Oscar Wilde - Le portrait de monsieur W. H.
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Combien me paraissait amère maintenant toute la tragédie de sa désertion et de sa honte qu'il rendait «douce et jolie 20 20 Sonnet XCV, 1.
« par la pure magie de sa personne, mais qui n'en était pas moins honte.
Pourtant, si Shakespeare l'a pardonné, pourquoi ne lui pardonnerons-nous pas aussi.
Je ne me souciai pas de chercher à pénétrer le mystère de son péché.
Son abandon du théâtre de Shakespeare était une question différente et je la creusai très avant.
Finalement j'en vins à cette conclusion que Cyril Graham s'était trompé en regardant Chapman comme le dramaturge rival dont il est parlé dans le 80e sonnet.
C'était évidemment Marlowe à qui il était fait allusion 21 21 Christophe Marlowe (1564-1593). Voir l'excellente étude de Félix Rabbe préfaçant sa traduction du _Théâtre. _Stock, éditeur. ( Note du traducteur.)
.
Alors que les _Sonnets _furent écrits, on ne pouvait appliquer à l'oeuvre de Chapman une expression telle que «l'orgueilleuse arrogance de son grand vers», bien qu'on eût pu l'appliquer plus tard au style de ses dernières pièces du temps du roi Jacques.
Non, Marlowe était sans contredit le dramaturge dont Shakespeare parla en ces termes louangeurs et cet _affable fantôme familier qui, la nuit, le comble de ses inspirations, _était le Méphistophélès de son Docteur Faustus.
Sans nul doute, Marlowe fut fasciné par la beauté et la grâce du jeune acteur et l'enleva au théâtre de Blackfriars afin de leur faire jouer le Gaveston de son Édouard II.
Que Shakespeare eut légalement le droit de retenir Willie Hughes dans sa propre troupe, cela résulte à l'évidence du sonnet 87 où il dit:
_Adieu! tu es un bien trop précieux pour moi et tu ne sais que trop sans doute ce que tu vaux: _LA CHARTE _de _TA VALEUR te permet de te dégager et tes engagements envers moi ont tous pris fin.
Car ai-je d'autres droits sur toi que ceux que tu m'accordes? Et où sont mes titres, à tant de richesses? Rien en moi ne peut justifier ce don SPLENDIDE ET AINSI MA PATENTE M'EST-ELLE RETIRÉE.
Tu t'étais donné à moi par ignorance de ce que tu vaux ou par une pure méprise sur mon compte. Aussi cette grande concession fondée sur un malentendu, tu la révoques en te ravisant.
Ainsi je t'aurai possédé comme dans l'illusion d'un rêve; roi dans le sommeil, mais au réveil plus rien.
Mais celui qu'il ne pouvait retenir par amour, il ne voulait pas le retenir par force. Willie Hughes devint un des sujets de la troupe de lord Pembroke et peut-être joua-t-il, dans la cour ouverte de la Taverne du Taureau Rouge, le rôle du délicat favori du roi Édouard.
Lors de la mort de Marlowe, il semble être revenu à Shakespeare qui, quoi qu'en aient pu penser ses camarades de théâtre, ne tarda pas à pardonner le coup de tête et la trahison du jeune acteur.
Vraiment, comme Shakespeare a dessiné en traits précis le tempérament de l'acteur. Willie Hughes était un de ceux-là,
qui ne commettent pas l'action dont ils menacent le plus, qui tout en émouvant les autres sont eux-mêmes comme la pierre.
Il pouvait jouer l'amour, mais il ne pouvait pas l'éprouver. Il pouvait mimer la passion sans la réaliser.
Chez beaucoup l'histoire d'un coeur perfide est écrite dans les regards, écrite dans des moues, des froncements de sourcils, des grimaces étranges.
Mais avec Willie Hughes il n'en était pas ainsi. Le Ciel, dit Shakespeare dans un sonnet d'idolâtrie folle,
le ciel a décrété, en te créant, qu'un doux amour respirerait toujours sur ta face; quelles que soient tes pensées ou les émotions de ton coeur, ton regard ne peut jamais exprimer que la douceur.
Dans son «esprit inconstant» et son «coeur faux», il était facile de distinguer le défaut de sincérité et la tricherie qui paraît en quelque sorte inséparable de la nature de l'artiste, comme dans son amour des louanges ce désir d'une récompense immédiate qui caractérise tous les acteurs. Et pourtant, en cela plus heureux que les autres acteurs, Willie Hughes devait connaître quelque chose de l'immortalité: inséparablement lié aux pièces de Shakespeare, il devait vivre en elles.
Votre nom tirera de mes vers l'immortalité, lors même qu'une fois disparu je devrais mourir au monde entier. La terre ne peut me fournir qu'une fosse vulgaire, tandis que vous serez enseveli à la vue de toute l'humanité.
Vous aurez pour monument mon noble vers que liront les yeux à venir: et les langues futures rediront votre existence, quand tous les souffles de notre génération seront éteints.
Il y avait des allusions sans fin à la puissance de Willie Hughes sur son auditoire, les «spectateurs attentifs», comme les appelle Shakespeare, mais peut-être la plus parfaite description de sa merveilleuse maîtrise en art dramatique était-elle dans la _Plainte d'une Amante _où Shakespeare dit de lui:
Il employait à ses artifices une masse de matière subtile à laquelle il donnait les formes les plus étranges: rougeurs enflammées, flots de larmes, pâleurs défaillantes; il prenait, il quittait tous les visages, pouvant, au gré de ses perfidies, rougir à d'impurs propos, pleurer de douleur ou devenir blanc et s'évanouir avec des mines tragiques.
De même au bout de sa langue dominatrice, toutes sortes d'arguments et de questions profondes, de promptes répliques et de fortes raisons dormaient et s'éveillaient sans cesse à son service. Pour faire rire le pleureur et pleurer le rieur, il avait une langue et une éloquence variée, attrapant toutes les passions au piège de son caprice.
Un jour, je crus avoir réellement trouvé Willie Hughes dans la littérature de l'époque d'Elisabeth.
Dans un merveilleux récit des derniers jours du grand comte d'Essex, son chapelain Thomas Knell nous dit que, la nuit qui précéda sa mort, le comte
appela William Hewes qui était son musicien pour jouer sur le virginal et chanter. «– Joue, lui dit-il, mon chant, Will Hewes, et je chanterai moi-même.» Ainsi fit-il très gaîment, non comme le cygne plaintif qui encore dédaigneux pleure sa mort, mais comme une douce alouette qui levant ses ailes et jetant ses yeux vers Dieu, monte vers les nues cristallines et atteint de sa langue intarissable les sommets des cieux altiers.
Sûrement le garçon, qui joua sur le virginal, aux dernières heures de la vie du père de Stella Sydney, n'était autre que le Will Hewes, à qui Shakespeare dédia les _Sonnets _et dont il nous dit qu'il était une douce musique pour un auditeur.
Pourtant, lord Essex mourut en 1576 quand Shakespeare lui-même n'avait que douze ans: il était donc impossible que son musicien fût le monsieur W. H. des Sonnets.
Peut-être le jeune ami de Shakespeare était-il le fils de celui qui jouait du virginal.
C'était, du moins, quelque chose d'avoir découvert que Will Hewes était un nom de l'époque d'Elisabeth.
Vraiment le nom de Hewes semble exactement lié à la musique et à la poésie. La première actrice anglaise fut la délicieuse Margaret Hewes dont le prince Rupert fut si éperdument amoureux. Quoi de plus probable qu'entre elle et le musicien de lord Essex il y ait eu le jeune acteur des pièces de Shakespeare!
Mais les preuves, le témoin, où étaient-ils? Hélas!.. je ne pus les trouver. Il me semblait que j'étais toujours à la veille de la vérification définitive, mais que je ne pouvais jamais y arriver.
De la vie de Willie Hughes, je passai bien vite à la pensée de sa mort. J'étais curieux de savoir quelle avait été sa fin.
Peut-être était-il un de ces acteurs anglais qui, en 1604, passèrent en Allemagne et jouèrent devant le grand duc Henry- Julius de Brunswick 22 22 Henry-Julius de Brunswick (1589-1613), fils du troisième duc de Brunswick-Wolfenbuttel, prince lettré, auteur de deux drames en prose, grand bâtisseur de châteaux et grand dépensier. (Note du Traducteur.)
, lui-même dramaturge de valeur, et à la cour de cet étrange électeur de Brandebourg qui était si amouraché de beauté qu'on a dit qu'il acheta à son poids d'ambre le jeune fils d'un marchand ambulant grec et qu'il donna, en l'honneur de son esclave, des fêtes durant toute cette terrible année de famine 1606-1607, quand le peuple mourait de faim dans les rues de la ville et que, depuis sept mois, il n'était pas tombé une goutte de pluie.
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