Simenon, Georges - L'ombre chinoise

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Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.
[http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514](http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514)

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— Je ne sais rien… Il y a à peine trois semaines que nous sommes ensemble…

— Et avant ?

— Il était avec une grande rousse qui se fait passer pour manucure…

— Il travaille ? »

Ce mot-là suffit à rendre la gêne plus sensible.

« Je ne sais pas…

— Autrement dit, il ne fait rien… Il a de la fortune ?… Il vit largement ?…

— Non ! Nous mangeons presque toujours dans un « prix fixe » à six francs…

— Il parle souvent de son père ?

— Il n’en a parlé qu’une fois, comme je vous l’ai dit…

— Voulez-vous me décrire son visiteur ? Vous l’aviez déjà rencontré ?

— Non ! C’est un homme… Comment dirai-je ? Je l’ai pris pour un huissier et quand je suis venue ici, je croyais que c’était cela et que Roger avait des dettes…

— Il est bien habillé ?

— Attendez… J’ai vu un chapeau melon, un pardessus beige, des gants… »

Il y avait, entre les deux chambres, une porte de communication cachée par un rideau et probablement condamnée. Maigret eût pu y coller l’oreille et tout entendre, mais il répugnait à le faire devant les deux femmes.

Nine s’habillait, se contentait, en guise de toilette, de passer une serviette mouillée sur son visage. Elle était nerveuse. Ses gestes étaient saccadés. On sentait que les événements la dépassaient, que maintenant elle s’attendait à tous les malheurs, qu’elle ne se sentait pas la force de réagir, ni même de comprendre.

L’autre était plus calme, peut-être parce qu’elle était encore sous l’action de l’éther, peut-être parce qu’elle avait davantage l’expérience de ces sortes de choses.

« Comment vous appelez-vous ?

— Céline.

— Vous avez une profession ?

— J’étais coiffeuse à domicile.

— Inscrite au registre de la police des mœurs ? » Elle secoua négativement la tête, sans s’indigner. Et on entendait toujours un murmure de voix, à côté.

Nine, qui avait passé une robe, regardait la chambre autour d’elle et soudain éclatait en sanglots, balbutiait : « Mon Dieu ! Mon Dieu !

— C’est une drôle d’histoire ! disait lentement Céline. Et, s’il s’agit vraiment d’un crime, on va être bien embêtés…

— Où étiez-vous hier vers huit heures du soir ? »

Elle réfléchit.

« Attendez… Huit heures… Eh bien ! j’étais au Cyrano…

— Roger vous accompagnait ?

— Non… On ne peut tout de même pas être tout le temps ensemble… Je l’ai retrouvé à minuit, au tabac de la rue Fontaine…

— Il vous a dit d’où il venait ?

— Je ne lui ai rien demandé… »

Par la fenêtre, Maigret apercevait la place Pigalle, son square minuscule, les enseignes des boîtes de nuit. Soudain, on le vit se redresser, marcher vers la porte.

« Attendez-moi toutes les deux ! »

Et il sortit, frappa à la porte voisine dont il tourna aussitôt le bouton.

Un homme en pyjama était assis dans l’unique fauteuil de la chambre où, malgré la fenêtre ouverte, il régnait une écœurante odeur d’éther. Un autre marchait en gesticulant. C’était M. Martin, que Maigret avait rencontré par deux fois la veille, dans la cour de la place des Vosges.

« Tiens, vous avez retrouvé votre gant ! »

Et Maigret regardait les deux mains du fonctionnaire de l’Enregistrement, qui devint si pâle que le commissaire crut un instant qu’il allait s’évanouir. Ses lèvres tremblaient. Il essayait de parler sans y parvenir.

« Je… je… »

Le jeune homme n’était pas rasé. Il avait un teint de papier mâché, des yeux bordés de rouge et des lèvres molles qui trahissaient sa veulerie. Il était occupé à boire avidement de l’eau dans le verre à dents.

« Remettez-vous, monsieur Martin ! Je n’espérais pas vous rencontrer ici, surtout à l’heure où votre bureau doit être ouvert depuis longtemps. »

Il observait le bonhomme des pieds à la tête. Il devait faire un effort pour ne pas avoir pitié, tant le malheureux manifestait de désarroi.

Depuis les chaussures jusqu’à la cravate montée sur un appareil en celluloïd, M. Martin était le prototype du fonctionnaire des caricatures. Un fonctionnaire propret et digne, aux moustaches bien cirées, sans un grain de poussière sur les vêtements, qui se serait sans doute cru déshonoré en sortant les mains nues.

Maintenant, il ne savait qu’en faire, de ses mains, et son regard fouillait les coins de la chambre en désordre comme pour y trouver une inspiration.

« Vous me permettez une question, monsieur Martin ? Depuis combien de temps connaissez-vous Roger Couchet ?

Ce ne fut plus de la terreur. Ce fut de l’ahurissement.

« Moi ?

« Oui, vous !

— Mais… depuis… depuis mon mariage ! »

Il disait cela comme si la chose eût été évidente par elle-même.

« Je ne comprends pas !

— Roger est mon beau-fils… Le fils de ma femme…

— Et de Raymond Couchet ?

— Mais oui… Puisque… »

Il reprenait de l’assurance.

« Ma femme a été la première femme de Couchet… Elle a eu un fils, Roger… Quand elle a divorcé, je l’ai épousée… »

Cela faisait l’effet d’une bourrasque qui balaie un ciel de nuages. La maison de la place des Vosges en était transformée. Le caractère des événements changeait. Certains points devenaient plus clairs. D’autres, au contraire, étaient plus troubles, plus inquiétants.

Au point que Maigret n’osait plus parler. Il avait besoin de mettre de l’ordre dans ses idées. Il regardait tour à tour les deux hommes avec une inquiétude croissante.

La nuit même, la concierge lui avait demandé en regardant toutes les fenêtres qu’on apercevait de la cour :

« Croyez-vous que ce soit quelqu’un de la maison ?… »

Et son regard se fixait enfin sur la voûte. Elle espérait que l’assassin était venu par-là, que c’était quelqu’un du dehors.

Eh bien non ! Le drame était bien dans la maison ! Maigret était incapable de dire pourquoi, mais il en était sûr.

Quel drame ? Il n’en savait rien !

Seulement il sentait que des fils invisibles se tendaient, qui reliaient des points si différents de l’espace, allaient de la place des Vosges à cet hôtel de la rue Pigalle, de l’appartement des Martin au bureau des Sérums du docteur Rivière, de la chambre de Nine à celle du couple abruti par l’éther.

Le plus troublant, c’était peut-être de voir M. Martin jeté comme une toupie inconsciente dans ce labyrinthe. Il avait toujours les mains gantées. Son pardessus mastic était à lui seul un programme de vie digne et ordonnée. Et son regard inquiet cherchait à se fixer quelque part sans y parvenir.

« Je suis venu annoncer à Roger… balbutia-t-il.

— Oui ! »

Maigret le regardait dans les yeux, calmement, profondément, et il s’attendait presque à voir son interlocuteur se rapetisser d’angoisse.

« Ma femme m’a dit justement qu’il valait mieux que ce soit nous qui…

— Je comprends !

— Roger est très…

— Très impressionnable ! acheva Maigret. Un garçon nerveux ! »

Le jeune homme, qui en était à son troisième verre d’eau, lui jeta un coup d’œil haineux. Il devait avoir vingt-cinq ans, mais ses traits étaient déjà fatigués, ses paupières flétries.

Il restait beau, pourtant, d’une beauté capable de séduire certaines femmes. Sa peau était mate. Et il n’y avait pas jusqu’à son air las, un peu dégoûté, qui ne se teintât de romantisme.

« Dites-moi, Roger Couchet, vous voyiez souvent votre père ?

— Parfois !

— Où ?

Et Maigret le regardait durement.

« À son bureau… Ou bien au restaurant…

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