Oscar Wilde - Le portrait de monsieur W. H.

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Enfin, nous savons que _Roméo et Juliette _fut joué à Dresde en 1613, côte à côte avec _Hamlet _et le _Roi Lear, _et ce n'est sûrement pas à un autre que Willie Hughes que fut, en 1615, remis le masque moulé sur la tête de Shakespeare mort, par la main de quelqu'un de la suite de l'ambassadeur d'Angleterre, – faible souvenir du grand poète qui l'avait si tendrement aimé.

Vraiment, il y avait quelque chose de véritablement captivant dans l'idée que le jeune acteur, dont la beauté avait un élément vital dans le réalisme et le romantisme de l'art de Shakespeare, avait été le premier à porter en Allemagne la semence de la nouvelle civilisation et s'était trouvé, dans cette voie, le précurseur de cette _aufklarung, _ou illumination, du XVIIIe siècle, ce splendide mouvement qui, bien que, initié par Lessing et Herder et porté à son plein et à sa perfection par Goethe, ne fut pas pour une petite part aidé par un autre acteur, Friedrich Schroeder, qui réveilla la conscience populaire et, au mépris des passions feintes et des méthodes mimiques de la scène, montra le lien intime et vital entre la vie et la littérature.

Si cela était ainsi, – et rien ne prouvait certes qu'il en fût autrement, – il n'était pas improbable que Willie Hughes fût un des comédiens anglais _(mimae quidam ex Britannia, _comme les appelle la vieille chronique) qui furent égorgés à Nuremberg dans un soulèvement soudain de la populace et ensevelis en secret dans une petite vigne, hors de la ville, par quelques jeunes gens «qui s'étaient plu à leurs représentations et dont quelques-uns avaient rêvé d'être instruits dans les mystères de l'art nouveau.» Certes, il ne pouvait y avoir de place plus appropriée pour celui à qui Shakespeare avait dit:

« Tu es tout mon art,»

que cette petite vigne au delà des murs de la cité. Car n'était-ce pas des douleurs de Dionysos que la tragédie était née? N'avait-on pas pour la première fois entendu s'épanouir sur les lèvres des vignerons de Sicile le rire clair de la comédie, avec sa gaîté insoucieuse et ses vives reparties. Et qui plus est, la tache pourprine et rouge du vin écumant sur le visage et aux mains n'avait-elle pas donné la première suggestion du charme et de la fascination du déguisement, le désir de dépouiller sa personnalité, le sens de la valeur de l'objectivité se montrant ainsi dans les rudes débuts de l'art.

À tout prendre, où qu'il fut enseveli, que ce fut dans la petite vigne aux portes de la ville gothique, ou dans quelque triste cimetière d'église de Londres parmi le tumulte et le brouhaha de notre grande ville, nul monument pompeux ne marquait la place où il reposait.

Sa vraie tombe, comme l'avait dit Shakespeare, était le vers du poète, son vrai monument la pérennité du drame.

Ainsi il en a été pour d'autres, dont la beauté a donné une nouvelle impulsion motrice à leur époque.

Le corps ivoirin de l'esclave de Bithynie pourrit dans la vase verte du Nil et la poussière du jeune Athénien jonche les jaunes collines du Céramique, mais Antinoüs vit dans la sculpture et Charmidès dans la philosophie.

III

Trois semaines s'étaient écoulées.

Je résolus d'adresser à Erskine un ardent appel, l'invitant à rendre justice à la mémoire de Cyril Graham et à donner au monde sa merveilleuse interprétation des _Sonnets, _la seule interprétation qui fournit une explication du problème.

Je n'ai aucune copie de ma lettre, je regrette de le dire, et je n'ai pas pu mettre la main sur l'original, mais je me souviens que je parcourus tout le terrain et que je couvris des feuillets de papier de la répétition passionnée d'arguments et de preuves que l'étude m'avait suggérés.

Il me sembla que je ne restituais pas seulement à Cyril Graham la place qui lui était due dans l'histoire littéraire, mais que je rachetais l'honneur de Shakespeare lui-même de l'odieux souvenir d'une critique banale.

Je mis dans la lettre tout mon enthousiasme; je mis dans la lettre toute ma foi, mais je ne l'avais pas plus tôt expédiée qu'il se produisit en moi une curieuse réaction.

Il me sembla que j'avais fait abdication de mes facultés en croyant à l'hypothèse Willie Hughes, que quelque chose s'était éteint en moi, – ce qui était exact, – et que j'étais maintenant parfaitement indifférent à toute la question.

Qu'était-il donc advenu?

C'est difficile à dire.

Peut-être avais-je épuisé mon ardeur même en en cherchant l'expression parfaite? Les forces émotionnelles, de même que les forces de la vie physique, ont leurs limites expresses.

Peut-être le simple effort de convertir quelqu'un à une théorie compliquée, implique-t-il quelque forme de renonciation à la faculté de croire?

Peut-être étais-je simplement las de tout le problème et, mon enthousiasme s'étant consumé, ma raison en revint à son propre jugement sans passion?

Quelle qu'en fut la cause, et je ne prétends pas en fournir l'explication, – il n'y avait pas de doute que Willie Hughes était soudain devenu pour moi un pur mythe, un rêve oiseux, l'imagination enfantine d'un jeune homme, qui, comme bien des esprits ardents, était plus soucieux de convaincre les autres que d'être lui-même convaincu.

Comme j'avais dit à Erskine dans ma lettre des choses très injustes et très amères, je décidai d'aller le voir une fois et de m'excuser auprès de lui de ma conduite.

Conformément à cette résolution, le lendemain matin, je poussai jusqu'à Bird Cagewalk.

Je trouvai Erskine assis dans sa bibliothèque, le faux portrait de Willie Hughes en face de lui.

– Mon cher Erskine, m'écriai-je. Je viens vous faire mes excuses.

– Me faire vos excuses! dit-il. Et pourquoi?

– Pour ma lettre, répondis-je.

– Vous n'avez rien à regretter dans votre lettre, dit-il. Au contraire, vous m'avez rendu le plus grand service qui soit en votre pouvoir. Vous m'avez montré que la théorie de Cyril Graham est d'une solidité parfaite.

– Vous ne voulez pas dire que vous croyez à Willie Hugues? m'exclamai-je.

– Et pourquoi pas? répliqua-t-il. Vous m'avez fait la preuve de son existence. Croyez-vous que je ne sache pas priser à son prix la valeur de l'évidence?

En m'enfonçant dans un fauteuil, je gémis:

– Mais il n'y a là aucune espèce d'évidence. Quand je vous ai écrit, j'étais sous l'influence d'un enthousiasme tout à fait niais. J'avais été ému par l'histoire de la mort de Cyril Graham, fasciné par le romanesque de sa théorie, conquis par le merveilleux et la nouveauté de ses aperçus. Je vois maintenant que la théorie est basée sur une illusion. La seule preuve de l'existence de Willie Hughes est ce portrait qui est là devant vous et ce portrait est un faux. Ne vous laissez donc pas entraîner par un pur sentiment dans cette affaire. Quoique le roman puisse plaider en faveur de la théorie de Willie Hughes, la raison a prononcé contre elle un arrêt définitif.

– Je ne vous comprends pas, fit Erskine en me regardant avec stupéfaction. Quoi! vous-même, vous m'avez convaincu par votre lettre que Willie Hughes était une réalité absolue. Pourquoi avez- vous changé de conviction? Ou bien tout ce que vous m'avez dit n'était-il qu'un simple jeu?

– Je ne puis vous expliquer cela, répliquai-je, mais je vois maintenant qu'il n'y a réellement rien à dire en faveur de l'interprétation de Cyril Graham. Les _Sonnets _sont adressés à lord Pembroke. Pour l'amour du ciel, ne gaspillez pas votre temps dans une tentative folle pour découvrir un jeune acteur de l'époque d'Elisabeth qui n'a jamais existé et pour faire de cette marionnette fantôme le centre du grand cycle des _Sonnets _de Shakespeare.

– Je vois que vous ne comprenez pas la théorie, répliqua-t-il.

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