Simenon, Georges - La tête d'un homme

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Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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Et, dans cette pénombre fantastique, quelqu’un bougeait.

Car il y eut du bruit dans la salle de bains, un bruit métallique. Maigret se précipita en avant, ne vit personne, perçut distinctement, cette fois, des pas de l’autre côté d’une porte qui s’ouvrait sur un cabinet de débarras.

Sa main tâta machinalement sa poche revolver. Il fonça sur la porte, traversa en courant le cabinet et aperçut un escalier de service.

Ici, il faisait plus clair, parce que les fenêtres qui donnaient sur la Seine étaient sans persiennes.

Quelqu’un montait l’escalier, en essayant d’étouffer le bruit de ses pas. Le commissaire répéta :

— Qui est là ?…

Sa fièvre croissait. Est-ce qu’au moment où il l’espérait le moins il n’allait pas enfin tout comprendre ?

Il se mit à courir. Une porte claqua violemment, à l’étage supérieur. L’inconnu fuyait, traversait une chambre, ouvrait et refermait une autre porte.

Et Maigret gagna du terrain. Comme au rez-de-chaussée, les pièces, qui avaient servi de chambres d’amis, étaient à l’abandon, encombrées de meubles et d’objets de toutes sortes.

Un vase s’écroula avec fracas. Le commissaire ne craignait qu’une chose : se heurter à une porte que le fuyard aurait eu le temps de fermer au verrou.

— Au nom de la loi… cria-t-il à tout hasard.

Mais l’autre courait toujours. La moitié de l’étage fut traversée. A certain moment, la main de Maigret toucha la poignée d’une porte alors que la main de l’inconnu essayait de tourner la clé de l’autre côté.

— Ouvrez, ou…

La clé tourna. Le verrou fut mis et, sans même prendre le temps de réfléchir, le commissaire recula de quelques pas, fonça sur le panneau qu’il heurta de son épaule.

La porte fut ébranlée mais ne céda pas. Dans la chambre voisine, une fenêtre s’ouvrait.

— Au nom de la loi…

Il ne pensait pas que sa présence à cet endroit, dans cette maison qui appartenait maintenant à William Crosby, était illégale, car il n’était pas porteur d’un mandat régulier.

Deux fois, trois fois, il se jeta sur la porte dont un des panneaux commença à craquer.

Comme il prenait un dernier élan, un coup de feu éclata, suivi d’un silence si absolu que Maigret resta là en suspens, la bouche entrouverte.

— Qui est là ?… Ouvrez !…

Rien ! Pas même un râle ! Pas non plus ce bruit caractéristique d’un revolver que l’on arme à nouveau.

Alors, pris de rage, le commissaire se meurtrit l’épaule et tout le flanc droit contre cette porte qui céda brusquement, si brusquement qu’il fut précipité dans la chambre, où il faillit s’étaler.

De l’air froid, humide, pénétrait par la fenêtre ouverte, d’où on apercevait les vitres illuminées d’un restaurant et la masse jaune d’un tramway.

Par terre, un homme était assis, adossé au mur, légèrement penché vers la gauche.

La tache grise de ses vêtements, la silhouette, suffirent à Maigret pour reconnaître William Crosby, mais il eût été bien difficile d’identifier le visage.

L’Américain, en effet, s’était tiré une balle de revolver dans la bouche, à bout portant, et il avait la moitié de la tête emportée.

Dans toutes les pièces qu’il traversa à nouveau, lentement, le visage maussade, Maigret tourna les commutateurs électriques. Certaines lampes n’avaient plus d’ampoules. Mais la plupart, contre toute attente, marchaient encore.

Si bien que la maison s’illuminait du haut en bas, avec quelques trous d’ombre.

Dans la chambre de Mme Henderson, le commissaire avisa, sur la table de nuit, un appareil téléphonique. Il décrocha, à tout hasard, mais un déclic lui annonça que la ligne n’avait pas été coupée.

Jamais il n’avait eu à ce point l’impression d’être dans une maison de mort.

N’était-il pas assis au bord du lit où la vieille Américaine avait été assassinée ? En face de lui, il voyait la porte en travers de laquelle le corps de la femme de chambre avait été retrouvé.

Et là-haut, dans une chambre délabrée, il y avait un nouveau cadavre, près d’une fenêtre qui laissait pénétrer l’air pluvieux du soir.

— Allô !… La Préfecture, s’il vous plaît.

Il parlait bas, malgré lui.

— Allô !… Donnez-moi le directeur de la PJ… Ici, Maigret… Allô ! C’est vous, chef ?… William Crosby vient de se suicider, dans la villa de Saint-Cloud… Allô, oui !… Je suis sur les lieux… Voulez-vous faire le nécessaire ?… J’étais là !… A moins de quatre mètres de lui… Une porte fermée nous séparait… Je sais… Non ! Je n’explique rien… Plus tard, peut-être…

Quand il eut raccroché, il resta plusieurs minutes immobile, à regarder droit devant lui.

Puis, sans s’en rendre compte, il bourra lentement une pipe qu’il oublia d’allumer.

La villa lui faisait l’effet d’une grande boîte vide et froide dans laquelle il n’était qu’un être infime.

— Les données faussées… lui arriva-t-il d’articuler à mi-voix.

Il faillit remonter là-haut. Mais à quoi bon ? L’Américain était bien mort… Sa main droite étreignait encore le revolver automatique avec lequel il s’était tué.

Maigret ricana à l’idée que le juge Coméliau, à l’instant même, devait être mis au courant des événements. Sans doute était-ce lui qui allait accourir, avec des agents et les spécialistes de l’Identité judiciaire.

Au mur, il y avait un grand portrait à l’huile de M. Henderson, solennel, en habit, avec le grand cordon de la Légion d’honneur et des décorations étrangères.

Le commissaire se mit à marcher, pénétra dans la chambre voisine, qui était celle d’Elise Chatrier. Il ouvrit une armoire, aperçut des robes noires, en soie et en drap, soigneusement pendues.

Il guettait les bruits du dehors. Il eut un soupir de soulagement quand il entendit deux voitures stopper presque en même temps devant la grille. Puis il y eut des voix dans le parc. M. Coméliau disait, avec sa nervosité habituelle, qui rendait sa voix trop pointue :

— C’est invraisemblable… inadmissible…

Maigret se dirigea vers le palier, comme un hôte qui accueille des invités, prononça dès que la porte du bas fut ouverte :

— Par ici…

Il devait se souvenir ensuite de l’attitude du juge, qui surgit brusquement devant lui, le regarda dans les yeux d’un air féroce, les lèvres tremblantes d’indignation, et articula enfin :

— J’attends vos explications, commissaire…

Maigret se contenta de le conduire à travers les dégagements de service et les chambres du second étage.

— Voilà…

— C’est vous qui l’avez convoqué ici ?

— Je ne savais même pas qu’il s’y trouvait… Je suis venu à tout hasard, pour m’assurer qu’aucun indice n’avait été négligé…

— Où était-il ?

— Sans doute dans la chambre de sa tante… Il s’est mis à fuir… Je l’ai poursuivi… Arrivé à cette place, et comme j’ébranlais la porte, il s’est suicidé…

A analyser le regard du juge, on eût pu croire qu’il soupçonnait Maigret d’avoir inventé cette histoire. Mais, en réalité, ce n’était qu’un effet de l’horreur du magistrat pour les complications.

Le médecin examinait le cadavre. On braquait sur les lieux les appareils photographiques.

— Heurtin ? questionna sèchement M. Coméliau.

— … reprendra sa place à la Santé quand il vous plaira…

— Vous l’avez retrouvé ?

Maigret haussa les épaules.

— Alors, tout de suite, n’est-ce pas !

— A vos ordres, monsieur le juge…

— C’est tout ce que vous avez à me dire ?

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