypse .

— C’était le nom de votre groupe ?…

— Oui… Je vais vous expliquer… Il est trop tard, n’est-ce pas ?… Tant pis pour nos femmes, nos enfants…

Mais Jef Lombard intervint :

— Je veux parler… Laisse-moi…

Et il se mit à marcher de long en large dans la pièce, cueillant du regard, à certains moments, tel ou tel objet, comme pour illustrer son récit.

— Il y a un peu plus de dix ans… Je suivais les cours de l’Académie de peinture… Je portais un grand chapeau, une lavallière… Il y en avait deux autres avec moi… Gaston Janin, qui était à la sculpture, puis le petit Klein… Nous étions très fiers de nous promener au Carré… Nous étions des artistes, n’est-ce pas ?… Chacun se croyait au moins l’avenir d’un Rembrandt…

» C’est venu stupidement… Nous lisions beaucoup, surtout des auteurs de l’époque romantique… Nous nous emballions… Pendant huit jours, nous ne jurions que par tel écrivain… Puis nous le reniions pour en adopter un autre…

» Le petit Klein, dont la mère habitait Angleur, a loué cet atelier où nous sommes et nous avons pris l’habitude de nous y réunir… L’atmosphère, surtout les soirs d’hiver, nous impressionnait par ce qu’elle avait de moyenâgeux… Nous chantions de vieux airs, nous récitions du Villon…

» Je ne sais plus qui a découvert l’Apocalypse et s’est obstiné à nous en lire des chapitres entiers…

» Un soir, on a fait la connaissance de quelques étudiants : Belloir, Armand Lecocq d’Arneville, Van Damme et un certain Mortier, un juif dont le père possède non loin d’ici une affaire de boyaux de porc et de tripes…

» On a bu… On les a ramenés dans l’atelier… Le plus âgé n’avait pas vingt-deux ans…

» C’était toi, Van Damme, n’est-ce pas ?…

Cela lui faisait du bien de parler. Son pas devenait moins saccadé, sa voix moins rauque, mais, à la suite de sa crise de larmes, le visage restait marbré de rouge, les lèvres gonflées.

— Je crois que l’idée est venue de moi… Fonder une société, un groupe !… J’avais lu des récits sur les sociétés secrètes qui existaient au siècle dernier dans les universités allemandes. Un club qui réunirait l’art à la science !…

Il ne put s’empêcher de ricaner en regardant les murs.

— Car nous avions plein la bouche de ces mots-là !… Ils nous gonflaient d’orgueil… D’une part les trois rapins que nous étions, Klein, Janin et moi… C’était l’Art !… D’autre part, les étudiants… On a bu… Car on buvait beaucoup !… On buvait pour s’exalter davantage… On dosait l’éclairage, afin de rendre l’atmosphère mystérieuse…

» Nous nous couchions ici, tenez… Les uns sur le divan, les autres par terre… On fumait des pipes et des pipes… L’air devenait épais…

» Alors on chantait des chœurs… Il y avait presque toujours un malade qui devait aller se soulager dans la cour…

» Cela se passait à des deux heures, à des trois heures du matin !… On s’enfiévrait… Le vin aidant – du vin à bon marché qui nous chavirait l’estomac ! - on s’élançait vers le domaine de la métaphysique…

» Je revois le petit Klein… C’était le plus nerveux… Il était mal portant… Sa mère était pauvre et il vivait de rien, se passait de manger pour boire…

» Parce que, quand nous avions bu, nous nous sentions tous d’authentiques génies !…

» Le groupe des étudiants était un peu plus sage, car il était moins pauvre, à part Lecocq d’Arneville… Belloir chipait une bouteille de vieux bourgogne ou de liqueur chez ses parents… Van Damme apportait de la charcuterie…

» Nous étions persuadés que les gens, dans la rue, nous regardaient avec une admiration mêlée d’effroi… Et nous avons choisi un titre mystérieux, bien ronflant : les Compagnons de l’Apocalypse…

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