Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le pendu de Saint-Pholien: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le pendu de Saint-Pholien»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

Le pendu de Saint-Pholien — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le pendu de Saint-Pholien», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

» Klein, lui, restait ici, rue du Pot-au-Noir… Il gardait toutes ces idées dans sa tête trop grosse de souffreteux… Elles le rongeaient… Les jours suivants, il trahissait ses préoccupations par des questions soudaines.

» — Crois-tu vraiment que ce soit difficile de tuer ?…

» On ne voulait pas reculer… On n’était plus ivre… On disait sans conviction :

» — Bien sûr que non !…

» Peut-être même tirait-on une joie âcre de cette fièvre du gamin ?… Saisissez bien ! On ne voulait pas déchaîner un drame !… On explorait le terrain jusqu’à l’extrême limite…

» Quand il y a un incendie, les spectateurs, malgré eux, souhaitent qu’il dure, que ce soit « un bel incendie »… Quand les eaux montent, le lecteur des journaux espère « de belles inondations », dont on parlera encore vingt ans plus tard…

» Quelque chose d’intéressant ! N’importe quoi !

» La nuit de Noël est arrivée… Chacun apporta des bouteilles. On but, on chanta… Et Klein, à moitié ivre, prenait tantôt l’un, tantôt l’autre à part :

» — Crois-tu que je sois capable de tuer ?…

» On ne s’inquiéta pas. A minuit, personne n’était sain. On parlait d’aller chercher de nouvelles bouteilles.

» C’est alors que Willy Mortier est arrivé, en smoking, avec un large plastron blanc qui semblait condenser toute la lumière. Il était rose, parfumé. Il annonça qu’il sortait d’une grande réception mondaine.

» — Va chercher à boire !… lui cria Klein.

» — Tu es ivre, mon ami ! Je suis juste venu vous serrer la main…

» — Pardon ! Nous regarder !

» On ne pouvait pas encore se douter de ce qui allait se passer. Et pourtant Klein avait un visage plus effrayant que lors de ses ivresses précédentes. Il était tout petit, tout étroit à côté de l’autre. Il avait les cheveux en désordre, le front ruisselant de sueur, la cravate arrachée.

» — Tu es soûl comme un cochon, Klein !

» — Eh bien ! le cochon te dit d’aller chercher à boire…

» Je crois qu’à ce moment Willy a eu peur. Il a senti confusément qu’on ne riait pas. Il a quand même crâné…

» Il avait des cheveux noirs, parfumés…

» — On ne peut pas dire que vous soyez gais, ici ! a-t-il laissé tomber. C’était encore plus drôle chez les bourgeois d’où je viens…

» — Va chercher à boire…

» Et Klein tournait autour de lui avec des yeux de fièvre. Il y en avait qui dans un coin discutaient de je ne sais quelle théorie de Kant. Un autre pleurait en jurant qu’il n’était pas digne de vivre…

» Personne n’avait son sang-froid. Personne n’a tout vu… Klein qui bondissait brusquement, petit tas de nerfs crispés, et qui frappait…

» On a pu croire qu’il donnait un coup de tête dans le plastron… Mais on a vu le sang qui jaillissait… Willy a ouvert la bouche toute grande…

— Non !… supplia soudain Jef Lombard qui s’était levé et qui regardait Belloir avec hébétude.

Van Damme s’était à nouveau collé au mur, les épaules de travers.

Mais rien n’aurait pu arrêter Belloir, pas même sa volonté. Le jour tombait. Les visages paraissaient gris.

— Tout le monde s’agitait !… reprit la voix. Et Klein, ramassé sur lui-même, un couteau à la main, regardait avec des yeux hébétés Willy qui oscillait… Ces choses-là ne se passent pas comme les gens l’imaginent… Je ne peux pas l’expliquer…

» Mortier ne tombait pas… Et pourtant le sang s’échappait à flots du trou de son plastron… Il a dit, j’en suis sûr :

» — Cochons !…

» Et il restait debout à la même place, les jambes un peu écartées, comme pour garder son équilibre… Sans le sang, on aurait cru que c’était lui l’ivrogne…

» Il avait de gros yeux… A ce moment-là, ils paraissaient encore plus gros… Sa main gauche était accrochée au bouton de son smoking… Et la droite tâtait le pantalon, derrière…

» Quelqu’un hurlait d’effroi… Je pense que c’était Jef… Et l’on a vu la main droite qui tirait lentement un revolver de la poche… Une petite chose noire, en acier, toute dure…

» Klein se roulait par terre, en proie à une crise nerveuse. Une bouteille tomba, éclata…

» Et Willy ne mourait pas ! Il vacillait imperceptiblement ! Il nous regardait, l’un après l’autre !… Il devait voir trouble… Il a soulevé le revolver…

» Alors quelqu’un s’est avancé pour lui arracher l’arme, a glissé dans le sang et tous deux ont roulé sur le plancher…

» Il a dû avoir des soubresauts ! Parce que Mortier ne mourait pas, comprenez-vous ?… Ses yeux, ses gros yeux restaient ouverts !…

» Il essayait toujours de tirer !… Il a répété :

» — Cochons !…

» La main de l’autre a pu serrer sa gorge…

» Il ne restait quand même pas beaucoup de vie…

» Je me suis tout sali, tandis que le smoking restait étendu par terre .

Van Damme et Jef Lombard regardaient maintenant leur compagnon avec épouvante. Et Belloir acheva :

— La main qui a serré le cou, c’était la mienne !… L’homme qui a glissé dans la flaque de sang, c’était moi…

N’était-il pas debout à la même place que jadis ? Mais tout propre, correct, et les souliers sans une tache, le costume bien brossé !

Il avait une grosse chevalière en or à sa main droite, blanche et soignée, aux ongles manucurés.

— Nous sommes restés comme abrutis… On a couché Klein, qui voulait aller se constituer prisonnier… Personne ne parlait… Je ne peux pas vous expliquer… Et pourtant j’étais très lucide !… Je vous répète qu’on se fait une idée fausse des drames… J’ai entraîné Van Damme sur le palier et nous avons causé, à voix basse, sans cesser d’entendre les hurlements de Klein qui se débattait…

» L’heure a sonné, mais je ne sais pas quelle heure, au clocher de l’église, quand nous sommes passés dans la ruelle, à trois, portant le corps… La Meuse était en crue… Il y avait cinquante centimètres d’eau sur le quai Sainte-Barbe et le courant était violent… En amont comme en aval les barrages étaient couchés… C’est à peine si nous avons vu une masse sombre passer au fil de l’eau devant le bec de gaz suivant…

» Mon costume était taché, déchiré… Je l’ai laissé dans l’atelier et Van Damme est allé chez lui me chercher des vêtements. Le lendemain, j’ai raconté une histoire à mes parents…

— Vous vous êtes réunis à nouveau ? questionna lentement Maigret.

— Non… On a quitté la rue du Pot-au-Noir en débandade… Lecocq d’Arneville restait avec Klein… Et, depuis lors, nous nous sommes évités comme d’un commun accord… Quand nous nous rencontrions en ville, nos regards se détournaient…

» Le hasard a voulu que le corps de Willy, grâce à la crue, ne fût pas retrouvé… Or, il avait toujours évité de parler de ses relations avec nous… Il ne se vantait pas d’être notre ami… On a cru à une fugue… Puis l’enquête a cherché ailleurs, dans les mauvais lieux où l’on pensait qu’il avait fini la nuit…

» J’ai quitté Liège le premier, trois semaines plus tard… J’interrompais brusquement mes études et je déclarais aux miens que je voulais faire ma carrière en France… Je suis devenu employé de banque, à Paris…

» C’est par les journaux que j’ai appris que Klein s’était pendu, au mois de février suivant, à la porte de l’église de Saint-Pholien…

» Un jour, j’ai rencontré Janin, à Paris… Nous n’avons pas parlé du drame… Mais il m’a dit qu’il s’était installé en France, lui aussi…

— Je suis resté seul à Liège… gronda Jef Lombard, tête basse.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le pendu de Saint-Pholien»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le pendu de Saint-Pholien» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Le pendu de Saint-Pholien»

Обсуждение, отзывы о книге «Le pendu de Saint-Pholien» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x