Alexandre Dumas - Le Speronare

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Le Speronare» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Speronare: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Speronare»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Speronare — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Speronare», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Tout à bas! tout à bas! continuait de crier le pilote, d'une voix qui indiquait qu'il n'y avait pas de temps à perdre. – Tout à bas, au nom de Dieu!

– Taillez! coupez! criait le capitaine. Il y a de la toile à Messine, pardieu!

En ce moment nous vîmes pour ainsi dire voler un homme au-dessus de notre tête; cet homme, ou plutôt cette ombre, sauta du toit de la cabine sur le bastingage, du bastingage sur la vergue. Au même instant on entendit le petit cri d'une corde qui se rompt. La voile, de tendue et de gonflée qu'elle était, devint flottante, et s'arracha elle-même aux liens qui la retenaient tout le long de la vergue: un instant encore arrêtée par le dernier lien, elle flotta comme un énorme étendard au bout de la vergue. Enfin ce dernier obstacle se rompit à son tour, et la voile disparut comme un nuage blanc emporté par le vent dans les profondeurs du ciel. Le speronare se releva. Tout l'équipage jeta un cri de joie.

Quant au pilote, il était déjà retourné à son poste et assis à son gouvernail.

– Ma foi! dit le capitaine en s'approchant de nous, nous l'avons échappé belle, et j'ai cru un instant que nous allions tourner cap dessus cap dessous; et, sans le vieux qui s'est trouvé là à point nommé, je ne sais pas comment ça allait se passer.

– Dites donc, capitaine, demandai-je, il me semble qu'il a bien mérité une bouteille de vin de Bordeaux: si nous la lui faisions monter?

– Demain, pas ce soir; ce soir pas un seul verre, nous avons besoin qu'il ait toute sa tête, voyez-vous; c'est Dieu qui nous pousse et c'est lui qui nous conduit.

Pietro s'approcha de nous.

– Que veux-tu? lui demanda le capitaine.

– Moi, rien, capitaine; seulement, sans indiscrétion, est-ce que vous avez oublié de lui faire dire sa messe à cet animal-là?

– Silence! dit le capitaine; ce qui devait être fait à été fait, soyez tranquille.

– Mais alors de quoi se plaint-il?

– Tiens, Pietro, veux-tu que je te dise, reprit le capitaine, tant qu'il me restera un sou de son maudit argent, je crois que ce sera comme cela. Aussi, en arrivant à la Pace, je porte le reste à l'église des Jésuites, et je fais une fondation annuelle, parole d'honneur.

– Ils y tiennent, dit Jadin.

– Que diable voulez-vous, mon cher? repris-je. Le moyen de ne pas être superstitieux, quand on se trouve sur une pareille coquille de noix, entre un ciel qui flambe, une mer qui rugit, et un tas de vents qui viennent on ne sait d'où. J'avoue que je suis comme le capitaine, tout prêt à faire dire aussi une messe pour l'âme de ce bon monsieur Gaëtano.

– Ne vous engagez pas trop, me dit Jadin, il me semble que voilà le calme qui revient.

En effet, il y avait en ce moment entre le sirocco et le mistral une espèce de trêve, de sorte que le bâtiment était redevenu un peu tranquille, quoiqu'il eût encore l'air de frémir comme un cheval effrayé. Le capitaine alors monta sur un banc, et pardessus le toit de la cabine échangea quelques paroles avec le pilote.

– Oui, oui, dit celui-ci, il n'y aura pas de mal, quoique nous n'ayons pas pour bien longtemps à être tranquilles. Oui, cela nous fera toujours gagner un mille ou deux.

– Qu'allons-nous faire? demandai-je.

– Profiter de ce moment de bonace pour marcher un peu à la rame. Ohé! les enfants, continua-t-il, aux rames! aux rames!

Les matelots s'élancèrent sur les avirons, qui s'allongèrent par-dessus les bastingages, comme les pattes de quelque animal gigantesque, et qui commencèrent à battre la mer.

Au premier coup, le chant habituel de nos matelots commença; mais à cette heure, après le danger que nous venions de courir, il me sembla plus doux et plus mélancolique que d'habitude. Il faut avoir entendu cette mélodie en circonstance pareille, et dans une nuit semblable, pour se faire une idée de l'effet qu'elle produisit sur nous. Ces hommes qui chantaient ainsi entre le danger passé et le danger à venir, étaient une sainte et vivante image de la foi.

Cette trêve dura une demi-heure à peu près. Puis la pluie commença à retomber plus épaisse, le tonnerre à gronder plus fort, le ciel à s'ouvrir plus enflammé, et le cri déjà si connu: La burrasca ! la burrasca! retentit de nouveau derrière la cabine. Aussitôt les matelots tirèrent les avirons, les rangèrent le long du bord, et se tinrent de nouveau prêts à la manoeuvre.

Nous eûmes alors une nouvelle répétition de la scène que j'ai racontée, moins l'épisode de la voile, plus un événement qui le remplaça avec un certain succès.

Nous étions au plus fort de la bourrasque, bondissant, virant, tournant au bon plaisir du vent et de la vague, lorsque tout à coup une tête monstrueuse, inconnue, fantastique apparut à l'écoutille de l'arrière, absolument à la manière dont sort un diable par une trappe de l'Opéra, et après avoir crié deux ou trois fois: Aqua! aqua! aqua! s'abîma de nouveau dans les profondeurs de la cale. Je crus reconnaître Giovanni.

Cette apparition n'avait pas été vue seulement de nous seuls, mais de tout l'équipage. Le capitaine dit deux mots à Pietro, qui disparut à son tour par l'écoutille. Une seconde après, il remonta avec une émotion visible, et s'approchant du capitaine:

– C'est vrai, murmura-t-il.

Le capitaine vint aussitôt à nous.

– Écoutez, dit-il, il paraît qu'il vient de se faire une voie d'eau dans la cale; si la voie est forte, comme nous n'avons pas de pompes, nous sommes en danger: ne gardez donc, de tout ce que vous avez sur vous, que vos pantalons pour être plus à votre aise au cas où il vous faudrait sauter à la mer. Alors, saisissez une planche, un tonneau, une rame, la première chose venue. Nous sommes sur la grande route de Naples à Palerme, quelque bâtiment passera, et nous en serons quittes, je l'espère, pour un bain de douze ou quinze heures.

Et le capitaine, pensant que ces mots n'avaient pas besoin de commentaire, et que le danger réclamait sa présence, descendit à son tour dans l'écoutille, tandis que Jadin et moi nous rentrions dans la cabine, et, nous munissant chacun d'une ceinture contenant tout ce que nous avions d'or, nous mettions bas habits, gilets, bottes et chemises.

Lorsque nous reparûmes sur le pont dans notre costume de nageurs, chacun attendait silencieusement le retour du capitaine, et l'on voyait la tête du pilote qui dépassait le toit de la cabine, ce qui prouvait qu'il n'attachait pas moins d'importance que les autres à la nouvelle que le capitaine allait rapporter.

Il remonta en éclatant de rire.

La voie d'eau était tout bonnement occasionnée par un tonneau de glace que nous avions emporté de Naples, afin de boire frais tout le long de la route, et que nous avions mis au plus profond de la cale; une secousse l'avait renversé, la glace avait fondu, et c'était cette eau gelée qui, envahissant le matelas de notre pauvre cuisinier, l'avait un instant tiré de sa torpeur, et lui avait fait pousser les cris qui avaient tant effrayé tout l'équipage.

Cette bourrasque passa comme la première. Un peu de calme reparut, et avec le calme le chant de nos matelots. Nous étions écrasés de fatigue, il devait être à peu près onze heures ou minuit. Nous n'avions rien pris depuis le matin, ce n'était pas le moment de parler de cuisine. Nous rentrâmes dans notre cabine, et nous nous jetâmes sur nos matelas. Je ne sais pas ce que devint Jadin; mais, quant à moi, au bout de dix minutes j'étais endormi.

Je fus éveillé par le plus effroyable sabbat que j'eusse jamais entendu de ma vie. Tous nos matelots criaient en même temps, et couraient comme des fous de l'avant à l'arrière, passant sur le toit de la cabine qui craquait sous leurs pieds comme s'il allait se défoncer. Je voulus sortir, mais le mouvement était si violent que je ne pus tenir sur mes pieds, et que j'arrivai à la porte en roulant plutôt qu'en marchant; là, je me cramponnai si bien que je parvins à me mettre debout.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Speronare»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Speronare» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Speronare»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Speronare» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x