Уильям Шекспир - Roméo et Juliette

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LE PRINCE.—Sujets rebelles, ennemis de la paix, profanateurs de ce fer souillé du sang de vos voisins…—Ne m'écouteront-ils donc pas?—Holà! comment! Hommes ou bêtes que vous êtes, qui ne savez éteindre les flammes de votre rage pernicieuse que dans des flots de sang tirés de vos propres veines; sous peine de la torture, jetez à terre de vos mains sanglantes ces armes forgées par la colère 9 9 Mis-tempered weapons , ce qui signifie à la fois armes d'une mauvaise trempe et armes forgées dans une mauvaise intention, forgées à mal. , et écoutez la sentence de votre prince irrité.—Déjà par votre fait, vieux Capulet, et vous Montaigu, trois querelles intestines ont, sur une parole en l'air, troublé trois fois la tranquillité de nos rues, et fait quitter aux anciens de Vérone les graves ornements qui leur conviennent, pour manier de vieilles pertuisanes dans de vieilles mains rongées par la paix, afin de réprimer les violences de la haine qui vous ronge. Si jamais vous troublez encore nos rues, vous payerez de votre vie la violation de la paix. Pour cette fois, que tous se retirent, excepté vous, Capulet, qui me suivrez; et vous, Montaigu, rendez-vous cette après-midi à l'antique manoir de Villafranca 10 10 Villafranca , que Shakspeare appelle Free town , était, selon la nouvelle originale, une propriété des Capulet. , où nous tenons notre cour publique de justice, pour y apprendre nos intentions ultérieures sur ce qui vient de se passer. Encore une fois, sous peine de mort, que tous se retirent.

(Sortent le prince, sa suite, Capulet, la signora Capulet, Tybalt, les citoyens et les domestiques.)

LA SIGNORA MONTAIGU.—Qui donc a de nouveau ranimé cette ancienne querelle? Répondez, mon neveu; y étiez-vous lorsqu'elle a commencé?

BENVOLIO.—Les domestiques de votre ennemi et les vôtres étaient déjà ici à se battre chaudement quand je suis arrivé: j'ai tiré l'épée pour les séparer. En ce moment est survenu, l'épée à la main, le bouillant Tybalt, qui, tout en me jetant des défis aux oreilles, s'est mis à faire le moulinet au-dessus de sa tête, et à pourfendre les vents, qui, n'en recevant pas le moindre mal, ont sifflé de mépris. Pendant que nous faisions échange d'estocades et de coups, venaient à tout moment de nouveaux combattants pour l'un et l'autre parti, jusqu'à ce qu'enfin est arrivé le prince, qui les a séparés.

LA SIGNORA MONTAIGU.—Oh! où est Roméo? l'avez-vous vu aujourd'hui? Je suis bien heureuse qu'il ne se soit pas trouvé à cette bagarre.

BENVOLIO.—Ce matin, madame, une heure avant que le divin soleil lançât son premier regard à travers la fenêtre d'or de l'orient, le trouble de mon âme m'a poussé à sortir hors de chez moi; et là, sous le bosquet de sycomores qui s'élève à l'ouest de la ville, aussi matinal que moi dans sa promenade, j'ai vu votre fils. J'ai marché vers lui; mais il m'a aperçu, et s'est glissé dans l'épaisseur du bois. Jugeant de ses sentiments par les miens, qui ne sont jamais plus actifs que dans la solitude, j'ai suivi mon humeur en ne poursuivant pas la sienne, et j'ai évité avec plaisir celui qui me fuyait avec plaisir.

MONTAIGU.—Plus d'une fois avant le jour on l'a vu dans ce lieu augmenter de ses pleurs la fraîche rosée du matin, accroître les nuages des nuages qu'élevaient ses profonds soupirs; mais aussitôt qu'à la dernière extrémité de l'orient le soleil, qui égaye toutes choses, commence à tirer les obscurs rideaux du lit de l'Aurore, mon fils accablé rentre pour se dérober à sa lumière, se retire seul dans sa chambre, ferme les fenêtres, et, interdisant tout accès au doux éclat du jour, se forme ainsi une nuit artificielle. Cette disposition le conduira nécessairement à une mélancolie noire et funeste, si de bons conseils n'en écartent la cause.

BENVOLIO.—Mon noble oncle, en savez-vous la cause?

MONTAIGU.—Je ne la sais point, et ne puis l'apprendre de lui.

BENVOLIO.—L'avez-vous pressé par quelques moyens?

MONTAIGU.—Il l'a été par moi-même et par beaucoup d'autres amis; mais, n'écoutant que lui-même sur ses propres sentiments, il se garde, je ne saurais dire quelle fidélité, mais du moins un secret complet et absolu; aussi rebelle à toute tentative pour sonder ce mystère, que le bouton piqué par un ver envieux avant d'avoir pu déployer à l'air ses pétales odorants et livrer ses beautés au soleil. Si nous pouvions seulement savoir d'où provient son chagrin, nous serions aussi empressés de le guérir que de le connaître.

(Roméo paraît dans l'éloignement.)

BENVOLIO.—Tenez, le voilà qui vient. Veuillez vous éloigner; il faudra qu'il me refuse bien obstinément si je ne parviens pas à savoir ce qui l'afflige.

MONTAIGU.—Je désire bien que tu sois assez heureux pour obtenir par ton insistance une sincère confession.—Venez, madame, retirons-nous.

(Sortent Montaigu et la signora Montaigu.)

BENVOLIO.—Bonjour, mon cousin.

ROMÉO.—Le jour est-il donc si jeune encore?

BENVOLIO.—Neuf heures viennent de sonner.

ROMÉO.—Hélas! les heures tristes paraissent longues. Était-ce mon père que j'ai vu s'éloigner si vite?

BENVOLIO.—C'était lui.—Quel est donc le chagrin qui allonge les heures de Roméo?

ROMÉO.—La privation de ce qui les rendrait courtes si je le possédais.

BENVOLIO.—Amoureux?

ROMÉO.—Accablé 11 11 BENV. In love? ROM. Out. BENV. Of love? ROM. Out of her … etc. Out of love signifie ici par amour. Benvolio, selon l'usage des jeunes gens de cette pièce de ne parler presque jamais sérieusement, veut tourner en plaisanterie la réponse de Roméo, en lui faisant dire qu'il est amoureux par amour . Cela ne pouvait se rendre. .

BENVOLIO.—D'amour?

ROMÉO.—De la rigueur de celle que j'aime.

BENVOLIO.—Hélas! faut-il que l'Amour, aux regards si doux, soit à l'épreuve si dur et si tyrannique?

ROMÉO.—Hélas! faut-il que l'Amour, avec ses yeux toujours couverts d'un bandeau, trouve sans voir des chemins pour faire sa volonté! Où dînerons-nous?—O dieux!—Quel était donc ce tumulte?—Mais, non, ne me le dis pas; j'ai tout entendu.—Il y a bien à faire avec la haine, mais plus encore avec l'amour.—O amour querelleur, ô haine amoureuse, toi qui es tout et nais d'abord de rien, chose légère qui nous accable, vanité sérieuse, chaos difforme des plus séduisantes apparences, plume de plomb, fumée brillante, feu glacé, santé malade, sommeil toujours éveillé qui n'est point le sommeil! voilà l'amour que je sens, sans y sentir l'amour. Cela ne te fait-il pas rire?

BENVOLIO.—Non, cousin; bien plutôt pleurer.

ROMÉO.—Tendre coeur, et de quoi?

BENVOLIO.—De voir ton tendre coeur si oppressé.

ROMÉO.—Eh bien! telle est l'erreur de l'affection. Mes chagrins demeuraient appesantis dans mon sein; tu les forces à se répandre en les pressant sous le poids du tien, et l'affection que tu me montres ajoute une peine de plus à cet excès de peine que je ressens déjà. L'amour est une fumée qu'élève la vapeur des soupirs: libre de s'échapper, c'est un feu qui éclate dans les yeux des amants; réprimé, une mer que les amants nourrissent de leurs larmes. Qu'est-ce encore autre chose? une folie raisonnable, une bile amère qui suffoque, un doux parfum qui conserve.—Adieu, mon cousin.

(Il veut sortir.)

BENVOLIO.—Doucement, je veux vous accompagner, et c'est me manquer que de me quitter ainsi.

ROMÉO.—Eh! je ne me retrouve plus moi-même: je ne suis point ici; ce n'est point Roméo que tu vois, il est quelque part ailleurs.

BENVOLIO.—Dites-le-moi dans votre tristesse; quelle est celle que vous aimez?

ROMÉO.—Quoi! faut-il te le dire en gémissant?

BENVOLIO.—En gémissant? Non, pas tout à fait; mais dites-le-moi tristement: qui est-ce?

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