Alexandre Dumas - Le corricolo

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Cependant on craignait une chose: il y avait à cette heure à Naples un homme qui était plus roi que le roi lui-même; cet homme, c'était Nelson. Or, Nelson était arrivé à l'âge de quarante-un ans sans que son plus mortel ennemi eût eu d'autre reproche à lui faire qu'une trop grande intrépidité. Il avait des honneurs autant qu'un vainqueur en pouvait amasser sur sa tête. La ville de Londres lui avait envoyé une épée, et le roi l'avait fait chevalier du Bain, baron du Nil et pair du royaume. Il avait une fortune princière; car le gouvernement lui faisait mille livres sterling de rente, le roi l'avait doté d'une pension de cinquante mille francs, et la compagnie des Indes lui avait fait cadeau de cent mille écus. Il y avait donc à craindre que Nelson, reconnu jusque alors, non seulement pour brave entre les braves, mais encore pour loyal entre les loyaux, n'eût le ridicule de tenir à cette double réputation, et, n'ayant rien fait jusque-là qui portât atteinte à son courage, ne voulût rien faire qui portât atteinte à son honneur.

Et pourtant il fallait que la capitulation signée par Foote, de Keraudy et Bonnieu fut déchirée. On se rappela que c'était une femme qui avait perdu Adam, et on jeta les yeux sur son amie Emma Lyonna pour damner Nelson. – Emma Lyonna était une femme perdue de Londres. Son père, on ne le connaît pas; sa patrie, on l'ignore: on sait seulement que sa mère était pauvre; on croit qu'elle naquit dans la principauté de Galles, voilà tout. Un charlatan la rencontra et lui offrit de prendre part à une spéculation nouvelle: c'était de représenter la déesse Hygie. Ce charlatan était le docteur Graham, auteur de la Mégalanthropogénésie . Emma Lyonna accepte; elle est installée dans le cabinet du docteur, à qui elle sert d'explication vivante. Emma Lyonna était belle, on accourut pour la voir, les peintres demandèrent à la copier; Hamney, l'un des artistes les plus populaires de l'Angleterre, la peignit en Vénus, en Cléopâtre, en Phryné. Dès lors la vogue d'Emma Lyonna fut établie, et la fortune de Graham fut faite.

Parmi les jeunes gens qui, depuis l'exposition de la déesse Hygie, suivaient avec le plus d'assiduité les cours du docteur était un jeune homme de la maison de Warwick nommé Charles Greville. Du jour où il avait vu Emma Lyonna, il en était devenu amoureux; il proposa à la belle statue de quitter le docteur pour lui. Emma Lyonna commençait à se lasser de poser pour les curieux et pour les peintres. Sa réputation était faite; un jeune homme de l'aristocratie allait la mettre à la mode; elle accepta. En trois ans, la fortune de Charles Greville fut mangée, une place honorable qu'il occupait dans la diplomatie perdue, et il ne lui resta rien que la femme à laquelle il devait sa ruine pécuniaire et sa chute sociale. Alors il offrit à Emma de l'épouser, si grande était la fascination que cette autre Laïs exerçait sur cet autre Alcibiade. Mais Emma Lyonna était trop bonne calculatrice pour épouser un homme ruiné; elle avait pris l'habitude de l'or et des diamans pendant ces trois années, et elle ne voulait pas la perdre. Sous un prétexte de délicatesse dont le pauvre Charles Greville fut dupe, elle refusa. Alors une autre idée lui vint. Il avait à la cour de Naples un oncle riche et puissant, nommé sir Williams Hamilton. Il était l'héritier du vieillard; il lui avait fait demander de l'argent et la permission d'épouser Emma Lyonna. L'oncle avait répondu par un double refus à cette double demande. Charles Greville connaissait le pouvoir d'Emma Lyonna sur les coeurs: il envoya sa belle sirène solliciter pour elle et pour lui.

Il y avait en effet un charme fatal attaché à cette femme. Le vieillard vit Emma Lyonna et en devint amoureux. Il offrit de faire à son neveu deux mille cinq cents livres sterling de rente si Emma Lyonna consentait à l'épouser lui-même. Quinze jours après, Charles Greville recevait son contrat de rente et Emma Lyonna devenait lady Hamilton.

Le scandale fut grand. Toutefois, on ne pouvait refuser de recevoir la nouvelle mariée dans le monde. Tous les salons lui furent donc ouverts. La reine Caroline, cette fière princesse d'Autriche, cette soeur de Marie-Antoinette, plus hautaine qu'elle encore, refusa complètement de lui parler et affecta de lui tourner le dos chaque fois que le hasard jeta la reine et l'ambassadrice sur le même chemin.

Sur ces entrefaites, Nelson vint à Naples: le vainqueur de la Vera-Cruz, qui devait être celui d'Aboukir et de Trafalgar, subit l'influence commune et devint amoureux. Nelson pouvait être un Achille, mais ce n'était ni un Hyacinthe ni un Pâris; il avait perdu un oeil à Calvi et un bras à la Vera-Cruz. Mais lady Hamilton était trop habile pour laisser échapper la fortune qui passait à la portée de sa main. Elle comprit tout de suite l'influence que Nelson allait prendre sur les événemens et par conséquent sur les hommes. L'Angleterre, pour Ferdinand et Caroline, était non seulement une alliée, mais encore une libératrice: Nelson devenait pour eux non seulement un héros, mais presque un dieu.

L'amour de Nelson changea tout pour Emma Lyonna. La reine descendit de son trône et fit la moitié du chemin qui la séparait de l'aventurière; Emma Lyonna daigna faire l'autre. Bientôt on ne vit plus l'une sans l'autre. A la cour, au théâtre, à Chiaja, à Toledo, dans sa voiture comme dans la loge royale, Emma Lyonna eut sa place de tous les jours, de toutes les heures, de tous les instans, Emma Lyonna fut la favorite de Caroline.

Le jour des désastres arriva: Emma Lyonna, fidèle à l'amitié ou plutôt à l'ambition, accompagna le roi et la reine en Sicile, traînant Nelson à sa suite. Le terrible capitaine de la mer était, avec elle, obéissant et doux comme un enfant.

Ce fut sur cette femme que Caroline jeta les yeux pour perdre Nelson; ce fut à ces mains étranges que Dieu remit l'existence des hommes et le destin des royaumes.

Emma Lyonna portait une lettre de créance conçue en ces termes:

«La Providence vous remet le sort de la monarchie napolitaine; je n'ai pas le temps de vous écrire une lettre détaillée sur le service immense que nous attendons de vous. Milady, mon ambassadrice et mon amie, vous exposera ma prière et toute la reconnaissance de votre affectionnée, CAROLINE.»

Dans cette lettre était contenu un décret du roi qui portait que «l'intention du roi n'avait jamais été de traiter avec des sujets rebelles; qu'en conséquence les capitulations des forts étaient révoquées; que les partisans de la prétendue république parthénopéenne étant plus ou moins coupables de lèse-majesté, une junte d'État serait établie pour les juger, et punirait les plus coupables par la mort, les autres par la prison et l'exil, tous par la confiscation de leurs biens.»

Une autre ordonnance devait faire connaître les volontés ultérieures de Sa Majesté et la manière dont elles seraient exécutées. A la rigueur, le roi et la reine pouvaient écrire ces choses, ils n'avaient rien signé: ils voyaient les événemens accomplis au point de vue de leur pouvoir et de leur dignité. Mais Nelson, l'homme du peuple; Nelson, le fils d'un pauvre ministre du village de Burnham-Thorp; Nelson, dont la parole était engagée par la signature de son représentant; Nelson, qui, dans tous ces démêlés de peuple à rois, devait être calme, impartial et froid comme la statue de la Justice; Nelson, sur lequel l'Europe avait les yeux ouverts, et dont le monde n'attendait qu'un mot pour le proclamer le défenseur de l'humanité, comme il était déjà l'élu de la gloire; Nelson, quelle excuse avait-il et que répondra-t-il à Dieu quand Dieu lui demandera compte de l'existence de vingt-cinq mille hommes sacrifiés à un fol amour? Le navire qui portait Emma Lyonna aborda un soir le navire qui portait Nelson; une heure après, le navire repartait pour Palerme, emportant pour tout message cette seule réponse: «Tout va bien.» Le lendemain la capitulation était déchirée.

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