Alexandre Dumas - Le Speronare
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Le Speronare» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le Speronare
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le Speronare: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Speronare»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le Speronare — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Speronare», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Cependant le temps se couvrait de plus en plus, et l'atmosphère offrait tous les signes d'une tempête prochaine. Sans qu'ils eussent été prévenus le moins du monde du danger qui nous menaçait, nos matelots, pour qui l'heure de dormir était venue, s'étaient réveillés comme par instinct, et sortaient les uns après les autres, et le nez en l'air, par l'écoutille de l'avant; puis ils se rangeaient silencieusement sur le pont, clignant de l'oeil, et faisant un signe de tête qui voulait certainement dire: – Bon, ça chauffe; – puis, toujours silencieux, les uns retroussaient leurs manches, les autres jetaient bas leurs chemises. Filippo seul était assis sur le rebord de l'écoutille, les jambes pendantes dans l'entrepont, la tête appuyée sur sa main, regardant le ciel avec sa figure impassible, et sifflotant par habitude l'air de la tarentelle. Mais, cette fois, Pietro était sourd à l'air provocateur, et il paraît même que cette mélodie monotone parut quelque peu intempestive au vieux Nunzio; car, montant sur le bastingage du bâtiment sans lâcher le timon du gouvernail, il passa la tête par-dessus la cabine, et s'adressant à l'équipage comme s'il ne voyait pas le musicien:
– Avec la permission de ces messieurs, dit-il en ôtant son bonnet, qui est-ce donc qui siffle ici?
– Je crois que c'est moi, vieux, répondit Filippo; mais c'est sans y faire attention, en vérité de Dieu!
– A la bonne heure! dit Nunzio, et il disparut derrière la cabine. Filippo se tut.
La mer, quoique calme encore, changeait déjà visiblement de couleur. De bleu d'azur qu'elle était une heure auparavant, elle devenait gris de cendres. Sur son miroir terne venaient éclore de larges bulles d'air qui semblaient monter des profondeurs de l'eau à la surface. De temps en temps ces légères rafales que les marins appellent des pattes de chat, égratignaient sa nappe sombre, et laissaient briller trois ou quatre raies d'écume, comme si une main invisible l'eût battue d'un coup de verges. Notre speronare, qui n'avait plus de vent, et que nos matelots ne poussaient plus à la rame, était sinon immobile, du moins stationnaire, et roulait balancé par une large houle qui commençait à se faire sentir; il y eut alors un quart d'heure de silence d'autant plus solennel, que la brume qui s'étendait autour de nous nous avait peu à peu dérobé toute terre, et que nous nous trouvions sur le point de faire face à une tempête qui s'annonçait sérieusement, non pas avec un vaisseau, mais avec une véritable barque de pêcheurs. Je regardais nos hommes, ils étaient tous sur le pont, prêts à la manoeuvre et calmes, mais de ce calme qui naît de la résolution et non de la sécurité.
– Capitaine, dis-je au patron en m'approchant de lui, n'oubliez pas que nous sommes des hommes; et si le danger devient réel, dites-le-nous.
– Soyez tranquille, répondit le capitaine.
– Eh bien! pauvre Milord! dît Jadin en donnant à son bouledogue une claque d'amitié qui aurait tué un chien ordinaire; nous allons donc voir une petite tempête: ça vous fera-t-il plaisir, hein?
Milord répondit par un hurlement sourd et prolongé, qui prouva qu'il n'était pas tout à fait indifférent à la scène qui se passait, et qu'instinctivement lui aussi pressentait le danger.
– Le mistral! cria le pilote en levant sa tête au-dessus de la cabine.
Aussitôt chacun tourna ses yeux vers l'arrière: on voyait pour ainsi dire venir le vent; une ligne d'écume courait devant lui, et derrière cette ligne d'écume on voyait la mer qui commençait à s'élever en vagues. Les matelots s'élancèrent, les uns au beaupré et les autres au petit mât du milieu, et déployèrent la voile de foc, et une petite triangulaire dont j'ignore le nom, mais qui me parut correspondre à la voile du grand hunier d'un vaisseau. Pendant ce temps le mistral arrivait sur nous comme un cheval de course, précédé d'un sifflement qui n'était pas sans quelque majesté. Nous le sentîmes passer: presque aussitôt notre petite barque frémit, ses voiles se gonflèrent comme si elles allaient rompre; le bâtiment enfonça sa proue dans la mer, la creusant comme un vaste soc de charrue, et nous nous sentîmes emportés comme une plume au vent.
– Mais, dis-je au capitaine, il me semble que dans les gros temps, au lieu de donner prise à la tempête, comme nous le faisons, on abaisse toutes les voiles. D'où vient que nous n'agissons pas comme on agit d'habitude?
– Oh! nous n'en sommes pas encore là, me répondit le capitaine; le vent qui souffle maintenant est bon, et si nous l'avions seulement pendant douze heures, à la treizième nous ne serions pas loin, je ne dis pas de Païenne, mais de Messine. Tenez-vous beaucoup à aller à Palerme plutôt qu'à Messine?
– Non, je tiens à aller en Sicile, voilà tout. Et vous dites donc que le vent que nous avons à cette heure est bon?
– Excellent; mais c'est que par malheur il a un ennemi mortel, c'est le sirocco, et que comme le sirocco vient du sud-est et le mistral du nord-ouest, quand ils vont se rencontrer tout à l'heure, ça va être une jolie bataille. En attendant, il faut toujours profiter de celui que Dieu nous envoie pour faire le plus de chemin possible.
En effet, notre speronare allait comme une flèche, faisant voler sur ses deux flancs de larges flocons d'écume; le temps s'assombrissait de plus en plus, les nuages semblaient se détacher du ciel et s'abaisser sur la mer, de larges gouttes de pluie commençaient à tomber.
Nous fîmes ainsi, en moins d'une heure, huit à dix milles à peu près; puis la pluie devint si violente, que, quelque envie que nous eussions de rester sur le pont, nous fûmes forcés de rentrer dans la cabine. En repassant près de l'écoutille de l'arrière, nous aperçûmes notre cuisinier qui roulait au milieu d'une douzaine de tonneaux ou de barriques, aussi parfaitement insensible que s'il était mort. Depuis le moment où nous avions mis le pied à bord, le mal de mer l'avait pris, et nous n'avions pu, à l'heure des repas, en tirer autre chose que des plaintes déchirantes sur le malheur qu'il avait eu de s'embarquer.
Nous rentrâmes dans la cabine, et nous nous jetâmes sur nos matelas. Milord, devenu doux comme un agneau, suivait son maître la queue et la tête entre les jambes. A peine étions-nous dans la cabine, que nous entendîmes un grand remue-ménage sur le pont, et que les mots: Burrasca! burrasca ! prononcés à haute voix par le pilote, attirèrent notre attention. Au même moment, notre petit bâtiment se mit à danser de si étrange sorte, que je compris que le sirocco et le mistral s'étaient enfin rejoints, et que ces deux vieux ennemis se battaient sur notre dos. En même temps, le tonnerre se mit de la partie, et nous entendîmes ses roulements au-dessus du tapage infernal que faisaient les vagues, le vent et nos hommes. Tout à coup, et au-dessus du bruit de nos hommes, du vent, des vagues et du tonnerre, nous entendîmes la voix du pilote criant, avec cet accent qui veut l'obéissance immédiate: Tutto a basso ! Tout à bas.
Le pont retentit des pas de nos matelots et de leurs cris pour s'exciter l'un l'autre; mais, malgré cette bonne volonté qu'ils montraient, le speronare s'inclina tellement à babord que, ne pouvant me maintenir sur une pente de 40 à 45 degrés, je roulai sur Jadin; nous comprîmes alors qu'il se passait quelque chose d'insolite, et nous nous précipitâmes vers la porte de la cabine; une vague, qui venait pour y entrer comme nous allions pour en sortir, nous confirma dans notre opinion; nous nous accrochâmes à la porte, et nous nous maintînmes malgré la secousse. Quoiqu'il ne fût que cinq à six heures du soir à peu près, on ne voyait absolument rien, tant la nuit était noire, et tant la pluie était épaisse. Nous appelâmes le capitaine pour savoir ce qui se passait; on nous répondit par des cris confus; en même temps un roulement de tonnerre effroyable se fit entendre, le ciel parut s'enflammer et se fendre, et nous vîmes tous nos hommes, depuis le capitaine jusqu'aux mousses, occupés à tirer la grande voile dont les cordes mouillées ne voulaient pas rouler dans les poulies. Pendant ce temps, le bâtiment s'inclinait toujours davantage; nous marchions littéralement sur le flanc, et le bout de la vergue trempait dans la mer.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le Speronare»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Speronare» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le Speronare» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.