Oscar Wilde - Le portrait de monsieur W. H.
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On doit se rappeler que la dédicace est ainsi conçue:
À l'unique engendreur de ces sonnets ci-après Monsieur W. H., tout le bonheur Et cette éternité, promesses de notre poète immortel, puisse-t'il les avoir. C'est le souhait bien sincère de celui qui aventure cette publication
T. T.Quelques commentateurs ont supposé que le mot _engendreur _dans cette dédicace indique simplement celui qui a fourni les _Sonnets _à Thomas Thorpe, leur éditeur. Mais cette opinion est maintenant généralement abandonnée et les plus hautes autorités sont tout à fait d'accord sur ce point que ce mot est pris dans le sens _d'inspirateur, _la métaphore étant tirée de l'analogie de la vie physique.
Alors je vis que la même métaphore est employée par Shakespeare lui-même dans tous ses poèmes et cela me mit dans le droit chemin.
Finalement je fis ma grande découverte.
Le mariage que Shakespeare propose à Willie Hughes, c'est le mariage avec sa muse, une expression qui est précisément employée dans le 82° sonnet où, dans l'amertume de son coeur, lors de la défection du jeune acteur, pour qui il avait écrit ses plus grands rôles et dont la beauté les lui avait vraiment inspirés, il commence ses doléances en disant:
Je conviens que tu n'es pas marié à ma muse.
Les enfants qu'il le suppliait d'engendrer ne sont pas des enfants de sang et de chair, mais les plus immortels enfants d'une gloire qui ne peut mourir.
Tout le cycle des premiers sonnets est simplement l'invitation de Shakespeare à Willie Hughes de monter sur la scène et de se faire acteur. Combien ce serait chose vile et vaine, dit-il, que votre beauté, si vous n'en usiez pas.
Lorsque quarante hivers assiégeront ton front et creuseront des tranchées profondes dans le champ de ta beauté, la fière livrée de ta jeunesse, si admirée maintenant, ne sera qu'une guenille dont on fera peu de cas.
Si l'on te demandait alors où est toute ta beauté où est tout le trésor de tes jours florissants, et si tu répondais que tout cela est dans tes yeux creusés, ce serait une honte dévorante et un stérile éloge.
Vous devez créer quelque chose en art. Mon vers «est à toi et naît de toi», écoute-moi seulement et je «mettrai au monde des vers immortels qui vivront une éternité» et vous peuplerez des formes de votre propre visage le monde imaginaire et la scène. Ces enfants que vous engendrez, continue-t-il, ne dépériront pas, comme des enfants sujets à la mort, mais vous vivrez en eux et dans mes pièces: donc
Crée un autre toi-même pour l'amour de moi; que ta beauté vive en ton enfant comme en toi.
Je réunis tous les passages qui me paraissaient corroborer cette interprétation: ils produisirent sur moi une forte impression et me montrèrent combien la théorie de Cyril Graham était vraiment complète.
Je vis aussi qu'il était très facile de séparer les vers, dans lesquels il parle des _Sonnets _mêmes, et ceux dans lesquels il parle de ses grandes oeuvres dramatiques.
C'était là un point qui avait absolument échappé aux critiques antérieurs à Cyril Graham.
Et, pourtant, c'était une des considérations les plus importantes dans toutes les séries de poèmes.
Aux _Sonnets _Shakespeare était plus ou moins indifférent. Il n'ambitionnait pas que sa gloire reposât sur eux. C'était, à ses yeux, sa «muse légère», comme il les appelle, et, comme le dit Meres, il désirait une circulation réservée, seulement parmi un petit nombre, un nombre très restreint d'amis.
D'autre part, il était extrêmement conscient de la haute valeur artistique de ses pièces et témoigne d'une noble confiance en son génie dramatique.
Quand il dit à Willie Hughes:
_Mais ton éternel été ne se flétrira pas et ne sera pas dépossédé de tes grâces. La mort ne se vantera pas de ce que tu erres sous son ombre, quand tu grandiras dans l'avenir _EN VERS ÉTERNELS.
Tant que les hommes respireront et que les yeux pourront voir, ceci vivra et te donnera la vie…
l'expression _vers éternels _fait clairement allusion à une de ses pièces qu'il lui envoyait en même temps, de même que la strophe finale vise sa confiance dans la probabilité que ses pièces soient toujours jouées.
Dans une apostrophe à la muse dramatique (sonnets C et CI), nous trouvons la même pensée.
Où donc es-tu, muse, pour oublier si longtemps de parler de ce qui te donne toute ta puissance? Dépenses-tu ta force à quelque indigne chant, couvrant d'ombre ta poésie pour mettre la lumière sur de vils sujets?
s'écrie-t-il.
Puis il reproche à la muse de la Tragédie et de la Comédie son abandon de la vérité resplendissante de beauté et dit:
Quoi! Parce qu'il n'a pas besoin d'éloges, vas-tu devenir muette? Ne donne pas ce prétexte à ton silence, car il ne tient qu'à toi de faire vivre mon ami au delà d'une tombe dorée et de le faire louer par les siècles futurs.
Allons, muse, à l'oeuvre! Je vais t'apprendre à le faire voir à l'avenir tel qu'il apparaît aujourd'hui.
C'est pourtant peut-être dans le 55e sonnet que Shakespeare donne à son idée l'expression la plus ample.
Imaginer que le «rythme puissant» du second vers se rapporte au sonnet lui-même, c'est absolument s'abuser sur l'intention de Shakespeare.
Il me parut qu'il était extrêmement clair, d'après le caractère général du sonnet, qu'il était question d'une pièce déterminée et que la pièce n'était autre que Roméo et Juliette,
Ni le marbre, ni les mausolées dorés des princes ne dureront plus longtemps que mon rythme puissant. Vous conserverez plus d'éclat dans ces mesures que sur la dalle non balayée que le temps barbouille de sa lie.
Quand la guerre dévastatrice bouleversera les statues et que les tumultes déracineront l'oeuvre de la maçonnerie, ni l'épée de Mars ni le feu ardent de la guerre n'entameront la tradition vivante de votre renommée.
En dépit de la mort et de la rage de l'oubli, vous avancerez dans l'avenir, votre gloire trouvera place incessamment sous les yeux de toutes les générations qui doivent user ce monde jusqu'au jugement dernier.
Ainsi jusqu'à l'appel suprême auquel vous vous lèverez vous- même, vous vivrez ici et dans la postérité sous les yeux des amants.
Il était aussi extrêmement suggestif de noter combien là et ailleurs Shakespeare promettait à Willie Hughes l'immortalité sous une forme qui le rappela aux yeux des hommes, c'est-à-dire sous une forme scénique dans une pièce que l'on irait voir jouer.
Pendant deux semaines, je travaillai avec acharnement sur les _Sonnets, _sortant à peine et refusant toutes les invitations.
Chaque jour, il me semblait que je découvrais quelque chose de nouveau et Willie Hughes devint pour moi une espèce de compagnon spirituel, une personnalité toujours dominante.
Je finis presque par m'imaginer que je l'avais vu debout dans l'atmosphère de ma chambre tant Shakespeare l'avait clairement dessiné avec ses cheveux d'or, sa tendre grâce de fleur, ses doux yeux aux profondeurs de rêve, ses membres délicats et mobiles et ses mains d'une blancheur de lis.
Son seul nom exerçait sur moi une vraie fascination. Willie Hughes! Willie Hughes! Comme il avait un son de musique! Oui, quel autre que lui pouvait être «le maître et la maîtresse de la passion» de Shakespeare 12 12 Sonnet XX, 8.
, le «seigneur de son amour à qui il a été lié en vasselage» 13 13 Sonnet CIX, 14.
, le délicat favori du plaisir 14 14 Sonnet VIII, 1.
, la «rose de tout l'univers» 15 15 Sonnet XXVI, 1.
, le «héraut du printemps» 16 16 Sonnet 1, 10.
«paré de la superbe livrée de la jeunesse» 17 17 Sonnet XXII, 6.
, le «ravissant garçon qui est une douce musique pour son auditeur» 18 18 Sonnet CXXVI, 9.
et dont «la beauté était le vrai vêtement du coeur» de Shakespeare» 19 19 Sonnet II, 3.
, de même qu'il était la clé de voûte de sa force dramatique.
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