Edward Trelawny - Un Cadet de Famille, v. 1/3
Здесь есть возможность читать онлайн «Edward Trelawny - Un Cadet de Famille, v. 1/3» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Un Cadet de Famille, v. 1/3
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Un Cadet de Famille, v. 1/3: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un Cadet de Famille, v. 1/3»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Un Cadet de Famille, v. 1/3 — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un Cadet de Famille, v. 1/3», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
La réelle misère de ma situation présente glissait parfois de sombres nuages au milieu de ces rêves d'or, et je songeais avec peine qu'étant sans amis, sans argent, sans expérience, j'aurais d'effroyables obstacles à surmonter pour conquérir même la médiocre fortune à laquelle j'aspirais dans mes jours de réel découragement. L'impitoyable abandon de mon père, le silence sans doute imposé à mes sœurs, la privation éternelle de la vue de ma mère, étaient, à mes heures de réflexion, de cruels supplices. Mais à quoi bon sonder les mystères de l'âme, à quoi bon! Je m'impose la tâche de raconter l'histoire de ma vie, et je ne dois qu'effleurer d'une plume légère la surface de ses affreuses douleurs.
J'aimais passionnément la lecture, et j'avais su me procurer une grande quantité de livres, seul charme de mes heures de prison ou de loisir.
Ces livres, qui étaient les uns de vieilles tragédies, les autres des récits de voyage, m'enseignèrent un peu d'histoire et beaucoup de géographie.
J'avais appris de mémoire et d'un bout à l'autre la narration du voyage du capitaine Bligh dans les îles de la mer du Sud; la révolte de ses hommes m'impressionna vivement, mais son récit partial ne m'illusionna pas sur ses propres mérites. Je détestais sa tyrannie, et l'impétueux Christian fut mon héros. J'enviais la destinée de ce jeune homme, en désirant que la mienne eût les mêmes hasards, car je brûlais du désir d'imiter sa conduite, si courageusement rebelle à des ordres cruels.
Ce livre m'instruisit, m'exalta et laissa dans mon cœur une impression qui a eu la plus grande influence sur les actions de ma vie.
Le secrétaire du capitaine s'aperçut un jour que je possédais beaucoup de livres, et que, n'ayant pas de place pour les serrer convenablement, je m'en trouvais quelquefois embarrassé. Pensant que ces volumes seraient un ornement pour sa cabine, il me proposa de construire une espèce de bibliothèque et de les y enfermer.
– Vous pourrez, me dit-il, disposer de ma chambre pour lire tant que vous le voudrez; moi, je n'ouvre jamais un livre.
J'acceptai joyeusement cette offre, que j'eus la niaiserie de juger comme une complaisance de bon camarade.
Quelques jours après, ayant une heure à perdre, je descendis chercher un livre.
Comme je sortais de la chambre en emportant le volume, il me dit d'un ton grossier:
– Lisez ici; je ne veux pas qu'un seul de ces ouvrages sorte de ma cabine.
– Ils ne sont donc pas à moi? lui demandai-je avec calme.
– Non, me répondit sèchement le secrétaire.
– Comment, monsieur! auriez-vous l'intention de m'en disputer la jouissance hors de votre chambre, et la possession si je voulais les reprendre?
– Voyons, voyons, pas d'insolence, s'il vous plaît.
– Donnez-moi mes livres; je ne veux pas les laisser un instant de plus ici, et je comprends l'indélicatesse de votre conduite.
– Je vous défends d'y toucher.
– Ah! c'est comme cela! m'écriai-je en m'élançant vers la planche sur laquelle ils étaient posés.
Ce déloyal garçon me frappa: je lui rendis le coup.
L'adversaire inattendu avec lequel j'allais entrer en lutte était un gros homme de trente ans et plus; moi, j'avais une quinzaine d'années; mais ma taille souple, mince, élancée, me donnait l'extérieur d'un jeune homme de dix-huit ans.
Très-étonné de mon audace, le secrétaire resta un instant silencieux.
Quelques élèves étaient descendus, attirés par le bruit de la dispute, et, immobiles auprès de la porte ouverte, ils en attendaient le dénoûment.
Lorsque j'eus rendu avec usure le soufflet de l'insolent secrétaire, j'entendis ces paroles:
– Très-bien! très-bien, camarade!
L'approbation des élèves irrita le sot et méprisable griffonneur. Il rougit, et, me saisissant par le cou, il cria d'un ton féroce:
– Jeune vagabond, je vous dompterai.
Appuyé contre les parois de la cabine, sans la possibilité de pouvoir faire un mouvement, je subis, dans la contrainte d'une indicible rage, des coups de règle et des soufflets. Enfin un instant d'inattention échappée à mon bourreau dégagea mes mains emprisonnées par la pression de son bras de fer, et je me défendis autant que mes forces purent me le permettre.
Les élèves m'encourageaient par de bonnes paroles, mais leur lâcheté craintive, cette lâcheté qui leur galvanisait le cœur les empêcha de me porter secours.
La tête me tourna; le sang jaillissait à flots de mon nez et de ma bouche; j'étais physiquement vaincu, mais mon courage ne faiblit pas, car je défiai le misérable d'une voix insolente et ferme.
Cette bravade augmenta sa fureur.
– Hors d'ici! hurla-t-il d'une voix terrible; hors d'ici, ou je vous extermine!
– Non. Je ne sortirai pas de votre cabine, je veux mes livres.
Le secrétaire redoubla la fureur de ses coups, et je compris que j'allais perdre connaissance, car tous les objets tourbillonnaient devant mes yeux. J'étais au désespoir de me sentir battre par un lâche, par une brute que je méprisais de toute mon âme, et dont les paroles insultantes et l'air vainqueur me torturaient plus encore que les mauvais traitements.
Tout à coup mes yeux tombèrent sur la lame luisante d'un couteau posé sur une table à proximité de ma main.
Un espoir de vengeance ranima mes forces; je saisis le couteau, et le brandissant sous ses yeux je lui dis:
– Lâche! gare à vous maintenant.
En voyant la lame affilée du couteau, le secrétaire recula; mais je m'élançai sur lui et le frappai avec violence.
– Grâce, grâce! murmura-t-il faiblement et à plusieurs reprises, grâce! puis il roula ensanglanté au milieu de la chambre.
– Que se passe-t-il donc? s'écria une voix encore éloignée, mais qui se rapprochait au pas de course.
Je me tournai vers le questionneur en répondant:
– Cet assassin m'a horriblement battu, et je l'ai tué.
Un silence d'écrasante surprise suivit ma réponse.
Je jetai le couteau sur la table, et, prenant mon livre, je sortis de la cabine.
Un sergent de marine vint bientôt me dire de monter sur le pont.
Le capitaine s'y trouvait, entouré de ses officiers.
Lorsque je parus, il demanda au premier lieutenant le récit du combat.
– Ce jeune étourdi, répondit l'officier, a tué votre secrétaire avec un grand couteau de table.
Le capitaine, qui avait entendu parler de la rixe sans en connaître ni les champions ni les détails, me regarda d'un air furieux, et, sans m'adresser une seule question, il s'écria:
– Tué mon secrétaire! mettez l'assassin aux fers… tué mon secrétaire!
J'essayai de parler.
– Bâillonnez ce drôle, cria le capitaine, et conduisez-le tout de suite dans la fosse aux lions; pas un mot, monsieur, pas un geste. Ah! vous avez tué mon secrétaire!
Le sergent allait me saisir, lorsque je lui dis d'un air fier:
– Ne me touchez pas, je vous le défends!
Et, la démarche ferme, le regard calme, car je me croyais un homme, je descendis lentement l'ouverture à travers les écoutilles.
Au bas de l'escalier, un sous-lieutenant vint contremander l'ordre.
– N'ayez pas peur, me dit-il, le capitaine ne peut vous faire aucun mal.
– Ai-je l'air de trembler, monsieur?
– Vous êtes un brave enfant, murmura l'officier en entendant le pas rapproché de son chef.
– Vous n'êtes pas honteux d'une pareille conduite? me demanda sévèrement le capitaine.
– Non, monsieur.
– Comment! est-ce là une réponse convenable? Ôtez votre chapeau. Vous allez être pendu, monsieur, pendu comme assassin.
– À l'humiliation d'être souffleté par vos valets, capitaine, je préfère la mort: pendez-moi.
– Vous êtes fou, monsieur, fou à lier.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Un Cadet de Famille, v. 1/3»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un Cadet de Famille, v. 1/3» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Un Cadet de Famille, v. 1/3» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.