Fedor Dostoievski - Crime et châtiment (Tome 1 et 2)

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Crime et châtiment (Tome 1 et 2): краткое содержание, описание и аннотация

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Crime et châtiment de Fédor Dostoïevski dépeint l'assassinat d'une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur par un étudiant de Saint-Pétersbourg, et ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier. Un roman intense et dérangeant autant par sa thématique que par son abord presque uniquement psychologique.
Fédor Dostoïevski est considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes.

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« Oserai-je, monsieur, m’adresser à vous pour engager une conversation des plus convenables ? Car malgré la simplicité de votre mise mon expérience devine en vous un homme instruit et non un pilier de cabaret. Personnellement j’ai toujours respecté l’instruction unie aux qualités du cœur. Je suis d’ailleurs conseiller titulaire 2: Marmeladov, tel est mon nom, conseiller titulaire. Puis-je vous demander si vous faites partie de l’administration ?

– Non, je fais mes études », répondit le jeune homme un peu surpris par ce langage ampoulé et aussi de se voir adresser directement et à brûle-pourpoint la parole par un étranger. Malgré son récent désir d’une compagnie humaine quelle qu’elle fût, il éprouvait au premier mot qui lui était adressé son sentiment habituel et fort désagréable d’irritation et de répugnance pour tout étranger qui tentait de se mettre en rapport avec lui.

« C’est-à-dire que vous êtes étudiant ou que vous l’avez été, s’écria vivement le fonctionnaire. C’est bien ce que je pensais. Voilà ce que c’est que l’expérience, monsieur, une longue expérience. » Et il porta la main à son front comme pour louer ses facultés cérébrales. « Vous avez fait des études ! Mais permettez... » Il se souleva, chancela, prit son verre et alla s’asseoir près du jeune homme. Quoique ivre il parlait avec aisance et vivacité. De temps en temps seulement ses discours devenaient incohérents et sa langue s’empâtait. À le voir se jeter si avidement sur Raskolnikov, on aurait pu croire que lui aussi n’avait pas ouvert la bouche depuis un mois.

« Monsieur, commença-t-il avec une sorte de solennité, pauvreté n’est pas vice, cela est une vérité absolue. Je sais également que l’ivrognerie n’est pas une vertu et c’est tant pis. Mais la misère, monsieur, la misère est un vice, oui. Dans la pauvreté vous conservez encore la noblesse de vos sentiments innés, dans l’indigence jamais et personne ne le pourrait. L’indigent, ce n’est pas à coups de bâton qu’on le chasse de toute société humaine, on se sert du balai pour l’humilier davantage et cela est juste, car il est prêt à s’outrager lui-même. Voilà d’où vient l’ivrognerie, monsieur. Sachez que le mois dernier ma femme a été battue par M. Lebeziatnikov, et ma femme, monsieur, ce n’est pas du tout la même chose que moi ! Comprenez-vous ? Permettez-moi de vous poser encore une question ! Oh ! par simple curiosité ! Avez-vous jamais passé la nuit sur la Néva, dans les barques à foin ?...

– Non, cela ne m’est jamais arrivé, répondit Raskolnikov.

– Eh bien, moi j’en viens, voilà, c’est ma cinquième nuit. » Il remplit son verre, le vida et devint songeur. En effet des brins de foin s’apercevaient çà et là sur ses habits et même dans ses cheveux. Il ne s’était apparemment pas déshabillé ni lavé depuis cinq jours. Ses grosses mains rouges aux ongles noirs étaient particulièrement sales. Toute la salle semblait l’écouter, assez négligemment du reste. Les garçons se mirent à ricaner derrière leur comptoir. Le patron était descendu, exprès, pour entendre ce drôle de type ; il s’assit un peu à l’écart, en bâillant avec indolence, mais d’un air fort important. Marmeladov paraissait fort bien connu dans la maison. Il devait probablement son bagout à cette habitude des bavardages de cabaret avec des inconnus, qui prend le caractère d’un véritable besoin, surtout chez certains ivrognes quand ils se voient jugés sévèrement chez eux et même maltraités ; aussi essaient-ils toujours de se justifier auprès de leurs compagnons d’orgie et même de gagner leur considération.

« Dis donc, espèce de pantin, dit le patron, d’une voix forte, pourquoi ne travailles-tu pas ? Pourquoi n’es-tu pas dans une administration puisque tu es fonctionnaire ?

– Pourquoi je ne suis pas dans une administration, monsieur ? répéta Marmeladov en s’adressant à Raskolnikov, comme si la question avait été posée par ce dernier. Pourquoi je n’entre pas dans une administration, dites-vous ? Vous croyez que je ne souffre pas de cette déchéance ! Quand M. Lebeziatnikov, le mois dernier, a battu ma femme de ses propres mains et que moi j’étais là ivre mort, croyez-vous que je ne souffrais pas ? Permettez, jeune homme, vous est-il arrivé... hum... eh bien, mettons de solliciter un prêt sans espoir...

– Oui... Mais qu’entendez-vous par cette expression « sans espoir » ?

– Eh bien, sans ombre d’espoir, dis-je, en sachant que vous allez à un échec. Tenez, par exemple, vous savez d’avance et parfaitement que tel monsieur, un citoyen fort bien pensant et des plus utiles à son pays, ne vous prêtera jamais et pour rien au monde de l’argent, car, je vous le demande, pourquoi vous en prêterait-il ? Il sait bien, n’est-ce pas, que je ne le rendrai jamais. Par pitié ? Mais M. Lebeziatnikov, qui est toujours au courant des idées nouvelles, a expliqué l’autre jour qu’à notre époque la pitié est défendue aux hommes par la science elle-même, qu’il en est ainsi en Angleterre où existe l’Économie politique. Pourquoi donc je vous le demande cet homme me prêterait-il de l’argent ? Or, tout en sachant d’avance qu’il ne vous donnera rien, vous vous mettez en route, et...

– Mais pourquoi, dans ce cas... ? interrompit Raskolnikov.

– Et si l’on n’a pas où aller, si l’on n’a personne d’autre à qui s’adresser ? Chaque homme, n’est-ce pas, a besoin de savoir où aller. Car il arrive toujours un moment où l’on sent la nécessité de s’en aller quelque part, n’importe où. Ainsi quand ma fille unique est allée se faire inscrire à la police, pour la première fois, je l’ai accompagnée... (car ma fille est en carte...), ajouta-t-il entre parenthèses en regardant le jeune homme d’un air un peu inquiet. Ce n’est rien, monsieur, ce n’est rien, se hâta-t-il d’ajouter avec un flegme apparent, quand les deux garçons partirent d’un éclat de rire derrière leur comptoir, et que le patron lui-même sourit. Ce n’est rien, non ! Ces hochements de tête désapprobateurs ne sauraient me troubler, car tout cela est connu de tout le monde, et tout mystère finit toujours par se découvrir. Et ce n’est point avec mépris, mais avec résignation que j’envisage ces choses. Soit ! soit donc ! « Ecce homo ». Permettez, jeune homme, pouvez-vous... mais non, il faut trouver une expression plus forte, plus imagée, pouvez-vous, dis-je, oserez-vous en me regardant dans les yeux, affirmer que je ne suis pas un porc. »

Le jeune homme ne répondit rien.

« Eh bien, voilà ! continua l’orateur et il attendit d’un air posé et plus digne encore la fin des ricanements qui venaient d’éclater de nouveau.

« Eh bien, voilà, mettons que je suis un porc et elle est une dame. Je ressemble à une bête et Catherine Ivanovna, mon épouse, est une personne bien élevée, la fille d’un officier supérieur. Soit, mettons que je suis un goujat et elle possède un grand cœur, des sentiments élevés, une éducation parfaite, cependant... ah ! si elle avait eu pitié de moi ! Monsieur, monsieur, mais chaque homme a besoin de se sentir plaint par quelqu’un. Or, Catherine Ivanovna, malgré sa grandeur d’âme, est injuste... et quoique je comprenne moi-même parfaitement que lorsqu’elle me tire les cheveux, c’est assurément par intérêt pour moi, car, je le répète sans honte, elle me tire les cheveux, jeune homme, insista-t-il avec un redoublement de dignité en entendant ricaner encore. Mais, Seigneur, si elle pouvait, une fois seulement... mais non, non tout cela est vain, n’en parlons plus ! Car mon souhait s’est réalisé plus d’une fois, plus d’une fois je me suis vu pris en pitié, mais... tel est mon caractère, je suis une vraie brute !

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