Chiara Zaccardi - La Pire Espèce

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Roman d'horreur qui raconte l'enlèvement de plusieurs adolescents américains dans un coûteux lycée privée.
Ils ont 17 ans, vivent à Cles, petite ville tranquille de la Californie, et fréquentent un coûteux lycée privé. La vie de sept adolescents semble ressembler à celle de beaucoup d'autres. En réalité, il y a plus que ça: ils sont les plus voyous, les plus rebelles, les plus indisciplinés. Leur turbulence risque de les faire renvoyer et les contraint à suivre le soir un cours de rééducation. Mais, la nuit, entre les murs de la Kennedy High School, se passe quelque chose, et le lieu que les jeunes ont toujours considéré familier et sûr se transforme en cauchemar. Séquestrés et torturés, ils réussissent à fuir, mais... Une narration palpitante, dans un va-et-vient de coups de théâtre, qui nous tient en haleine. Et puis, une fin surprenante qui renverse tout. Un texte qui raconte comment se comportent les nouvelles générations et qui révèle de manière allégorique comment la société tend à marginaliser les adolescents, à les conditionner aux biens superflus, leur enlevant l'essentiel et aussi la capacité à distinguer le bien et le mal, pour qu'ils finissent par ressembler en tous points aux adultes.

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Elle s’engage dans ce qu’elle appelle la Vulgaire Street, pour ses stupides défilés de riches devant les magasins les plus chers de la ville, et réfléchit au meilleur endroit où exposer ses affaires. Ce n’est pas que cela nécessite une grande réflexion, Cles est une petite ville côtière de la Californie du sud avec peu d’alternatives.

Elle exclut l’Avenue des Artistes pour sa trop grande concurrence et la faible attention des visiteurs : en journée, l’Avenue est la zone préférée des skaters, des patineurs, des surfeurs, des passionnés de la course et des maniaques du bronzage, car elle conduit directement à la plage. C’est agréable d’y passer en voiture en écoutant les Good Charlotte, mais ne pas s’arrêter pour y installer les stands et les chevalets que les gamins filant à toute allure peuvent facilement renverser. Ou se moquer. Là, seuls les artistes de break dance et les jongleurs de rue font fortune, parce qu’ils effectuent quelques numéros et s’en vont ; celui qui veut exposer quelque chose doit tenir sous le soleil pendant des heures et est constamment ignoré au profit d’un chariot de glaces ou de boissons. Le soir, les caricaturistes ou les portraitistes réussissent à ramasser quelques sous avec les touristes qui se promènent, mais ça, ça ne lui ressemble pas : elle est trop timide pour réussir à scruter le visage de quelqu’un pendant une demi-heure, pendant qu’un petit groupe de curieux s’immobilise derrière elle et juge son travail. Surtout, elle trouve que, aussi bien les portraits que les caricatures, sont des représentations trop banales des personnes qu’elle aime plus prendre par surprise ou dans des poses grotesques et un peu folles.

Elle exclut également l’Austin Park, au-dessus de Roosevelt Street : tranquille et propre, c’est idéal le dimanche pour les familles qui veulent faire un pique-nique ou pour les jeunes désireux d’étudier et de se relaxer à l’air libre, mais pendant la semaine, il est peuplé exclusivement d’employés préssés et de petits vieux avec leur chien, que les histoires de jeunes fauchés n’intéressent pas.

Laisse tomber la gare des autocars et les stations de métro : trop sales, trop d’individus louches. Tout comme la zone industrielle : y transite une marée humaine, mais personne ne s’arrête au-delà du temps strictement nécessaire, pour éviter que la dégradation environnante ne s’accroche à la peau comme un tique gênant.

Elle tourne sur Gardenia Avenue et se décide pour le centre commercial : il s’appelle Cinq Étoiles, nom qui rappelle aisément un hôtel de luxe ; en fait, il s’agit d’un complexe de cent vingt-cinq magasins et de quatorze salles de cinéma, sur trois étages, ouvert 24 heures sur 24. C’est une construction très moderne, remplie de glaces, de vitres et de fontaines, et c’est également le lieu le plus fréquenté des environs, de personnes de tous âges.

Polly réussit à se garer à environ deux milles de l’entrée, au milieu d’une foule de voitures qui miroitent au soleil en attendant que leurs propriétaires finissent le shopping ou les courses, pendant que beaucoup d’autres errent à la recherche d’une place libre. Il y a une grande esplanade devant les portes en verre du Cinq Étoiles, où les gens s’arrêtent pour fumer, pour distribuer des flyers ou pour faire un brin de causette. Polly choisit de dresser sa vitrine artistique devant un parterre coloré. Elle installe les toiles et les dessins par terre, sur un grand drap blanc qu’elle utilise à la maison pour ne pas tâcher le sol, puis elle s’asseoit sur le muret qui entoure le parterre, en attente de potentiels clients. Elle n’expose pas les prix, dans l’espoir que quelqu’un, attiré par ses travaux, s’approche pour lui demander des informations.

Elle essaie de se souvenir comment ceux de l’Avenue des Artistes passent leur temps. Ils bavardent avec ceux qui passent ? Non, elle ne veut pas être considérée comme une casse-pieds. Ils lisent ? Elle n’a rien apporté, pas même le livre sur Picasso, qui lui aurait donné un air intello et professionnel. Merde. Ils fument ? Elle n’est pas coutumière du fait. À part observer les personnes qui lui passent autour, sans même daigner la regarder, que peut-elle faire ?

Elle regarde l’horloge : à peine cinq minutes de passer.

« Putain, quelle ennui mortel... Qui sait comment Picasso se débrouillait dans des moments pareils ? » pensa-t-elle, en se rongeant un ongle. « Probablement qu’il cherchait des idées pour ses futures chefs-d’oeuvres... » elle redresse la tête. « Peut-être que si je me mets à dessiner, j’attirerai plus l’attention » .

Elle prend au fond de la chemise son album à dessin et un crayon. Aucune banalité comme les portraits piteux de pauvres petits vieux avec en main les réductions pour l’eau minérale. Un artiste ne doit pas seulement regarder, il doit voir l’âme qui se cache derrière chacun, donc Polly se concentre sur les détails : le bord d’un t-shirt, un cou couvert d’un foulard, des yeux voilés par les verres des lunettes de soleil, des chaussures usées sur l’asphalte, des pièces de monnaie tombées à terre, une bouche rouge feu pliée vers le bas, des shorts étriqués, un piercing au nombril... Scrutant les clients du centre commercial, elle s’approprie, sans être remarquée, des parties de leur corps qu’elle immortalise sur le papier, les représentant tous ensemble, sans aucune logique, suivant un ordre en forme de spirale qui dépeint ces détails dérobés comme une empreinte enflammée dont les dimensions se réduisent au fur et à mesure que les cercles se resserrent vers le centre de la feuille.

« Excuse-moi, trésor ! »

Une exclamation fait sursauter Polly, lui faisant glisser des mains le crayon qui tombe à terre avec un bruit de tic tic tic. La fille lève la tête et voit une dame, portant un tailleur flashy de couleur saumon, lui sourire avec impatience, dévoilant des dents tachés de rouge à lèvres.

« Bonjour ! »

Polly pose l’album sur le muret et se met debout. Une cliente ! La première cliente !

« En quoi puis-je vous aider ? »

« J’ai vu qu’ici tu as de jolies choses, trésor » glousse la femme jetant un coup d’oeil global par terre. « Tu n’aurais pas quelques fruits, par hasard ? »

« Quelques...quoi ? »

« Mais si, un de ces tableaux avec des fruits dans la corbeille... Tu sais, ma soeur les aime beaucoup, mais, dans les magasins, ils coûtent les yeux de la tête ! »

« Vous voulez dire une nature morte ? »

« Oui, c’est ça trésor, surtout des poires et des cerises... Les poires, elle en est folle... »

« J’ai quelque chose dans ce genre-là... » Elle se déplace sur le côté et tire sous le drap un petit tableau représentant une coupe transparente sur une table, remplie de fruits pourris réduits en morceaux, qu’elle a ironiquement appelé Macédoine. Elle exprime assez clairement son mépris pour les natures mortes.

La dame s’approche de la toile jusqu’à l’effleurer avec son nez : « Ici, je ne vois pas de poires. Tu n’as pas quelque chose avec les poires ? »

« Eh bien, non, mais j’ai plein d’autres sujets intéress... »

« Oh non, non, je ne peux pas me permettre de dépenser pour d’autres bricoles... Merci quand même ! » la femme se retourne et s’en va sans attendre de réponse, chancelant sur les talons roses.

Polly reste un moment à fixer l’espace resté vide devant elle. Quelque chose avec les poires ?

QUELQUE CHOSE AVEC LES POIRES ? !

Elle doit penser à écrire au gourverneur pour lui demander de revoir ses standards pour l’asile.

« Eh, Patter ! » une voix aigüe la fait sortir de son blocage.

Elle reprend le contrôle de son indignation.

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