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André Gide: André Gide: Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte: Romans et Nouvelles: Les Cahiers d'André Walter Le Voyage d'Urien Paludes Le Prométhée mal enchaîné L'Immoraliste Le Retour de l'enfant prodigue La Porte étroite Isabelle Les Caves du Vatican La Symphonie Pastorale Les Faux-monnayeurs L'École des femmes Robert Geneviève Ouvres Poétiques et Lyriques: Les Poésies d'André Walter Les Nourritures terrestres Les Nouvelles nourritures Écrits de Voyage: Amyntas Voyage au Congo Le Retour de Tchad Retour de l'U. R. S. S. Retouches â mon retour de l'U. R. S. S. Essais Littéraires: Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale Nouveaux Prétextes Le Journal des Faux-monnayeurs Dostoïevski (Articles et Causeries) Notes sur Chopin Ouvres Autobiographiques: Si le Grain ne Meurt Journal 1939–1949

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Mais comme encore je pleurais : « Pourtant !... si tu voulais, André ?... » dis-tu sans que tes lèvres remuent ; et ton sourire illuminait mon âme.

En mon âme j'ai gardé la musique de tes paroles, et, sur mon front, le souvenir de ta fraîche caresse.

28 mai.

Ces trois derniers jours, j'ai relu tes lettres ; je les ai toutes gardées. – Elles te feraient bien mal connaître ; si elles étaient le seul souvenir que j'aie gardé de toi, je te verrais moqueuse, un peu perfide, sans cesse te dérobant, tentant de t'écarter de moi. Ton esprit en chassait ton âme.

Parfois pourtant, tout à coup, elle clamait à moi, et c'était alors si plaintive, comme une emprisonnée : – « Ne me retire pas, je t'en prie, disait-elle, ton affection, mon frère ; je la préfère à tout le reste. » – Et plus tard, après une séparation : « Je ne puis me faire à l'idée de la vie sans toi » – d'autres encore. – C'étaient de fugitives tendresses ; l'esprit les rudoyait bien vite, et, dans la lettre suivante, avec toute ton ironie tu te moquais de toi-même, et de moi, si je t'avais crue.

– C'est que, loin de moi, de nouveau ton esprit dominait ton âme.

§ Oui, parfois elle s'échappait, ton âme ; et, lorsqu'elle parlait alors, son ardeur m'étonnait moi-même. Je doutais parfois de ta tendresse, car tu t'en refusais à toi-même l'aveu ; je pensais t'aimer beaucoup plus.

Une veille de départ, où nous devions nous quitter pour longtemps, je te dis ces choses en me lamentant, autant sincèrement que pour savoir, – car rien ne m'assurait de toi qu'une bien fragile espérance et, dans le doute, je craignais tout de cette absence ; – mais toi, lasse enfin du silence : « Ah ! t'écrias-tu, tout en larmes, – jamais, André, tu ne sauras combien je t'aimais ! »

§ Ton esprit despote et rétif. – Il te voulait dominatrice. Tu regimbais aux moqueries : ô la moue de tes lèvres levées ! il me fallait vite obéir, ou bien tu t'écartais de moi : c'était le silence jusqu'à ma soumission. Tu savais que je te reviendrais toujours : Voilà ce qui te faisait forte ; je n'étais pas si sûr de toi ; je cédais vite. – Puis, se réconcilier après était si doux ; l'on se retrouvait davantage ; et l'âme aimait plus loin encore, après que nous l'avions retenue.

Ton esprit ! Je l'accuserai, car il m'irrite ; c'est ton esprit que je connais le mieux, et pourtant, si peu que ce soit, il n'est pas en nous deux semblable. Tu crains d'admirer sans juger ; tu voudrais garder ta raison droite ; l'excessif t'effraie, – il m'attire. Je t'en veux de n'avoir pas frémi devant l'immensité de Luther ; alors je t'ai sentie femme et j'en ai souffert. Tu comprends trop les choses et ne les aimes pas assez. – Et nos âmes, au contraire, que je pressens tant semblables, elles ne peuvent pas se connaître !...

J'écrivais à Pierre :

... « Mais laissez-les donc croire : de quel droit leur arracher les félicités de la foi ? Que leur donnerez-vous en échange ? Ils ont cent fois raison, même encore s'ils se trompent. Croire que l'on possède est aussi doux que posséder... et toutes les possessions ne sont-elles pas chimériques ? Un mirage d'éternité les hallucine, et l'espérance les soulève. S'il n'y a rien après la vie, qui reviendrait pour le leur dire ? eux-mêmes, sitôt morts, ne s'apercevront pas du néant ; ils ne sauront jamais s'ils n'ont pas eu la vie éternelle. Mais il faut que maintenant rien ne trouble leur certitude : c'est leur condition de bonheur. »

Je me souviens que je lui montrai ces lignes : – « O André ! s'écria-t-elle, mais si cela était comme tu dis, la foi serait une duperie ; la vérité seule est digne qu'on la croie, même lorsqu'elle serait désespérante. J'aime mieux souffrir de ne pas croire que de croire à un mensonge. » – Ah ! protestante !

Ta pensée haute et calme a des sérénités trop pacifiques. Le reposement de ta foi me tourmente : je voudrais qu'elle eût chancelé. O que ton âme eût crié dans le vide ! la mienne aurait été moins égarée, te sachant encore sa compagne ; elle se fût sentie compatie. Peut-être en serais-tu moins hautaine. Mais tu m'apparais toute droite, et, pour me regarder, tes yeux s'abaissent.

Puis, un jour, nous lisions Spinoza, – ah ! ces souvenirs me fatiguent, – et nous admirions sa divine ordonnance. Je te dis : « Cela ne te trouble pas, Emmanuèle, cette lecture inorthodoxe ? » – « O ! dis-tu, tous les doutes sont dans l'esprit ; ce n'est pas une lecture qui pourrait les faire naître ! »

– Ta petite âme ! qui la pourrait connaître ?

Nos esprits se connaissaient tout entiers, n'avaient plus l'un pour l'autre de mystère. Nous savions toutes nos pensées avant de les avoir parlées et comment l'autre allait les dire. J'en jouais : quand nous causions, je surprenais le mot à venir sur tes lèvres, et je te le dérobais avant qu'elles ne se fussent ouvertes. Au delà, l'âme était tout autant inconnue... Elle s'élançait après l'autre, mais se leurrait sans cesse, détournée par la poursuite des pensées qui se succédaient chez tous les deux pareilles, prise au charme de l'illusoire similitude : l'âme n'était pas là ; c'était l'esprit frivole. – Comme celui de la légende, amoureux de l'Ondine, qui, la pourchassant quelque soir, a cru voir son image changeante en la folle flamme qui flotte au-dessus des étangs, séduit par le prestige mobile, s'élance et pleure que le fantôme s'effrite en ses doigts désillusionnés.

(L'âme se retirait derrière les pensées ; et, quand l'amie s'élançait, elle glissait sur des surfaces lisses. La pente des pensées était si attirante et leur enchaînement si facile : sans cesse elle était attirée à la poursuite plus aisée des pensées qui se succédaient chez tous les deux pareilles.)

§ Nous aimions à nous perdre ensemble en les plus lointains souvenirs ; par des associations ténues, par-dessus le temps et l'espace, par des rapports inattendus, un mot suffisait à lever tant de rêves. Car ce n'était pas le mot seul ; pour nous, il avait sa légende et la même ; il évoquait bien des émois passés, des lectures, et quand nous l'avions dit, et quand nous l'avions lu : – ce n'était jamais le mot seul, c'était un rappel d'autrefois. C'est pour cela que nous nous plaisions tant à citer les poètes, non point que nous sentions au travers d'eux, mais eux surtout rappelaient tant de choses !

Puis un mot bien souvent voulait dire une phrase, connue de nous seuls, entendue par nous seuls, – ce n'était qu'un mot pour les autres. Un mot c'était un commencement de vers, ou de pensée : l'autre achevait. Ainsi quand nous sortions le soir autour de la maison, je commençais :

« Entends ! ma chère...

Et toi tu comprenais :

Entends la douce nuit qui marche. »

§ Puis cela devenait une fatigue, une obsession enfin, de toujours épier cette pensée amie et de la découvrir, malgré pourtant qu'on la sache la même... d'avance. Nous ne pensions plus, nous regardions penser l'autre, et c'était même chose. Mais, malgré soi, le besoin tourmentait de se prouver cette similitude, de sorte que l'un disait à l'autre sa pensée quoiqu'il eût aussi bien pu se taire et la dire muettement.

Nous prévoyions venir les phrases ; nous nous les dérobions avant qu'elles ne fussent dites, sur nos lèvres prêtes à parler, – et l'attente seule d'une pensée chez l'autre, la faisait parfois naître chez tous les deux la même.

Les soirs d'été, c'était avec Chopin, Baudelaire...

« Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse. »... « Comme tu me plairais, ô nuit ! sans tes étoiles »...

Mais le vers inachevé retombait de nos lèvres lassées, pour laisser chanter le regard qui mieux disait nos tendresses vivaces et toujours désireuses.

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