Simenon, Georges - La nuit du carrefour

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Quand Maigret, avec un soupir de lassitude, écarta sa chaise du bureau auquel il était accoudé, il y avait exactement dix-sept heures que durait l'interrogatoire de Carl Andersen.
On avait vu tour à tour, par les fenêtres ans rideaux, la foule des midinettes et des employés prendre d'assaut, à l'heure de midi, les crémeries de la place Saint-Michel, puis l'animation faiblir, la ruée de six heures vers les métros et les gares, la flânerie de l'apéritif.
La Seine s'était enveloppée de buée. Un dernier remorqueur était passé, avec feux verts et rouges, traînant trois péniches. Dernier autobus. Dernier métro. Le cinéma dont on fermait les grilles après avoir rentré les panneaux-réclame...

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Si bien que celui-ci se découpait, immense, tout noir, sur le sol nu du champ.

L’assassin devait être plus loin, ou plus à gauche, ou plus à droite, hors du cercle de lumière en tout cas.

— Les phares, n… de D… ! hurla Maigret une dernière fois.

Il serrait les poings de rage. Il courait en zigzag, comme un lapin poursuivi. La notion de la distance elle-même, à cause de cet éclairage, était faussée. Et c’est ainsi qu’il vit soudain les pompes du garage à moins de cent mètres de lui.

Puis ce fut une forme humaine, tout près, une voix enrouée :

— Qu’est-ce qu’il y a ?…

Maigret s’arrêta net, furieux, humilié, regarda M. Oscar des pieds à la tête, constata qu’il n’y avait pas de boue à ses pantoufles.

— Vous n’avez vu personne ?…

— Sauf une voiture qui a demandé le chemin d’Avrainville…

Le commissaire aperçut un feu rouge, sur la route nationale, dans la direction d’Arpajon.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Un camion pour les Halles.

— Il s’est arrêté ?

— Le temps de prendre vingt litres…

On devinait un remue-ménage du côté de l’auberge et le phare continuait à balayer le champ désert. Maigret avisa soudain la maison des Michonnet, traversa la route, sonna.

Un petit judas s’ouvrit.

— Qui est là ?…

— Commissaire Maigret… Je voudrais parler à M. Michonnet…

On tira une chaîne, deux verrous. Une clé tourna dans la serrure. Mme Michonnet parut, inquiète, bouleversée même, lança malgré elle des regards furtifs sur la route, dans les deux sens.

— Vous ne l’avez pas vu ?

— Il n’est pas ici ? grogna Maigret, avec une lueur d’espoir.

— C’est-à-dire… Je ne sais pas… Je… On vient de tirer, n’est-ce pas ?… Mais entrez donc !

Elle avait une quarantaine d’années, un visage sans grâce, aux traits accusés.

— M. Michonnet est sorti un moment pour…

Une porte était ouverte, à gauche, celle de la salle à manger. La table n’était pas desservie.

— Depuis combien de temps est-il parti ?

— Je ne sais pas… Peut-être une demi-heure…

Quelque chose remuait dans la cuisine.

— Vous avez une domestique ?

— Non… C’est peut-être le chat…

Le commissaire ouvrit la porte et vit M. Michonnet lui-même qui rentrait par la porte du jardin. Ses souliers étaient lourds de boue. Il s’épongeait.

Il y eut un silence, un moment de stupeur, pendant lequel les deux hommes se regardèrent.

— Votre arme ! articula le policier.

— Mon…

— Votre arme ! Vite !…

L’agent d’assurances lui tendit un petit revolver à barillet, qu’il prit dans une poche de son pantalon. Mais les six balles s’y trouvaient. Le canon était froid.

— D’où venez-vous ?

— De là-bas…

— Qu’appelez-vous là-bas ?

— N’aie pas peur, Emile !… On n’oserait pas te faire de mal !… intervint Mme Michonnet. C’est trop fort, à la fin… Et mon beau-frère, qui est juge de paix à Carcassonne…

— Un moment, madame… Je parle à votre mari… Vous venez d’Avrainville… Qu’êtes-vous allé y faire ?…

— Avrainville ?… Moi ?…

Il tremblait. Il essayait en vain de faire bonne contenance. Mais sa stupeur ne semblait pas jouée.

— Je vous jure que je viens de là-bas, de la maison des Trois-Veuves… Je voulais les surveiller moi-même, puisque…

— Vous n’êtes pas allé dans le champ ?… Vous n’avez rien entendu ?…

— C’était un coup de feu ?… Il y a quelqu’un de tué ?…

Ses moustaches pendaient. Il regarda sa femme comme un gosse regarde sa maman au moment du danger.

— Je vous jure, commissaire !… je vous jure…

Il frappa le sol du pied, tandis que deux larmes jaillissaient de ses paupières.

— C’est inouï ! éclata-t-il. C’est ma voiture qu’on vole ! C’est dans ma voiture qu’on met un cadavre ! Et l’on refuse de me la rendre, à moi qui ai travaillé quinze ans pour me la payer !… Et c’est encore moi qu’on accuse de…

— Tais-toi, Emile !… Je vais lui parler, moi !…

Mais Maigret ne lui en laissa pas le temps.

— Il n’y a pas d’autre arme dans la maison ?

— Tout juste ce revolver, que nous avons acheté quand nous avons fait construire la villa… Et encore ! Ce sont toujours les balles que l’armurier a mises lui-même dedans…

— Vous venez de la maison des Trois-Veuves ?

— Je craignais qu’on vole à nouveau ma voiture… Je voulais faire mon enquête de mon côté… Je m’étais introduit dans le parc, ou plutôt j’avais grimpé sur le mur…

— Vous les avez vus ?

— Qui ?… Les deux ?… Les Andersen ?… Bien sûr !… Ils sont là, dans le salon… Ils se disputent depuis une heure…

— Vous êtes parti quand vous avez entendu le coup de feu ?

— Oui… Mais je n’étais pas sûr que ce fût un coup de feu… Il me semblait seulement… J’étais inquiet…

— Vous n’avez vu personne d’autre ?

— Personne…

Maigret marcha vers la porte. Dès qu’il l’eut ouverte, il trouva M. Oscar qui s’avançait précisément vers le seuil.

— C’est votre collègue qui m’envoie, commissaire, pour vous dire que la femme est morte… Mon mécanicien est allé prévenir la gendarmerie d’Arpajon… Il ramènera un médecin… Vous permettez ?… Je ne peux pas laisser le garage tout seul…

On voyait toujours à Avrainville, les phares blêmes qui éclairaient un pan de mur de l’auberge, des ombres qui se mouvaient autour d’une voiture.

IV

La prisonnière

Maigret marchait lentement, tête basse, dans le champ où les blés commençaient à piqueter la terre de vert pâle.

C’était le matin. Il y avait du soleil et l’air était tout vibrant du chant d’oiseaux invisibles. Devant la porte de l’auberge, à Avrainville, Lucas attendait le Parquet en montant la garde près de l’auto qui avait amené Mme Goldberg et qui avait été louée par elle à Paris, place de l’Opéra.

La femme du diamantaire anversois était étendue sur un lit de fer, au premier étage. On avait jeté un drap sur son cadavre, que le médecin, la nuit, avait à demi dévêtu.

Une belle journée d’avril commençait. Dans le champ même où Maigret, ébloui par les phares, avait en vain pourchassé l’assassin et où maintenant il avançait pas à pas, en suivant les traces de la nuit, deux paysans chargeaient dans une charrette des betteraves qu’ils retiraient d’un tertre, et les chevaux attendaient paisiblement.

Les deux rangs d’arbres de la route nationale coupaient le panorama. Les pompes à essence rouges du garage éclataient dans le soleil.

Maigret fumait, lent, buté, peut-être maussade. Les empreintes relevées dans le champ semblaient prouver que Mme Goldberg avait été tuée d’une balle de carabine, car l’assassin ne s’était pas approché à moins de trente mètres de l’auberge.

C’étaient des empreintes peu caractéristiques de chaussures sans clous, de pointure moyenne. La piste décrivait un arc de cercle pour aboutir au carrefour des Trois-Veuves à égale distance à peu près de la maison des Andersen, de la villa Michonnet et du garage.

Bref, cela ne prouvait rien ! Cela n’apportait aucun élément nouveau, et Maigret, quand il émergea sur la route, serrait un peu trop fort le tuyau de sa pipe entre les dents.

Il vit M. Oscar sur son seuil, les mains dans les poches d’un pantalon trop large, une expression béate sur son visage vulgaire.

— Déjà levé, commissaire ?… cria-t-il à travers la route.

Au même moment, une voiture s’arrêtait entre le garage et Maigret. C’était la petite 5 CV d’Andersen…

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