Daniel Wrinn - La Première Guerre Mondiale

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« Passionnant... le genre de livre qui donne vie à l'histoire. » - Plongez dans l'incroyable histoire de la Première Guerre mondiale grâce à ces récits captivants. Avec un aperçu unique et fascinant des petites histoires de la « Guerre qui devait mettre fin à toutes les guerres », ce livre fascinant dévoile des histoires passionnantes des tranchées, des mers, des cieux et du désert d'un monde déchiré par la guerre. De la mission périlleuse d'un capitaine chargé de faire passer des armes pour une rébellion irlandaise aux pilotes et soldats héroïques des quatre coins du monde, ces récits mettent en lumière des personnages et des évènements réels de l'un des plus grands conflits de l'histoire de l'humanité.
« Passionnant... le genre de livre qui donne vie à l'histoire. » - Plongez dans l'incroyable histoire de la Première Guerre mondiale grâce à ces récits captivants. Avec un aperçu unique et fascinant des petites histoires de la « Guerre qui devait mettre fin à toutes les guerres », ce livre fascinant dévoile des histoires passionnantes des tranchées, des mers, des cieux et du désert d'un monde déchiré par la guerre. De la mission périlleuse d'un capitaine chargé de faire passer des armes pour une rébellion irlandaise aux pilotes et soldats héroïques des quatre coins du monde, ces récits mettent en lumière des personnages et des évènements réels de l'un des plus grands conflits de l'histoire de l'humanité.
WWI : « Ailes coupées », l'histoire puissante et héroïque d'un pilote qui, après avoir été abattu, a passé 72 jours harassants à fuir derrière les lignes ennemies ; Mission en Irlande », qui explore le plan sournois et astucieux visant à faire passer un navire chargé d'armes afin de déclencher une rébellion irlandaise contre les Britanniques ; « Voyage au Paradis », un aperçu fascinant des batailles moins connues sur le dur et impitoyable front mésopotamien.

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Juste après une heure du matin, je repère ce zeppelin, c'était le LZ-98. Je me suis retourné pour attaquer et j'ai tiré une grêle de balles dans le vaste corps du dirigeable. Rien ne s’est produit. Dès que l'équipage a réalisé qu'il était attaqué, il a exécuté la procédure standard du zeppelin. Le LZ-98 s'est élevé rapidement, hors de portée. Alors que j'étais sur le point d'abandonner et de faire demi-tour, j'ai vu quelque chose d'autre se cacher dans les nuages en dessous. Le projecteur avait illuminé un autre dirigeable.

C'était le SL-11, sur le chemin du retour après avoir largué ses bombes sur la banlieue nord de Londres. Une demi-heure plus tôt, ce dirigeable avait été le point de mire de la plupart des canons anti-aériens du centre de Londres. Ils ne l’avaient pas touché, mais le volume des tirs qui avaient éclatés autour du SL-11 avait convaincu son capitaine de faire demi-tour et de se diriger vers le nord.

Je me suis retourné pour faire face à mon ennemi. Le SL-11 avait disparu dans un banc de nuages et vingt minutes passèrent. J'envisageais de rentrer à la base avant d’épuiser le reste de mon carburant. Le dirigeable apparut à nouveau. Des canons anti-aériens lui tiraient dessus et des projecteurs captaient occasionnellement sa forme énorme dans leur faisceau. J'ai viré mon BE2 pour lui faire face. Cette fois, je ne le laisserai pas s'échapper. Ma mitrailleuse était prête à tirer. Mon avion bascula. Je sentis la chaleur d'une explosion en dessous de moi.

Les canons anti-aériens tiraient sur le dirigeable et leurs obus explosaient à la hauteur à laquelle ils pensaient que la cible se trouvait. Ils ne savaient pas que mon avion se trouvait à la même hauteur. Les pilotes n'avaient pas de radios pour alerter leurs camarades au sol, mais il existait une procédure pour ce genre d'urgences. Je pourrais lancer une fusée éclairante, mais cela préviendrait aussi l'équipage du dirigeable qu’il était traqué. J'ai continué à me rapprocher en espérant que mon avion ne serait pas touché.

Je suis arrivé sur ma cible en chandelle par en dessous avec l’avant de sa coque pour objectif. Alors que la majestueuse silhouette se profilait au-dessus de moi, j'ai tiré mes balles incendiaires dans le grand corps gazeux du vaisseau.

Je volais en piqué dans la direction du zeppelin. Je vis des obus éclater et des traceurs lumineux fuser tout autour. Alors que je me rapprochais, je m'aperçus que le viseur anti-aérien visait trop bas, et à 800 pieds derrière moi. Je fis une passe de la proue à la poupe en tirant un baril complet de munitions le long du vaisseau. Cela semblait n’avoir aucun effet.

J’engageais un nouveau chargeur dans ma mitrailleuse tout en pilotant. C’était un processus délicat. La mitrailleuse du dirigeable se déchaîna sur moi. Je partis en piqué dans la nuit noire puis je fis demi-tour pour une deuxième tentative. J'avais vidé à nouveau tout mon baril de munitions, et toujours rien.

Après cette passe, je me rapprochai de la nacelle de l'équipage et j'aperçus les silhouettes des hommes à l'intérieur. Ils étaient conscients que je les attaquais. Après tout, ils étaient impliqués dans le bombardement du territoire en contrebas, et le rugissement de leurs propres moteurs les aurait empêchés d'entendre mon petit avion. Je commençais à m'impatienter. Les balles incendiaires représentaient un danger bien plus grand pour le pilote qui les tirait que pour le dirigeable qu'elles visaient. Mais, risquant une attaque des mitrailleuses des Allemands et de mon camp, je retournais l'avion pour la troisième fois.

Je le suivais maintenant de près en concentrant un baril sur une partie du fuselage. J'avais presque vidé le baril que la partie sur laquelle je concentrais mon tir se mit à briller. Quand mon troisième baril fut vide, les projecteurs de recherche braqués sur le zeppelin étaient éteints et les tirs aériens s’étaient arrêtés. Je me suis écarté du chemin du zeppelin suivant. Je tremblais d'excitation et je lançais deux fusées rouges et une fusée parachute.

Quelque chose d'incroyable se produisait dans le corps du dirigeable. La partie pleine de gaz où j'avais concentré mon tir s'est enflammée, éclairant l'intérieur de la coque comme une lanterne magique.

La poupe du dirigeable s'est ouverte dans une immense explosion et a projeté mon petit avion comme une plume de papier dans une rafale de vent. Le feu s'est rapidement propagé le long du corps entier du vaisseau. J'ai vu de nombreux membres de l'équipage sauter du zeppelin pour éviter d'être brûlés vifs.

J'ai tiré le reste de mes fusées, j'étais déterminé à faire savoir aux canons anti-aériens en bas que c'était moi qui avais abattu le dirigeable et non eux. J'ai fait pivoter mon avion pour retourner à la base aérienne et j'ai constaté que le SL-11 s'était déjà écrasé au sol. L’incendie dégageait une lueur si intense que je pouvais distinguer les formes des maisons tout le long de la bordure extérieure du nord-est de Londres.

J'avais prouvé qu'il était possible de descendre ces énormes machines. Malgré l'heure matinale, dans tout Londres, les gens se sont précipités dans les rues pour chanter et danser. Les cloches des églises ont sonné, les sirènes ont hurlé, les sirènes des bateaux et les moteurs ont retenti. Les dirigeables avaient causé une telle terreur pendant si longtemps. Mais maintenant, nous avions trouvé notre vengeance.

Tout autre équipage de dirigeable allemand avait très certainement vu l'énorme brasier illuminant le ciel nocturne dans le lointain. Les dirigeables n'étaient pas indestructibles après tout. La disparition du SL-11 a affecté leur performance car le raid sur Londres cette nuit-là fut loin d'être un succès. Bien que les dirigeables aient largué un grand nombre de bombes, seules quatre personnes avaient été tuées et douze autres blessées. Seize membres d'équipage à bord du SL-11 avaient perdu la vie lorsque celui-ci s'était écrasé derrière le pub Plough Inn, près du village de Cuffley, dans le Hertfordshire.

Le lendemain, le village était assiégé par les curieux. Les chemins de campagne voisins étaient encombrés de voitures, de bicyclettes, de charrettes et de piétons. La structure brûlée, faite d'acier et de fil de fer enchevêtrés, de nacelles cassées et de moteurs fracassés, était un spectacle saisissant. Sur le côté de l'épave, une bâche verte a été déployée pour cacher les restes carbonisés de l'équipage qui n'avait pas sauté vers la mort. D'autres corps furent retrouvés éparpillés dans les champs bien après le dernier vol infortuné du SL-11.

Ma méthode d'attaque, une salve concentrée de tirs incendiaires en un point précis fut immédiatement transmise à tous les pilotes de chasse susceptibles de rencontrer un dirigeable allemand. On m'a remis la Victoria Cross, la plus haute distinction pour bravoure qui puisse être décernée aux membres des forces armées britanniques.

Mais ma chance a tourné et j'ai été abattu au-dessus de l'Allemagne dans la France occupée seulement huit mois plus tard. J'ai passé le reste de la guerre dans un camp de prisonniers, où j'ai été torturé parce qu'on savait que j'avais abattu le SL-11. À la fin de la guerre, je suis devenu l'un des millions de victimes d'une épidémie de grippe massive qui balaya le monde et je suis mort le soir du Nouvel An 1918.

Ma victoire a eu un impact bien au-delà de la simple destruction d'un dirigeable. L'assurance fanfaronne que les équipages de dirigeables avaient affichée dans leurs bâtiments et leurs casernes avait disparu. Les nuits passées loin du service étaient hantées par des rêves de dirigeables en feu. Ils n'étaient plus invulnérables, tels les dieux de la Rome et de la Grèce antiques, jetant la mort et la destruction du haut des cieux. Ils n'étaient que chair et sang. Lorsque la mort arrivait, et cela arrivait de plus en plus régulièrement, l'équipage entier périssait.

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