Alexandre Dumas - Le corricolo
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Comme nous l'avons dit, c'était le roi Nasone qui était roi; mais c'était la reine Caroline qui régnait. Or, la reine Caroline, qui ne pouvait pas, comme le calife Al-Raschid, se déguiser en kalender ou en portefaix pour entrer dans les maisons de ses fidèles sujets et savoir ce qu'on y pensait de son gouvernement, suppléait à cet inconvénient en correspondant avec une foule de gens qui y entraient pour elle, et qui, dans un but tout patriotique, lui rendaient un compte exact des choses qu'elle ne pouvait voir par elle-même. Malheureusement, ce dévoûment si louable n'était pas tout à fait désintéressé. En échange de ces petits services, la reine donnait à ceux qui les lui rendaient des appointemens plus ou moins élevés sur sa cassette particulière. Le jeune Soval, qui avait une écriture magnifique, un style épistolaire des plus lucides et pas la moindre vocation pour la carrière militaire, eut un beau matin la révélation de l'avenir qui lui était réservé: il sollicita l'honneur d'être reçu surnuméraire, obtint l'objet de sa demande, et, au bout de trois mois, avait fait preuve d'une si haute intelligence dans le choix des discours, pensées et maximes qu'il recueillait ça et là pour les transmettre à Sa Majesté, qu'il fut définitivement reçu au nombre de ses correspondans.
Le pauvre garçon faillit en perdre la tête de joie; du moment où il correspondait avec la reine, il lui semblait que toute difficulté allait s'aplanir. Il redoubla donc de zèle; et, comme la nature l'avait doué d'une finesse d'ouïe extrême, il rendit vraiment des services incroyables. Aussi, la reine, qui, toute maîtresse qu'elle était des choses politiques, avait cependant conservé l'habitude de consulter son mari pour les choses d'étiquette, demanda-t-elle pour le jeune Soval ses entrées à la cour. Mais Sa Majesté napolitaine, en entendant ce nom qui lui était devenu si profondément antipathique, bondit comme un chevreuil relancé par les chiens, et refusa tout net. Ni prières, ni supplications, ni menaces, ne purent rien: l'interdit lancé sur le malheureux Soval fut maintenu.
La restauration de 1799 arriva: c'était l'époque des punitions, mais c'était aussi celle des récompenses; le jeune Soval résolut de donner une nouvelle et grande preuve de son dévoûment à la famille royale et s'expatria à sa suite. Ce fut alors que, pensant qu'il avait assez fait pour s'accorder à lui-même la récompense qu'on lui refusait, il ajouta un de à son nom, sans qu'il y eût au reste plus d'empêchement à l'adjonction de cette particule que n'en avait éprouvé Alfieri, après avoir créé l'ordre d'Homère, à s'en décorer lui-même chevalier. C'est donc à partir de ce moment, et en même temps que Buonaparte retranchait une lettre à son nom, que notre héros ajoutait deux lettres au sien.
Arrivé à Naples, non seulement le jeune de Soval conserva ses anciennes fonctions près de la reine Caroline; mais, comme on le comprend bien, ces fonctions acquirent une nouvelle importance: il en résulta que la reine ne se contenta plus de recevoir de simples lettres, mais lui permit de lui faire dans les grandes occasions des rapports verbaux. C'était ce que notre héros regardait comme le marchepied infaillible de sa grandeur. En effet, pour conférer avec la reine, il fallait qu'il vint chez le roi. Il est vrai qu'il entrait pour ces conférences par une petite porte dérobée par laquelle on n'introduisait que les familiers du premier ministre Giaffar; mais c'était toujours un pas de fait. La question était maintenant de passer par la grande porte au lieu de passer par la petite, et d'entrer de jour au lieu d'entrer de nuit. La reine ne désespérait pas d'obtenir cette faveur du roi. Mais, contre toutes les prévisions de sa protectrice, le pauvre Soval ne put rien intervertir dans l'ordre établi, et sept ans de services s'écoulèrent sans qu'il eût pu une seule fois entrer par la porte de devant.
C'était à désespérer un saint: aussi le pauvre garçon se désespéra tout de bon, et, un beau jour que la reine venait de lui porter une nouvelle rebuffade qu'elle avait reçue du roi, il résolut de partir à la manière des chevaliers errans, et de chercher à accomplir de par le monde quelque grande action qui forçât le roi à lui donner une récompense éclatante.
Ce fut vers 1808 que le nouveau don Quichotte se mit à chercher aventure. A cette époque, il n'y avait pas besoin d'aller bien loin pour en trouver: aussi, à son arrivée à Venise, le pauvre de Soval crut-il enfin avoir rencontré ce qu'il cherchait.
Il y avait à cette époque à Venise une madame S***, Allemande de naissance, mais belle-soeur d'un des plus illustres amiraux de la marine anglaise. Cette dame était prisonnière dans sa maison, gardée à vue, et conservée par le gouvernement français comme un précieux otage. Le jeune Soval vit dans cette circonstance l'aventure qu'il cherchait, et résolut de tenter l'entreprise.
Ce n'était pas chose facile, si adroit, si souple et si retors que fût le paladin; Napoléon était à cette époque un géant assez difficile à vaincre, et un enchanteur assez rebelle à endormir. Cependant notre héros avait une telle habitude des portes dérobées, qu'à force de tourner autour de la maison de madame S***, il en aperçut une qui donnait sur un des mille petits canaux qui sillonnent Venise. Trois jours après, madame S*** et lui sortaient par cette porte; le lendemain, ils étaient à Trieste; trois jours après, à Vienne; quinze jours après, en Sicile. Comme on doit se le rappeler, c'était en Sicile que se trouvait la cour à cette époque; Joseph Napoléon étant monté en 1806 sur le trône de Naples.
Le chevalier errant se présenta hardiment à la reine. Cette foi, il ne doutait plus que cette grande porte, si longtemps fermée pour lui, ne s'ouvrît à deux battans. La reine elle-même en eut un instant l'espérance. En effet, son protégé venait d'enlever une prisonnière d'État aux Français; cette prisonnière d'État appartenait à l'aristocratie d'Allemagne et était alliée à celle d'Angleterre. La reine se hasarda à demander au roi le titre de marquis pour son libérateur.
Malheureusement, le roi était en ce moment-là de très mauvaise humeur. Il reçut donc la reine de fort mauvaise grâce, et, au premier mot qu'elle dit de son ambassade, il l'envoya promener avec plus de véhémence qu'il n'avait l'habitude de le faire en pareille occasion. Cette fois, la bourrade avait été si violente que Caroline exprima tous ses regrets à son protégé, mais lui déclara que c'était la dernière négociation de ce genre qu'elle tenterait près de son auguste époux, et que s'il se sentait décidément une vocation invincible à être marquis, elle l'invitait à trouver quelque autre canal plus sûr que le sien pour arriver à son marquisat.
Il n'y avait rien à dire: la reine avait fait tout ce qu'elle avait pu. Le pauvre Soval ne lui conserva donc aucun ressentiment de son échec; bien au contraire, il continua de lui rendre ses services habituels: seulement cette fois il partagea son temps entre elle et l'ambassadeur d'Angleterre. L'ambassadeur d'Angleterre était, à cette époque, une grande puissance en Sicile, et Soval espérait obtenir par lui ce qu'il n'avait pu obtenir par la reine. La reine, de son côté, ne fut point jalouse de n'occuper plus que la moitié du temps de son protégé; on prétendit même que ce fut elle qui lui donna le conseil d'en agir ainsi.
Cependant, malgré ce redoublement de besogne et ce surcroît de dévoûment, l'aspirant marquis était encore bien loin du but tant désiré; six ans s'écoulèrent sans que sir W. A'Court, ambassadeur d'Angleterre, pût rien obtenir du souverain près duquel il était accrédité. Enfin 1815 arriva.
Ce fut l'époque de la seconde restauration: l'Angleterre en avait fait les dépenses; or, l'Angleterre ne fait rien pour rien, comme chacun sait; en conséquence, dès que Ferdinand fut rentré dans sa très fidèle ville de Naples, qui a conservé ce titre malgré ses vingt-six révoltes tant contre ses vice-rois que ses rois, l'Angleterre présenta ses comptes par l'organe de son ambassadeur. Sir W. A'Court profita de cette occasion, et à l'article des titres, cordons et faveurs, il glissa, espérant que l'ensemble seul frapperait le roi et qu'il négligerait les détails, cette ligne de sa plus imperceptible écriture:
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